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Notes concernant le gibier à plumes du Kenya et de l'Ouganda

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Notes concernant le gibier à plumes du Kenya et de l'Ouganda
Notes concernant le gibier à plumes du Kenya et de l'Ouganda fut rédigé par sir Frederick John Jackson (1860‒1929), administrateur colonial britannique qui passa de nombreuses années en Afrique orientale. Jackson se rendit pour la première fois dans cette région en 1884. Il occupa un certain nombre de postes dans le protectorat d'Afrique orientale (actuel Kenya) et fut nommé gouverneur d'Ouganda en 1911, fonction qu'il exerça jusqu'à sa retraite en 1917. Jackson consacrait son temps libre à l'étude de l'histoire naturelle et il devint une référence en ce qui concerne les mœurs des oiseaux et leurs aires de répartition en Afrique orientale. Les sept grandes familles de gibier à plumes présentes au Kenya et en Ouganda, soit environ 100 espèces, sont représentées dans cet ouvrage. Y sont répertoriés, entre autres, francolins, cailles et pintades, hémipodes ou turnix, gangas, pigeons et colombes, bécassines, outardes, canards et oies. L'auteur décrit le mâle et la femelle de chaque espèce, fournit des informations sur son aire de répartition et les endroits elle peut être observée, et propose d'autres renseignements comme son habitat, son cri et comment chasser l'oiseau en question. Malgré tout, le gibier à plumes recensé ici ne représente qu'une infime partie de l'immense variété d'oiseaux présents sur ces deux territoires. Cet ouvrage comporte 13 planches illustrées en couleur.

Haut commissariat de l'Afrique de l'Est. Lois de 1949

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Haut commissariat de l'Afrique de l'Est. Lois de 1949
Ce document est un recueil des lois et règlementations promulguées par le Haut commissariat de l'Afrique de l'Est pour 1949. Ces lois furent publiées au nom de, ou pour le compte de, Sa Majesté le roi George VI de Grande‑Bretagne. Elles reflétaient le statut colonial de l'Afrique orientale de l'époque, soit aujourd'hui le Kenya, la Tanzanie et l'Ouganda. Les lois présentées comprennent l'Interpretation Act régissant l'interprétation des termes et expressions, le Makerere College Act ayant trait à la gouvernance, au contrôle et à la gestion du Makerere College (aujourd'hui l'université Makerere), le Statistics Act prenant en compte la réalisation de recensements et la collecte, la compilation, l'analyse et la publication de certaines statistiques, des lois relatives au financement des chemins de fer, des ports, des services postaux et du télégraphe, des lois portant sur des questions financières comme l'augmentation des recettes et l'allocation de fonds, et l'East African Naval Force Act. Cette dernière loi mena, plusieurs années plus tard, à la création de la Royal East African Navy, petite force navale commune aux colonies britanniques d'Afrique orientale et précurseur des futures marines de la République du Kenya et de la République unie de Tanzanie.

Kajansi, en Ouganda (Afrique orientale)

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Kajansi, en Ouganda (Afrique orientale)
Ce document est une carte de la région entourant la ville de Kajansi, dans le district de Wakiso. Celle‑ci est située dans le centre de l'Ouganda, sur la rive nord du lac Victoria, à environ 16 kilomètres au sud de Kampala. Il s'agit de l'édition de 1968 d'une carte publiée pour la première fois en 1957 par la Direction des études d'outre‑mer du Royaume‑Uni d'après une étude photographique aérienne réalisée en 1955 et complétée par des données collectées sur le terrain par le Département topographique et cadastral d'Ouganda. Elle montre la région avec ses forêts et ses marécages, ses habitations, ses routes et ses pistes et d'autres constructions humaines. Les élévations au–dessus du niveau de la mer sont indiquées en pieds. Les échelles de distance sont fournies en miles, en pieds et en mètres. La région est représentée à l'échelle 1:50 000. Cette carte fait partie d'une série visant à cartographier tout le territoire ougandais à cette échelle. Un index des feuilles qui l'accompagnent est également fourni.

