Quantcast
Channel: Bibliothèque numérique mondiale
Viewing all 6177 articles
Browse latest View live

Évangéliaire arménien

$
0
0
Évangéliaire arménien
L'ouvrage présenté ici est le manuscrit arménien le plus ancien de la Bibliothèque d'État de Bavière. Il fut écrit en 1278 par l'archevêque Johannes, frère du roi Léon III (également Lévon III, 1270–1289) et abbé du monastère de Grner, dans le royaume arménien de Cilicie (qui exista de 1080 à 1375). Un artiste nommé Basilius produisit les enluminures, tandis qu'Arakel Hnasandentz réalisa la reliure, comme une note du livre l'indique. Le manuscrit reprend le modèle habituel des textes arméniens des quatre Évangiles : la lettre d'Eusèbe à Carpien, ornée de culs–de–lampe, est suivie des tables de canons (ici malheureusement sans les embellissements artistiques traditionnels), puis des textes des quatre Évangiles. Ceux–ci sont introduits par une table des matières des chapitres et un prologue, une image de l'évangéliste occupant l'ensemble de la page de gauche, ainsi qu'un premier feuillet de l'Évangile richement décoré, sur la page de droite. La partie inférieure des pages contient des détails associés à chaque canon d'Eusèbe, méthode permettant de faciliter la sous–division des Évangiles avant l'introduction des chapitres et des versets. La traduction des Évangiles en arménien, un des exemples les plus anciens de la littérature arménienne, fut accomplie durant l'âge d'or de ce peuple, de 400 à 450 environ. Les miniatures du manuscrit furent exécutées durant la période la plus prestigieuse de l'enluminure arménienne, qui atteignit son apogée en Arménie cilicienne avec l'artiste Toros Roslin au milieu du XIIIe siècle. Tout comme la collection de Johann Jakob Fugger, ce manuscrit arriva à la bibliothèque des ducs de Bavière en 1571, et fait donc partie de l'actuelle Bibliothèque d'État de Bavière.

Chronique de tous les empereurs et rois depuis la naissance du Christ

$
0
0
Chronique de tous les empereurs et rois depuis la naissance du Christ
À partir de 1472, Johann Bämler (1435–1504 env.) dirigea un atelier d'impression à Augsbourg. Ses livres imprimés étant offerts à divers stades d'achèvement, ils présentaient des finitions et des reliures variées. Un grand nombre de livres issus de la presse de Bämler furent décorés de miniatures et de lettrines peintes, ainsi que de feuilles d'acanthes et de filigranes, dans son atelier même. Ce fut le cas de cet exemplaire de Chronique, de Jacques Twinger de Koenigshoffen, qui appartint à l'origine à Konrad Bollstatter, scribe professionnel actif à Augsbourg à partir de 1466. Bollstatter utilisa, entre autres sources, l'édition augmentée de la chronique de Bämler imprimée en 1476 pour apporter des ajouts à sa propre copie. Au recto du feuillet 2, l'exemplaire présenté ici contient une lettrine finement décorée, peinte à la détrempe sur un fond doré et ornée de feuilles d'acanthes, et plusieurs initiales embellies de filigranes. Sur d'autres feuillets, l'introduction de Twinger de Koenigshoffen a été complétée à la main, avec un dessin coloré réalisé à la plume, représentant l'auteur, et une miniature de la création du monde. Celle–ci reprend des éléments de deux gravures sur bois illustrant le Livre de la Genèse paru dans l'édition de Gunther Zainer de la Bible, de 1475–1476 environ, et dans la Bible de Jodokus Pflanzmann, qui fut copiée dans la Bible publiée par Anton Sorg en 1477, ou leur modèle. Le même enlumineur peignit une image d'un pape intronisé, recouvrant un passage du texte au recto du feuillet 167. Le texte supprimé fut copié à la main à partir du recto du feuillet 149 et augmenté de récits historiques, de Robert Ier de Bavière (règne : 1400–1410) à l'empereur Frédéric III (1452–1493), finissant en 1473. Par conséquent, l'illustration du pape précède désormais les biographies imprimées des papes qui, dès le recto du feuillet 184, furent complétées par un papal vitae, commençant par Grégoire XII (1406–1415) et prenant fin en 1477 durant le pontificat de Sixte IV (1471–1484). Il est donc possible d'en conclure que les dessins furent ajoutés au livre à Augsbourg en 1477 ou aux environs de cette date. Les armoiries figurant au recto du feuillet 2 sont demeurées vierges. Conservé au monastère bénédictin de Saint–Ulrich–et–Sainte–Afre, à Augsbourg, l'incunable arriva à la Bibliothèque d'État de Bavière en 1803.

