October 18, 2012, 9:46 am
Cette
Haggadah Shel Pesach (Haggada de Pessah) contient les textes en hébreu et araméen qui sont lus et chantés lors du premier soir et, dans de nombreux foyers de la diaspora, lors du second soir de la fête de Pessah. Ces textes sont souvent richement enluminés et décorés de miniatures. Ce manuscrit de l'abbaye de Tegernsee, ancien monastère bénédictin situé sur le lac Tegernsee en Bavière, compte 23 miniatures. Il contient également un commentaire en latin très polémique d'un point de vue chrétien, écrit en 1492 par le dominicain Erhardus, qui possède manifestement une connaissance de l'hébreu. La présentation du texte et le style artistique indiquent que le manuscrit fut réalisé dans le sud de l'Allemagne ou en Bavière durant la seconde moitié du XV
e siècle. Après la dissolution du monastère en 1803, la Haggada fut transférée à la bibliothèque de la cour de Munich, la Bibliothèque d'État de Bavière actuelle, où elle est aujourd'hui conservée.
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October 18, 2012, 9:47 am
Cette cosmographie par Zakarīyā Ibn Muhammad al-Qazwīnī (1203–1283 environ),
Kitāb‘Ajā’ib al-makhlūqāt wa-gharā’ib al-mawjūdāt (Les merveilles de la création, ou littéralement, Les merveilles des choses créées et les curiosités des choses existantes), jouit d'une grande popularité dans le monde arabe et de nombreuses copies furent transmises à travers les siècles. La version de la Bibliothèque d'État de Bavière à Munich, en Allemagne, n'est pas datée, mais un manuscrit étonnamment similaire conservé à la Bibliothèque nationale de France indique l'année 1762. L'écriture, le style et la palette chromatique des représentations suggèrent que les deux manuscrits furent produits dans le même atelier, vraisemblablement en Palestine. Les illustrations semblent naïves et s'apparentent aux dessins des manuscrits chrétiens arabes du XVIIIe siècle. Certaines miniatures révèlent que la composition globale de la peinture fut parfois décalquée. Certaines figures semblent avoir été retirées, bien qu'il n'y ait pas de cadres censés accueillir les illustrations. Comparé à l'édition de 1280, le manuscrit témoigne d'un déclin étonnant de la qualité artistique de la peinture arabe. Al-Qazwīnī naquit dans la ville perse de Qazwīn et travailla en tant que juriste et juge en Perse et en Irak. Il est aussi reconnu pour son dictionnaire géographique
Athat al-bilad wa-akhbar al-‘ibad (Monument des endroits et de l'histoire des garants de Dieu), qui reflète, à l'instar de sa cosmographie, son érudition dans de nombreuses disciplines.
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October 18, 2012, 9:47 am
Johann Franz Eckher von Kapfing (1649–1727), prince-évêque de Frisingue à partir de 1696, était féru d'histoire et de généalogie. Ayant collecté des documents depuis son enfance, il engagea Johann Michael Wilhelm von Prey zu Strasskirchen (1690–1747) comme Hofkammerdirektor (directeur du bureau du chambellan à la cour) pour l'assister dans ses recherches. Plusieurs années après la mort d'Eckher, une version finalisée fut réalisée à partir de tous les documents collectés, et fut ensuite organisée et reliée en plus de 30 volumes épais. La collection, qui ne fut jamais imprimée, est la plus vaste compilation généalogique et historique des familles nobles de Bavière au monde. Le 27
e volume de la collection est l'un des trois volumes détaillant la généalogie des comtes de Törring. Sa réalisation (en 1724) est antérieure à la plupart des autres volumes de la série et il contient de nombreux dessins colorés d'emblèmes héraldiques, arbres généalogiques et portraits fictionnels. Il devint, avec les autres volumes, la propriété de la Bibliothèque d'État de Bavière lorsque la principauté épiscopale de Frisingue fut incorporée au territoire de Bavière en 1803.