À propos de l'architecture du corps humain en sept livres

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À propos de l'architecture du corps humain en sept livres
Ce magnifique exemplaire de De humani corporis fabrica libri septem (À propos de l'architecture du corps humain en sept livres) de l'anatomiste et docteur en médecine André Vésale (1514‒1564) fut imprimé par Jean Oporin, de Bâle, en août 1555. Les enluminures sont attribuées à Jean Calcar (Joannes Stephanus Calcarensis, 1499‒1546 env.), peintre d'origine flamande ayant travaillé en Italie après avoir été l'élève de Titien. Cet ouvrage est conservé à la Bibliothèque Riccardiana de Florence. Il est entièrement relié de cuir, avec des plats rigides, des impressions dorées et une gouttière rouge. Le frontispice et les initiales sont enluminés, et les illustrations en aquarelle furent réalisées par xylographie (ou gravure sur bois). La page de garde porte l'inscription « Capponi », ce qui indique que cet ouvrage intégra la Bibliothèque Riccardiana de Florence en 1668 au sein de la collection de Vincenzo Capponi, dont la fille Cassandra, épouse de Francesco Riccardi, avait hérité. Andreas Vesalius était le nom latinisé d'Andries van Wesel (en français André Vésale), né à Bruxelles, alors située aux Pays‑Bas des Habsbourg. Il étudia aux universités de Louvain, de Paris et de Padoue, et enseigna lui‑même ensuite à Padoue, à Bologne et à Bâle. De humani corporis fabrica libri septem, publié pour la première fois en 1543, s'appuyait sur les dissections minutieuses de cadavres humains réalisées par Vésale. Ce livre contient des descriptions et des schémas détaillés qui permirent de grands progrès dans le domaine de l'anatomie. L'édition révisée de 1555 présentée ici contient de nombreuses contributions plus récentes faisant d'elle bien plus qu'une simple mise à jour. Vésale devint par la suite médecin impérial à la cour de Charles Quint, empereur des Romains. Il mourut à l'âge de 49 ans après avoir fait naufrage sur l'île grecque de Zante en revenant d'un pèlerinage à Jérusalem.

La bible de Savonarole

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La bible de Savonarole
Cette bible en latin provenant des collections de la Bibliothèque Riccardiana de Florence fut jadis la propriété de Jérôme Savonarole, moine réformateur italien qui, après avoir dénoncé la corruption au sein de l'Église, fut exécuté pour hérésie et schisme. Elle fut reliée de cuir au XIXe siècle, le portrait de Savonarole réalisé à la feuille d'or ornant le plat verso. Le frontispice comporte une impression par xylographie (ou gravure sur bois) de saint Pierre tenant les clefs du Paradis, accompagné de la devise Tu es Petrus (Tu es Pierre). Ensuite vient la concordance alphabétique créée par le théologien Gabriello Bruno, complétée par les soins de Savonarole durant son séjour au couvent franciscain de Venise en l'an 1490, lors des calendes (ou premier jour) de novembre. L'ouvrage lui‑même fut imprimé en 1492. Les marges bordant le texte regorgent d'annotations de la main très appliquée de Savonarole. Celles‑ci sont particulièrement nombreuses dans le dernier livre de la Bible, l'Apocalypse (ou Livre de la Révélation). Né à Ferrare en 1452, Savonarole fut ordonné frère dominicain à Bologne en 1475. Il se mit à prêcher avec beaucoup d'inspiration et fut hissé au rang de vicaire général de l'ordre des Dominicains de Toscane dès 1493. Il condamna la corruption du clergé italien de la Renaissance et commença à inciter à la révolution politique lors de ses prêches, représentant le moyen dicté par Dieu pour restaurer la religion et la moralité. En 1494, quand les Médicis furent renversés à Florence, Savonarole instaura une république démocratique qu'il administra comme une communauté chrétienne, espérant qu'elle mènerait à la réforme de l'Italie et de l'Église. Ses dénonciations des abus et de la corruption lui valurent beaucoup d'ennemis, dont le duc de Milan et le pape Alexandre VI. En 1495, ce dernier le convoqua à Rome pour répondre à une accusation d'hérésie. Savonarole passa outre et fut excommunié le 12 mai 1497. Il fut arrêté, torturé, jugé, puis pendu et brûlé à Florence le 23 mai 1498 en compagnie de deux Dominicains qui lui étaient fidèles.

