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La guerre russo-turque. Le naufrage de quatre cargos turcs

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La guerre russo-turque. Le naufrage de quatre cargos turcs
Cette estampe, représentant le naufrage de quatre cargos turcs, est extraite de la collection d'affiches de style loubok de la Première Guerre mondiale, conservée à la British Library. La légende explique : « Après un bombardement intensif du port turc de Zonguldak, en mer Noire, notre détachement repéra une unité ennemie en mer. Elle était composée de quatre navires de guerre et de quatre cargos, avec à leur bord des troupes et du ravitaillement. Après avoir coulé les cargos par des tirs d'artillerie et endommagé les vaisseaux qui parvinrent à s'échapper, notre détachement rentra à Sébastopol, sain et sauf et sans essuyer de pertes ». Le loubok, mot d'origine russe, est une estampe populaire créée à partir de gravures sur bois ou à l'eau-forte, ou plus tard à l'aide du procédé lithographique. Les estampes, qui pouvaient s'accompagner d'un texte, étaient souvent caractérisées par des images simples, colorées et narratives. Les loubki devinrent populaires en Russie à partir de la fin du XVIIe siècle. Les estampes, venant souvent illustrer le récit d'un événement historique, d'un conte littéraire ou religieux, permettaient de diffuser ces histoires auprès de la population analphabète. Le ton de ces images expressives était très varié, allant de l'humour à l'enseignement, en passant par le commentaire social et politique sévère. Clairs et faciles à comprendre, certains dessins étaient produits en série, ouvrant la voie à la bande dessinée moderne. Leur reproduction, peu coûteuse, fit entrer l'art dans les foyers des masses. Initialement, les classes supérieures n'accordèrent aucun crédit à ce style artistique, mais à la fin du XIXe siècle, la notoriété du loubok était telle que les artistes professionnels s'en inspirèrent. Pendant la Première Guerre mondiale, les loubki informaient les Russes des événements sur le front, remontaient le moral et servaient de propagande contre les combattants ennemis.

La guerre russo-turque. La défaite des Turcs à Sarikamish

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La guerre russo-turque. La défaite des Turcs à Sarikamish
Cette estampe, représentant la défaite des Turcs aux mains des Russes à l'issue de la bataille de Sarikamish, sur la frontière russo-turque, est extraite de la collection d'affiches de style loubok de la Première Guerre mondiale, conservée à la British Library. La légende explique : « Pendant la bataille de Sarikamish, malgré le froid rigoureux et le blizzard, nos troupes vaillantes chassèrent les Turcs de leurs fortes positions avec une ténacité remarquable. Lorsque les troupes turques furent vaincues et qu'elles commençaient à battre en retraite, abandonnant leurs armes et les blessés, nos courageux soldats les poursuivirent tambour battant. Un corps turc entier fut capturé et les deux corps restants subirent d'énormes pertes. C'est ainsi que s'acheva une attaque effrontée de l'armée turque, qui dépassait largement en nombre nos troupes ». Le loubok, mot d'origine russe, est une estampe populaire créée à partir de gravures sur bois ou à l'eau-forte, ou plus tard à l'aide du procédé lithographique. Les estampes, qui pouvaient s'accompagner d'un texte, étaient souvent caractérisées par des images simples, colorées et narratives. Les loubki devinrent populaires en Russie à partir de la fin du XVIIe siècle. Les estampes, venant souvent illustrer le récit d'un événement historique, d'un conte littéraire ou religieux, permettaient de diffuser ces histoires auprès de la population analphabète. Le ton de ces images expressives était très varié, allant de l'humour à l'enseignement, en passant par le commentaire social et politique sévère. Clairs et faciles à comprendre, certains dessins étaient produits en série, ouvrant la voie à la bande dessinée moderne. Leur reproduction, peu coûteuse, fit entrer l'art dans les foyers des masses. Initialement, les classes supérieures n'accordèrent aucun crédit à ce style artistique, mais à la fin du XIXe siècle, la notoriété du loubok était telle que les artistes professionnels s'en inspirèrent. Pendant la Première Guerre mondiale, les loubki informaient les Russes des événements sur le front, remontaient le moral et servaient de propagande contre les combattants ennemis.

Une bataille près de Vladimir–Volynski

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Une bataille près de Vladimir–Volynski
Cette estampe, représentant une bataille près de Vladimir–Volynski (aujourd'hui en Ukraine), est extraite de la collection d'affiches de style loubok de la Première Guerre mondiale, conservée à la British Library. La légende explique : « L'artillerie ennemie, tirant au–dessus de sa propre cavalerie, bombarda les tranchées devant la ville occupées par nos troupes. Les Autrichiens progressaient rapidement lorsqu'un fait retentissant survint. La cavalerie hongroise, déployée en un grand demi-cercle devant la ville, lança courageusement l'assaut. Après quelques minutes, il semblait qu'elle allait pénétrer dans la ville, mais l'on entendit des bruits forts et un crépitement étrange : les mitrailleuses commencèrent à tirer, puis il y eut un incident terrible et inoubliable. Les cavaliers furent décimés. Les chevaux tombèrent alors qu'ils galopaient à toute allure, projetant violemment leur cavalier au sol. On entendait les cris et les gémissements des mourants, et le hennissement des chevaux. En trois minutes, les cavaliers s'élançant à l'attaque furent réduits en un amas de corps. Des cavaliers isolés, terrorisés et frénétiques, se précipitaient vers leurs lignes ». Le loubok, mot d'origine russe, est une estampe populaire créée à partir de gravures sur bois ou à l'eau-forte, ou plus tard à l'aide du procédé lithographique. Les estampes, qui pouvaient s'accompagner d'un texte, étaient souvent caractérisées par des images simples, colorées et narratives. Les loubki devinrent populaires en Russie à partir de la fin du XVIIe siècle. Les estampes, venant souvent illustrer le récit d'un événement historique, d'un conte littéraire ou religieux, permettaient de diffuser ces histoires auprès de la population analphabète. Le ton de ces images expressives était très varié, allant de l'humour à l'enseignement, en passant par le commentaire social et politique sévère. Clairs et faciles à comprendre, certains dessins étaient produits en série, ouvrant la voie à la bande dessinée moderne. Leur reproduction, peu coûteuse, fit entrer l'art dans les foyers des masses. Initialement, les classes supérieures n'accordèrent aucun crédit à ce style artistique, mais à la fin du XIXe siècle, la notoriété du loubok était telle que les artistes professionnels s'en inspirèrent. Pendant la Première Guerre mondiale, les loubki informaient les Russes des événements sur le front, remontaient le moral et servaient de propagande contre les combattants ennemis.

