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Évangéliaire

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Évangéliaire
Cet évangéliaire du milieu du XIe siècle comprend 16 tables de canons, placées au début, après les prologues, ainsi que neuf pages tapis, des pages de lettrine, des pages décorées et quatre portraits des Évangélistes. Les pages tapis et les portraits des Évangélistes sont peints pleine page. Chaque Évangéliste est dessiné avec son symbole, l'ange pour Matthieu, le lion pour Marc, le bœuf pour Luc et l'aigle pour Jean, accompagné de la colombe du Saint–Esprit, représentant l'inspiration divine. Plusieurs jours de fêtes liturgiques spécifiques, mentionnés dans le texte et faisant l'objet d'une attention particulière, permettent de conclure que le manuscrit fut créé à l'origine dans le nord de l'Allemagne. Selon une inscription au verso du feuillet 3, cet évangéliaire appartint à partir de la fin du Moyen Âge à l'abbaye de Niederaltaich, dans le sud de la Bavière, où sa couverture fut restaurée en 1601. Après la dissolution du monastère, le livre fut transféré à Munich en 1803.

« Sur la nature des choses » et « Sur les temps » par Bède. Lettres par saint Jérôme et Pseudo–Jérôme. Dessins allégoriques avec commentaires et gloses

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« Sur la nature des choses » et « Sur les temps » par Bède. Lettres par saint Jérôme et Pseudo–Jérôme. Dessins allégoriques avec commentaires et gloses
Ce manuscrit contient deux ouvrages de l'érudit anglo–saxon Bède le Vénérable (673−735) sur les Computus (Calculs), De natura rerum (Sur la nature des choses) et De temporum ratione (Sur les temps), ainsi que des lettres par saint Jérôme et Pseudo–Jérôme. Vers la fin du XIe siècle, des dessins à la plume furent ajoutés au recto du feuillet 63, page à l'origine laissée blanche. Ils représentent des monstres composés de parties de différents animaux. En haut, la créature possède une tête d'oiseau avec des oreilles d'âne, une queue de dragon se terminant en une queue de paon, une aile avec un bras humain et une patte avec un sabot de bovin. La deuxième créature est dotée d'une tête de chien avec des bois de cerf ; elle tient dans ses bras et ses mains d'humain un gourdin, et ses pattes se terminent par des griffes ou des sabots. Les vers en latin accompagnant les dessins expliquent leur signification symbolique au Moyen Âge. Par exemple, un bec d'oiseau symbolise la loquacité et les bois de cerf l'arrogance. Les vers et les images devaient servir à des fins didactiques, dans les classes de latin et pour aborder les questions de philosophie morale. Le manuscrit appartint au monastère bénédictin de Tegernsee, puis il fut transféré à Munich en 1803.

Commentaire littéral sur la Genèse

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Commentaire littéral sur la Genèse
De Genesi ad litteram (Commentaire littéral sur la Genèse) est un texte exégétique sur le premier livre de la Bible, par saint Augustin (354–430). Ce manuscrit du commentaire de saint Augustin, datant d'entre 1147 et 1164, fut écrit et décoré dans la ville diocésaine de Salzbourg. En 1122, l'ancien chapitre des chanoines de Salzbourg fut remplacé par un chapitre régulé par les chanoines augustins, expliquant probablement pourquoi les ouvrages de saint Augustin les décennies suivantes furent souvent copiés dans cette ville. Le manuscrit est remarquable pour ses dessins à la plume, dont une représentation pleine page de l'archevêque Eberhard Ier (mort en 1164), agenouillé devant le premier évêque et saint patron de Salzbourg, saint Rupert, et lui remettant le codex. Cette illustration dédicatoire compte parmi les exemples les plus anciens de dessins à la plume produits à Salzbourg. Son attribution au scriptorium de l'abbaye de Saint–Pierre ou à celui de la cathédrale demeure controversée. Le manuscrit, qui avait été transporté à Paris en 1801 au lendemain de l'occupation française de Salzbourg, fut transféré à la bibliothèque de la cour de Munich en 1815.