Cosmographie

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Cosmographie
L'astronome, mathématicien et géographe grec Claudius Ptolemaeus (100–178 env.), connu sous le nom de Ptolémée, fut théoricien du géocentrisme. Il rassembla ses travaux sur la géographie dans Geōgraphikḕ Hyphḗgēsis (Introduction à la géographie) en huit volumes. Cet ouvrage, considéré comme la somme de toutes les connaissances géographiques du monde gréco‑romain, fut largement dédaigné en Occident durant le Moyen‑Âge. Il doit son retour en grâce à l'humaniste byzantin Manuel Chrysoloras (1350‒1415), qui le fit connaître en Italie. L'un de ses disciples, le Florentin Jacopo di Angelo da Scarperia (ou Jacobus Angelus de Scarperia), le traduisit du grec en latin et l'intitula Cosmographia. Il dédia sa traduction au pape Alexandre V. Des copies des manuscrits de Ptolémée furent jalousement conservées dans les plus belles bibliothèques d'Italie et d'Europe. L'exemplaire présenté ici est une copie réalisée à la cour de Borso d'Este (1413‒1471), à Ferrare, lors de la seconde moitié du XVe siècle par le moine bénédictin allemand Nicolaus Germanus. Les planches de l'ouvrage sont préfacées de brèves descriptions. Les cartes sont dessinées selon la technique de projection conique, entourées de coordonnées géographiques et encadrées d'une frise dorée. Les étendues d'eau, les montagnes, les plaines et les forêts sont restituées dans des couleurs différentes et particulièrement éclatantes : bleu, terre de Sienne, blanc et vert. Le planisphère du monde tel qu'on l'envisageait à l'époque, au centre de l'ouvrage, est un trait marquant de ce dernier, avec ses représentations anthropomorphiques des vents sur fond d'aquarelle délicate bleu azur. Les ornements et les enluminures du codex sont l'œuvre d'un artiste florentin ayant pu faire partie de l'école de Francesco di Antonio del Chierico (1433‒1484), l'un des enlumineurs les plus raffinés de la Renaissance à Florence. Une illustration de Ptolémée plongé dans ses calculs figure dans les premières pages du manuscrit. Dans le monde occidental, ses travaux ne souffrirent d'aucune concurrence pendant près de deux cents ans, de nombreuses éditions imprimées ayant été publiées dès la fin du XVe siècle et durant le XVIe siècle. La traduction latine de Jacopo di Angelo da Scarperia parut pour la première fois en 1475, alors que le texte grec original ne connut sa toute première édition, réalisée par Érasme de Rotterdam, qu'en 1533. La publication d'atlas modernes, qui débuta en 1570 avec le Theatrum orbis terrarum (Théâtre du monde) d'Abraham Ortelius, finit par reléguer les travaux de Ptolémée à de simples témoignages de l'état des connaissances des Anciens en matière de géographie et d'astronomie. Ce manuscrit fait partie de la collection Farnèse, arrivée à Naples en même temps que Charles III, de la maison de Bourbon, roi d'Espagne et conquérant de Naples en 1734, qui avait hérité de sa mère ces objets d'une valeur inestimable ayant jadis appartenu au pape Paul III.

Livre d'heures de la Sainte Vierge Marie « Flora »

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Livre d'heures de la Sainte Vierge Marie « Flora »
Horae Beatae Mariae Virginis (La Flora) (Livre d'heures de la Sainte Vierge Marie « Flora ») est un codex somptueusement orné et enluminé qui doit son nom à l'abondance de délicates représentations de fleurs et de fruits. C'est l'un des plus beaux manuscrits de la Bibliothèque nationale de Naples, connu pour la richesse et la variété de son iconographie reflétant les goûts et les méthodes des grands maîtres de l'enluminure flamande. Ce codex débute par un calendrier dans lequel les mois de l'année sont entourés de détails architecturaux. Chaque enluminure est constituée de deux scènes distinctes, l'une d'elles représentant le signe du zodiaque du mois en question. Plus de 100 enluminures illustrent cet ouvrage, dont 36 en pleine page. Ce manuscrit fut créé en Flandre, quelque part entre Valenciennes, Bruges et Gand, dans un atelier, comme l'atteste l'utilisation de modèles ou de calques pour les scènes récurrentes. De grands maîtres enlumineurs apportèrent leur contribution à différentes étapes de l'élaboration de ce manuscrit. Parmi eux figure Simon Marmion (1420–1489), créateur de l'un des plus anciens et des plus prestigieux cycles d'enluminures pleine page. D'autres artistes exceptionnels, comme Gerard Horenbout et le Maître du Livre de prières de Dresde, participèrent également à la création de ce livre. L'aspect uniforme de l'écriture et des enluminures, aussi bien dans les originaux que sur les reproductions, laisse penser qu'un seul et unique maître s'est chargé de diriger les travaux, à la tête d'un atelier employant des virtuoses de la représentation de la nature et des coloristes hors pair. Le texte est en écriture gothique ronde et rédigé par un unique copiste. De nombreuses enluminures sont encadrées d'éléments d'architecture gothique dorés. Du point de vue du style, les figures dessinées en gros plan, aux détails d'une grande finesse, sont absolument remarquables. L'utilisation de la couleur, spectaculaire, est typique des enluminures de la cour de Bourgogne, ayant de nombreux liens avec celle de Flandre, sous la Renaissance. Des recherches ont révélé que ce codex n'a pas été réalisé pour Charles VIII de France, ses armoiries dans un cercle d'or que domine la lettre K couronnée au verso du feuillet 2 ayant été ajoutées ultérieurement. L'analyse du texte laisse plutôt penser que son destinataire devait être un bourgeois. Cet ouvrage vit le jour entre 1483 et 1498. Le codex fait partie de la collection Farnèse, transférée de Parme à Naples après la conquête de cette dernière, en 1734, par Charles III d'Espagne, de la maison de Bourbon.