La Grande Guerre. Le franchissement des Carpates par les troupes russes

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La Grande Guerre. Le franchissement des Carpates par les troupes russes
Cette estampe, représentant le franchissement des Carpates par les troupes russes, est extraite de la collection d'affiches de style loubok de la Première Guerre mondiale, conservée à la British Library. La légende explique : « Nos vaillantes troupes doivent surmonter des épreuves incroyables alors qu'elles franchissent les Carpates. Tout semble être contre les Russes : les falaises, les sentiers de chèvres impraticables et les gels les plus extrêmes. En plus de ces obstacles, le cruel ennemi, caché derrière chaque rocher et corniche, nous observe d'un œil vigilant. Toutefois, rien ne peut arrêter la marche victorieuse de nos héros, les aigles russes. Le courage et la bravoure de nos hommes viendront à bout de tout au nom de l'idée formidable de la libération des Slaves des Carpates, assujettis depuis des siècles sous le joug pesant de l'Autriche, et de l'unification sous le sceptre du tsar russe. La religion et les origines des Slaves des Carpates ressemblent aux nôtres. Ils sont oppressés par les Souabes insolents [référence aux Habsbourg, qui seraient issus de la région allemande de Souabe], qui veulent écraser la Galicie et la Ruthénie déjà opprimées, et anéantir le désir d'union des Slaves à la Grande Russie. Malgré cela, le vœu sacré de nos frères sera bientôt exaucé. L'étoile de la libération des grands Slaves du joug tyrannique brille déjà ». Le loubok, mot d'origine russe, est une estampe populaire créée à partir de gravures sur bois ou à l'eau-forte, ou plus tard à l'aide du procédé lithographique. Les estampes, qui pouvaient s'accompagner d'un texte, étaient souvent caractérisées par des images simples, colorées et narratives. Les loubki devinrent populaires en Russie à partir de la fin du XVIIe siècle. Les estampes, venant souvent illustrer le récit d'un événement historique, d'un conte littéraire ou religieux, permettaient de diffuser ces histoires auprès de la population analphabète. Le ton de ces images expressives était très varié, allant de l'humour à l'enseignement, en passant par le commentaire social et politique sévère. Clairs et faciles à comprendre, certains dessins étaient produits en série, ouvrant la voie à la bande dessinée moderne. Leur reproduction, peu coûteuse, fit entrer l'art dans les foyers des masses. Initialement, les classes supérieures n'accordèrent aucun crédit à ce style artistique, mais à la fin du XIXe siècle, la notoriété du loubok était telle que les artistes professionnels s'en inspirèrent. Pendant la Première Guerre mondiale, les loubki informaient les Russes des événements sur le front, remontaient le moral et servaient de propagande contre les combattants ennemis.

La défaite de l'armée autrichienne près de Lviv

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La défaite de l'armée autrichienne près de Lviv
Cette estampe, représentant une bataille entre les armées russes et autrichiennes près de Lviv (ville aujourd'hui en Ukraine, mais à l'époque appelée Lemberg et située en Autriche–Hongrie), est extraite de la collection d'affiches de style loubok de la Première Guerre mondiale, conservée à la British Library. La légende explique : « Selon le quartier général du commandant en chef, après une bataille de sept jours, notre armée s'empara des positions avancées et lourdement fortifiées près de Lviv, entre 15 et 20 verstes à l'est de la ville, et s'approchait des forts majeurs de Lviv. Le 19 août, après des combats intenses, les Autrichiens, mis en débandade, laissèrent derrière eux leurs armes légères et lourdes, leurs ravitaillements d'artillerie et leurs cuisines de campagne. Nos troupes et cavalerie d'avant-garde poursuivirent l'ennemi, qui perdit de nombreux hommes, morts, blessés ou prisonniers. Les forces autrichiennes détachées sur le front de Lviv étaient composées des 3e, 11e et 12e corps, ainsi que d'une partie des 7e et 14e corps. Le front semblait être complètement brisé. Alors qu'il battait en retraite au–delà de la rivière Hnyla Lypa, l'ennemi fut forcé d'abandonner 31 canons supplémentaires. Devant nos troupes, toutes les routes étaient encombrées de matériel d'artillerie, de véhicules et d'autres cargaisons. Au total, 150 canons furent saisis dans la région de Lviv ». Dans l'angle inférieur gauche de l'image, l'inscription « № 20 » indique qu'à l'époque de la parution de cette estampe, l'imprimerie qui la publia avait déjà produit 20 imprimés loubki sur la guerre. Cette image, comme de nombreuses autres de la collection, fut imprimée à la presse moscovite d'Ivan Sytin (1851–1934). À partir des années 1880, Sytin fut l'éditeur d'imprimés loubki le plus populaire et le plus accompli de Russie. Il publia également des livres populaires bon marché pour les ouvriers et les paysans, ainsi que des manuels et de la littérature pour enfants. La qualité de cette estampe est supérieure à celle de nombreuses images publiées dans d'autres imprimeries, grâce aux couleurs et aux tons parfaitement assortis, ainsi qu'à la multitude de petits détails visibles. Le loubok, mot d'origine russe, est une estampe populaire créée à partir de gravures sur bois ou à l'eau-forte, ou plus tard à l'aide du procédé lithographique. Les estampes, qui pouvaient s'accompagner d'un texte, étaient souvent caractérisées par des images simples, colorées et narratives. Pendant la Première Guerre mondiale, les loubki informaient les Russes des événements sur le front, remontaient le moral et servaient de propagande contre les combattants ennemis.

