Présenté sur une double-page, ce frontispice enluminé formait le prologue d'un texte qui n'a jamais été transcrit. Il fut probablement destiné à accompagner un poème épique en persan, tel que le Khamseh (Quintette) de Nizami ou le Shāhnāmah (Livre des rois) de Firdawsi. Il est également possible qu'il ait encadré les pages d'introduction d'un texte historique ou d'un traité exégétique. La disposition ne correspond pas à la composition du début du Coran qui comporte un médaillon central utilisé pour le premier chapitre, intitulé al-Fatiha (le prologue). L'enluminure présentée ici est appelée sarlawh ou sarloh, ce qui signifie littéralement tablette ou panneau en haut d'une page. Ainsi, le panneau décoratif situé dans la partie supérieure du côté droit du feuillet est abondamment orné de fleurons entrelacés et de volutes géométriques, avec des teintes de base où alternent le bleu, l'or et le rouge. Immédiatement au-dessous du sarloh, figure un cartouche rectangulaire doré, dépourvu d'inscriptions, mais qui à l'origine devait contenir le titre de l'œuvre. Les marges des feuillets sont agrémentées de feuilles de vigne et de fleurs, dont les tons pâles rose et bleu confèrent à la composition un aspect chatoyant. Ce type d'enluminure — qui associe rouges et bleus, ainsi que des tons bleus et roses plus pâles — apparaît dans les manuscrits persans du XVIIIe siècle. Contrairement aux motifs d'enluminure antérieurs, dominés par les bleus foncés et les noirs, la palette de cette pièce est plus claire et met en évidence certaines des innovations de couleur des frontispices enluminés après la disparition du style timouride.
Présenté sur une double-page, ce frontispice enluminé formait le prologue d'un texte qui n'a jamais été transcrit. Il fut probablement destiné à accompagner un poème épique en persan, tel que le Khamseh (Quintette) de Nizami ou le Shāhnāmah (Livre des rois) de Firdawsi. Il est également possible qu'il ait encadré les pages d'introduction d'un texte historique ou d'un traité exégétique. La disposition ne correspond pas à la composition du début du Coran qui comporte un médaillon central utilisé pour le premier chapitre, intitulé al-Fatiha (le prologue). L'enluminure présentée ici est appelée sarlawh ou sarloh, ce qui signifie littéralement tablette ou panneau en haut d'une page. Ainsi, le panneau décoratif situé dans la partie supérieure du côté droit du feuillet est abondamment orné de fleurons entrelacés et de volutes géométriques, avec des teintes de base où alternent le bleu, l'or et le rouge. Immédiatement au-dessous du sarloh, figure un cartouche rectangulaire doré, dépourvu d'inscriptions, mais qui à l'origine devait contenir le titre de l'œuvre. Les marges des feuillets sont agrémentées de feuilles de vigne et de fleurs, dont les tons pâles rose et bleu confèrent à la composition un aspect chatoyant. Ce type d'enluminure — qui associe rouges et bleus, ainsi que des tons bleus et roses plus pâles — apparaît dans les manuscrits persans du XVIIIe siècle. Contrairement aux motifs d'enluminure antérieurs, dominés par les bleus foncés et les noirs, la palette de cette pièce est plus claire et met en évidence certaines des innovations de couleur des frontispices enluminés après la disparition du style timouride.