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« Sarloh » (frontispice) enluminé

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« Sarloh » (frontispice) enluminé
Présenté sur une double-page, ce frontispice enluminé formait le prologue d'un texte qui n'a jamais été transcrit. Il fut probablement destiné à accompagner un poème épique en persan, tel que le Khamseh (Quintette) de Nizami ou le Shāhnāmah (Livre des rois) de Firdawsi. Il est également possible qu'il ait encadré les pages d'introduction d'un texte historique ou d'un traité exégétique. La disposition ne correspond pas à la composition du début du Coran qui comporte un médaillon central utilisé pour le premier chapitre, intitulé al-Fatiha (le prologue). L'enluminure présentée ici est appelée sarlawh ou sarloh, ce qui signifie littéralement tablette ou panneau en haut d'une page. Ainsi, le panneau décoratif situé dans la partie supérieure du côté droit du feuillet est abondamment orné de fleurons entrelacés et de volutes géométriques, avec des teintes de base où alternent le bleu, l'or et le rouge. Immédiatement au-dessous du sarloh, figure un cartouche rectangulaire doré, dépourvu d'inscriptions, mais qui à l'origine devait contenir le titre de l'œuvre. Les marges des feuillets sont agrémentées de feuilles de vigne et de fleurs, dont les tons pâles rose et bleu confèrent à la composition un aspect chatoyant. Ce type d'enluminure — qui associe rouges et bleus, ainsi que des tons bleus et roses plus pâles — apparaît dans les manuscrits persans du XVIIIe siècle. Contrairement aux motifs d'enluminure antérieurs, dominés par les bleus foncés et les noirs, la palette de cette pièce est plus claire et met en évidence certaines des innovations de couleur des frontispices enluminés après la disparition du style timouride.

Panégyrique d'un souverain

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Panégyrique d'un souverain
Sur le fragment de calligraphie présenté ici, un naʼt (panégyrique) perse d'un roi compare celui-ci à sayah (l'ombre) de Dieu sur la terre. Les vers indiquent : « Ô Dieu, Tu as baissé vers nous Ton regard de miséricorde / Car Tu as étendu cette ombre au peuple / Comme un esclave, je réclame Ta bonté / Ô Dieu, Toi qui es l'Ombre Éternelle ». Les vers sont exécutés à l'encre noire en écriture nastaliq et sont encadrés par des bandes de nuage sur un feuillet beige sur fond or. L'angle supérieur droit contient une invocation à huwa al-hadi (Dieu le guide), rédigée dans une écriture appelée khatt al-taj (littéralement, écriture de la couronne), dans laquelle les lettres forment des entrelacs évoquant des couronnes décoratives. Khatt al-taj est une invention calligraphique assez tardive, généralement visible sur des spécimens exécutés au cours du XIXe et du XXe siècle. L'angle inférieur gauche du panneau de texte contient la signature du calligraphe avec l'inscription : fidavi dargah Muhammad Husayn tab' namud (esclave dévoué à [ta] présence [ou cour], Muhammad Husayn l'a signé [réalisé]). Bien que méconnu, Muhammad Husayn semble avoir été une calligraphe actif en Iran ou en Inde au tournant du XXe siècle.

Versets de Djami

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Versets de Djami
Ce fragment de calligraphie comprend des versets composés par le célèbre poète persan Djami (mort en 1492 [897 après l'Hégire]), dont le nom apparaît dans le panneau horizontal inférieur où le verset suivant est inscrit : « Jami ne cherche pas la renommée ». Dans les deux registres en diagonale du panneau de texte central, les versets décrivent l'union mystique avec Dieu : « Si ton souhait est de le rencontrer, dis-le / Si tu attends quelque chose de Dieu, dis-le / Quand le mystique [c.-à-d. celui qui est « ivre d'extase »] entendit le nom du Seigneur / Il soupira et se fondit dans le souvenir de Dieu ». Les versets sont exécutés en écriture nastaliq à l'encre noire sur papier beige et sont soulignés par des bandes de nuages sur fond or. Les interstices créés par l'intersection des registres diagonaux et du cadre intérieur sont remplis d'enluminure bleue, dorée et noire. Le panneau de texte est encadré de plusieurs bordures, l'une d'elle peinte en blanc et or contenant des versets inscrits dans des registres distincts. L'encadrement extérieur est bleu foncé et décoré de fleurs blanches et rouges. Il est collé sur une plus grande feuille de papier rose ornée de fleurs dorées et renforcée par un carton au dos. Le fragment n'est ni daté ni signé. Il semble néanmoins avoir été créé dans l'Iran du XVIe ou du XVIIe siècle, puis placé dans un muraqqaʻ (album) de calligraphies.