La bataille d'Ardahan

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La bataille d'Ardahan
Cette estampe, représentant la bataille d'Ardahan (aujourd'hui en Turquie), est extraite de la collection d'affiches russes de style loubok de la Première Guerre mondiale, conservée à la British Library. La légende explique : « Durant la nuit du 20 décembre, nos troupes, alors en plein combat, forcèrent leur marche sur Ardahan de deux côtés, depuis l'ouest et le nord. Les Turcs, tenant fermement leur position dans les tranchées, accueillirent nos troupes par un déferlement de balles et d'éclats d'obus dans un brouillard épais. Tard dans la nuit, l'officier commandant du détachement de l'ouest mena ses troupes à l'assaut d'Ardahan. Les tranchées ennemies furent prises après une attaque rapide à la baïonnette. Les combats durèrent toute la nuit et, aux premiers rayons de soleil, le détachement du nord rejoignit l'offensive. Les Turcs subirent de lourdes pertes. Leurs tranchées débordaient de cadavres empilés. L'ennemi fut rapidement repoussé, puis Ardahan tomba ». Dans l'angle inférieur gauche de l'image, l'inscription « № 82 » indique qu'à l'époque de la parution de cette estampe, l'imprimerie qui la publia avait déjà produit plus de 80 imprimés loubki sur la guerre. Cette image, comme de nombreuses autres de la collection, fut imprimée à la presse moscovite d'Ivan Sytin (1851–1934). À partir des années 1880, Sytin fut l'éditeur d'imprimés loubki le plus populaire et le plus accompli de Russie. Il publia également des livres populaires bon marché pour les ouvriers et les paysans, ainsi que des manuels et de la littérature pour enfants. La qualité de cette estampe est supérieure à celle de nombreuses images publiées dans d'autres imprimeries, grâce aux couleurs et aux tons parfaitement assortis, ainsi qu'à la multitude de petits détails visibles. Le loubok, mot d'origine russe, est une estampe populaire créée à partir de gravures sur bois ou à l'eau-forte, ou plus tard à l'aide du procédé lithographique. Les estampes, qui pouvaient s'accompagner d'un texte, étaient souvent caractérisées par des images simples, colorées et narratives. Pendant la Première Guerre mondiale, les loubki informaient les Russes des événements sur le front, remontaient le moral et servaient de propagande contre les combattants ennemis.

Une bataille contre les Turcs

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Une bataille contre les Turcs
Cette estampe, représentant une bataille entre les cosaques et les Turcs, est extraite de la collection d'affiches de style loubok de la Première Guerre mondiale, conservée à la British Library. La légende explique : « Tirant parti de la nuit obscure, les Turcs, vêtus de grandes capes blanches, entrèrent sans bruit dans l'avant-poste des cosaques et les attaquèrent à la baïonnette. En même temps, une unité de cavalerie kurde les prit d'assaut par le flanc. Un terrible massacre commença. Les cosaques rompirent ensuite les lignes des Turcs, prirent la colline et s'y retranchèrent. À l'arrivée de notre artillerie et notre infanterie au matin, les Turcs et les Kurdes s'enfuirent, laissant dans leur sillage une multitude de cadavres ». Dans l'angle inférieur gauche de l'image, l'inscription « № 96 » indique qu'à l'époque de la parution de cette estampe, l'imprimerie qui la publia avait déjà produit plus de 90 imprimés loubki sur la guerre. Cette image, comme de nombreuses autres de la collection, fut imprimée à la presse moscovite d'Ivan Sytin (1851–1934). À partir des années 1880, Sytin fut l'éditeur d'imprimés loubki le plus populaire et le plus accompli de Russie. Il publia également des livres populaires bon marché pour les ouvriers et les paysans, ainsi que des manuels et de la littérature pour enfants. La qualité de cette estampe est supérieure à celle de nombreuses images publiées dans d'autres imprimeries, grâce aux couleurs et aux tons parfaitement assortis, ainsi qu'à la multitude de petits détails visibles. Le loubok, mot d'origine russe, est une estampe populaire créée à partir de gravures sur bois ou à l'eau-forte, ou plus tard à l'aide du procédé lithographique. Les estampes, qui pouvaient s'accompagner d'un texte, étaient souvent caractérisées par des images simples, colorées et narratives. Pendant la Première Guerre mondiale, les loubki informaient les Russes des événements sur le front, remontaient le moral et servaient de propagande contre les combattants ennemis.