Bible d'Oskan

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Bible d'Oskan
La Bible d'Oskan de 1666 est la première version intégrale imprimée de la Bible en arménien. Elle doit son nom à Oskan Erewants‘i (Oskan d'Erevan, 1614‒1674), expatrié arménien qui, avec le soutien de riches mécènes de son pays, fonda une imprimerie importante et reconnue à Amsterdam afin de fabriquer des livres dans sa langue natale. Ceux‑ci étaient principalement destinés aux communautés arméniennes résidant dans l'Empire ottoman et en Iran. Pour le texte de sa Bible, Oskan s'appuya sur un unique manuscrit rédigé en 1295 pour Héthoum II, souverain du royaume arménien de Cilicie (document actuellement conservé à l'Institut des manuscrits anciens, ou Maténadaran, à Erevan). L'examen de l'ouvrage et les indices fournis par Oskan lui‑même indiquent qu'il apporta également des modifications au texte. Ce document est constitué de 1 462 doubles pages agrémentées de 159 illustrations de l'artiste hollandais Christoffel van Sichem (1581‒1658) portant ses initiales « V.S. ». En tête de son édition, Oskan inséra un texte à la gloire du catholicos Hakob IV de Djoulfa (plus précisément de Nouvelle‑Djoulfa, 1598‒1680). Il y inclut également les préfaces et les introductions des volumes de la Bible de saint Jérôme, traducteur de la Vulgate. En fin d'ouvrage figure un colophon long et détaillé adressé aux lecteurs dans lequel Oskan explique que ses modifications de versets, de chapitres et de numérotation ont été réalisées pour concorder avec les traductions occidentales.

Blessures de l'Arménie

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Blessures de l'Arménie
La publication en 1858 du roman de Khatchatour Abovian (1805–1848), Verkʻ Hayastani (Blessures de l'Arménie), est considérée comme marquant le début de la littérature arménienne moderne. Abovian écrivait en arménien tel qu'on le parlait à son époque plutôt que d'avoir recours au grabar (dialecte classique), se démarquant ainsi nettement des traditions littéraires de son pays. Par la suite, les romanciers rédigèrent leurs œuvres en arménien moderne, dans sa version orientale ou occidentale, pour évoquer la vie, la politique et la culture de leur patrie. Verkʻ Hayastani est un roman historique dont l'intrigue se situe lors de la Guerre russo-persane de 1826‒1828. Il évoque la souffrance du peuple arménien sous l'occupation perse. L'histoire commence par l'enlèvement d'une jeune Arménienne par une bande de Persans agissant sous les ordres du sardar de Perse, entraînant la révolte de ses compatriotes, menée par le héros du roman, Agassi. D'origine paysanne, Abovian grandit dans le village de Kanaker, près d'Erevan. À 18 ans, il entra au service du catholicos d'Arménie, patriarche de l'Église apostolique arménienne. De 1830 à 1836, il étudia les langues, la philosophie, la littérature et les sciences à l'université de Dorpat (aujourd'hui Tartu), en Estonie. Outre ses propres compositions, il traduisit en arménien les œuvres de grands poètes et écrivains occidentaux dont Homère, Goethe et Schiller. Cette édition de son roman constitue un témoignage de la très grande qualité des arts graphiques du temps de l'URSS.