Levha (panneau de calligraphie)

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Levha (panneau de calligraphie)
Ce levha (panneau de calligraphie) indique : “« Ya 'Ali, ruhi fadakah » (Ô 'Ali, mon esprit est sacrifié en Ton honneur). Les lettres sont organisées savamment de façon à remplir le panneau de calligraphie, ce qui rend la lecture de l'expression plutôt difficile. En outre, des signes diacritiques (marques de vocalisation) occupent les espaces vides de la composition. Bien que le sens soit secondaire à la forme, cette expression vocative appelant à la loyauté envers 'Ali met en évidence le message chiite du panneau. Dans la bordure verticale gauche, l'artiste, Muhammad Ibrahim, a ajouté son sceau et indiqué que sa composition date de l'an 1134 après l'Hégire (1721–1722). Les bordures verticales de droite et de gauche sont toutes deux décorées de papier bleu et blanc ebru ou abri (marbré). Un carton épais recouvert de papier rose sert de support à l'ensemble de la composition. Le nombre 205 est visible dans la marge de gauche, suggérant que ce fragment de calligraphie comptait parmi les nombreux spécimens appartenant autrefois à un album de calligraphies. L'impression de sceau carré de Muhammad Ibrahim apparaît dans un autre fragment de calligraphie détenu dans les collections de la Bibliothèque du Congrès, qui inclut une image miroir de l'expression : “« 'Ali wali Allah » ('Ali est le vice–roi de Dieu). Les panneaux de calligraphie chiites tels que ces deux ouvrages de Muhammad Ibrahim furent produits en Iran et en Inde pour être reliés dans des albums ou affichés aux murs.

Exercices de « mufradat »

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Exercices de « mufradat »
Ce fragment de calligraphie constitue une page tapis enluminée combinant des mufradat (exercices alphabétiques) sur trois lignes horizontales et des extraits de poésie persane écrits en diagonale entre les angles triangulaires colorés (appelés « onglets »). Il s'agit du premier de deux fragments du même album fragmentaire détenu dans les collections de la Bibliothèque du Congrès. Les albums d'exercices de mufradat comprennent en séquence les al-huruf al-mufradah ou, dans la tradition ottomane, les huruf-i muqatta'a (lettres individuelles) de l'alphabet arabe, suivies par les lettres dans leur forme composée, appelées dans la tradition turque murekkebe (littéralement « paires »). Les livres d'exercices apparurent au moins au XVIIe siècle dans les territoires ottomans et persans. Ils étaient utilisés comme livres de modèles de calligraphie pour initier les étudiants à la pratique de la husn al-khatt (belle écriture) et assurer la transmission du savoir calligraphique au fil des siècles. Ce fragment inclut des combinaisons de lettres doubles, avec le h, le s guttural et les lettres sh, ainsi que les lettres suivantes de l'alphabet organisées en trois registres horizontaux. Des vers en persan de divers auteurs apparaissent sous chaque bande horizontale de lettres composites. Un d'entre eux est identifié avec l'épithète Sa'd al-Haqq wa-al-Din, synonyme probable du grand poète persan Saadi (mort en 1292). La dernière bande horizontale, ornée de motifs sur fond bleu foncé et de deux médaillons dorés festonnés, est composée de deux panneaux rectangulaires qui furent découpés dans un ouvrage distinct, puis collés sur la feuille. Cette méthode révèle comment des morceaux de différentes sources étaient repris et « recyclés » dans d'autres ouvrages, à l'instar de cet exercice de lettres poétiques. Le nombre 13 visible dans la marge de droite indique que la feuille fut vraisemblablement l'une des nombreuses pages d'un album aujourd'hui dispersé.