La bataille d'Augustów

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La bataille d'Augustów
Cette estampe, représentant la bataille d'Augustów (aujourd'hui en Pologne), est extraite de la collection d'affiches de style loubok de la Première Guerre mondiale, conservée à la British Library. La légende explique : « Lorsque les Allemands tentèrent de traverser le fleuve Niémen et de surprendre par l'arrière nos armées en Pologne, en coupant les lignes de chemin de fer de Moscou à Petrograd, ils connurent un échec cuisant. Repoussés au–delà du Niémen, les Allemands essayèrent ​désespérément de ralentir l'offensive de nos troupes. Une bataille particulièrement intense se déroula près d'Augustów. Les Allemands, vaincus par nos feux d'artillerie et nos baïonnettes, reculèrent jusqu'à leur propre frontière. Même selon les estimations les plus conservatrices, le bilan total de la bataille du Niémen côté allemand faisait état de 65 000 pertes, y compris les morts, les blessés et les prisonniers. Nous saisîmes également des fusils, des mitrailleuses et des véhicules blindés ». Au centre, tout en bas de l'image, l'inscription « № 32 » indique qu'à l'époque de la parution de cette estampe, l'imprimerie qui la publia avait déjà produit plus de 30 imprimés loubki sur la guerre. Cette image, comme de nombreuses autres de la collection, fut imprimée à la presse moscovite d'Ivan Sytin (1851–1934). À partir des années 1880, Sytin fut l'éditeur d'imprimés loubki le plus populaire et le plus accompli de Russie. Il publia également des livres populaires bon marché pour les ouvriers et les paysans, ainsi que des manuels et de la littérature pour enfants. La qualité de cette estampe est supérieure à celle de nombreuses images publiées dans d'autres imprimeries, grâce aux couleurs et aux tons parfaitement assortis, ainsi qu'à la multitude de petits détails visibles. Le loubok, mot d'origine russe, est une estampe populaire créée à partir de gravures sur bois ou à l'eau-forte, ou plus tard à l'aide du procédé lithographique. Les estampes, qui pouvaient s'accompagner d'un texte, étaient souvent caractérisées par des images simples, colorées et narratives. Pendant la Première Guerre mondiale, les loubki informaient les Russes des événements sur le front, remontaient le moral et servaient de propagande contre les combattants ennemis.

La bataille de Marijampolė

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La bataille de Marijampolė
Cette estampe, représentant la bataille près de Marijampolė (aujourd'hui en Lituanie), est extraite de la collection d'affiches de style loubok de la Première Guerre mondiale, conservée à la British Library. La légende explique : « Lorsque les troupes russes se retirèrent de la Prusse–Orientale pour des raisons stratégiques, elles durent non seulement affronter les troupes allemandes, mais également les habitants des villes et des villages allemands. Dans un petit village appelé Darkmen, toute la population allemande, y compris des jeunes femmes et des enfants de 12 ans, ouvrit le feu sur les troupes russes depuis les fenêtres des maisons, les toits des granges et les caves. Les villageois étaient armés de fusils militaires et de mausers. Les Russes furent forcés de combattre sur deux fronts. Nos vaillantes troupes, qui épargnèrent les civils, ne méritaient pas une telle violence insidieuse ». Dans l'angle inférieur gauche de l'image, l'inscription « № 64 » indique qu'à l'époque de la parution de cette estampe, en 1914, l'imprimerie qui la publia avait déjà produit plus de 60 imprimés loubki sur la guerre. Cette image, comme de nombreuses autres de la collection, fut imprimée à la presse moscovite d'Ivan Sytin (1851–1934). À partir des années 1880, Sytin fut l'éditeur d'imprimés loubki le plus populaire et le plus accompli de Russie. Il publia également des livres populaires bon marché pour les ouvriers et les paysans, ainsi que des manuels et de la littérature pour enfants. La qualité de cette estampe est supérieure à celle de nombreuses images publiées dans d'autres imprimeries, grâce aux couleurs et aux tons parfaitement assortis, ainsi qu'à la multitude de petits détails visibles. Le loubok, mot d'origine russe, est une estampe populaire créée à partir de gravures sur bois ou à l'eau-forte, ou plus tard à l'aide du procédé lithographique. Les estampes, qui pouvaient s'accompagner d'un texte, étaient souvent caractérisées par des images simples, colorées et narratives. Pendant la Première Guerre mondiale, les loubki informaient les Russes des événements sur le front, remontaient le moral et servaient de propagande contre les combattants ennemis.

La Grande Guerre en Europe. La bataille d'Augustów. Les troupes allemandes traversant le Niémen

