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Joseph Oat & Son, dinandiers. 12 Quarry Street, Philadelphie

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Joseph Oat & Son, dinandiers. 12 Quarry Street, Philadelphie
Ce tirage publicitaire de 1847 montre les locaux de Joseph Oat & Son, dinandiers, situés au 12 Quarry Street, à Philadelphie. L'entreprise familiale Oat fut fondée en 1788 par le père de Joseph, Jesse Oat. Le fils de Joseph, George R. Oat, rejoignit la société en 1843. En 1857, ils s'installèrent à une nouvelle adresse, aux 232−234 Quarry Street. Les ouvriers visibles par la grande porte avant martèlent, découpent et effectuent d'autres tâches relatives au travail des métaux. Les produits finis de différentes tailles et formes, notamment des chaudrons, une cloche et un distillateur, sont disposés sur le trottoir en attendant leur expédition. Les panneaux au bas de l'image expliquent qu'Oat & Son pouvait travailler pour « les machines locomotives et stationnaires, les raffineries au vide ou à l'ancien plan, les distilleries, les manufactures et les appareils pour faire de l'eau minérale », et de façon générale, pour « toute sorte d'ouvrage en cuivre ». Ces informations sont fournies en espagnol, en français et en anglais, suggérant un certain intérêt pour le commerce d'exportation même à ce stade relativement précoce de l'industrialisation des États–Unis. Ce tirage fut réalisé par William H. Rease, le lithographe le plus prolifique de publicités imprimées de Philadelphie dans les années 1840 et 1850. Né en Pennsylvanie vers 1818, Rease commença à pratiquer son art vers 1844. Pendant les années 1850, il collabora essentiellement avec les imprimeurs Frederick Kuhl et Wagner & McGuigan à la production de tirages publicitaires connus pour leur représentation des détails humains. Bien que Rease travaillât souvent avec d'autres lithographes, une entrée dans l'annuaire d'entreprises O'Brien indique qu'il fonda en 1850 son propre établissement au 17 South Fifth Street, au nord de Chestnut Street. En 1855, après un partenariat avec Francis Schell de 1853 à 1855 environ, il déménagea son atelier à l'angle nord-est de Fourth Street et de Chestnut Street, où il produisit des certificats, des vues, des cartes et des estampes maritimes en plus des tirages publicitaires.

Henry Adolph, fabricant de meubles, vente en gros et au détail. Entrepôts au 36 North Second Street, un numéro au nord de l'église Christ Church, Philadelphie

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Henry Adolph, fabricant de meubles, vente en gros et au détail. Entrepôts au 36 North Second Street, un numéro au nord de l'église Christ Church, Philadelphie
Ce tirage publicitaire de 1860 environ montre l'extérieur des entrepôts de meubles près de l'église Christ Church (22−34 North Second Street), à Philadelphie. Des groupes de personnes admirent les meubles exposés dans les vitrines de la devanture, tandis que des clients entrent dans le bâtiment. Le magasin est décoré d'enseignes et d'un drapeau américain. Des hommes, des femmes et des enfants, dont un homme poussant une charrette à bras, se promènent sur le trottoir très passant. Une dame et une jeune fille, ainsi qu'un garçon de courses, traversent la rue non loin du tramway « n° 21 Exchange & Richmond ». En outre, la scène inclut un chariot de livraison « H. Adolph » et un autre travailleur poussant une charrette à bras. De nombreuses femmes s'abritent sous des ombrelles. La vue montre également la promenade dotée d'un portail et bordée d'arbres, entre l'église et les entrepôts. Ce tirage fut réalisé par William H. Rease, le lithographe le plus prolifique de publicités imprimées de Philadelphie dans les années 1840 et 1850. Né en Pennsylvanie vers 1818, Rease commença à pratiquer son art vers 1844. Pendant les années 1850, il collabora essentiellement avec les imprimeurs Frederick Kuhl et Wagner & McGuigan à la production de tirages publicitaires connus pour leur représentation des détails humains. Bien que Rease travaillât souvent avec d'autres lithographes, une entrée dans l'annuaire d'entreprises O'Brien indique qu'il fonda en 1850 son propre établissement au 17 South Fifth Street, au nord de Chestnut Street. En 1855, après un partenariat avec Francis Schell de 1853 à 1855 environ, il déménagea son atelier à l'angle nord-est de Fourth Street et de Chestnut Street, où il produisit des certificats, des vues, des cartes et des estampes maritimes en plus des tirages publicitaires.