Exercices de « mufradat »

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Exercices de « mufradat »
Ce fragment de calligraphie constitue une page tapis enluminée combinant des mufradat (exercices alphabétiques) sur trois lignes horizontales et des extraits de poésie persane écrits en diagonale entre les angles triangulaires colorés (appelés « onglets »). Il s'agit du premier de deux fragments du même album fragmentaire détenu dans les collections de la Bibliothèque du Congrès. Les albums d'exercices de mufradat comprennent en séquence les al-huruf al-mufradah ou, dans la tradition ottomane, les huruf-i muqatta'a (lettres individuelles) de l'alphabet arabe, suivies par les lettres dans leur forme composée, appelées dans la tradition turque murekkebe (littéralement « paires »). Les livres d'exercices apparurent au moins au XVIIe siècle dans les territoires ottomans et persans. Ils étaient utilisés comme livres de modèles de calligraphie pour initier les étudiants à la pratique de la husn al-khatt (belle écriture) et assurer la transmission du savoir calligraphique au fil des siècles. Ce fragment inclut des combinaisons de lettres doubles, avec le b, le t guttural et le s guttural, ainsi que les lettres suivantes de l'alphabet organisées en trois registres horizontaux. Des vers en persan de divers auteurs apparaissent sous chaque bande horizontale de lettres composites. Les poésies d'Abu Sa'id Abu al-Khayr (967−1049) et de Shaykh Awhad al-Din sont notamment citées. Awhad al-Din est également connu sous le nom d'Hakim Awhad al-Din Anvari (mort en 1189 ou 1190), ancien poète persan qui composa un kulliyat (recueil de poèmes) souvent cité dans les ouvrages poétiques enluminés ou illustrés produits au cours de la période des règnes timouride et safavide en Iran. La dernière bande horizontale, ornée de motifs sur fond noir et de deux médaillons dorés festonnés, est composée de deux panneaux rectangulaires qui furent découpés dans un ouvrage distinct, puis collés sur la feuille. Cette méthode révèle comment des morceaux de différentes sources étaient repris et « recyclés » dans d'autres ouvrages, à l'instar de cet album de lettres poétiques.

Frontispice enluminé

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Frontispice enluminé
Ce frontispice enluminé fut conçu pour un divan (recueil) de poèmes comprenant des kulliyat (collections) de muqat'at (vers fragmentaires) et de qasa'id (poèmes lyriques), ainsi que d'autres formes poétiques. Le titre de chaque kitab (livre) de vers est écrit à l'encre blanche dans chaque panneau rectangulaire individuel sur la bordure verticale gauche du frontispice. Ces panneaux de titre sont peints directement sur le carton qui sert de support au reste du frontispice récupéré. C'est la raison pour laquelle ils ne font probablement pas partie de l'ouvrage d'origine. Au centre, le frontispice est composé d'un médaillon orné de sept pétales bleus autour d'un cercle central orange bordé sur son périmètre d'une bande dorée. Le périmètre extérieur, décoré de rouge, arbore des fleurons raffinés se projetant du médaillon central tels des rayons. Les angles du panneau central sont également remplis de motifs enluminés, créant un panneau uni en forme de losange. Tout autour du panneau rectangulaire, d'autres médaillons décoratifs ornent les marges de la page, qui est collée sur le carton. Ce frontispice appartint peut–être à un manuscrit persan produit au XVIe ou au XVIIe siècle.

Vers par Sheikh Bahai

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Vers par Sheikh Bahai
Les vers de ce fragment de calligraphie furent composés par Sheikh Bahai, poète mystique persan du XIe siècle. Le poème décrit les nombreuses façons d'exprimer son amour à Dieu : « Ô la flèche de Ta peine (est) la cible du cœur de ceux qui T'aiment / Tu nous éblouis, bien qu'absent du temps et de l'espace / Parfois je me retire dans mon monastère, d'autres fois dans une mosquée / Cela signifie que je suis à Ta recherche, de demeure en demeure / Chacun parle de son amour pour Toi dans sa (propre) langue / Celui qui T'aime par le chant de plainte et le ménestrel par (sa) mélodie ». Les vers sont écrits en oblique avec des caractères nastaliq noirs sur du papier de couleur crème décoré de motifs de fleurs et de feuilles raffinés dorés. Les espaces, ou triangles (onglets), formés par l'intersection des lignes diagonales de part et d'autre du texte et le cadre rectangulaire sont enluminés. Le panneau de texte central est encadré de plusieurs bordures. La plus éloignée contient des vers en persan, chacun découpé et collé dans des cases rectangulaires. L'ensemble de la composition occupe une feuille de papier beige, décorée de fleurs dorées et renforcée par un carton au dos. La composition n'est ni signée ni datée. Toutefois, l'écriture et le style des décorations sont typiques des calligraphies produites durant la période safavide (XVIe siècle) en Perse.