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La Grande Guerre en Europe. La bataille d'Augustów. Les troupes allemandes traversant le Niémen
Cette estampe, qui représente les troupes allemandes traversant le Niémen durant la bataille d'Augustów (aujourd'hui en Pologne), est extraite de la collection d'affiches de style loubok de la Première Guerre mondiale, conservée à la British Library. La légende explique : « Compte–rendu du quartier général du chef d'état–major. La bataille d'Augustów s'acheva dans la victoire le 20 septembre. La défaite des Allemands fut complète. Ils se replient désormais en débandade vers les frontières de la Prusse-Orientale. Nos vaillantes troupes poursuivirent sans relâche l'ennemi, qui abandonna des véhicules, des canons et des munitions, ainsi que les blessés. Le 10 septembre, les derniers échelons de l'armée en retraite du général Rennenkampf traversèrent le Niémen, s'établissant sur la rive droite. Le même jour dans la soirée, les unités allemandes avancées atteignirent le fleuve et le traversèrent. Le 12 septembre au matin, les sapeurs ennemis commencèrent à installer des ponts flottants, sans résistance de notre part. Il semblait que la rive droite était déserte. Une fois l'artillerie en place, les Allemands initièrent le transport des troupes près de Mullion. D'abord en prenant toutes les précautions, puis avec davantage de confiance, ils parvinrent au milieu du fleuve, sans incident ni un seul coup de feu. On entendit soudainement des crépitements et des grondements. Soigneusement dissimulées et bien camouflées sur la rive droite du Niémen, les mitrailleuses et l'artillerie russes accueillirent l'ennemi avec des grenades, des éclats d'obus et des rafales de balles. Les Allemands furent balayés en quelques minutes. L'artillerie ennemie répliqua en bombardant avec acharnement nos batteries. Un intense combat d'artillerie commença. Les Allemands tentèrent en vain de trouver nos batteries bien camouflées. Les tirs venant de la rive droite ne cessèrent pas une minute. Les Allemands essayèrent une deuxième fois de passer sur l'autre rive du Niémen en utilisant le pont flottant, mais ce fut une nouvelle erreur. Aucun des soldats qui eurent l'audace de monter sur le pont ne survécut. Leurs corps mutilés furent jetés dans les eaux troubles du Niémen. L'ennemi rassembla toute son artillerie et continua à tirer furieusement sur la rive droite du fleuve. Les tirs durèrent six heures. Les Prussiens bombardèrent la batterie russe avec des éclats d'obus. Enfin, au bout de six heures, les Allemands tentèrent pour la dernière fois de traverser le fleuve. Les fantassins allemands commencèrent à marcher sur le pont flottant en rangs serrés, mais ils furent à nouveau chassés par les tirs effroyables des mitrailleuses. Dans la soirée, les tirs des batteries ennemies diminuèrent progressivement. Les unes après les autres, anéanties par la précision de nos feux d'artillerie, les batteries allemandes s'atténuèrent, puis se turent bientôt complètement. L'armée ennemie recula de 12 verstes, poursuivie par les cosaques, qui empruntèrent le pont flottant ».

L'exploit du sous-officier Avvakoum Volkov, qui s'empara du drapeau autrichien.

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L'exploit du sous-officier Avvakoum Volkov, qui s'empara du drapeau autrichien.
Cette estampe, représentant les troupes russes au combat contre les Autrichiens, est extraite de la collection d'affiches de style loubok de la Première Guerre mondiale, conservée à la British Library. La légende explique : « Avvakoum Volkov, sous-officier volontaire, commandeur de Saint–Georges, fut rapatrié dans l'un des hôpitaux militaires de Moscou. Pour sa bravoure exceptionnelle, il fut promu et reçut une récompense de 500 roubles. Volkov obtint ses deux dernières distinctions dans des batailles contre les Autrichiens. Accompagné de sept soldats, Volkov partit en mission de reconnaissance et se retrouva rapidement face à des dragons autrichiens, neuf soldats, un officier et un porte–drapeau. Le groupe de Volkov se lança à l'attaque. Volkov décapita l'officier, engagea le combat avec trois dragons et le porte–drapeau, puis lorsque le drapeau de l'ennemi fut capturé, il rentra avec ses camarades. Sur le retour, ils rencontrèrent une deuxième patrouille autrichienne. Le combat qui s'ensuivit se termina par la fuite de l'ennemi. Volkov fut blessé d'une balle dans l'abdomen. Pendant la guerre russo-japonaise, Volkov se distingua particulièrement à la bataille de Mukden, où il se révéla un éclaireur téméraire, courageux et brillant, ce qui lui valut toutes les quatre classes de la Croix de Saint–Georges. Durant cette guerre, le héros a subi plusieurs blessures, dont une n'a pas encore guéri ». Le loubok, mot d'origine russe, est une estampe populaire créée à partir de gravures sur bois ou à l'eau-forte, ou plus tard à l'aide du procédé lithographique. Les estampes, qui pouvaient s'accompagner d'un texte, étaient souvent caractérisées par des images simples, colorées et narratives. Les loubki devinrent populaires en Russie à partir de la fin du XVIIe siècle. Les estampes, venant souvent illustrer le récit d'un événement historique, d'un conte littéraire ou religieux, permettaient de diffuser ces histoires auprès de la population analphabète. Le ton de ces images expressives était très varié, allant de l'humour à l'enseignement, en passant par le commentaire social et politique sévère. Clairs et faciles à comprendre, certains dessins étaient produits en série, ouvrant la voie à la bande dessinée moderne. Leur reproduction, peu coûteuse, fit entrer l'art dans les foyers des masses. Initialement, les classes supérieures n'accordèrent aucun crédit à ce style artistique, mais à la fin du XIXe siècle, la notoriété du loubok était telle que les artistes professionnels s'en inspirèrent. Pendant la Première Guerre mondiale, les loubki informaient les Russes des événements sur le front, remontaient le moral et servaient de propagande contre les combattants ennemis.