Lectionnaire des Évangiles

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Lectionnaire des Évangiles
Les illustrations de ce lectionnaire du début du XIe siècle constituent un ancien exemple de la tradition ottonienne de l'enluminure de livre. Le manuscrit contient 292 initiales majuscules dorées, 30 lettrines dorées, cinq pages de texte décorées, une lettrine pleine page et une miniature du Christ en majesté. Au verso du feuillet 1, un poème d'introduction de 16 vers est écrit en capitales rustiques dorées sur un fond violet. La page opposée contient la représentation du Christ en majesté : le Christ faisant le signe de la bénédiction, assis sur un trône dans la mandorle, accompagné des symboles des Évangélistes dans les angles du cadre de l'enluminure. Selon de nombreux érudits, le manuscrit aurait été écrit à l'abbaye d'Echternach (aujourd'hui au Luxembourg), bien que le lieu d'origine du manuscrit fasse l'objet de controverses. Le manuscrit appartint initialement à des propriétaires privés, puis le prévôt Franziskus Töpsl de l'abbaye de Polling l'acquit au XVIIIe siècle. Il fut transféré à la bibliothèque de la cour de Munich en 1803.

Évangéliaire

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Évangéliaire
Cet évangéliaire manuscrit aurait été produit en 1150 à Passau, en Allemagne. Ce codex et l'Évangile de Passau (également présenté sur le site de la Bibliothèque numérique mondiale) sont notables, car ils se démarquent de la production de manuscrits dans cette ville à cette époque. L'évangéliaire débute par huit pages de tables de canons, qui sont très élaborées. Les quatre images pleine page des Évangélistes assis donnent une impression tridimensionnelle. Au XVe siècle, l'ouvrage fut relié dans des couvertures de laiton plaqué or. La première de couverture est dominée par la représentation de la Vierge sur le trône ; sa tête est constituée de cristaux. Des médaillons contenant les symboles des Évangélistes gravés sous verre furent ajoutés dans les angles. Le manuscrit appartint au monastère de Saint–Nicolas de Passau, puis il fut transféré à Munich en 1803 ou 1804.

Étymologie, livres 1 à 9

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Étymologie, livres 1 à 9
Etymologiae (Étymologie) de saint Isidore de Séville (560−636 env.) est une encyclopédie complète des connaissances de la fin de l'Antiquité. L'opus fut largement diffusé et lu au Moyen Âge. Isidore dédia son ouvrage à l'évêque Braule de Saragosse (585−651 env.), qui le copia après la mort d'Isidore. Ce manuscrit d'Etymologiae fut produit à l'abbaye de Prüfening, près de Ratisbonne de 1160 à 1165 environ. Aujourd'hui, il ne contient que les neuf premiers livres de l'œuvre, bien que le catalogue de l'abbaye de Prüfening datant de 1347 répertorie les 20 livres constituant l'ensemble de l'ouvrage. En 1442, le scribe Nicholaus Goldner utilisa le codex (lorsqu'il était encore complet) pour réaliser une copie, qui est également conservée à la Bibliothèque d'État de Bavière.

Livre de péricopes (parties) d'Henri II

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Livre de péricopes (parties) d'Henri II
Cet évangéliaire manuscrit, probablement l'ouvrage le plus impressionnant de l'école d'enluminure de Reichenau, fut produit à la demande d'Henri II (973–1024) pour la cathédrale de Bamberg, qu'il fonda en l'an 1007 et inaugura en l'an 1012. Un poème dédicatoire et une miniature pleine page, où Henri et son épouse Cunégonde sont couronnés par le Christ, commémorent le donateur royal, qui devint empereur du Saint Empire romain en 1014 et qui fut ultérieurement canonisé. Le manuscrit, aux proportions généreuses, avec ses larges marges, mêle une exécution très soignée à une extraordinaire puissance artistique. Grâce à ses personnages audacieusement expressifs et à leurs gestes impérieux, l'enluminure de Reichenau se sublime. L'empereur, qui est nommé à nouveau dans une inscription, fournit des matériaux précieux pour réaliser la couverture. L'ivoire représentant la Crucifixion, de l'époque de Charles le Chauve, provint probablement de la quatrième de couverture du Codex aureus, évangile du IXe siècle écrit pour l'empereur Charles le Chauve et conservé au monastère de Saint–Emmeran. Les émaux byzantins du Christ et des apôtres sont des pièces d'une couronne votive ou d'une femme, peut–être issue de l'héritage de l'empereur du Saint-Empire romain Otton III (980−1002), à l'instar de nombreux précieux codex. Dans les angles, les émaux délicats cloisonnés contenant les symboles des Évangélistes furent, comme le reste de l'orfèvrerie, spécifiquement conçus pour la couverture. Cette couverture fut produite à Ratisbonne ou à Bamberg, mais pas à Reichenau. Le manuscrit fut inscrit au Registre de la Mémoire du monde de l'UNESCO en 2005.