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October 18, 2012, 9:48 am
Le manuscrit intitulé
Les douze dames de rhétorique contient la correspondance littéraire entre Jean Robertet, secrétaire du duc de Bourbon Jean II, Georges Chastelain, historiographe de Philippe le Bon de Bourgogne, et Jean de Montferrant, conseiller et chambellan à la cour de Bourgogne. Écrites entre 1464 et 1465, les 19 lettres en français et en latin s'intéressent à la poésie. Elles sont accompagnées d'une série de descriptions en vers des douze dames de compagnie de Dame rhétorique. Seules cinq copies de ce texte, élaborées immédiatement après la rédaction de l'original, ont été conservées. Trois d'entre elles furent ornées d'enluminures à Bruges. Ce manuscrit, décoré de 15 miniatures d'une demi-page, appartenait à Philippe de Clèves et lui a probablement été offert par son père. Peu avant 1777, le prince-électeur Charles Théodore de Bavière de la maison de Palatinat-Sulzbach acquit le manuscrit et le pourvu d'une nouvelle reliure. Entre 1803 et 1804, une partie de la bibliothèque des électeurs du Palatinat, la Bibliothèque palatine de Mannheim, et notamment ce précieux manuscrit, fut transférée à Munich. Ce manuscrit est désormais conservé à la Bibliothèque d’État de Bavière.
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October 18, 2012, 9:48 am
Zakarīyā Ibn Muḥammad al-Qazwīnī (1203–1283) passa la majeure partie de sa vie dans les actuels Iran et Irak, et exerça en tant que juge à Wasit et Hilla, en Irak, durant le règne du dernier calife abbasside Musta‘sim (1240–1258). Connu pour son savoir encyclopédique, Al-Qazwīnī était également un géographe et un naturaliste. Considéré comme le plus célèbre ouvrage de cosmographie islamique,
Kitāb ‘Ajā’ib al-makhlūqāt wa-gharā’ib al-mawjūdāt (Les merveilles de la création, ou littéralement, Les merveilles des choses créées et les curiosités des choses existantes), fut probablement écrit lors de la sixième décennie du XIII
e siècle. Le grand nombre de copies du manuscrit témoigne de son immense popularité à travers les siècles dans le monde islamique. Le manuscrit présenté ici contient de nombreuses esquisses des planètes et plus de 400 miniatures et peintures. Il fut terminé en 1280, trois ans avant la mort de l'auteur, et il s'agit de la copie de texte la plus ancienne connue de l'ouvrage original. La première partie aborde le monde céleste et la seconde le monde terrestre. La cosmographie repose sur la doctrine de l'unité de Dieu et de l'unité de l'univers dans le cadre de la création divine. La représentation des anges, qui apparaissent inhabituellement agiles et vifs, mérite une attention particulière. Grâce à une utilisation extraordinaire des couleurs dans le manuscrit, les anges deviennent des créatures translucides et éclatantes.
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October 18, 2012, 9:48 am
Ce manuscrit contenant 215 illustrations est l'un des plus grands cycles picturaux du
Shāhnāma, le livre des rois en persan. Plusieurs peintres réalisèrent son enluminure à des moments différents ; c'est la raison pour laquelle les miniatures ne présentent pas toutes le même style. On peut identifier quatre groupes distincts, dont les deux plus anciens datent du XVI
e siècle. Les miniatures du premier groupe montrent des compositions grand format comportant de nombreux personnages, exécutées avec minutie à l'aide de couleurs éclatantes. La composition et les dessins des personnages des images du second groupe sont de moindre qualité. Le troisième groupe comporte deux illustrations format réel dans le style de la cour d'Ispahan qui furent ajoutées au début du XVII
e siècle. Le quatrième groupe, en revanche, contient des miniatures qui ne semblent pas être liées à la tradition iranienne et qui pourraient être d'origine indienne. Quelques-unes des illustrations les plus remarquables de ce manuscrit furent probablement peintes à la cour du sultan Ibrāhīm Mīrzā à Mashhad avant 1565. Le
Shāhnāma fut réalisé à la fin du X
e siècle par le poète Firdawsi (940–1020 env.). Cette épopée nationale tant appréciée est un récit héroïque de la Perse préislamique, des débuts mythiques à l'invasion arabe au VII
e siècle. Les légendes font partie intégrante de l'identité iranienne et leur statut dans la littérature mondiale est comparable à celui des épopées d'Homère et des pièces de William Shakespeare.