Quatrain sur l'atteinte de l'unité divine

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Quatrain sur l'atteinte de l'unité divine
Ce fragment de calligraphie comporte un ruba'i (quatrain en pentamètre iambique) portant sur la transformation spirituelle. En haut à droite, une invocation de Dieu, Huwa al-'aziz (Lui le Glorifié), précède les vers du quatrain : « Lorsque la fin de ma douleur devint la raison de ma guérison / Mes bas devinrent mes hauts, et mon doute se changea en foi / L'esprit, le cœur et le corps faisaient obstacle sur la voie (vers Dieu) / Mais désormais le corps est devenu le cœur, le cœur l'esprit et l'esprit " l'Esprit des Esprits " ». Selon le mystique, le chemin lui permettant d'atteindre Dieu est hijab (voilé) par son moi physique. Son union avec Dieu, le Jan Janan (Esprit des Esprits), n'est possible que s'il devient un esprit pur. Ces thèmes de la révélation et de l'unité divine par le biais de la métamorphose spirituelle sont typiques des poètes 'irfani (mystiques), tels que Jalal al-Din Muhammad Rumi (plus connu sous le nom de Mawlana en persan et de Roumi en français, 1207–1273). Sous le quatrain, le calligraphe, (Mir) 'Imad al-Hasani, signa l'ouvrage de son nom, accompagné d'une demande de pardon à Dieu. Mir 'Imad naquit en 1552. Il séjourna à Hérat et à Qazvin, et finit par s'installer à Ispahan (capitale de la Perse safavide à cette époque) où, impliqué dans des intrigues de cour, il fut assassiné en 1615. Maître de l'écriture nastaliq, ses œuvres furent admirées et copiées par ses contemporains, puis collectionnées par les Moghols. Si de nombreuses œuvres appartenant aux collections internationales présentent sa signature, on ne sait pas avec certitude si elles sont toutes réellement de sa main.

Exemple de lettre porteuse d'espoir

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Exemple de lettre porteuse d'espoir
Ce fragment de calligraphie se veut un exemple de lettre adressée à un ami. Le texte, rédigé en écriture nastaliq shikasta à l'encre noire, est souligné par des bandes de nuage sur un fond or. Des bordures orange, bleues et dorées encadrent le panneau de texte, qui est collé sur une feuille plus grande de papier rose renforcée par du carton au dos. La lettre débute par deux vers de poésie sur l'espoir suivant la déception : « Regarde l'oiseau du cœur, ses ailes et son plumage ont brûlé / Et pourtant, il espère encore et encore (retourner à) son nid [...] ». . .” Cet exemple de lettre inclut ensuite des expressions que l'auteur doit utiliser lorsqu'un ami lui manque et qu'il souhaite le revoir. Le calligraphe a signé le panneau verticalement dans la partie supérieure : "« mashaqahu al-'abd al-aqall [...] 'Abdallah al-musammah bi-khatim al-anbiya' » (écrit par le modeste serviteur 'Abdallah, ou le « Sceau des prophètes »). Le calligraphe, dont la désignation est la même que celle du prophète Mahomet, a ajouté une note précisant qu'il écrivit cette composition au mois de mouharram. Bien que l'année de sa rédaction ne soit pas indiquée, l'écriture est typique des œuvres calligraphiques persanes du XVIIIe siècle.

Quatrain pour l'être aimé

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Quatrain pour l'être aimé
Ce fragment de calligraphie comporte un ruba'i (quatrain en pentamètre iambique) décrivant la rivalité pour l'être aimé. Dans la partie supérieure, les vers sont précédés d'une invocation de Dieu, « Huwa » (Lui), et de l'abjad (équivalent numérique) 111. Le poème indique : « Celui qui tient une coupe (remplie de vin) / Connaît une joie et un plaisir éternels. / Nous, le vin ou les fervents fidèles, / Que préfèrera l'être aimé ? ». Les versets sont exécutés en écriture nastaliq à l'encre noire sur un papier beige et sont soulignés par des bandes de nuage sur fond or. Le panneau de texte est entouré de plusieurs cadres monochromatiques et collé sur une feuille plus grande de papier rose renforcée avec un carton au dos. Le fragment est signé par son calligraphe, Hasan Shamlu, avec l'expression mashaqahu (écrit par) dans l'angle inférieur droit du panneau de texte. Hasan Shamlu (mort en 1666−1667 env.), qui écrivait en caractères nastaliq, resta fidèle au style de son prédécesseur Mir 'Imad al-Hasani (mort en 1615). Si les calligraphies d'Hasan Shamlu sont plutôt rares, celles de Mir 'Imad, plus communes, sont représentées en grand nombre dans les collections de la Bibliothèque du Congrès. Les deux calligraphes offrent un continuum des œuvres calligraphiques produites en écriture nastaliq en (Grande) Perse au cours du XVIIe siècle.