Entrepôt de la marbrerie H. S. Tarr. 274 Green Street, au nord de Seventh Street, Philadelphie (Pennsylvanie)

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Entrepôt de la marbrerie H. S. Tarr. 274 Green Street, au nord de Seventh Street, Philadelphie (Pennsylvanie)
Ce tirage publicitaire de 1858 environ montre l'entrepôt de marbrerie, devant lequel une arche à trois arcades est décorée de plaques, le bâtiment voisin de deux étages et l'usine de l'établissement, à l'arrière, sur Green Street, au nord de Seventh Street. Sur le trottoir, pavé de carreaux décoratifs noir et blanc, une dame avec une ombrelle et un homme bien habillé admirent les obélisques et les monuments ornementaux dans la cour. Plusieurs pièces incluent des détails patriotiques, des urnes et des statues. Le nom de l'entreprise et les annonces « Tout type d'ouvrage monumental réalisé » et « Manteaux de cheminée simples et gravés en tout genre » sont inscrits sur les écriteaux placardés aux arcades. Sous la troisième arcade, à l'entrée de l'entrepôt, un employé et un client discutent près de blocs de marbre posés contre le mur du bâtiment abritant les bureaux. Derrière eux, un ouvrier tire jusque dans la cour de l'usine un grand monument sur un chariot. D'autres monuments, dont des statues et une sculpture d'animal, sont présentés dans la cour, sur le balcon supérieur et les fenêtres gothiques de l'édifice adjacent. Une imposante sculpture de pygargue à tête blanche domine l'arche et le drapeau américain flotte au–dessus des bureaux. Les angles inférieurs du tirage contiennent des listes de références pour l'établissement, flanquant le titre principal. Au milieu du XIXe siècle, Tarr fut l'une des quatre usines de marbre majeures de la ville. Ce tirage fut réalisé par William H. Rease, le lithographe le plus prolifique de publicités imprimées de Philadelphie dans les années 1840 et 1850. Né en Pennsylvanie vers 1818, Rease commença à pratiquer son art vers 1844. Pendant les années 1850, il collabora essentiellement avec les imprimeurs Frederick Kuhl et Wagner & McGuigan à la production de tirages publicitaires connus pour leur représentation des détails humains. Bien que Rease travaillât souvent avec d'autres lithographes, une entrée dans l'annuaire d'entreprises O'Brien indique qu'il fonda en 1850 son propre établissement au 17 South Fifth Street, au nord de Chestnut Street. En 1855, après un partenariat avec Francis Schell de 1853 à 1855 environ, il déménagea son atelier à l'angle nord-est de Fourth Street et de Chestnut Street, où il produisit des certificats, des vues, des cartes et des estampes maritimes en plus des tirages publicitaires.

Moulins de Joseph Ripka. Manayunk, 21e circonscription, Philadelphie. Fabricant de tout type de cotonnades ordinaires ou raffinées pour vêtements pour hommes et garçons. Entrepôt au 32 South Front Street

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Moulins de Joseph Ripka. Manayunk, 21e circonscription, Philadelphie. Fabricant de tout type de cotonnades ordinaires ou raffinées pour vêtements pour hommes et garçons. Entrepôt au 32 South Front Street
Ce tirage publicitaire de 1856 montre le complexe de grands moulins, appartenant à l'entreprise textile de Joseph Ripka, situé entre la rive est de la rivière Schuylkill et le canal de Manayunk. Le village textile de Manayunk était à l'époque la 21e circonscription de la ville de Philadelphie. Le paysage rural sur les collines en arrière–plan est parsemé d'arbres et de bâtiments. Le texte sous l'image décrit la société comme un « fabricant de tout type de cotonnades ordinaires ou raffinées pour vêtements pour hommes et garçons », et indique que l'entrepôt de Ripka était établi au 32 South Front Street. Construits en 1831 et 1835, les moulins de Ripka firent partie de l'une des plus grandes entreprises textiles des États–Unis de cette époque. Des années 1840 au milieu des années 1850, Ripka comptait parfois plus de 1 000 ouvriers. Pendant la guerre de Sécession, la chute de la demande du Sud en cotonnades poussa Ripka à déclarer faillite. Joseph Ripka mourut en 1864. Ce tirage fut réalisé par William H. Rease, le lithographe le plus prolifique de publicités imprimées de Philadelphie dans les années 1840 et 1850. Né en Pennsylvanie vers 1818, Rease commença à pratiquer son art vers 1844. Pendant les années 1850, il collabora essentiellement avec les imprimeurs Frederick Kuhl et Wagner & McGuigan à la production de tirages publicitaires connus pour leur représentation des détails humains. Bien que Rease travaillât souvent avec d'autres lithographes, une entrée dans l'annuaire d'entreprises O'Brien indique qu'il fonda en 1850 son propre établissement au 17 South Fifth Street, au nord de Chestnut Street. En 1855, après un partenariat avec Francis Schell de 1853 à 1855 environ, il déménagea son atelier à l'angle nord-est de Fourth Street et de Chestnut Street, où il produisit des certificats, des vues, des cartes et des estampes maritimes en plus des tirages publicitaires.