La Grande Guerre en Europe. La prise de Galitch par les troupes russes sous le commandement du général de corps d'armée A. A. Brusilov, exploit qui lui valut la Croix de Saint–Georges de 4e classe

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La Grande Guerre en Europe. La prise de Galitch par les troupes russes sous le commandement du général de corps d'armée A. A. Brusilov, exploit qui lui valut la Croix de Saint–Georges de 4e classe
Cette estampe, représentant la prise de la région de Galitch (aujourd'hui en Ukraine) par les troupes russes, est extraite de la collection d'affiches de style loubok de la Première Guerre mondiale, conservée à la British Library. La légende indique : « Comme rapporté par le quartier général du commandant en chef, du 4 au 21 août, notre flanc gauche couvrait 220 verstes, alors que nous étions engagés du 7 au 21 août dans une bataille continue avec l'ennemi. Les principales forces de l'ennemi avaient établi de fortes positions entre Kamenka et Galitch, où elles furent annihilées les 18 et 19 août. Dans le cours inférieur de la Hnyla Lypa seulement, où la position de l'ennemi fut rompue le 18 août, les Autrichiens perdirent 20 000 hommes, morts et blessés. Les soldats blessés près de Galitch racontèrent le déroulement de la bataille. Le premier groupe de blessés de la bataille de Galitch, rapatriés à Odessa, se souviennent que l'effectif des Autrichiens dépassait le nôtre. Trois régiments russes prirent part aux combats, tandis que le reste des troupes était en réserve. Notre poste central ouvrit le feu sur les Autrichiens, qui répliquèrent par des tirs réguliers. Tout à coup, les Autrichiens brandirent le drapeau blanc. Nos hommes cessèrent le feu. Les Autrichiens nous laissèrent nous approcher, puis recommencèrent à tirer. Le commandant russe donna l'ordre d'utiliser les baïonnettes. L'ennemi répondit à l'attaque, mais oublia d'établir un cordon latéral. Nous tirâmes parti de cette faute pour forcer notre passage. Avec notre flanc droit, nous contournâmes le flanc gauche de l'ennemi, puis nous l'attaquâmes par l'arrière. Si un groupe ennemi parvint à briser notre cercle, l'autre fut détruit et subit de lourdes pertes. Nous nous rapprochâmes de Galitch. Les Autrichiens commencèrent à combattre avec vigueur, mais leur acharnement s'étiola bientôt devant la lenteur des soldats slaves. Deux soldats blessés près de Galitch déclarèrent vouloir retourner dans l'armée ».

La Grande Guerre en Europe. Exploit et mort du célèbre pilote capitaine d'état–major P. N. Nesterov

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La Grande Guerre en Europe. Exploit et mort du célèbre pilote capitaine d'état–major P. N. Nesterov
Cette estampe, représentant la collision en vol de deux avions et honorant le pilote russe, capitaine d'état–major, P. N. Nesterov, est extraite de la collection d'affiches de style loubok de la Première Guerre mondiale, conservée à la British Library. La légende explique : « Il y a peu, le capitaine d'état–major P. N. Nesterov repéra un avion autrichien volant au–dessus de nos troupes près de Jovkva, qui s'apprêtait à larguer une bombe. Nesterov monta dans son avion pour attaquer l'ennemi. Il détruisit le bombardier autrichien en le percutant et sauva les troupes de la menace de la bombe. Le mécanicien de Nesterov se souvient : « Le 25 août, pour la première fois après une longue période d'immobilité, les avions ennemis commencèrent à réapparaître. Trois avions volèrent au-dessus de nous dans la journée et larguèrent une bombe avec une mèche avant de disparaître. La matin suivant, ils revinrent et repartirent sans engager de combat malgré nos tirs. Plus tard, lorsqu'ils réapparurent, Nesterov, qui venait d'arriver, donna l'ordre de se préparer à ouvrir le feu sur les avions, puis de préparer son avion ; il volait bientôt à 2 000 mètres dans les airs. Nesterov vola triomphalement au–dessus de l'un des grands avions qui s'approchaient. Désormais plus près de l'ennemi, Nesterov fit un piqué vers lui à la verticale. Descendant toujours sur l'ennemi, il le percuta avec le châssis de son avion. Le bombardier ennemi chuta à toute vitesse et l'avion de Nesterov entama une descente en spirale. Les témoins étaient convaincus que Nesterov était vivant, mais l'appareil de Nesterov se renversa rapidement, chuta sous l'avion de l'ennemi et s'écrasa dans un marais. Le corps de Nesterov fut projeté hors de l'avion et tomba à proximité de la surface. Ses blessures suggérèrent qu'au dernier moment, après que Nesterov eut percuté l'avion ennemi, le châssis de son appareil fut pris dans l'hélice. Blessé à la colonne vertébrale, il mourut, puis il tomba. Commandé avec précision par Nesterov, son avion termina seul la manœuvre. « Gloire à ce jeune homme brave, qui vainquit l'ennemi perfide dans les airs et mourut en héros. Son souvenir restera à jamais dans nos cœurs ».

La Grande Guerre en Europe. L'exploit du cosaque Gumilov, qui sauva un officier blessé.