Début du « Goulistan » de Saadi

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Début du « Goulistan » de Saadi
Ouvrage didactique en prose et en vers, le célèbre Goulistan (Le jardin des roses) fut composé en 1258 par le prosateur et poète persan Shaykh Sa'di Shirazi (1213–1292 env.), contemporain du grand poète Jalal al–Din Rumi (1207–1273). Il contient des histoires moralisantes semblables aux fables de l'auteur français Jean de La Fontaine (1621–1695). Sur le territoire perse, les maximes de Saadi étaient très estimées et les manuscrits de son œuvre furent largement copiés et illustrés. Saadi note qu'il a écrit Goulistan pour enseigner les règles de conduite aux rois et aux derviches. L'œuvre, qui inclut huit chapitres, une introduction et une conclusion, fut utilisée comme un outil d'instruction et de commentaire. Chaque chapitre relate des histoires ou contient des maximes et des remontrances. Le fragment présenté ici, la première page de l'introduction de Goulistan, débute dans la partie supérieure par un bismillah (au nom de Dieu), suivi d'une louange de Dieu par Saadi indiquant : « Louons le Dieu de majesté et de gloire. Lui obéir est une cause d'approche et de gratitude dans la multiplication des bénéfices. Chaque inhalation prolonge la vie et chaque expiration réjouit notre nature. Chaque inspiration offre deux bénéfices et, pour chaque bénéfice, nous devons être reconnaissants : Qui a la main et la langue capables de remplir les obligations de gratitude envers Lui ? ». Le texte est écrit en caractères taliq noirs sur du papier blanc et brun ebru ou abri (marbré). Cette écriture cursive fluide est typique des compositions indiennes du XVIIIe siècle. Les traits rouges, obliques et verticaux, créent une séparation visuelle entre les lignes de texte. Le texte, encadré d'une bordure saumon, est collé sur un support en carton décoré d'un papier violet clair.

Lettre d'un ami

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Lettre d'un ami
Ce fragment de calligraphie contient une lettre incomplète écrite par un homme à son ami dans une écriture nastaliq shikasta typique des compositions du XVIIIe siècle issues de Perse (Iran). Le texte, dans des rubans de nuage sur un fond doré orné de motifs de vigne bleus, compte quatre lignes. La lettre débute par une invocation de Dieu, Huwa (Lui), dans l'angle supérieur droit, puis se poursuit ainsi : « Comme cela fait très longtemps / Que je n'ai pas (pu) écrire une noble lettre, / Comme un ami parmi ses amis souhaite écrire aux / Gens aimables pour avoir de leurs nouvelles [...] ».

Vers d'Amir Khusraw Dihlavi

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Vers d'Amir Khusraw Dihlavi
Ce fragment de calligraphie contient plusieurs vers écrits par le poète Amir Khusraw Dihlavi (1253−1325 env.), dont le nom est indiqué sous la forme « li–Amir Khusraw » dans l'angle supérieur droit du panneau de texte central. Les vers décrivent la permanence de l'amour comme un bouton de fleur en éternel épanouissement : « Quel être merveilleux et agréable dans la roseraie / (Que Dieu mette) une épine dans mes yeux si l'une d'entre elles (les fleurs) vous ressemble / Je vais et je viens dans le jardin cent fois / (Et), à cause de mon désarroi, je ne sais pas quelle fleur a éclos / La poussière de Kisra devint une fleur et la couronne parée de bijoux devint poussière / Le nom de l'amoureux (demeure) sur toutes les portes et tous les murs ». Le panneau de texte est encadré de plusieurs autres vers dans des registres, sur fond rose ou bleu peint de motifs dorés, collées sur une feuille plus grande de papier bleu ornée de biches et de fleurs dorées. La composition est renforcée au dos par du carton. En bas à gauche, sur les deux lignes horizontales de texte sous le panneau central, le calligraphe, Muhammad Husayn al-Katib (« l'écrivain »), a signé son ouvrage de ses diminutifs accompagnés d'une demande de pardon à Dieu pour ses péchés. Il indique également que le panneau calligraphique fut achevé en l'an 998 après l'Hégire (1590). Muhammad Husayn aurait été actif sous le chah safavide 'Abbas Ier (règne : 1587–1629).