American Hotel. Henry A. Charter. Chestnut Street, en face de la State House, Philadelphie

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American Hotel. Henry A. Charter. Chestnut Street, en face de la State House, Philadelphie
Ce tirage publicitaire de 1848 environ montre une vue de l'American Hotel, situé sur Chestnut Street, en face de la State House (aujourd'hui appelée Independence Hall), à Philadelphie. L'hôtel de quatre étages fut construit par John L. Ridgway en 1844 aux 181−183 (plus tard les 517−519) Chestnut Street. Des clients de l'hôtel, hommes et femmes, sont assis sous l'auvent du porche avant, entrent dans le bâtiment et se promènent sur le balcon du premier étage. D'autres clients sont visibles, par l'entrée et les fenêtres ouvertes, dans le bar et à la réception. Plusieurs des fenêtres aux étages sont ornées de rideaux. Des rouleaux de tapis sont exposés dans les vitrines du commerce J. & B. Orne, locataire du bâtiment de l'hôtel. Henry A. Charter, à l'origine en partenariat avec C. James McClellan, fut le propriétaire de l'établissement de 1845 à 1848. L'édifice voisin abrite la mercerie J. Sill & Company. Ce tirage fut réalisé par William H. Rease, le lithographe le plus prolifique de publicités imprimées de Philadelphie dans les années 1840 et 1850. Né en Pennsylvanie vers 1818, Rease commença à pratiquer son art vers 1844. Pendant les années 1850, il collabora essentiellement avec les imprimeurs Frederick Kuhl et Wagner & McGuigan à la production de tirages publicitaires connus pour leur représentation des détails humains. Bien que Rease travaillât souvent avec d'autres lithographes, une entrée dans l'annuaire d'entreprises O'Brien indique qu'il fonda en 1850 son propre établissement au 17 South Fifth Street, au nord de Chestnut Street. En 1855, après un partenariat avec Francis Schell de 1853 à 1855 environ, il déménagea son atelier à l'angle nord-est de Fourth Street et de Chestnut Street, où il produisit des certificats, des vues, des cartes et des estampes maritimes en plus des tirages publicitaires.

De la Terre à la Lune, trajet direct en 97 heures 20 minutes

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De la Terre à la Lune, trajet direct en 97 heures 20 minutes
L’éditeur français Pierre–Jules Hetzel (1814–1886) lança en 1862 la revue pour enfants Le Magasin d'éducation et de récréation et demanda à Jules Verne (1828–1905) d'y contribuer en écrivant des romans. Par la suite, Hetzel créa une collection, Les Voyages extraordinaires, dédiée à ce seul auteur, dont le but consistait à « résumer toutes les connaissances [...] amassées par la science moderne [...] sous la forme attrayante et pittoresque qui lui est propre ». De la Terre à la Lune parut dans cette collection en 1865, peu après sa publication dans le Journal des débats. Ce livre entre dans la catégorie de la science–fiction : la science est au cœur du récit, qui examine l'impact potentiel des innovations techniques sur la nature, ainsi que les tensions entre l'économie et la société causées par le progrès scientifique. La narration à la fois pseudo–scientifique et rigoureuse rend crédibles les théories et les intrigues parfois excentriques. Les personnages sont hauts en couleur et téméraires. De la Terre à la Lune et sa suite, Autour de la Lune, publiée en 1869, sont aujourd'hui considérés comme des classiques de la littérature. L'ouvrage est illustré par Henri de Montaut (1825−1890 env.), comme le furent de nombreux autres romans de Jules Verne.