Livre de prières de l'empereur Maximilien Ier

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Livre de prières de l'empereur Maximilien Ier
Il existe six copies connues de ce livre de prières, qui fut imprimé sur parchemin dans une édition de seulement dix exemplaires à la demande de l'empereur du Saint Empire romain Maximilien Ier (1459−1519) pour les chevaliers de l'ordre de Saint–Georges. Il s'agit ici de l'exemplaire de Munich. Considérée comme la copie personnelle de l'empereur, elle se distingue par ses dessins à l'encre de couleur dans les marges des feuilles. Les dessins, réalisés par les artistes allemands les plus importants de l'époque d'Albrecht Dürer (1471−1528), figurent parmi les illustrations de livre les plus précieuses jamais produites. Dürer (auteur des dessins marginaux dans les dix premiers ensembles) et Lucas Cranach l’Ancien (1472−1553) dessinèrent les illustrations pour la partie de Munich du livre de prières, qui allie les concepts picturaux chrétiens, le mythologique et le profane. Le texte débute par les phrases : « Une prière à son propre ange. Ô Dieu, sois apaisé envers moi, qui suis un pécheur. Et deviens mon gardien tous les jours de ma vie ». Un deuxième fragment, de 57 feuilles, est conservé à la bibliothèque municipale de Besançon. Cette partie de l'ouvrage fut illustrée par Hans Burgkmair l'Ancien (1473−1531), Hans Baldung Grien (mort en 1545) et plusieurs autres artistes. Le type « gothique de livre de prières », provenant de l'écriture chancelière bohémienne de la fin du XVe siècle, ainsi que les réglages, produisent l'effet d'un manuscrit archaïque. Appartenant initialement à la collection de Perrenot de Granvelle, cette copie fut acquise à la fin du XVIe siècle probablement par le duc Maximilien Ier de Bavière.

Décret de Gratien

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Décret de Gratien
Decretum Gratiani, également appelé Concordantia Discordantium Canonum, est un recueil de droit canonique rédigé en 1140 environ par Gratien, moine bénédictin d'Italie considéré comme le père de l'étude du droit canonique, qui enseigna au monastère des Saints–Nabor–et–Félix à Bologne. L'ouvrage fut utilisé à la faculté de droit de l'université de Bologne, puis dans d'autres universités européennes. Gratien s'inspira de canons existants issus des conciles tenus jusqu'au deuxième concile de Latran, en 1139, compris. Différent cas juridiques sont abordés à l'aide de causae (causes) fictives ou hypothétiques. Ce codex, datant du XIIe siècle, de l'abbaye de Schäftlarn, près de Munich, est le plus ancien manuscrit connu de Decretum Gratiani, incluant des illustrations complètes des causes individuelles. Les dessins à la plume furent exécutés sur un fond coloré dans les lettrines au début de chaque cause. Pour la cause 15, le cas d'un ecclésiastique est représenté avec virtuosité. Avant son ordination, l'ecclésiastique eut une liaison avec une femme, puis il commit un meurtre alors qu'il était prêtre et il est désormais présenté devant un tribunal par son ancienne maîtresse.