David de Sassoun : épopée populaire arménienne

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David de Sassoun :  épopée populaire arménienne
Sasuntzi Davith (David de Sassoun, ou Les enragés de Sassoun) est une épopée populaire qui relate les aventures de David de Sassoun, héros chrétien légendaire qui défendit l'Arménie contre les envahisseurs venus d'Égypte et de Perse. Cette histoire trouve ses racines dans une tradition orale perpétuée du VIIe au Xe siècle. Elle n'exista que sous cette forme jusqu'à ce que certaines parties soient mises par écrit et publiées en 1873 par Karekin Srvantsdiants (1840‒1892), prêtre, ethnographe, voyageur et poète. Pendant trois jours, un paysan lui avait narré ce conte héroïque et Srvantsdiants l'avait consigné mot pour mot. Cette épopée se déroule à Sassoun (aujourd'hui en Turquie) lors de l'insurrection arménienne face à la domination arabe. Sous l'ère soviétique, des érudits de la République socialiste soviétique d'Arménie poursuivirent leurs efforts de reconstitution en recoupant les différentes versions orales pour en tirer une œuvre unifiée et cohérente. Le document présenté ici est une édition de cette époque, publiée en 1961 dans la capitale arménienne, Erevan. Les illustrations sont d'Hagop Kodjoyan (1883‒1959), célèbre artiste arménien de la période soviétique. Ses œuvres sont intimement liées à ses racines, les épopées, les contes populaires et les légendes arméniennes représentant ses sources d'inspiration principales.

Anouche : opéra en cinq actes et sept tableaux inspiré du poème éponyme d'Hovhannès Toumanian

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Anouche : opéra en cinq actes et sept tableaux inspiré du poème éponyme d'Hovhannès Toumanian
Le compositeur arménien Armen Tigranian (1879–1950) était originaire d'Alexandropol (aujourd'hui Gyumri), dans le nord‑ouest de l'Arménie, faisant alors partie de la République transcaucasienne de l'Empire russe. Scolarisé à Tiflis (aujourd'hui Tbilissi, en Géorgie), alors capitale de ladite république, il intégra ensuite le conservatoire de musique de la ville en 1887. Il entreprit de composer un opéra d'après « Anouche », d'Hovhannès Toumanian, peu de temps après avoir lu le poème. Il commença son œuvre en 1904 et l'acheva en 1908. Elle est aujourd'hui connue et très appréciée des Arméniens de la République d'Arménie comme de tous ceux de la diaspora. Elle fit l'objet de plusieurs remaniements avant de former sa version actuelle. Malgré son fort ancrage dans le folklore musical arménien, la partition est pleine d'originalité. Sa version intégrale, publiée en 1954 en Arménie soviétique, est présentée ici. Le livret est en arménien, assorti d'une traduction en russe. La partition est précédée d'un portrait photographique de Tigranian et d'une présentation de son œuvre et de son opéra, en arménien et en russe.

« Anouche »

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« Anouche »
Né dans le village de Dsegh en Arménie orientale, le poète Hovhannès Toumanian (1869–1923) fut imprégné des riches traditions orales régissant la vie des villageois arméniens. Sa poésie et ses œuvres littéraires reflètent la complexité de la société et des mœurs du peuple arménien. Il écrivit l'un de ses poèmes les plus appréciés, « Anouche », en 1890 mais celui‑ci ne fut publié qu'en 1892. L'histoire d'amour tragique entre la jeune villageoise Anouche et le pâtre Saro restitue la compréhension approfondie qu'avait Toumanian de la morale complexe et des codes éthiques propres à la vie rurale. Cette œuvre représente habilement l'identité nationale arménienne. L'opéra éponyme qu'elle inspira à Armen Tigranian (1879‒1950) est également célèbre en tant que symbole de la culture arménienne. Le document présenté ici est une édition richement illustrée de l'Anouche de Toumanian, publiée en Arménie soviétique en 1952. Les dessins sont de Grigor Khandjian (1926‒2000), artiste et illustrateur réputé.