Au pied du Sinaï

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Au pied du Sinaï
Le 13 janvier 1898, Georges Clemenceau, politicien, journaliste, et cofondateur et propriétaire de la publication L’Aurore, publia dans son journal le célèbre manifeste J’accuse d'Émile Zola, défendant le capitaine Alfred Dreyfus contre les accusations de trahison et d'espionnage motivées par l'antisémitisme. Seulement trois mois plus tard, Clemenceau publia Au pied du Sinaï, collection de portraits de juifs de Galicie dont certains clichés pourraient être aisément taxés d’antisémitisme. Clemenceau était toutefois un ardent défenseur de Dreyfus et, en dépit des illustrations, le texte exprime avant tout l’admiration de l’auteur pour l’énergie d'un peuple qui, « possédant le plus précieux trésor, le don de vouloir et de faire », est parvenu à surmonter la haine et les persécutions. Très attaché au mouvement artistique de son temps, Clemenceau avait publiquement loué en 1894 le crayon mordant d'Henri de Toulouse–Lautrec, raison pour laquelle il lui demanda d'illustrer Au pied du Sinaï. Les illustrations incluent dix lithographies, une couverture et un cul–de–lampe. L'édition présentée ici fut limitée à 380 copies et imprimée sur papier spécial.

À rebours

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À rebours
Avec À rebours, initialement publié en 1884, le romancier français Joris-Karl Huysmans (1848−1907) rompt avec le romanticisme d'Émile Zola pour épouser une nouvelle esthétique symboliste. Dépourvue d’intrigue, la narration se focalise sur le personnage principal, Jean des Esseintes, antihéros esthète, dandy et excentrique qui rejette la modernité et cultive des goûts décadents. Après avoir mené une vie agitée et exubérante, las du monde, il se retire dans un pavillon de banlieue à Fontenay-aux-Roses, où il collectionne ce qu'il considère comme les ouvrages les plus précieux et les objets les plus rares, se consacrant à l'oisiveté et à l'étude. Il crée des parfums raffinés et un jardin de fleurs vénéneuses. On peut voir dans la tortue qui meurt sous le poids des pierreries incrustées par des Esseintes dans sa carapace une métaphore du destin du héros du livre. Des Esseintes ne parvient pourtant pas à s’arracher à sa fatigue existentielle. Renonçant à cette vie, il rentre à Paris. L’esthétique fin de siècle créée par Huysmans fut considérablement influencée par Charles Baudelaire, Edgar Allan Poe et Stéphane Mallarmé, ainsi que par la peinture de Gustave Moreau et d’Odilon Redon. À rebours devint le manifeste de l’esprit de décadence dans lequel se reconnaîtra toute une génération d'intellectuels et d'artistes français. L'ouvrage présenté ici, exemplaire d'une édition qui n'en compta que 130, inclut 220 gravures sur bois en couleur d'Auguste Lepère (1849−1918), un des plus grands peintres, graveurs et illustrateurs français.

Le Procurateur de Judée

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Le Procurateur de Judée
Anatole France, de son vrai nom Anatole François Thibault (1844–1924), fut l'un des écrivains les plus célèbres de son temps. Journaliste, auteur prolifique, membre de l’Académie française dès 1896, il reçut le prix Nobel de littérature en 1921. Toutefois, il est de nos jours quelque peu sous-estimé. Écrit dans un style très classique, mais sur un ton ironique, Le Procurateur de Judée est un conte bref dont la chute visait à provoquer des réflexions sur l'histoire, la mémoire et la compréhension du monde. Le texte relate une conversation entre deux amis, Lamia et Ponce Pilate, qui au soir de leurs vies évoquent leurs souvenirs de Palestine. Pilate se remémore tout, à savoir son dégout des juifs et de leurs coutumes, ses rivalités avec d’autres fonctionnaires romains et les répressions militaires qu’il a menées. Rien ne lui échappe, sauf l'existence d’un obscur meneur qu’il a jadis condamné à mort : « Jésus, de Nazareth ! Je ne m'en souviens pas ». Il n'a aucun souvenir de l'acte pour lequel son nom restera à jamais dans l'histoire. Le texte parait le 25 décembre 1891 dans le journal Le Temps, sous le titre Conte pour le jour de Noël. Il est intégré l’année suivante dans le recueil L'Étui de nacre, qui parut le 28 septembre 1892. L'ouvrage présenté ici est une édition de luxe du Procurateur de Judée, publiée par Pelletan en 1902, avec 14 dessins d’Eugène Grasset (1841−1917), dans le style des bas–reliefs de la Rome antique.