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La Grande Guerre en Europe. L'exploit du cosaque Gumilov, qui sauva un officier blessé.
Cette estampe, représentant le sauvetage d'un officier russe blessé, est extraite de la collection d'affiches de style loubok de la Première Guerre mondiale, conservée à la British Library. La légende explique : « Des blessés rapatriés à Petrograd depuis les champs de bataille autrichiens racontèrent l'histoire intéressante de l'exploit du cosaque Gumilov, qui prit part à la bataille de Lviv. Le cosaque et trois de ses camarades entrèrent dans les bois, où ils pourchassèrent des soldats de cavalerie autrichiens. Gumilov continua la poursuite jusqu'à la lisière de la forêt. Dans la clairière devant lui, il vit quatre Autrichiens descendre de cheval et examiner un jeune homme apparemment inconscient. Deux d'entre eux le soulevèrent pour le fouiller. Gumilov cria et se précipita sa lance dirigée vers les Autrichiens, dont deux parvinrent à tirer un coup chacun avec leur revolver. Une balle fit tomber la casquette de Gumilov qui, d'un fort coup de lance tua deux des Autrichiens et blessa mortellement un troisième. Le quatrième décida de s'enfuir. Gumilov descendit de cheval et s'empressa d'aider le jeune homme à terre. Il s'agissait d'un jeune officier, inconscient et blessé à la tête. Du sang coulait également de sa poitrine. Le cosaque plaça le blessé avec soin, comme s'il était un petit enfant, sur la selle de son cheval et retourna dans le bois en toute hâte. Ils quittèrent les lieux juste avant que des balles et des éclats d'obus commencèrent à tomber sur la clairière ».

Notes de conférences sur le droit naturel, le droit international, le droit constitutionnel, l'économie politique et les statistiques

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Notes de conférences sur le droit naturel, le droit international, le droit constitutionnel, l'économie politique et les statistiques
En 1853, après l'arrivée du commodore Matthew C. Perry (1794–1858) au Japon, l'introduction de la technologie et du savoir occidentaux devint une priorité urgente dans le pays. Pour répondre à ce besoin, le bakufu (shogunat) établit un plan visant à acquérir des navires occidentaux et à envoyer des Japonais étudier à l'étranger. En premier lieu, le Japon se tourna vers les États–Unis, qui étaient selon lui le meilleur candidat, mais la guerre de Sécession mit fin à cette éventualité. Le bakufu opta par conséquent pour la Hollande. Il négocia et finalisa avec les Néerlandais une commande de navires de guerre et l'envoi d'étudiants aux Pays–Bas. Les étudiants devaient recevoir un apprentissage sur les technologies navales, les sciences sociales et la médecine. Ils reçurent leurs ordres le 11 avril 1862, quittèrent Edo le 14 juillet, arrivèrent à Nagasaki le 16 septembre et embarquèrent à bord d'un bateau de commerce néerlandais le 2 novembre. Ils arrivèrent à Rotterdam le 2 juin 1863. La plupart des élèves continuèrent le voyage jusqu'à Leyde, et certains se rendirent à La Haye. Leur formation débuta le mois suivant. Ce document est le programme proposé de cinq disciplines (droit naturel, droit international, droit constitutionnel, économie politique et statistiques) devant être enseignées aux étudiants japonais par Simon Vissering (1818–1888). Il récapitule les cours et les objectifs fondamentaux des conférences. Traduit par Nishi Amane, le document fut écrit par Nishi et Tsuda Mamichi (également Tsuda Masamichi)‏, qui travaillèrent pour le Bureau d'inspection des livres barbares et qui accompagnèrent les étudiants.

La princesse au bol

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La princesse au bol
Publié au milieu de la période Edo (XVIIIe siècle), ce livret pour enfants est essentiellement composé de dessins. Il s'agit d'un akahon (livre rouge), appelé ainsi pour la couleur caractéristique de sa première de couverture. Le conte Hachikazuki hime (La princesse au bol) fut écrit durant la période Muromachi (XIVe−XVIe siècle). Il raconte l'histoire d'un homme riche qui vivait il y a bien longtemps dans la province de Kawachi (aujourd'hui dans la préfecture d'Ōsaka). Les prières qu'il adressa à Kannon (déesse bouddhiste de la miséricorde) furent exaucées lorsque sa fille (Hachikazuki, ou porteuse du bol) naquit et devint une enfant magnifique. Toutefois, à l'âge de 13 ans, juste avant la mort de sa mère, un grand bol contenant un trésor fut placé sur sa tête conformément à la prophétie de Kannon. Il était impossible de l'en enlever. Après le décès de sa mère, Hachikazuki fut tyrannisée par sa belle-mère, la poussant à quitter le foyer familial. Déterminée à mettre fin à ses jours, elle tenta de se noyer, mais le bol qui la coiffait l'empêcha de périr. Hachikazuki fut sauvée par un seigneur, dont elle devint la servante. Le quatrième fils du seigneur la demanda en mariage. La mère du prétendant, opposée à cette union, organisa un concours de mariées où Hachikazuki serait comparée aux épouses de ses autres fils pour la couvrir de honte et la forcer à renoncer à son mariage imminent. La nuit précédant le concours, Hachikazuki put finalement ôter le bol de sa tête. Portant le trésor du bol, Hachikazuki agit parfaitement pendant le concours, faisant preuve de beauté et d'intelligence. Hachikazuki épousa le quatrième fils et fut comblée par ses enfants. Elle revit son père lorsqu'elle alla prier Kannon. Ces heureuses retrouvailles mirent fin à leur longue séparation. Le livre présenté ici contient une version abrégée de cette histoire.