Les six voyages de Jean-Baptiste Tavernier

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Les six voyages de Jean-Baptiste Tavernier
Jean-Baptiste Tavernier (1605‒1689) était l'un des voyageurs les plus renommés de l'Europe du XVIIe siècle. Fils d'un protestant français ayant fui Anvers pour échapper aux persécutions religieuses, Tavernier était un joaillier qui se rendit six fois en Orient entre 1632 et 1668. Les actuels Chypre, Malte, Turquie, Syrie, Irak, Iran, Afghanistan, Pakistan, Inde, Sri Lanka et Indonésie font partie des pays qu'il visita, plusieurs fois pour la plupart. En 1676, il publia ses Six voyages de Jean-Baptiste Tavernier en deux volumes. Le document présenté ici est la première édition de cet ouvrage, publié à Paris par la maison Gervais Clousier, dont le titre et le sous‑titre complets sont : Les six voyages de Jean-Baptiste Tavernier, écuyer baron d'Aubonne, en Turquie, en Perse, et aux Indes, pendant l'espace de quarante ans et par toutes les routes que l'on peut tenir : accompagnés d'observations particulières sur la qualité, la religion, le gouvernement, les coutumes et le commerce de chaque pays, avec les figures, le poids et la valeur des monnaies qui y ont cours. Une traduction en anglais, abrégée et très approximative, fut réalisée en 1677. La première édition moderne de qualité en langue anglaise fut publiée en 1889.

Bible historiale

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Bible historiale
Les manuscrits illustrés de paraphrases vernaculaires de l'histoire biblique, appelés Bibles historiales, sont probablement les productions les plus célèbres de l'atelier de Diebold Lauber, à Haguenau, en Alsace. À l'instar de ce manuscrit, la plupart d'entre eux transmettent une recension basée sur la version en prose de la chronique universelle de Rodolphe d'Ems et sur La vie de la Vierge Marie de frère Philippe. Lauber, scribe de profession, tira parti de ses contacts au bureau de l'huissier pour trouver de nouveaux clients. Si le nom de Lauber apparaît pour la première fois dans les années 1440, son atelier d'écriture existait sous diverses formes de 1420 à 1470 environ, produisant de nombreux manuscrits, dont approximativement 70 furent identifiés. La grande variété des produits offerts suggère que Lauber conservait vraisemblablement un stock de ses livres. L'atelier de Lauber est souvent considéré comme un précurseur de l'imprimerie, car il utilisait des méthodes rationalisées de production permettant de réduire les coûts de main–d'œuvre. Comme on peut le constater ici, les cahiers sont composés de feuilles individuelles et le texte est écrit en lettres cursives gothiques simples. La structure du texte inclut des index, des titres et des en–têtes de chapitre. En outre, les illustrations simples et colorées, dessinées à la plume directement sur le papier, sans bordure ou fond pour la plupart, révèlent une orientation vers la production en série. Avec des moyens artistiques limités, un petit nombre de types iconographiques étaient utilisés pour divers genres de texte. Les illustrations les plus caractéristiques de l'atelier de Lauber furent créées par les peintres du « Malergruppe A », groupe d'artistes actif de 1425 à 1450, également responsable des dessins du manuscrit présenté ici. Trois des illustrations d'origine du manuscrit ont disparu.

Livre de matines de Scheyern

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Livre de matines de Scheyern
Un livre de matines contient les lectures de l'office de nuit du chœur d'une communauté monastique, ce qui explique le grand format. Dans le livre de matines présenté ici, écrit par un moine appelé Conrad au monastère de Scheyern, les lectures sont précédées d'une série de textes non liturgiques reflétant les intérêts spirituels et économiques des moines. Ce manuscrit se distingue des autres de par ses deux cycles de dessins au trait colorés. Le premier cycle est consacré à Marie, sainte patronne du monastère. Quatre feuillets contiennent une image de Marie corédemptrice, suivis de deux histoires sous forme picturale (de l'Abbesse enceinte et de Théophile), qui représentent Marie en tant que médiatrice alors dans le besoin. Le deuxième cycle d'images, incluant un calendrier, comporte sept scènes de la vie de Marie. Il se termine par une représentation de saint Martin et de saint Pierre, autres saints patrons de Scheyern, et par une Vierge en majesté avec une maquette de l'église. L'abbé, probablement Conrad Ier (1218–1225), qui commanda l'ouvrage, est visible aux pieds de Marie. Stylistiquement, les illustrations du premier cycle sont à la fois éclatantes et monumentales, influencées par l'enluminure contemporaine de l'abbaye de Prüfening, à Ratisbonne. Par contre, celles du deuxième cycle représentent ce que l'on appelle le « style dentelé », empreint des traditions de la Rhénanie moyenne et de Byzance. Le livre arriva à Munich après la dissolution du monastère bénédictin de Scheyern en 1803.