Arabie du Sud–ouest : La Mecque, feuille 8

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Arabie du Sud–ouest : La Mecque, feuille 8
Cette carte fait partie d'une série de neuf représentations à grande échelle de la région sud-ouest de la péninsule arabique. La carte couvre les terres s'étendant entre La Mecque et son port de Jeddah (aujourd'hui Djedda), au nord, la ville d'al–Līth, au sud, sur la mer Rouge, et les régions arides vers le sud–ouest. La région dans son ensemble est appelée Hedjaz. La majeure partie de la péninsule arabique étant sous la domination de l'Empire ottoman, La Mecque joua un rôle essentiel dans la campagne britannique durant la Première Guerre mondiale visant à arracher le contrôle du Moyen–Orient aux Ottomans. Ce fut à La Mecque que le chérif Hussein ben Ali, souverain du Hedjaz, établit sa capitale. Dans un échange de correspondance en 1915−1916 avec sir Henry McMahon, Hussein forma une alliance militaire avec les Britanniques contre son suzerain ottoman. En retour, McMahon promit un État indépendant pour les Arabes avec Hussein comme roi, mais cette offre fut minée par une entente contradictoire passée avec les Français, à savoir les accords Sykes-Picot de 1916. Les conséquences de ces manœuvres diplomatiques et politiques jetèrent les bases de l'alignement actuel des États au Moyen–Orient. La carte fut créée par le service cartographique britannique en coopération avec le service géographique de l'état–major au ministère de la Guerre, qui publia une série de cartes du sud–ouest de la péninsule, couvrant Ta'izz, La Mecque, Taïf, Kunfuda (ou al–Qunfudhah), Wadi Bishah, Abha, Wadi Shehran, Saada et Sanaa. Les informations géographiques et ethnographiques sont issues des recherches du Britannique Francis Richard Maunsell (1861−1929), officier des services de renseignement de l'armée, voyageur et cartographe. Les sources répertoriées de Maunsell, datant d'entre 1824 et 1916, incluent une carte de l'état–major turc, des cartes de l'Amirauté, ainsi que des ouvrages allemands, français et britanniques. La carte comporte un petit glossaire de termes topographiques arabes. Les échelles de distance sont fournies en miles et en kilomètres, et le relief est indiqué par des lignes de contour et des points cotés en pieds.

Arabie du Sud–ouest : Ebha, feuille 4

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Arabie du Sud–ouest : Ebha, feuille 4
Cette carte de 1917 fait partie d'une série de neuf représentations à grande échelle de la région sud-ouest de la péninsule arabique. Elle fut publiée par le service cartographique britannique en coopération avec le service géographique de l'état–major au ministère de la Guerre, qui fit paraître un ensemble de cartes de la péninsule, couvrant Ta'izz, La Mecque, Taïf, Kunfuda (ou al–Qunfudhah), Wadi Bishah, Abha, Wadi Shehran, Saada et Sanaa. La carte est consacrée à la région autour de la ville d'Ebha (aujourd'hui Abha, en Arabie saoudite). Elle montre la côte de la mer Rouge et les zones de plateau faiblement peuplées bordant les terres plus élevées au sud. La majeure partie de la péninsule arabique était sous la domination de l'Empire ottoman. Bien que la plupart des efforts politiques et militaires britanniques au début du XXe siècle fussent concentrés au nord, la région toute entière se trouva mêlée à la campagne britannique durant la Première Guerre mondiale visant à arracher le Moyen–Orient aux Ottomans. La carte fut créée par le voyageur et officier des services de renseignement de l'armée Francis Richard Maunsell (1861−1929). Maunsell avait précédemment exploré et cartographié l'est de l'Anatolie, ainsi que les régions adjacentes de la Syrie, de l'Irak et de l'Iran. Bien que le gouvernement gardât jalousement ses comptes–rendus, certains passages furent publiés dans son article de 1901, intitulé « Kurdistan central » , dans la revue The Geographical Journal. Également photographe accompli, Maunsell prit des clichés spectaculaires lors de ses voyages en Arabie. Il est difficile de déterminer l'ampleur de ses connaissances personnelles sur l'Arabie du Sud–ouest. La carte comporte des notes répertoriant plusieurs sources utilisées par Maunsell pour sa réalisation, dont des cartes françaises et allemandes, et même de l'Amirauté turque.