Nouvelles genevoises

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Nouvelles genevoises
Rodolphe Töpffer (1799−1846) est mondialement renommé pour ses récits où se mêlent pour la première fois narration écrite et illustrations, ce qui lui valut le surnom officieux de « père de la bande dessinée », notamment grâce aux ouvrages Voyages et aventures du docteur Festus, Histoire de monsieur Cryptogame et Les Amours de monsieur Vieux Bois. Il fut également célèbre pour ses Voyages en zigzag et Nouveaux voyages en zigzag, récits de ses randonnées en Suisse. Le reste de son œuvre, y compris les Nouvelles genevoises présentées ici, est moins bien connue. Töpffer, peintre à la vocation contrariée du fait d’une maladie oculaire, reporte son goût du tableau dans la description des paysages somptueux qu’il connaît, particulièrement ceux des Alpes. On retrouve dans ses textes courts, regroupés pour la première fois par l'éditeur Charpentier en 1841, son attachement à la montagne, son penchant pour la flânerie, son amour de la couleur et une verve sans pareille. Le grand poète allemand Johann Wolfgang von Goethe célébra l'œuvre de Töpffer, tandis que l'éminent critique littéraire français Charles–Augustin Sainte–Beuve (1804−1869) écrivit à son propos : « J'aime la vérité simple, la grâce rustique et naturelle, la belle humeur et la moquerie sans ironie. D'ordinaire [dans ses ouvrages], il y intervient un touriste ridicule, un Anglais gourmé, un Français entreprenant, une jeune fille charmante… ». Cette édition de 1845 des Nouvelles genevoises est illustrée des dessins de Töpffer et des gravures de Best, Leloir, Hotelin et Regnier.

Le Capitaine Fracasse

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Le Capitaine Fracasse
Le Capitaine Fracasse est un roman de Théophile Gautier (1811−1872), dont le protagoniste est un fanfaron hâbleur et bravache. L'histoire raconte les aventures, sous le règne de Louis XIII, du baron de Sigognac, noble désargenté qui, endossant le rôle du vantard Matamore, quitte son château en ruine pour rejoindre une troupe de théâtre itinérante par amour pour une jeune actrice. Toutes les caractéristiques du roman de cape et d'épée, à la mode depuis Walter Scott et Alexandre Dumas, sont présentes : poursuites, combats, intrigues, ironie, amours et coups de théâtre, narration enlevée et rythme effréné. Le roman remporta immédiatement un grand succès, qui perdure encore aujourd'hui. Toutefois, il ne s'agit pas simplement d'une histoire visant à divertir. Fervent défenseur de « l'art pour l'art », Gautier cisèle la forme à l'aide de portraits de personnages hauts en couleurs, ainsi que de descriptions de villes, d'auberges ou de campagnes, qui recréent une société disparue. Il rend hommage aux romanciers du XVIIe siècle, tels que Paul Scarron et son Roman comique, et aborde en profondeur le théâtre, les apparences et la réalité. Gautier promit Le Capitaine Fracasseà son éditeur dès 1836, mais le roman ne parut qu'entre 1861 et 1863, en épisodes dans une revue. Il fut ensuite publié en un volume par la société Charpentier en 1863. Cette édition de 1866 est la première à inclure les dessins du plus grand illustrateur français du XIXe siècle, Gustave Doré (1832−1883).

Paul et Virginie

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Paul et Virginie
En 1788, Jacques–Henri Bernardin de Saint–Pierre (1737−1814) publie un récit assez bref, Paul et Virginie, qui relate la jeunesse de deux enfants élevés comme frère et sœur par leurs mères, en marge de la société, sur l'Isle de France (ancienne colonie française aujourd'hui appelée l'île Maurice). Leur paradis enfantin s'effrite à l'adolescence, lorsque l'éveil de la sensualité vient troubler leur amour innocent. La mère de Virginie envoie cette dernière en Europe pour l'éloigner de Paul. À son retour, son bateau est pris dans une tempête au large de l'île. Refusant d'ôter ses habits devant les marins pour se mettre à l'eau, Virginie préfère sombrer avec le navire et se noie sous les yeux de Paul, qui meurt de chagrin. La mort de Paul et de Virginie est bientôt suivie par celle des deux mères en deuil. Cette « pastorale », un genre littéraire alors en vogue, connaît un succès sans précédent. Traduit dans plusieurs langues, parodié et fréquemment adapté, le livre fit partie tout au long du XIXe siècle des grands classiques de la littérature, que l'on doit donner à lire aux adolescents pour son apologie de la virginité et son éloge de la pudeur jusqu'à la mort. Par la suite, l'ouvrage perdit son influence, les lecteurs modernes le trouvant fade et mièvre. Ce texte occupe néanmoins une place importante dans l'histoire de la littérature française, car la violence des émotions des personnages annonce l'avènement du romantisme et de l'exotisme. L'ouvrage présenté ici est une édition illustrée de 1838. Il débute par une introduction sur Saint–Pierre par Charles–Augustin Sainte–Beuve (1804−1869), historien et critique littéraire très influent. Le texte de Paul et Virginie est suivi de quelques pages de notes, puis de La chaumière indienne. Cette deuxième œuvre de Saint–Pierre, publiée en 1791, raconte l'histoire d'un médecin anglais voyageant en Inde et sa rencontre avec un paria qui, malgré les injustices à son égard, semblait avoir découvert les secrets d'une vie heureuse. La dernière partie du livre est constituée de 37 pages de notes illustrées sur la flore mauricienne et indienne, puis d'un index des artistes et graveurs du volume.