Livres 6, 7 et 8 du « Codex Theodosianus »

$
0
0
Livres 6, 7 et 8 du « Codex Theodosianus »
Ce manuscrit datant du VIe siècle contient les livres 6, 7 et 8 du Codex Theodosianus (Code théodosien), recueil de lois compilé entre 429 et 438 par deux commissions sur ordre de l'empereur byzantin Théodose II (401–450, qui régna comme empereur romain d'Orient de 408 à 450). Le code fut promulgué en février 438 et entra en vigueur le 1er janvier 439. Il est constitué d'une version condensée, en 16 livres, de toutes les décisions impériales rendues depuis l'année 312. Seul le texte des livres 6 à 16 nous est parvenu. Le Codex Theodosianus est la source de savoir la plus importante sur le droit romain. Le manuscrit présenté ici, très endommagé à différents endroits, est une copie personnelle ayant appartenue à Florus de Lyon (mort en 860), théologien, canoniste, poète, exégète et auteur liturgique de deux grandes œuvres, De divina psalmodia et De actione missae. Le manuscrit, sur parchemin, possède une reliure de parchemin naturel. Il est rédigé en écriture onciale, qui fut utilisée par les scribes latins et grecs en Europe du IVe au VIIIe siècle. Recensé sous la cote Latin 9642 dans les collections de la Bibliothèque nationale de France, il s'agit de l'une des sources manuscrites majeures de ce précieux texte.

Fragments d'épîtres et d'homélies de saint Avit (Alcimus Ecdidius Avitus), évêque de Vienne

$
0
0
Fragments d'épîtres et d'homélies de saint Avit (Alcimus Ecdidius Avitus), évêque de Vienne
Ce fragment de manuscrit sur papyrus fut créé en France au VIe siècle. Émile Dambreville, employé du Département des manuscrits de la Bibliothèque nationale de France, le découvrit en 1865 dans un autre manuscrit (Latin 11859) contenant un traité d'ornithologie. Le texte, en latin, est un fragment des épîtres et des homélies de saint Avit (450–518 environ). Issu d'une éminente famille gallo–romaine, Avit fut évêque de Vienne, en Gaule, de 490 à 518 environ. Il doit sa renommée littéraire à un poème de 2 552 hexamètres, en cinq livres, portant sur le récit scriptural du péché originel, de l'expulsion du Paradis, du déluge et du passage de la mer Rouge. Les homélies d'Avit n'existent aujourd'hui que sous forme fragmentaire, comme dans ce manuscrit. Le papyrus, ancien support d'écriture produit en Égypte à partir de la plante du même nom, était utilisé en Égypte antique et autour de la Méditerranée. En Europe, s'il fut peu à peu remplacé par le parchemin, produit avec la peau d'animaux, et les nouveaux types de papier arrivés de Chine, son usage perdura jusqu'au XIe siècle.

Histoire des Francs

$
0
0
Histoire des Francs
Saint Grégoire de Tours naquit en 538 dans la ville actuelle de Clermont–Ferrand, en Auvergne, dans le centre de la France. Gallo–romain dont la langue natale était le latin, il fut ordonné diacre en 563. Il devint évêque de Tours en 573 et le demeura jusqu'à sa mort en 594. Son œuvre intitulée Historia Francorum (Histoire des Francs) constitue une source majeure pour l'histoire de France sous les Mérovingiens (qui régnèrent de la fin du Ve siècle à l'an 750). Elle est composée de dix livres. Le premier débute par la Création et se termine par la mort de saint Martin de Tours en 397. Les second, troisième et quatrième livres abordent les événements qui se déroulèrent en France de 397 à la fin de l'année 575, lorsque le roi mérovingien Sigebert (ou Sigisbert Ier) mourut. Les cinq autres livres, se terminant en 591 pendant le règne du roi Gontran (règne : 561–592), relatent les événements dont Grégoire fut le témoin ou dont il eut connaissance. Le manuscrit présenté ici, cote Latin 17654, appartient aux collections de la Bibliothèque nationale de France. Recensé sous le sigle B4, il s'agit de l'un des anciens manuscrits les plus importants d'Historia Francorum, avec le B5 de la bibliothèque et le B2 de la Bibliothèque royale de Belgique, à Bruxelles. Le manuscrit est amputé des quatre derniers chapitres du livre 10 et de quelques parties de certains chapitres des livres 1 à 6. Il est rédigé en écriture onciale mérovingienne. L'ouvrage contient des initiales ornées de motifs géométriques, végétaux et/ou zoomorphes (poissons, oiseaux et serpents), tracées à la plume et rehaussées de jaune, de rouge, d'orange et de vert. Les titres, les incipits et les explicits sont écrits en capitales coloriées alternativement en jaune, rouge orangé et vert. Les titres apparaissent en onciales à l'encre rouge orangé. Les lettres Q (pour Quaternio), introduisant les signatures des cahiers dans la marge, sont rehaussées de cercles au décor semblable à celui des initiales décorées. Les numéros des cahiers sont ornés de pyramides de petits traits à l'encre. Certains traits (par exemple, le répertoire iconographique des poissons, des oiseaux et de la croix, la forme de l'initiale I au verso du feuillet 52, ainsi que l'ornementation des signatures de cahiers) évoquent le style pratiqué à l'abbaye de Luxeuil qui fut largement diffusé en Gaule mérovingienne.