Arabie du Sud–ouest : Taiz, feuille 1

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Arabie du Sud–ouest : Taiz, feuille 1
Cette carte de 1916 représente la partie sud–ouest de la péninsule arabique, aujourd'hui région de la République du Yémen. Grâce à sa grande échelle, la carte indique des détails sur les villes et les villages, les tribus, les caractéristiques topographiques, et inclut des notes avec des informations rarement fournies sur les cartes antérieures de la région. Elle s'étend des montagnes faiblement peuplées, au nord, au port de Moka (ou Mocha), au sud. La vaste plaine côtière longeant la mer Rouge, appelée la Tihama, est représentée comme un rivage peu peuplé avec des routes et des pistes atteignant les villes fortifiées de Taiz (aujourd'hui Ta'izz) et d'Ibb dans les hauts plateaux. La majeure partie de la péninsule arabique, y compris l'actuel Yémen, était sous la domination de l'Empire ottoman. Bien que la plupart des efforts politiques et militaires britanniques au début du XXe siècle fussent concentrés au nord, la région toute entière se trouva mêlée à la campagne britannique durant la Première Guerre mondiale visant à arracher le Moyen–Orient aux Ottomans. Une version de cette carte fut publiée en 1915. L'exemplaire présenté ici est une révision de 1916. Les nombres sur la carte correspondent aux élévations en pieds. La carte fut créée par le service cartographique britannique en coopération avec le service géographique de l'état–major au ministère de la Guerre, qui publia une série de neuf cartes de la péninsule, couvrant Ta'izz, La Mecque, Taïf, Kunfuda (ou al–Qunfudhah), Wadi Bishah, Abha, Wadi Shehran, Saada et Sanaa. Les informations cartographiques et ethnographiques sont issues des recherches du Britannique Francis Richard Maunsell (1861−1929), officier des services de renseignement de l'armée, voyageur et cartographe.

Répartition approximative des rites ou des écoles de droit, et des sectes religieuses de l'islam en Arabie

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Répartition approximative des rites ou des écoles de droit, et des sectes religieuses de l'islam en Arabie
Cette carte est consacrée aux différentes appartenances religieuses dans la population musulmane du Moyen–Orient. Elle indique les régions habitées par les adeptes des quatre écoles de la jurisprudence sunnite et la répartition des populations chiites. Lorsqu'il n'est pas possible de représenter cette diversité visuellement, quelques paragraphes au bas de la feuille donnent davantage d'explications, notamment sur l'ordre senoussi à Médine, l'école malikite du droit islamique en Syrie et l'école hanafite en tant que droit officiel des provinces ottomanes. La carte, qui comporte de nombreux détails, inclut une multitude de petits villages et villes. Les déserts ou les régions « de faible culture », comme le désert d'Arabie, le Sinaï et le désert oriental d'Égypte, sont représentés par des espaces non colorés. Les informations fournies sur la carte datent de septembre 1918. La région couverte s'étend de Homs (Syrie) et de Qirmasin (actuelle Kermanshah, en Iran), au nord, à l'ensemble de la péninsule arabique, au sud et à l'est. Le cartographe italien prolifique Achille Dardano (1870−1938) créa la carte et Carlo Alfonso Nollini (1872−1938), érudit à une époque professeur du célèbre écrivain égyptien Taha Hussein, l'annota. La carte fut photolithographiée par le ministère italien des Colonies.

Carte de l'Arabie et du golfe Persique

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Carte de l'Arabie et du golfe Persique
Cette carte de la péninsule arabique et du golfe Persique met l'accent sur les caractéristiques géographiques et les routes de transport, selon les relevés effectués en 1916 par le service topographique de l'Inde, branche cartographique du gouvernement britannique de l'Inde. Elle fut réalisée au début de la campagne britannique contre l'Empire ottoman pendant la Première Guerre mondiale. Si la carte offre une vue d'ensemble du théâtre de guerre au Moyen–Orient, elle n'était pas destinée à une opération militaire en particulier. Elle montre le chemin de fer du Hedjaz, les câbles télégraphiques sous–marins, les routes de pèlerinage et l'emplacement des installations pétrolières dans le sud–ouest de l'Iran, mais pas les frontières internationales. Babylone et les ruines sassanides à Ctésiphon, près de Bagdad, deux célèbres sites d'un grand intérêt archéologique, figurent sur la carte. La légende sur la deuxième feuille explique les abréviations et les symboles utilisés. Le relief est représenté par des hachures et des points cotés. Le service topographique de l'Inde fut initialement établi en 1767 pour assister la compagnie anglaise des Indes orientales, puis le gouvernement britannique l'utilisa pour administrer son empire en Asie du Sud. La carte parut en 1917 sous la direction du colonel Sidney Burrard, arpenteur général de l'Inde, à l'aide de la technique d'impression de photozincographie, procédé photographique utilisant des plaques de zinc développé en Grande-Bretagne et permettant la reproduction précise d'images et de texte. Elle fut imprimée à l'usine du service topographique à Dehradun, en Inde.