Henry Simons. Usine nationale américaine de chariots et de fiacres, Philadelphie

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Henry Simons. Usine nationale américaine de chariots et de fiacres, Philadelphie
Ce tirage publicitaire de 1865 environ, pour l'usine nationale américaine de chariots et de fiacres Henry Simons, à Philadelphie, comporte une bordure ornementale constituée d'une série de vignettes présentant différents types de chariots, de fiacres et de charrettes produits par l'usine. Les vignettes, accompagnées de légendes indiquant des détails sur l'utilisation des produits, entourent une vue centrale montrant l'extérieur de « l'usine nationale américaine de chariots Simons, Coleman & Company » et des bureaux au 1109 North Front Street. Les vignettes représentent des travailleurs de plantation afro–américains transportant du sucre de canne sur un « chariot à sucre », avant de charger la cargaison sur une barge, des travailleurs et des colons transportant des marchandises vers l'Ouest par « chariot de route » et « catamaran », une embuscade par les Amérindiens des soldats de l'armée américaine, d'un chariot de bagages et d'un convoi d'ambulance, une scène du port de Philadelphie, où un officier désintéressé supervise le quai encombré de chariots et de charrettes, tandis que les navires à quai appartenant à l'usine Henry Simons sont prêts au départ. Le tirage contient également une scène allégorique d'un ouvrier d'usine du Nord et son patron du Sud tendant la main l'un vers l'autre devant la silhouette obscure d'un agent d'usine, ainsi qu'un grand pygargue à tête blanche agrippant le drapeau américain, un texte promotionnel et une liste des noms d'agent et de plusieurs emplacements commerciaux de l'usine. Grâce à ses forges de haute qualité et à sa grande abondance de bois local, Philadelphie devint le premier fabricant national et international de chariots immédiatement après la guerre de Sécession. Ce tirage fut réalisé par William H. Rease, le lithographe le plus prolifique de publicités imprimées de Philadelphie dans les années 1840 et 1850. Né en Pennsylvanie vers 1818, Rease commença à pratiquer son art vers 1844. Pendant les années 1850, il collabora essentiellement avec les imprimeurs Frederick Kuhl et Wagner & McGuigan à la production de tirages publicitaires connus pour leur représentation des détails humains. Bien que Rease travaillât souvent avec d'autres lithographes, une entrée dans l'annuaire d'entreprises O'Brien indique qu'il fonda en 1850 son propre établissement au 17 South Fifth Street, au nord de Chestnut Street. En 1855, après un partenariat avec Francis Schell de 1853 à 1855 environ, il déménagea son atelier à l'angle nord-est de Fourth Street et de Chestnut Street, où il produisit des certificats, des vues, des cartes et des estampes maritimes en plus des tirages publicitaires.

Der Freischütz

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Der Freischütz
L'œuvre de Carl Maria von Weber Der Freyschütz (1820, aujourd'hui appelée Der Freischütz, littéralement « Le franc–tireur » ou « Le tireur ») est à bien des égards l'opéra romantique allemand le plus emblématique. Il fut considéré comme le « premier opéra national allemand », même du vivant du compositeur. Weber composa l'opéra à Dresde entre 1817 et 1820. La première, qui remporta un triomphe, se déroula à Berlin le 18 juin 1821 et rendit Weber célèbre en Allemagne et dans le monde entier. L'intrigue est inspirée d'une histoire extraite de Das Gespensterbuch (Le livre des fantômes) de Johann August Apel et Friedrich Laun, recueil de contes populaires et d'histoires de fantômes publié en 1810. Le point culminant de l'opéra est la fameuse scène de la Gorge aux loups, où différentes apparitions surnaturelles accompagnent le moulage nocturne des balles magiques par le jeune chasseur Max, grâce auxquelles il espère remporter un concours de tir face à un rival. En 1851, la veuve de Weber légua la partition autographe au roi prussien Frédéric–Guillaume IV, qui la remit à la Bibliothèque royale (aujourd'hui la Bibliothèque d'État de Berlin). En 1881, lorsque la Bibliothèque d'État de Berlin acquit auprès de Friedrich Wilhelm Jähns la collection Weber, représentant la plupart des biens de Weber jusqu'ici conservés dans la famille, elle entra en possession de la collection la plus vaste et la plus importante de documents d'origine de Carl Maria von Weber ou à son sujet.