Note sur la construction d'un « takiyah-khanah »

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Note sur la construction d'un « takiyah-khanah »
Cette grande feuille de papier, constituée de plusieurs feuilles distinctes collées ensemble, comporte quatre lignes de texte en écriture nastaliq. Le nombre 786 visible dans la partie supérieure correspond, dans le système de numérotation en abjad (lettre à valeur numérique), à la somme totale des lettres du bismillah (au nom de Dieu). En d'autres termes, le nombre 786 équivaut à l'expression initiale « au nom de Dieu, le Généreux, le Miséricordieux » apparaissant juste avant le contenu principal du texte. Les quatre lignes suivantes indiquent qu'un certain Muhammad 'Ali ordonna la construction d'un bâtiment dédié aux services de dhikr (commémorations) et aux cérémonies de matam (deuil) du martyre de l'imam Hussein. Ce type de bâtiment, appelé takiyah ou takiyah–khanah, est utilisé pour les tazieh (représentations de la Passion chiite), reconstituant les événements qui se déroulèrent à Kerbala en 680. Certaines communautés chiites érigèrent des takiyahs en Iran et en Inde aux XIXe et XXe siècles. Un des takiyahs les plus célèbres fut construit par Mu'avin al-Mulk à Kermanshah, dans le sud–ouest de l'Iran, en 1895−1896. Grand ensemble somptueusement décoré en plusieurs parties, il fut bâti pour abriter une variété de spectacles et d'événements religieux associés au martyre de l'imam Hussein.

Registre des tableaux généalogiques de tribus et de familles arabes

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Registre des tableaux généalogiques de tribus et de familles arabes
Orientaliste allemand, Heinrich Ferdinand Wüstenfeld (1808–1899) était spécialisé en histoire et en littérature arabes. Il étudia aux universités de Göttingen et de Berlin, puis il enseigna à Göttingen de 1842 à 1890. Le registre présenté ici explique et contextualise l'ouvrage Genealogische Tabellen der arabischen Stämme und Familien (Tableaux généalogiques de tribus et de familles arabes) de Wüstenfeld, également disponible sur le site de la Bibliothèque numérique mondiale. Classé par ordre alphabétique, l'ouvrage fournit des notes géographiques et historiques, incluant des anecdotes et la généalogie de personnages historiques comme le prophète Mahomet et ses compagnons. Les notes respectent les segments de division, selon Wüstenfeld, des Arabes en tribus yéménites, connues dans les sources traditionnelles arabes comme les Qahtanites ou les « Arabes pur-sang » et les tribus de la descendance d'Ismaël, appelées Adnanites ou « Arabes arabisés ». Il indique dans la préface que les Arabes portaient une grande importance à l'étude de la généalogie, « classant dans la même catégorie la poésie et l'astronomie pour ceux qui débutent un travail scientifique ». Wüstenfeld est connu pour avoir produit un grand nombre des plus importantes éditions de textes en arabe classique, comme Sirah (Biographie du Prophète) d'Ibn Hisham al-Ansari, Mu'jam al-Buldan (Le dictionnaire des pays) d'Yaqut al-Hamawi, ainsi que Kitab al-maʿarif (Livre de la connaissance) d'Ibn Qutaybah. Ce dernier fut l'une des nombreuses sources arabes que Wüstenfeld utilisa afin d'élaborer ses tableaux et de rassembler ses notes.