Carte de l'Arabie du Nord–ouest et du Najd

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Carte de l'Arabie du Nord–ouest et du Najd
Cette carte représente des régions des actuelles Jordanie et Arabie saoudite. Elle fut dessinée par le voyageur britannique Charles Montagu Doughty (1843−1926) et publiée en 1884. Une carte similaire accompagna la première édition du célèbre ouvrage de Doughty, Voyages en Arabie déserte, qui parut en 1888. La carte montre l'Arabie du Nord–ouest et le Najd (Nejd), plateau distant du centre de l'Arabie saoudite. Elle indique les principaux établissements humains et caractéristiques topographiques, ainsi que les routes que Doughty emprunta lorsqu'il sillonna avec des caravanes et des guides les terres entre Damas et les alentours de La Mecque. La carte occupe l'ensemble de la feuille, avec un cartouche représentant la première partie du voyage de Doughty, de Jerash, ou Gérasa, au nord, à Aqaba, au sud (villes aujourd'hui en Jordanie). Outre le tracé des itinéraires de Doughty, la carte indique les routes, les villages, les pistes de caravanes et les oueds. Le relief est représenté par des hachures et l'échelle est fournie en miles. La carte fut publiée par Edward Weller pour le journal Les actes de la Société royale de géographie. Éditeur et marchand de cartes londonien, Stanford (1827–1904) fonda en 1853 sa société, dont les visiteurs incluaient des explorateurs et des hommes politiques. Contrairement aux nombreux Britanniques à la fois diplomates, soldats et intellectuels, qui voyagèrent à travers l'Arabie, Doughty était surtout un érudit. L'objectif de ses périples en Arabie visait à faire la lumière sur l'un des hinterlands de l'histoire biblique. Doughty réalisa des copies d'inscriptions préislamiques qui furent par la suite publiées en France. Si certains comparèrent son style de prose à celui de la Bible du roi Jacques Ier, d'autres critiquèrent le fait qu'il combina le style victorien et la syntaxe élisabéthaine. Doughty lui–même mit en garde au sujet de Voyages en Arabie déserte en affirmant qu'il ne s'agissait pas d'une lecture facile. Après une lente reconnaissance du public, l'ouvrage atteignit un statut de classique. Doughty est également connu pour son épopée originale, en six volumes, de l'histoire mythique d'Angleterre, intitulée L'aurore en Grande–Bretagne.

Arabie du Nord

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Arabie du Nord
Cette carte extrêmement détaillée fut produite par le ministère britannique de la Guerre pour la Société royale de géographie avec l'autorisation du contrôleur des éditions His Majesty's Stationery Office en mars 1922. Elle montre les caractéristiques physiques de l'Arabie du Nord, c'est–à–dire la steppe d'Al–Hassa (également Al–Ahsa), au sud–est, à Jérusalem, au nord–ouest. Ces caractéristiques physiques incluent les contours d'altitude, les lacs, les rivières et les cours d'eau saisonniers (oueds). La carte était vraisemblablement destinée à servir de guide aux voyageurs dans cette région désertique. Les pistes et les campements d'anciens voyageurs et explorateurs, tels que Gertrude Bell (1868−1926), Charles Montagu Doughty (1843−1926) et le capitaine William Shakespear (1878−1915), constituent un intérêt notable. Comme l'indique le sceau dans l'angle inférieur droit, la carte accompagnait un article écrit par Douglas Carruthers, « Le dernier voyage du capitaine Shakespear », publié dans la revue Geographical Journal en mai 1922. Les routes de pèlerinage vers La Mecque, depuis la Syrie et l'Égypte sont clairement indiquées. Les caractéristiques humaines, telles que les anciennes ruines ou les gisements de pétrole contemporains, ne figurent pas sur la carte. La frontière internationale entre l'Iran et l'Irak, tracée en gras, est la seule indiquée, peut-être parce que les chefs britanniques et tribaux du Koweït, d'Irak du Sud et du Najd (ou Nejd), aujourd'hui en Arabie saoudite, négociaient encore les frontières intérieures du désert d'Arabie. La carte, qui occupe deux pages, ne possède pas de légende. Les échelles de distance sont fournies en miles et en kilomètres. Le relief est représenté par des lignes de contour et des hachures. Conformément à la nuance du paysage lui–même, le beige pâle est la couleur prédominante.