Lettre de Ludwig van Beethoven à son « immortelle bien–aimée »

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Lettre de Ludwig van Beethoven à son « immortelle bien–aimée »
Cette lettre est l'un des documents les plus célèbres légués par le grand compositeur allemand Ludwig van Beethoven (1770–1827). Écrite au crayon, elle est adressée à une femme non identifiée, avec qui Beethoven entretenait apparemment une relation amoureuse et qu'il appelle à un moment son « immortelle bien–aimée ». Sa datation est incomplète : la lettre n'inclut que des notes indiquant « le 6 juillet » et « le 7 juillet », et les informations sur le lieu et l'année de sa composition sont manquantes. Les érudits affirment aujourd'hui avec certitude que Beethoven l'écrivit en 1812 à Tœplitz–Schœnau, en Bohême (actuellement Teplice, en République tchèque), alors qu'il séjournait dans les stations thermales de la ville au début d'une longue période de traitement et de réhabilitation. En outre, c'est là que Beethoven rencontra personnellement à plusieurs reprises l'éminent poète allemand Johann Wolfgang von Goethe. L'identité de la destinataire de la lettre demeure inconnue. Depuis la publication initiale de la lettre dans la biographie de Beethoven par Anton Schindler de 1840, les noms de nombreuses candidates furent avancés, de sorte que la recherche de « l'immortelle bien–aimée » est désormais devenue un domaine à part entière de l'étude biographique de Beethoven. Toutefois, cette femme ne fut jamais identifiée de façon définitive. La lettre fut découverte dans les papiers que Beethoven laissa derrière lui, suggérant peut–être qu'il ne l'envoya jamais et qu'elle ne parvint jamais à sa destinataire.

Ainsi parle Dieu : « Voici mon Fils bien–aimé, en qui j'ai déposé toutes mes complaisances, écoutez–le ».

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Ainsi parle Dieu : « Voici mon Fils bien–aimé, en qui j'ai déposé toutes mes complaisances, écoutez–le ».
Cette gravure sur bois, colorée à la main, avec des textes de l'éminent théologien protestant Érasme Alber (également Erasmus Alber, ou Alberus), fut imprimée à Magdebourg en 1550 environ. Elle représente le Christ ressuscité vainquant les ennemis du protestantisme, dessinés sous forme d'animal apocalyptique à trois têtes : celles du pape, d'un turc et de l'intérim. L'intérim fait référence aux compromis politiques de 1548 passés entre les catholiques et les protestants, particulièrement l'intérim de Leipzig de décembre élaboré par le chef de file allemand de la réforme Philippe Mélanchthon (1497−1560) et accepté par l'empereur Charles V. Golgotha et la Crucifixion (à droite), ainsi que la cité céleste de Jérusalem (à gauche), sont visibles en arrière–plan. Les trois personnages de la Trinité figurent sur la gravure : Dieu le Père, dans l'angle supérieur gauche, la colombe, représentant le Saint–Esprit, et Jésus–Christ, incarnation de Dieu sur terre. Dans le texte suivant, constitué de couplets rimés écrits en allemand par Alber, le Christ à son tour nomme Martin Luther comme son représentant sur terre et le chef de la véritable foi chrétienne. Le titre dans la partie supérieure est un vers du récit de la Transfiguration dans l'Évangile de Matthieu : « Voici mon Fils bien–aimé, en qui j'ai déposé toutes mes complaisances, écoutez–le ».

Le livre de chasse

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Le livre de chasse
Gaston III (1331−1391), comte de Foix et vicomte de Béarn, dit Gaston Phébus en raison de sa chevelure blonde brillante, écrivit son livre sur la chasse de 1387 à 1389 et le dédia au duc de Bourgogne Philippe le Hardi, comme lui grand amateur de chasse. Rédigé en français, ce traité est divisé en cinq parties, décrivant successivement les manières de vivre des différents gibiers, l’entretien des chiens, la chasse au cerf, la chasse des autres proies, ainsi que les méthodes de chasse moins nobles impliquant l'utilisation de pièges. La première édition imprimée de l'ouvrage, abondamment illustrée de gravures au bloc de bois, fut publiée à Paris vers 1507 par le libraire Antoine Vérard. Celui-ci ajouta au texte de Gaston un débat en vers sur les mérites respectifs de la chasse avec des oiseaux de proie (fauconnerie) et de la chasse avec des chiens de meute. Cette partie supplémentaire était extraite d’un autre traité de chasse, Roman des déduis par Gace de La Buigne (mort en 1380 env.), datant du XIVe siècle, également dédié à Philippe le Hardi.