Bellifortis (Fort dans l'art de la guerre)

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Bellifortis (Fort dans l'art de la guerre)
S'il existe de nombreux manuscrits du haut et de la fin du Moyen Âge sur la technologie, il s'agit toutefois pour la plupart de textes sans illustrations. En revanche, Bellifortis (Fort dans l'art de la guerre) est le premier manuel entièrement illustré consacré à la technologie militaire, datant du début du XVe siècle. Il fut produit par un certain Konrad, ou Conradus, Kyeser, originaire de la ville bavaroise d'Eichstätt (Allemagne). Kyeser écrivit son traité entre 1402 et 1405, lorsqu'il fut exilé de Prague. À première vue, le contenu de l'ouvrage, rédigé en latin et comptant près de 180 images, semble porter sur un sujet clairement défini : la guerre. L'auteur aborde inévitablement des équipements militaires tels que les trébuchets, les béliers, les ponts portatifs et mobiles, les canons, les roquettes, les chariots, les navires, les moulins, les échelles, les dispositifs incendiaires, les arbalètes, ainsi que les instruments de torture, certains plutôt modernes à l'époque et d'autres connus depuis l'Antiquité. Cependant, le traité décrit également un sauna, un matelas gonflable et une ceinture de chasteté, éléments qui ne correspondent pas vraiment à l'image de la guerre. Cette variété de contenus donne à Bellifortis son grand intérêt. Les textes de Kyeser sont assez difficiles à comprendre et à traduire, car les termes techniques et ses allusions astrologiques ne sont pas toujours déchiffrables. Bellifortis est également pertinent comme monument de l'histoire de la science. En effet, il contient la première représentation médiévale connue de la vis d'Archimède et le dessin le plus ancien de la ceinture de chasteté précédemment mentionnée. En raison de son importance manifeste, cette copie manuscrite, produite en 1430 environ, fut acquise par la Bibliothèque d'État de Bavière en 1998, grâce au généreux soutien financier des deux institutions culturelles bavaroise et allemande.

Tristan et Yseult

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Tristan et Yseult
Cet ouvrage, aujourd'hui conservé à la Bibliothèque d'État de Bavière, est le manuscrit le plus ancien encore existant de l'épopée courtoise incomplète Tristan et Yseult, qui fut écrite entre 1205 et 1215 environ par Gottfried von Straßburg, d'après la vieille légende romantique de Tristan. La suite du poème, composée par Ulrich de Türheim et transcrite de son vivant par le même scribe qui exécuta le manuscrit de Wolfram (cote de la Bibliothèque d'État de Bavière : Cgm 19), est également incluse dans le volume. On ne sait pas si ce scriptorium, vraisemblablement spécialisé dans la copie de manuscrits d'épopées allemandes, était situé à Strasbourg, à Bâle ou dans une autre grande ville du Rhin Supérieur. En outre, cet ouvrage arriva en Bavière à la fin du XIVe siècle, puis il fut transmis à la bibliothèque ducale de Munich en 1582. Le manuscrit contient deux colonnes par page. Il arbore des illustrations sur 15 feuillets, soit un total de 118 illustrations reliées individuellement avec chaque signature. Les images sont principalement de style roman tardif, bien que les personnages soient associés aux sculptures de l'art gothique naissant dans le transept de la cathédrale de Strasbourg. La miniature d'introduction représente dans deux bandes picturales les festivités du premier mai à la cour du roi Marc. Dans l'image du haut, des danseurs et des musiciens se tiennent entre Rivalin et le roi Marc assis en plein air. Celle du bas montre des dames de la cour à la table de fête.

Évangéliaire le plus ancien en langue hongroise

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Évangéliaire le plus ancien en langue hongroise
Le Codex de Munich, tel qu'il est généralement appelé, est un des plus importants anciens manuscrits hongrois existant encore aujourd'hui. Il contient deux unités distinctes, à savoir un calendrier et l'évangéliaire le plus ancien en langue hongroise. Ce dernier fait partie de ladite Bible hussite, seul vestige écrit du mouvement hussite en Hongrie. La traduction aurait été réalisée par deux théologiens hongrois, Tamás Pécsi (Thomas de Quinque Ecclesiis) et Bálint Újlaki (Valentinus de Ilok), qui furent influencés par les enseignements de Jan Hus (1369–1415 env.) durant leurs études à Prague (à l'époque en Bohême). Le manuscrit d'origine de la Bible hussite n'est pas parvenu jusqu'à nous, et seules des copies partielles ont survécu. Hormis le Codex de Munich, les principaux exemplaires sont le Codex de Vienne (contenant des extraits de l'Ancien Testament et conservé à la Bibliothèque nationale Széchényi, à Budapest) et le Codex Apor (incluant la traduction des 150 psaumes et appartenant au musée national Székely, à Sfântu Gheorghe, en Roumanie). Le manuscrit de Munich fut écrit par György Németi à Târgu Trotus (Moldavie) en 1466. L'ouvrage, qui compte 124 pages, contient les quatre Évangiles, chacun commençant par une bordure ornementale. Le codex est célèbre non seulement pour le texte, mais également pour son statut de monument littéraire, car Pécsi et Újlaki adoptèrent pour la première fois le système orthographique d'écriture des sons spéciaux avec des signes diacritiques. On ignore où le codex était destiné après sa production. Il arriva à la jeune bibliothèque de la cour de Munich, actuelle Bibliothèque d'État de Bavière, avec les collections de Johann Albrecht Widmanstetter (1506–1557 env.) en 1558. Widmanstetter reçut très probablement le livre alors qu'il était chancelier à la cour de Vienne de la part de Tamás Nádasdy, représentant du roi hongrois au début des années 1550.