Recueil de mots pour usage quotidien

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Recueil de mots pour usage quotidien
Le setsuyōshū (recueil de mots pour usage quotidien) est un type de dictionnaire japonais de la fin de la période Muromachi (fin du XVIe siècle), classé selon l'ordre iroha (alphabet phonétique japonais) et sous–divisé en catégories sémantiques. Ce livre est l'un des premiers dictionnaires de ce type jamais publiés. Il fut créé pour enseigner au peuple comment écrire certains mots en kanji (caractères chinois) et leur permettre de rédiger des lettres ou des documents. L'ouvrage ne contient presque pas d'exemples ou d'explications. Si la date de parution n'est pas indiquée, une hypothèse de longue date soutient qu'il fut publié par Manjūya Sōji (également connu sous le nom d'Hayashi Sōji et de Rin Sōni, 1498–1581). Le livre est également appelé Manjūya-bon Setsuyōshū (Recueil de mots pour usage quotidien du marchand de manjū). Manjūya Sōji, érudit de waka (littéralement, poèmes japonais) et marchand, vécut à Nara. Un de ses ancêtres aurait été un Chinois de la dynastie Yuan, qui accompagna un moine japonais de retour dans son pays après des études en Chine et qui apprit aux Japonais comment préparer les manjū (petits pains cuits à la vapeur). Sōji dirigea l'entreprise familiale, un manjūya (magasin de manjū), étudia la littérature japonaise et chinoise auprès des plus grands érudits de l'époque, tels que Kiyohara Nobukata (1475–1550), et aurait maîtrisé le renga (poésie collaborative). Bon nombre des Manjūya-bon Setsuyōshū existants encore aujourd'hui sont incomplets, mais la qualité d'impression et l'état de cette version sont excellents. Il s'agit d'un livre compact au format horizontal long, conçu pour faciliter son utilisation par le lecteur.

Verbatim des « Analectes de Confucius »

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Verbatim des « Analectes de Confucius »
Cet ouvrage est une compilation en deux volumes des transcriptions des conférences de Kiyohara Naritada (1409−1467) sur les Analectes de Confucius. Le clan Kiyohara fut l'une des familles qui donnèrent des cours exclusivement consacrés au confucianisme dans les plus grands instituts d'éducation du Japon à partir du milieu de la période Heian (794−1185). Principale autorité confucianiste de l'époque, Kiyohara Naritada comptait parmi ses élèves des empereurs, des shoguns, des nobles et des prêtres. Ce document très précieux témoigne de la profondeur de son érudition. Les conférences furent transcrites par le prêtre zen Ten'in Ryūtaku (1422−1500), également poète de talent connu pour son kanshi (poésie écrite en chinois). L'ouvrage présenté ici est une copie dupliquée de la version appartenant à Kiyohara Nobukata (1475−1550), petit-fils de Kiyohara Naritada. Ce type de notes de conférence est appelé shōmono. Les notes, qui contiennent de nombreuses expressions idiomatiques, constituent une ressource d'une grande valeur pour l'étude de la langue japonaise de cette période.

Gratitude envers un père

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Gratitude envers un père
Cet ouvrage en deux volumes est un recueil commémoratif d'haïku (court poème), publié par l'acteur de la période Edo Kabuki Ichikawa Danjūrō II (1688−1758) à l'occasion du 27e anniversaire de la mort de son père, Ichikawa Danjūrō Ier (1660−1704). Intitulés Chichi no on (Gratitude envers un père), les poèmes sont empreints de la résolution du fils d'honorer à jamais la piété filiale envers son père, qui mourut alors qu'il était encore enfant. L'ouvrage contient 70 illustrations, dont 66 estampes monochromes dessinées par Hanabusa Ippō (1691−1760), élève d'Hanabusa Itchō (1652−1724). Les quatre illustrations restantes furent réalisées par le peintre et artiste laqueur Ogawa Haritsu (1663−1747) pour accompagner quatre haïku sur les quatre saisons par Danjūrō Ier. Combinant des images colorées à la main et au bloc de bois, les estampes témoignent des prémices des illustrations colorées au bloc de bois dans la littérature japonaise. Les deux volumes constituent également des documents très précieux sur le théâtre, car ils incluent les noms populaires, les noms posthumes, les dates de décès et les noms de temples familiaux de 65 acteurs morts.

Ébauche de la « Pétition pour la création d'une assemblée élue par le peuple » (trois versions)

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Ébauche de la « Pétition pour la création d'une assemblée élue par le peuple » (trois versions)
L'Aikoku Kōtō (Parti public des patriotes), premier parti politique du Japon, fut fondé en janvier 1874 par Itagaki Taisuke, Gotō Shōjirō, Soejima Taneoi et Etō Shinpei (également Eto Shimpei‏), un an après leur entrée dans l'opposition suite au soulèvement politique de 1873, lorsque la proposition d'une expédition militaire contre la Corée entraîna la scission de l'alliance des hauts fonctionnaires du gouvernement. Gotō et Itagaki firent parti des chefs de la faction défaite, dont la plupart avaient soutenu l'expédition. Furusawa Shigeru, de retour d'Angleterre où il étudiait, rejoignit les dissidents. Le 17 janvier, ils remirent la « Pétition pour la création d'une assemblée élue par le peuple » au Saïn (Conseil de gauche). La pétition critiquait la politique dictatoriale de certains hauts fonctionnaires et prônait l'institution d'une assemblée élue par le peuple pour revigorer le débat public. Également parue dans le Nisshin Shinjishi (Le quotidien fiable), journal publié par John Reddie Black, la pétition donna lieu au Mouvement pour la liberté et les droits du peuple au Japon. L'Aikoku Kōtō fut dissolu plusieurs mois plus tard. La version finale de la « Pétition pour la création d'une assemblée élue par le peuple » est conservée dans les Archives nationales du Japon. Il s'agit ici de trois ébauches du document, appartenant aux collections de la Bibliothèque nationale de la Diète.
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