Les Passions de l'âme

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Les Passions de l'âme
Les Passions de l'âme est un traité de philosophie morale, publié à Paris en 1649, dans lequel le philosophe René Descartes (1596−1650) examine la question des passions, c'est–à–dire les émotions pour les lecteurs contemporains. Selon Descartes, les passions relèvent du domaine de la nature et donc du corps. Elles ne sont pas en soi mauvaises pour l'esprit dès lors qu’elles sont soumises à la morale et au libre arbitre, qui sont capables de juger les passions. Si Descartes s’inscrit dans la longue tradition de la réflexion philosophique sur les passions, son approche psychologique est novatrice et annonce l'avènement de la neurophysiologie en tant que discipline scientifique. Dans le contexte de la vision mécaniste du vivant, de plus en plus populaire avec l'apparition de la science moderne au XVIIe siècle, Descartes conçoit le corps comme une machine autonome, d'où cette approche physiologique des passions de l'âme. Les passions ne sont plus des maladies, mais des manifestations naturelles dont il s'agit pour Descartes d'expliquer le fonctionnement. Descartes entretenait une correspondance avec la princesse Élisabeth de Bohême sur divers sujets philosophiques, parmi eux la question de la morale. Ce traité des passions de l'âme est le fruit de ces échanges.

Poil de carotte

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Poil de carotte
Poil de carotte est un recueil de courtes scènes, relatant le quotidien d’un garçon roux continuellement en butte aux vexations et petites humiliations exercées par sa mère, au milieu de l'indifférence de ses autres parents. Cette hostilité maternelle, dont l'auteur n’explique pas la source, le rend parfois cruel (notamment envers les animaux), car sa soif de reconnaissance et d’amour ne peut s’exprimer, et le rejette dans la solitude et l’amertume. Le ton du roman est sec, tranchant et parfois ironique. Il n’y a ni narration structurée, ni évolution des personnages et des situations, mais une série de vignettes qui exposent des moments, créent une atmosphère et dépeignent le quotidien d’une famille à la campagne. L'auteur, Jules Renard (1864−1910), affirma d’ailleurs de son livre que l’on pourrait « indifféremment le réduire ou le prolonger ». Il est publié pour la première fois en 1894, avec 43 nouvelles (dont certaines étaient déjà parues en 1890). L'édition de 1902, présentée ici, fut la dernière. Illustrée par Félix Vallotton (1865−1925), elle inclut cinq récits supplémentaires, ainsi que l'Album de Poil de carotte. Renard adapta son histoire pour le théâtre en 1900. Ce livre devint un classique de la littérature française, et Poil de carotte le prototype même de l’enfant qui, bien qu'il ne fût pas victime de maltraitance physique, ne reçu aucun amour.

La Peau de chagrin

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La Peau de chagrin
La Comédie humaine est un projet prométhéen, conçu par l'éminent écrivain Honoré de Balzac (1799–1850), voulant représenter dans sa totalité la société et l’homme de l'époque, à travers des romans et des nouvelles. De nombreux personnages sont récurrents dans plusieurs histoires constituant l'entreprise la plus large, et les évènements et les situations se font écho d’un texte à l’autre. L'ouvrage présenté ici, La Peau de Chagrin, deuxième roman à s’inscrire dans le cycle, est l’édition originale parue chez Gosselin en 1831. Le lecteur y suit le jeune Raphaël, à qui un vieil antiquaire donne une peau de chagrin. Celle–ci exauce les vœux de son propriétaire, mais écourte sa vie d’autant. Après une liaison malheureuse avec une femme cupide et froide, Raphaël devient riche et tombe amoureux. Toutefois, incapable de se séparer de son talisman, il se transforme en ermite, tombe malade et rend son dernier soupir dans les bras de sa bien–aimée. Dans le roman, Raphaël est confronté à un cruel dilemme : satisfaire ses désirs, mais disparaitre à rapide échéance, ou vivre une longue vie terne et grise, contrôlant méticuleusement ses émotions. Ne pouvant pas le résoudre, il meurt insatisfait de n’avoir su choisir. Pour de nombreux lecteurs, la peau de chagrin devient le symbole d’une société dominée par l’argent, où tout se compte et se calcule. Ce roman complexe fit l'objet de multiples interprétations, parfois contradictoires. Il s'agit également du premier grand succès littéraire de Balzac, faisant de lui un romancier phare de son temps.
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