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October 18, 2012, 9:48 am
Les poèmes rassemblés dans ce somptueux manuscrit thaï de la deuxième moitié du XIXe siècle furent écrits par un poète inconnu. Ils portent tous sur le même thème : la perte d'une bien-aimée. S'appuyant sur tous les degrés de raffinement possibles que la langue, la poésie et l'art thaïs peuvent maîtriser, chaque poème est en soi une œuvre d'art, louant la beauté de la bien-aimée et pleurant sa disparition. Treize illustrations se rapportant au thème général précèdent les poèmes. Elles montrent des créatures mythologiques et des motifs de légendes et d'histoires thaïes, telles que des Kinnarī (créatures mythiques mi-oiseaux) ou la figure de Phra Ram, le héros du Rāmāyaṇa thaï. Le manuscrit est conservé à la Bibliothèque d'État de Bavière, à Munich, en Allemagne.
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October 18, 2012, 9:49 am
La redécouverte, en 1414, du manuscrit
De architectura libri decem (Les dix ouvrages d'architecture) de Vitruve (80-15 av. J-C. environ), le seul traité d'architecture hérité de l'antiquité, provoqua une révolution dans la pensée architecturale de la Renaissance. Sebastiano Serlio (1475-1554) de Bologne, aussi célèbre pour ses écrits théoriques que pour les édifices qu'il a conçus, était l'un des plus éminents architectes de son époque. Les sept ouvrages d'architecture de Serlio eurent une influence décisive sur l'évolution de l'architecture des villas et des palais vénitiens. L'influence de Serlio, autrefois attribuée au plus célèbre Andrea Palladio, a depuis été confirmée par les spécialistes. Le sixième ouvrage d'architecture de Serlio,
Delle habitationi fuori e dentro delle città (Sur les habitations à l'intérieur et à l'extérieur des villes), traite de maisons et de villas adaptées à des personnes appartenant à de tous rangs sociaux. L'œuvre contient des plans élégamment et clairement dessinés sur un parchemin de grande valeur, accompagnés par les explications passionnées et originales de Serlio. Ce manuscrit, de la main même de l'artiste, est particulièrement précieux. Il est dédié au roi de France Henri II (1519-1559, règne : 1547-1559) et date des dernières années de l'artiste à Lyon. Pour des raisons économiques, avant même que le manuscrit ne soit imprimé, Serlio décida de le vendre à Jacopo Strada, un marchand italien, qui le transmit à la bibliothèque ducale de Munich où il a dès lors été conservé.
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October 18, 2012, 9:49 am
Ce recueil fut réalisé à l'époque de l'évêque Arbeo (764–783 env.) dans le diocèse de Frisingue en Bavière. Il est spécialement remarquable de par son écriture, une forme de minuscule anglo-saxonne, et sa décoration typiquement insulaire : les initiales sont ornées d'animaux et de motifs d'entrelacs, et entourées de points rouges. Ces caractéristiques insulaires doivent être attribuées à un scribe anglais qui exerça à l'époque au scriptorium de Frisingue, ce qui est remarquable, car cette ville se situe en dehors de la région de forte influence des missionnaires anglais au VIII
e siècle. Chose rare pour cette époque, le nom du scribe est arrivé jusqu'à nous. Dans d'autres manuscrits de la même main, le scribe a ajouté un colophon à la fin de son ouvrage, dans lequel il mentionne son nom : Peregrinus (« Pèlerin »). Le texte latin inclut des écritures d'Isidore de Séville (560–636 env.), notamment son ouvrage de méditation spirituelle Synonyma. Saint Isidore, archevêque de Séville, fut un érudit et un théologien considéré aujourd'hui comme le dernier des grands Pères latins de l'Église. Son œuvre devait être connue des missionnaires anglo-saxons qui jouèrent un rôle majeur dans la diffusion du christianisme en Allemagne au VIII
e siècle.