Compilation de chroniques universelles en vers

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Compilation de chroniques universelles en vers
Ce manuscrit sur parchemin, conservé à la Bibliothèque d'État de Bavière, est une compilation extraite de l'ouvrage appelé Christherre–Chronik (Chronique Christherre) et de Chronique universelle, de Jans der Enikel, avec des informations suivant la Chronique de Rodolphe d'Ems. Le dialecte indique qu'il fut créé en Bavière ou en Autriche, probablement entre 1370 et 1375. Écrit par trois scribes en caractères gothiques textura clairement lisibles, l'ouvrage est richement décoré d'un nombre incroyable d'illustrations, 327 au total. La plupart de ces images, à la gouache, sont petites, mais elles n'en demeurent pas moins réalistes, annonçant le style du XVe siècle de l'enluminure bavaroise. Si la majorité des miniatures sont de la largeur d'une seule colonne, d'autres ont une taille considérable, les deux formats étant utilisés selon les sujets illustrés. Par exemple, le format horizontal a été surtout adopté pour les scènes de bataille ou la représentation des animaux sortant de l'arche de Noé (verso du feuillet 25), tandis que le format vertical a été choisi pour la tour de Babel et l'illustration de l'ascension d'Alexandre le Grand. Au XVIe siècle, le codex était conservé à Vienne, où il reçut une nouvelle reliure. De là, il fut transféré à la bibliothèque de la ville d'Augsbourg, puis à la bibliothèque de la cour de Munich en 1806.

Livre d'heures

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Livre d'heures
Philippe Pigouchet est un des imprimeurs parisiens les plus connus de la fin du XVe siècle et du début du XVIe. Il produisit de nombreux livres entre 1488 et 1515 environ, et travailla entre autres pour Simon Vostre, deuxième éditeur le plus important de Paris à cette époque, après Antoine Vérard. De cette collaboration fructueuse découlèrent notamment plusieurs livres d'heures richement illustrés, qui allaient jouer un grand rôle dans l'évolution de l'impression en France. Ce précieux livre d'heures, imprimé sur parchemin, est somptueusement décoré de gravures sur métal, technique d'illustration dont Pigouchet lui–même fut le pionnier, et de lettrines peintes d'or sur un fond coloré. Un cadre ornemental borde chacune des 12 pages de calendrier au début du livre ainsi que toutes les feuilles contenant du texte. Outre des motifs animaliers grotesques et des décorations à fleurs, les bordures des pages contiennent des cycles iconographiques représentant notamment l'histoire de Joseph, la vie de la Vierge Marie, l'histoire de Suzanne du Livre de Daniel, les 15 signes du jour du Jugement dernier, les huit Sibylles, ainsi qu'une très longue danse macabre. Les petits personnages ressortent souvent contre un fond pointillé, produit en décorant les plaques de métal de motifs perforés. Les bordures, les images plus petites disséminées tout au long du texte et les illustrations de la taille d'une page furent créées entre 1496 et 1498 par le Maître d'Anne de Bretagne, brillant artiste prolifique qui réalisa de nombreux dessins non seulement pour l'illustration de livres, mais également pour la création de vitraux et de tapisseries. Le rendu de Pigouchet des dessins dans les gravures sur métal est un chef-d'œuvre artistique. Cette édition est extrêmement rare : la copie de Munich, qui appartenait autrefois à la famille Lalaing (ou Lallaing), originaire du nord de la France ou de Belgique, est un des deux exemplaires connus. Le deuxième exemplaire, d'une impression similaire sur parchemin, est conservé à la British Library, à Londres.
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