Tableaux généalogiques de tribus et de familles arabes

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Tableaux généalogiques de tribus et de familles arabes
Orientaliste allemand, Heinrich Ferdinand Wüstenfeld (1808–1899) était spécialisé en histoire et en littérature arabes. Il étudia aux universités de Göttingen et de Berlin, puis il enseigna à Göttingen de 1842 à 1890. Genealogische Tabellen der arabischen Stämme und Familien (Tableaux généalogiques de tribus et de familles arabes) est constitué de tableaux généalogiques représentant les deux segments de division des Arabes, à savoir les tribus yéménites (tableaux 1 à 22), connues dans les sources traditionnelles arabes comme les Qahtanites ou les « Arabes pur-sang » et les tribus de la descendance d'Ismaël (tableaux A à Z), appelées Adnanites ou « Arabes arabisés ». Les tableaux sont expliqués et contextualisés par le Register zu denGenealogische Tabellen der arabischen Stämme und Familien (Registre des tableaux généalogiques de tribus et de familles arabes), également disponible sur le site de la Bibliothèque numérique mondiale. Trois arbres généalogiques en arabe situés au début des tableaux représentent la lignée commune entre les Aws et les Khazraj, les deux tribus qui accueillirent le prophète Mahomet à Médine après son hijra (exil) de La Mecque en 622 après J.C. Un quatrième arbre démontre l'ascendance des souverains omeyyades d'Andalousie. Wüstenfeld est connu pour avoir produit un grand nombre des plus importantes éditions de textes en arabe classique, comme Sirah (Biographie du Prophète) d'Ibn Hisham al-Ansari, Mu'jam al-Buldan (Le dictionnaire des pays) d'Yaqut al-Hamawi, ainsi que Kitab al-maʿarif (Livre de la connaissance) d'Ibn Qutaybah. Ce dernier fut l'une des nombreuses sources arabes que Wüstenfeld utilisa afin d'élaborer ses tableaux et de rassembler ses notes.

Journal de John Jourdain, 1608-1617, décrivant ses expériences en Arabie, en Inde et dans l'archipel malais

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Journal de John Jourdain, 1608-1617, décrivant ses expériences en Arabie, en Inde et dans l'archipel malais
John Jourdain (mort en 1619) fut capitaine britannique au service de la Compagnie des Indes orientales. Il la rejoignit en tant qu'agent en 1607, et embarqua une première fois pour l'Inde lors du « quatrième voyage » de la Compagnie, s'arrêtant en chemin au cap de Bonne-Espérance, à Socotra et dans d'autres îles de l'océan Indien, ainsi qu'à Aden et à Mocha au Yémen, avant d'atteindre Surate. Le quatrième voyage était constitué de deux navires, l'Union et l'Ascension. Une pinasse fut construite et ajoutée aux deux navires lors d'un arrêt à la baie de la Table. Ils rencontrèrent de nombreux problèmes lors de ce voyage, et les bateaux ne repartirent jamais pour l'Angleterre. Les vaisseaux furent séparés dans l'océan Indien en raison du mauvais temps. De plus, des conflits avec les Portugais et avec les autochtones éclatèrent à plusieurs reprises, faisant de ce voyage la pire expédition jamais vécue par la Compagnie à ses débuts. Incapables de défendre un comptoir d'échange commercial en Inde, et consternés par le temps et les cadeaux gaspillés pour les fonctionnaires moghols, les Britanniques regagnèrent la mer Rouge, recourant à la saisie et au rançonnement de navires indiens près de Mocha. Plus tard, Jourdain fut envoyé en mission à Sumatra, cette fois dans le but de disputer le monopole commercial aux Hollandais dans les îles aux épices. Journal de John Jourdain, 1608-1617, décrivant ses expériences en Arabie, en Inde et dans l'archipel malais est le récit des neuf années que l'auteur passa à l'étranger au service de la Compagnie des Indes orientales. Le livre commence par une longue introduction résumant et élucidant les événements dont Jourdain fit la chronique dans son journal. La narration débute le 25 mars 1608, date à laquelle il quitta les Downs, sur la côte sud-est de l'Angleterre, et prend fin le 19 juin 1617, avec une dernière note rédigée près de Dungeness, sur le chemin du retour vers les Downs. Lors d'un voyage ultérieur, Jourdain fut touché par un tireur hollandais à Pattani, en Inde, et succomba à ses blessures en juillet 1619. Les écritures du journal varient en longueur et en contenu, allant de brèves descriptions des conditions climatiques en mer à des comptes-rendus beaucoup plus riches d'événements et de lieux. La fin du livre contient des listes d'autorités, des bibliographies et des annexes de personnes et de lieux.