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October 18, 2012, 9:49 am
Ce manuscrit de 1467,
Fechtbuch (Manuel de combat), contient des instructions pour diverses méthodes de combat, avec plusieurs types d'armure ou sans, à pied ou à cheval. Une série d'illustrations annotées sont consacrées au combat au sabre, à la dague, aux piques et autres armes. On y trouve même les règles d'un duel judiciaire entre un homme et une femme. L'auteur, Hans Talhoffer (1420-1490 environ), fut, de son temps, considéré comme un escrimeur imbattable et l'un des meilleurs professeurs de l'école d'escrime allemande. Sa renommée lui valut d'être engagé comme conseiller et professeur par de nombreux nobles. Parmi eux, le premier duc de Wurtemberg, Eberhard le « Barbu » (1445-1496) qui commanda le présent manuscrit. Le manuscrit a lui-même une curieuse histoire : faisant initialement partie de la bibliothèque des ducs de Bavière, il fut volé durant la guerre de Trente Ans et finit à Gotha. Ce n'est qu'en 1951 qu'il fut revendu à la Bibliothèque d’État de Bavière, où il est aujourd'hui conservé.
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October 18, 2012, 9:49 am
Ce manuscrit intitulé
Sibyllae et prophetae de Christo Salvatore vaticinantes (Les sibylles et les prophètes annonçant le Christ sauveur) est probablement issu de l'atelier de l'enlumineur français Jean Poyer (1445-1504 environ) de Tours. Les sibylles étaient des prophétesses de l'antiquité dont on considère que les prophéties annonçaient l'arrivée du Christ. Cette œuvre est composée de 25 grandes enluminures : une représentation de l'arche de Noé et des enluminures réparties sur 12 doubles-pages. Le côté gauche de chaque double-page représente une des sibylles associée, à droite, à une scène de la vie du Christ et l'histoire du salut qu'elle aurait annoncé. Les scènes sur la droite sont accompagnées d'un prophète de l'Ancien Testament et d'un évangéliste. Le manuscrit fut vraisemblablement acquis par l'électeur Maximilien I
er de Bavière (1573-1651), plus en tant qu'œuvre d'art qu'en tant qu'ouvrage. À ce titre, il fut conservé dans la collection d'art de l'électeur. Il n'intégra la bibliothèque qu'en 1785.
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October 18, 2012, 9:50 am
Das Narrenschiff (La nef des fous) écrit par l'avocat de Bâle Sebastian Brant (1458–1521) est l'une des premières œuvres richement illustrées à être imprimée en allemand au XVe siècle et c'est aussi l'une des plus populaires. Dès sa première édition, imprimée en 1494 par Johann Bergmann, un vieil ami de Brant rencontré à l'université, la satire sur la folie humaine de Brant connut le succès dans toute l'Europe. Dès 1574, plus de 40 éditions avaient déjà paru, y compris des traductions en latin, en français, en anglais, en néerlandais et en bas-allemand. Le texte décrit un voyage en mer imaginaire de 112 fous, représentant chacun un certain type de faute commise par les hommes, jusqu'à la terre promise de « Narragonia ». Ce chapelet de fous est dirigé par le lecteur idiot : convaincu de son érudition, il se livre à la chasse aux mouches qui bourdonnent autour de son bureau sur lequel se trouvent des piles de livres, mais ne les ouvre jamais pour acquérir des connaissances. Brant ne critique pas tant la bêtise que le fait de rester bête en refusant de reconnaître ses propres défauts. L'une des raisons du formidable succès de l'œuvre fut sans aucun doute les gravures sur bois de haute qualité qui accompagnent le texte. Le jeune Albrecht Dürer fit partie des artistes qui collaborèrent avec Brant. Dürer quitta Bâle peu après l'achèvement de l'œuvre pour se rendre à Nuremberg. L'ouvrage se trouve à la Bibliothèque d'État de Bavière, à Munich, en Allemagne.