Le bassin oriental de la Méditerranée, la mer Rouge et le golfe Persique

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Le bassin oriental de la Méditerranée, la mer Rouge et le golfe Persique
Cette carte italienne, non datée, du Moyen-Orient fut publiée par la société G.B. Paravia de Turin, en Italie. Il s'agit d'une carte politique marquant les frontières entre les États et les empires à la date de son impression, probablement à l'extrême fin du XIXe siècle. La référence à la Somalie italienne (Somalia Italiana sur la carte) suggère une datation. Plusieurs protectorats italiens furent établis dans la corne de l'Afrique dès la fin des années 1880, révélant l'époque de production de la carte. Des tracés de couleur délimitent les frontières politiques internationales. Les juridictions et limites internes ne sont généralement pas précisées, telles que dans le cas du Soudan anglo–égyptien (Sudan Anglo–Egiziano sur la carte), où le Soudan est représenté comme une extension de l'Égypte, donnant un autre indice quant à la datation, car la double tutelle sur le Soudan commença en 1899. La zone en bas à gauche de la carte, qui est appelée Soudan, correspond à des régions des actuels Soudan, Soudan du Sud, République centrafricaine et Tchad. La carte couvre la zone de la Tunisie aux frontières de l'Afghanistan, d'ouest en est, ainsi que la zone de la Suisse au Soudan et à des régions de la Somalie, du nord au sud. À l'exception des rivières et des grands lacs, peu de caractéristiques géologiques intérieures sont répertoriées. L'échelle est fournie en kilomètres et les noms de lieux sont indiqués en italien. La société G.B. Paravia était spécialisée dans les matériels éducatifs. La carte fut imprimée en couleur à la presse Salussolia de Turin, un des lithographes de la ville, qui imprimait des livres, des billets de banque, des affiches publicitaires et des cartes. Une note sur la carte indique qu'elle fut prêtée par la Société américaine de géographie pour la Conférence de paix de Paris (1918–1919), convoquée pour établir les traités de paix au lendemain de la Première Guerre mondiale.

Arabie centrale : route du golfe Persique à la mer Rouge

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Arabie centrale : route du golfe Persique à la mer Rouge
Cette carte inclut trois vues de la péninsule arabique centrale. Elle fut créée par Harry Saint John Bridger Philby (1885−1960), Britannique légendaire, aventurier, conseiller politique, auteur, espion et voyageur du début de l'époque moderne le plus célèbre en Arabie, sur laquelle il publia plusieurs livres. La carte est consacrée aux caractéristiques topographiques le long des itinéraires des voyages de Philby. La carte au centre montre la route à travers la péninsule arabique, de Riyad à Djedda (Jeddah), empruntée en 1917 durant une mission diplomatique auprès d'Ibn Séoud, futur roi d'Arabie saoudite. Le plus grand des deux cartouches représente la suite de son voyage, du golfe Persique à Riyad, tandis que l'autre montre l'ensemble du centre de la péninsule, mais sur une plus petite échelle. Le cartouche plus petit indique les routes arpentées en 1917−1918. La carte comporte un glossaire de termes topographiques arabes et des notes expliquant les méthodes géodésiques de Philby. Ces notes mentionnent le colonel Lewis Pelly (1825−1892), officier de la Compagnie anglaise des Indes orientales et résident politique en Perse, ainsi que le capitaine William Shakespear (1878−1915), explorateur et cartographe. Le relief est représenté par des ombrages et des points cotés en mètres, et les échelles de distance sont fournies en kilomètres et en miles pour la carte principale. Fonctionnaire du gouvernement, Philby fut un des négociateurs majeurs avec les chefs tribaux arabes pendant la Première Guerre mondiale. À la suite de ce conflit, il participa à la rédaction de la constitution du nouveau royaume d'Irak. Après son service public, il entretint des liens à long terme avec Ibn Séoud et soutint sa cause lors des négociations diplomatiques et pétrolières, ainsi que dans des écrits publics. Philby est également connu pour avoir été le père de Kim Philby (1912−1988), espion à la solde de l'Union soviétique, travaillant au sein des services secrets britanniques. La carte fut publiée par la Société royale de géographie, dont Philby était membre, dans la revue Geographical Journal en décembre 1920.