Zhvandūn, volume 32, numéro 41, samedi 3 janvier 1981

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Zhvandūn, volume 32, numéro 41, samedi 3 janvier 1981
Zhvandūn fut l'un des magazines les plus populaires publiés en Afghanistan dans la seconde moitié du XXe siècle. Il s'agissait initialement d'un périodique progressiste publié à la fois en persan et en pachto, à partir du mois de mai 1949. Le magazine publiait des articles sur l'histoire afghane et mondiale, les découvertes et les artefacts archéologiques, la poésie et la langue, les biographies de personnalités afghanes et étrangères, les arts et la culture, la philosophie et la religion, et d'autres sujets liés à la culture et à la vie quotidienne, y compris la musique, la danse, le théâtre, la santé, et la famille. Même si Zhvandūn présentait des articles sur des sujets littéraires, historiques, éducatifs et de divertissement pendant toute la période où il fut publié, l'évolution des dynamiques sociales et politiques de l'Afghanistan influença le caractère de son contenu éditorial. Dans les années 1960, le magazine reflétait le royalisme du Royaume d'Afghanistan. En revanche, les régimes de gauche des années 1980 favorisèrent un contenu révolutionnaire, tel que les débats sur l'idéologie marxiste, les chants anticapitalistes, et les articles sur les réformes agricoles. Alors que Zhvandūn se positionnait comme un magazine pour les familles (khanawadah), la génération de l'après-Seconde Guerre mondiale composée d'Afghans citadins issus de milieux divers constituait son lectorat principal : étudiants, universitaires, écrivains, poètes, chercheurs et grand public. Zhvandūn fut publié toutes les deux semaines jusqu'en 1952, puis il devint hebdomadaire. Le 6 mai 1954, la gestion de Zhvandūn fut confiée au Riyasat-i Mustaqil-i Matbu’at (département des Médias indépendants). Le Vizarat-i Ittilaʻat va Kultur (ministère de l'Information et de la Culture) reprit le magazine en 1970 et l'administra jusqu'en 1982, lorsque son contrôle fut transféré à l'Itihadyah-yi Navisandagan Jumhur-i Dimukratik-i Afghanistan (Union des écrivains de la République démocratique d'Afghanistan). Sous le gouvernement moudjahidine dans les années 1990, l'organisation rebaptisée Union des écrivains afghans publia des éditions distinctes en pachto et en persan de Zhvandūn, et ce jusqu'à la fin de sa parution en 1996.

Zhvandūn, volume 32, numéros 39–40, samedi 27 décembre 1980

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Zhvandūn, volume 32, numéros 39–40, samedi 27 décembre 1980
Zhvandūn fut l'un des magazines les plus populaires publiés en Afghanistan dans la seconde moitié du XXe siècle. Il s'agissait initialement d'un périodique progressiste publié à la fois en persan et en pachto, à partir du mois de mai 1949. Le magazine publiait des articles sur l'histoire afghane et mondiale, les découvertes et les artefacts archéologiques, la poésie et la langue, les biographies de personnalités afghanes et étrangères, les arts et la culture, la philosophie et la religion, et d'autres sujets liés à la culture et à la vie quotidienne, y compris la musique, la danse, le théâtre, la santé, et la famille. Même si Zhvandūn présentait des articles sur des sujets littéraires, historiques, éducatifs et de divertissement pendant toute la période où il fut publié, l'évolution des dynamiques sociales et politiques de l'Afghanistan influença le caractère de son contenu éditorial. Dans les années 1960, le magazine reflétait le royalisme du Royaume d'Afghanistan. En revanche, les régimes de gauche des années 1980 favorisèrent un contenu révolutionnaire, tel que les débats sur l'idéologie marxiste, les chants anticapitalistes, et les articles sur les réformes agricoles. Alors que Zhvandūn se positionnait comme un magazine pour les familles (khanawadah), la génération de l'après-Seconde Guerre mondiale composée d'Afghans citadins issus de milieux divers constituait son lectorat principal : étudiants, universitaires, écrivains, poètes, chercheurs et grand public. Zhvandūn fut publié toutes les deux semaines jusqu'en 1952, puis il devint hebdomadaire. Le 6 mai 1954, la gestion de Zhvandūn fut confiée au Riyasat-i Mustaqil-i Matbu’at (département des Médias indépendants). Le Vizarat-i Ittilaʻat va Kultur (ministère de l'Information et de la Culture) reprit le magazine en 1970 et l'administra jusqu'en 1982, lorsque son contrôle fut transféré à l'Itihadyah-yi Navisandagan Jumhur-i Dimukratik-i Afghanistan (Union des écrivains de la République démocratique d'Afghanistan). Sous le gouvernement moudjahidine dans les années 1990, l'organisation rebaptisée Union des écrivains afghans publia des éditions distinctes en pachto et en persan de Zhvandūn, et ce jusqu'à la fin de sa parution en 1996.
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