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October 18, 2012, 9:50 am
Ce manuscrit fait partie des multiples démarches entreprises par l'empereur Maximilien I
er du Saint-Empire (1459-1519) pour cimenter son héritage. Compilé par Bartholomäus Freisleben, l'ouvrage intitulé
Hauszeugmeister (maître d'armes impérial) décrit les différents arsenaux de l'empereur, détaillant les nouveautés de l'artillerie et de l'armement moderne apparues durant le règne de Maximilien. Les riches enluminures du peintre de la cour, Jörg Kölderer (1465-1540 environ), soulignent la fonction de présentation de ce manuscrit, plutôt que de simple inventaire. L'histoire de ce manuscrit est inconnue. Il pourrait s'agir d'une copie de l'original qui, à un moment donné du XVI
e siècle, fut la possession de la ville libre d'Empire de Ratisbonne. Bien qu'incomplet, il fut relié et intégré à la bibliothèque municipale. En 1812, il fut transféré de Ratisbonne à la Bibliothèque d’État de Bavière.
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October 18, 2012, 9:50 am
L'artiste, graveur, xylographe, éditeur et entrepreneur Jost Amman (1539-1591) était engagé dans un grand nombre de projets d'imprimerie, plusieurs d'entre eux avec l'éditeur de Francfort, Sigmund Feyerabend. Le
Thierbuch (Livre des animaux) fait partie de ces projets. Imprimé pour la première fois en 1569, il était composé d'environ 100 gravures sur bois réalisées par Amman et basées sur des dessins du peintre augsbourgeois Hans Bocksberger le Jeune. Les illustrations représentent 70 types d'animaux différents, y compris des animaux domestiques (comme le cheval, le bœuf ou le cochon), des animaux sauvages (comme l'ours, le renard ou l'aigle), des animaux exotiques (comme le babouin, le perroquet ou la dinde) et même des créatures légendaires (comme le dragon, la licorne ou le phénix). Chaque illustration est accompagnée d'un court poème écrit par le poète munichois Georg Schaller. Les poèmes mêlent réalité et légendes d'auteurs de l'antiquité ainsi que de la littérature emblématique de l'époque. Cet ouvrage semble avoir été très populaire et fut réimprimé en 1592 et en 1617. La copie présentée ici est une édition de 1592.
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October 18, 2012, 9:50 am
Les multiples démarches entreprises par l'empereur Maximilien I
er (1459–1519) pour cimenter son héritage incluent son projet de réécriture de l'épopée de sa propre vie en plusieurs ouvrages. Parmi ces derniers, seul
Die geuerlicheiten vnd einsteils der geschichten des loblichen streytparen vnd hochberümbten helds vnd Ritters herr Tewrdannckhs (La vie héroïque de sir Theuerdank) fut achevé. En 1517, Johann Schönsperger, un imprimeur de Nuremberg, réalisa la première impression à très petit tirage qui devait être livrée aux autres princes et souverains après la mort de l'empereur. Écrit par Melchior Pfintzing et inspiré des documents fournis par l'empereur Maximilien, l'ouvrage relate les aventures de sir Theuerdank (Maximilien) qui, lors d'un voyage pour rejoindre son épouse, la belle Lady Ernreich (Marie de Bourgogne), dut affronter et surmonter 80 obstacles. Chacun des 118 chapitres est décoré d'un xylographe (gravure sur bois). Les dessins préparatoires de ces xylographes furent créés par les artistes Leonhard Beck, Hans Schäufelein et Hans Burgkmair l'Ancien. Le type de caractère noir de l'ouvrage, conçu par le calligraphe Vinzenz Rockner, allait avoir une grande influence dans le développement de la typographie allemande.