Itinéraires de voyage de l'Arabie du Nord

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Itinéraires de voyage de l'Arabie du Nord
Cette carte approximative montre les itinéraires de pâturage des Bédouins dans le désert d'Arabie, de Palmyre, en Syrie, au nord du Hedjaz (aujourd'hui en Arabie saoudite), au sud. Elle fut publiée par la Société de géographie de France en 1884. La carte fournit peu de détails topographiques précis, mais elle indique des caractéristiques importantes telles que le « plateau basaltique » ou les « puits ayant de l'eau toute l'année ». Les limites approximatives de certaines sous-divisions tribales de la confédération très étalée des Shammar figurent sur la carte, avec leurs pâturages traditionnels. Elle inclut également les oasis et les sites préislamiques. Les cartouches montrent en détail les villes oasis de Khaybar et de Madâin Sâlih. Le relief est représenté par des lignes de contour et des points cotés en mètres, et l'échelle est fournie en kilomètres. La carte comporte un glossaire arabe−français de termes topographiques, ainsi qu'une légende des translittérations de mots arabes. Le voyageur français Charles Huber (1837−1884) explora cette région de 1879 à 1881 à la demande du ministre français de l'Éducation, puis à niveau en 1883−1884. Cette carte fut réalisée pendant sa première exploration. Des croquis et des cartes plus détaillés accompagnèrent la publication du récit complet de son voyage Journal d'un voyage en Arabie, 1883–1884. Le gouvernement français et la Société parrainèrent les publications et les voyages d'Huber. En 1884, durant son deuxième voyage, Huber fut dépouillé, puis assassiné par ses guides près de Djedda. La carte parut dans le Bulletin de la Société. Elle fut créée par le cartographe Jules Hanson (1849−1931) et produite par la maison Erhard, éminent graveur et imprimeur.

L'échec de l'offensive allemande à Kaunas

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L'échec de l'offensive allemande à Kaunas
Cette estampe, représentant une scène de bataille, est extraite de la collection d'affiches de style loubok de la Première Guerre mondiale, conservée à la British Library. La légende indique, reprenant les termes d'un journaliste russe pour le journal Petit matin du 12 septembre 1914 : « Les cercles diplomatiques locaux reçurent un message relayé par Copenhague signalant qu'une tentative d'avance par les troupes prussiennes orientales sur Kaunas avait subi un revers décisif. Les détachements du général Rennenkampf brisèrent les unités en progression de l'armée allemande avec des attaques puissantes, entraînant de lourdes pertes du côté de l'offensive allemande. Les Allemands se retirent désormais à la hâte de la ligne de front et occupent une position d'attente ». Le loubok, mot d'origine russe, est une estampe populaire créée à partir de gravures sur bois ou à l'eau-forte, ou plus tard à l'aide du procédé lithographique. Les estampes, qui pouvaient s'accompagner d'un texte, étaient souvent caractérisées par des images simples, colorées et narratives. Les loubki devinrent populaires en Russie à partir de la fin du XVIIe siècle. Les estampes, venant souvent illustrer le récit d'un événement historique, d'un conte littéraire ou religieux, permettaient de diffuser ces histoires auprès de la population analphabète. Le ton de ces images expressives était très varié, allant de l'humour à l'enseignement, en passant par le commentaire social et politique sévère. Clairs et faciles à comprendre, certains dessins étaient produits en série, ouvrant la voie à la bande dessinée moderne. Leur reproduction, peu coûteuse, fit entrer l'art dans les foyers des masses. Initialement, les classes supérieures n'accordèrent aucun crédit à ce style artistique, mais à la fin du XIXe siècle, la notoriété du loubok était telle que les artistes professionnels s'en inspirèrent. Pendant la Première Guerre mondiale, les loubki informaient les Russes des événements sur le front, remontaient le moral et servaient de propagande contre les combattants ennemis.
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