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October 18, 2012, 9:51 am
Les livres-blocs sont de minces volumes, comprenant généralement de 20 à 50 pages, obtenus en gravant le texte et les images sur des blocs de bois (un processus connu sous le nom de xylographie). La production des livres-blocs atteint son apogée à l'époque où l'imprimerie avec des lettres de métal (caractères mobiles) est déjà établie, dans les années 1460–1470. Seules 600 copies de livres-blocs environ ont survécus dans le monde, ils sont parmi les objets les plus rares et les plus précieux de l'imprimerie. La Bibliothèque d'État de Bavière possède 40 de ces livres et huit fragments.
Totentanz (La danse macabre) traite d'un thème similaire à l'
Ars moriendi (L'art de bien mourir) : la mort soudaine que quiconque peut subir, quel que soit son rang social. Sur chacune des 24 images, une personnification de la mort danse avec une personne d'un statut social différent, menant l'individu dans l'au-delà. La série de victimes débute avec un pape et un empereur, se poursuit avec un abbé, un noble et un fermier, et se termine avec un enfant sans défense et sa mère. Seulement deux copies de la version en livre-bloc de
Totentanz sont connues : celle-ci, à la Bibliothèque d'État de Bavière, et un volume à la Bibliothèque universitaire de Heidelberg. Les deux copies représentent deux éditions distinctes, et les images présentent de nombreuses différences. La copie montrée ici possède des caractéristiques uniques. Le texte, placé à l'origine sous les illustrations, fut coupé, les images furent découpées et collées sur des feuilles plus grandes, et le texte fut recopié à la main. D'après les preuves codicologiques, cette opération fut réalisée durant le troisième quart du XVe siècle, peu après la production du livre.
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October 18, 2012, 9:51 am
Les livres xylographiques sont des volumes fins, généralement de 20 à 50 pages, élaborés en gravant du texte et des images sur des blocs de bois (procédé appelé xylographie). La production des livres xylographiques atteint son apogée à une époque où les caractères mobiles en métal étaient déjà utilisés, aux alentours des années 1460 et 1470. Seuls 600 livres xylographiques environ ont survécu à travers le monde, ils comptent parmi les produits les plus rares et les plus précieux issus de la presse typographique. La Bibliothèque d’État de Bavière détient 40 de ces ouvrages et huit fragments.
Seul un nombre limité de copies pouvaient être imprimées à partir du même bloc de bois étant donné qu'ils étaient facilement endommagés pendant le processus d'impression ou le stockage. Les ouvrages particulièrement populaires furent donc réimprimés à partir de blocs regravés dès le XV
e siècle. L'
Ars moriendi (L'art de bien mourir) a pour but de préparer le lecteur au moment de la mort. C'était un thème essentiel de l'époque médiévale, peu de choses étant plus redoutées qu'une mort soudaine à laquelle la victime n'ait pas été préparée. Sur deux ensembles de dix planches chacun, regroupées par paires et comportant chacune des images et du texte, cet ouvrage illustre les tentations auxquelles fait face le mourant et donne des conseils pour y échapper. Les 20 planches sont précédées d'un prologue sur deux planches et suivies d'un épilogue illustrant, sur deux planches, la victoire sur la mort.
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October 18, 2012, 2:09 pm
Ce manuscrit exceptionnel contient le texte d'un sutra mahayana du Kangyour (traduction des paroles du Bouddha), c'est-à-dire les textes sacrés du bouddhisme tibétain. Le fait qu'il ne soit pas traduit directement du sanskrit, comme de nombreux autres ouvrages du Kangyour, mais du chinois, le rend particulièrement remarquable. Les traducteurs ne disposaient évidemment pas du texte d'origine à partir duquel travailler. Par conséquent, ils ne donnèrent pas à l'œuvre un titre sanskrit, ce qui était généralement d'usage. Les manuscrits contenant uniquement ce texte sont très rares. D'ailleurs, dans le cas de celui présenté ici, un second manuscrit commençant au feuillet 214 a été ajouté. Ce dernier, intitulé
'Phags-pa bzang-po spyod-pa'i smon-lam-gyi rgyal-po (en sanskrit,
Bhadracaryapranidhana-raja) ou « Le roi des vœux de bonne conduite », comporte 13 feuillets. Le manuscrit est superbement réalisé avec une écriture dorée sur du papier laqué noir. La couverture est composée de plusieurs couches de papier recouvert d'une matière textile soyeuse. Une feuille a été insérée dans la couverture supérieure et le texte est protégé par trois brocarts de différentes couleurs. Au centre de cette feuille, une petite miniature représente Bouddha Shakyamuni. Un étui, enveloppé de tissu rouge, renferme les feuilles. Le tout reste lié par un cordon plat avec une attache métallique représentant une tête de démon.
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October 26, 2012, 6:39 am
Cette lithographie montre la vue vers le nord-est, depuis l'intersection de Dock Street, de la troisième rue et de Walnut Street, à Philadelphie, vers la bourse des marchands. Construite entre 1832 et 1833 d'après les plans de William Strickland (1788–1854), la bourse servit de place financière et commerciale, et de bureau de poste. Elle fut également le premier grand édifice central de Philadelphia pour la conduite des affaires. Sur cette lithographie, des hommes se promènent et des omnibus sont arrêtés devant le bâtiment. Quelques piétons sont visibles dans la rue et aux intersections, notamment près des bureaux du
Saturday Courier. Le tirage montre également les voies du tramway, au premier plan, et un autre omnibus passant devant la Girard National Bank (précédemment la First Bank of the United States), en arrière-plan. L'illustration fut réalisée par John Caspar Wild (1804–1846 env.), artiste et lithographe d'origine suisse, qui arriva à Philadelphie en 1832, en provenance de Paris. Il produisit des peintures et des tirages de Philadelphie, mais également d'autres villes américaines, notamment Cincinnati, Saint-Louis, et Davenport, en Iowa. Ses travaux constituent des archives historiques précieuses, car ils offrent une représentation de ces villes avant l'ère de l'industrialisation à grande échelle et de la croissance urbaine rapide.
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October 26, 2012, 6:39 am
Cette lithographie montre le village de textile de Manayunk, situé le long de la rive est de la rivière Schuylkill, au nord-ouest de Philadelphie. Le paysage urbain inclut les moulins à coton de Joseph Ripka, érigés entre 1831 et 1835, lesquels faisaient partie de l'une des plus grandes entreprises de textile des États-Unis de cette époque. Le pont à péage Flat Rock, long pont couvert qui fut en opération entre 1810 et 1850, est visible en arrière-plan. Grâce à ses ressources abondantes en eau et ses voies de transport efficaces, Manayunk joua un rôle important dans la révolution industrielle du pays. Le village fut incorporé à la ville de Philadelphie en 1854. L'illustration fut réalisée par John Caspar Wild (1804–1846 env.), artiste et lithographe d'origine suisse, qui arriva à Philadelphie en 1832, en provenance de Paris. Il produisit des peintures et des tirages de Philadelphie, mais également d'autres villes américaines, notamment Cincinnati, Saint-Louis, et Davenport, en Iowa. Ses travaux constituent des archives historiques précieuses, car ils offrent une représentation de ces villes avant l'ère de l'industrialisation à grande échelle et de la croissance urbaine rapide.
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