Actes des rois carolingiens de France et de leurs prédécesseurs

$
0
0
Actes des rois carolingiens de France et de leurs prédécesseurs
L'ouvrage présenté ici, cote Latin 5926, appartient aux collections de la Bibliothèque nationale de France. Ce manuscrit latin du XIIIe siècle contient cinq textes distincts sur l'histoire de France. Le premier s'intitule Gesta Regum Francorum (Actes des rois de France). Également appelé Liber historiae Francorum (Le livre de l'histoire des Francs), il s'agit d'une chronique anonyme du VIIIe siècle, des origines du peuple troyen duquel, selon certains chroniqueurs, descendraient les rois francs, jusqu'au roi Pépin (mort en 768), père de Charlemagne. Le texte fut par la suite développé et les canons du synode de Rome, convoqué par le pape Innocent II en 1138, furent ajoutés en préface. L'auteur du second texte, qui aborde la vie de Charlemagne, est anonyme. Le troisième est le célèbre Vita Karoli Magni (La vie de Charlemagne), de l'érudit à la cour et historien franc Éginhard (770–840 env.). Ce texte constitue la source d'informations la plus importante sur Charlemagne (742–814) et l'Empire carolingien. Le quatrième texte, d'un auteur inconnu, est une vie de Louis le Pieux (778–840), empereur du Saint Empire romain et fils de Charlemagne. Le dernier texte reprend une partie de la chronique de l'histoire de France, écrite par Adémar de Chabannes (989–1034), moine de l'abbaye de Saint–Cybard, à Angoulême, couvrant la période de Louis le Pieux à l'année 1029. Les manuscrits traitent donc tous des Carolingiens, famille franque qui succéda aux Mérovingiens et qui régna en France et dans d'autres régions de l'Europe de l'Ouest de 750 à 887.

Lectionnaire gallican, de l'abbaye de Luxeuil

$
0
0
Lectionnaire gallican, de l'abbaye de Luxeuil
Le manuscrit présenté ici, cote Latin 9427, appartient aux collections de la Bibliothèque nationale de France. Il fut produit au VIIe siècle, vraisemblablement à l'abbaye de Luxeuil, dans l'est de la France, où il fut découvert plus tard par l'érudit bénédictin Jean Mabillon (1632–1707). Souvent appelé Lectionnaire de Luxeuil, il constitue une source précieuse pour la compréhension du rite gallican, qui prédominait en Gaule de l'origine du christianisme en France jusqu'au milieu ou à la fin du VIIIe siècle environ. Le manuscrit contient les lectures de plusieurs jours de fête, dont la Sainte–Geneviève, les leçons prophétiques, ainsi que les épîtres et les évangiles de l'année, à partir de la veille de Noël. Il se termine par les leçons de quelques messes spéciales, notamment pour l'enterrement d'un évêque et pour la consécration d'une église. L'ouvrage, rédigé en minuscules mérovingiennes (écriture également dite de Luxeuil), contient des initiales décorées. Il présente une reliure de parchemin naturel restaurée. L'abbaye de Luxeuil fut fondée en 585 par le grand moine irlandais saint Colomban, sur les ruines d'un château gallo–romain de Luxovium. Elle devint rapidement le monastère le plus important de Gaulle. En 731, les Vandales la mirent à sac et massacrèrent la majeure partie de la communauté monastique. Le monastère continua d'opérer jusqu'à la Révolution française, mais il ne retrouva jamais complètement sa gloire d'antan.

Figures de style de l'Heptateuque

$
0
0
Figures de style de l'Heptateuque
Ce manuscrit, datant d'entre 750 et 770 environ, contient Quaestiones et Locutiones in Heptateuchum (Figures de style de l'Heptateuque), ouvrage de saint Augustin d'Hippone. Composé en 419–420, il porte sur les sept premiers livres de l'Ancien Testament (dont les quatre premiers sont présentés ici), abordant notamment l'ambiguïté des tournures due à la qualité littérale (et parfois inexacte) des traductions latines de ces livres. Le manuscrit est rédigé en minuscules mérovingiennes du type « az » de Laon (dans le nord de la France), appelé ainsi pour la graphie inhabituelle des lettres a et z. Le texte compte 165 feuillets, avec de longues lignes à l'encre brune sur parchemin. Il débute par un diptyque constitué d'un portique entourant une grande croix surmontée d'un aigle (verso du feuillet C) et d'une page d'incipit (feuillet 1). Le manuscrit inclut de nombreuses initiales ornées parfois accompagnées de représentations zoomorphes (imitant l'orfèvrerie mérovingienne), ainsi que des titres décoratifs. De Laon, le manuscrit passa très tôt à l'abbaye de Saint–Pierre de Corbie où il fit l'objet de corrections au début du IXe siècle, dans le scriptorium de Maurdramne. Il porte, au verso du feuillet A, l'ex–libris de cette bibliothèque, du XVIIe siècle : « ex libris S. Petri Corbeiensis ». Le manuscrit fut transféré à l'abbaye de Saint–Germain–des–Prés, à Paris, en 1638 (ex–libris « Sti. Germani a Pratis », feuillet B, et anciennes cotes « N. 736 olim 226 »), puis il finit par être remis à la Bibliothèque nationale de France en 1796 avec d'autres manuscrits de l'abbaye de Saint–Germain–des–Prés. Il est doté d'une reliure en chagrin rouge signée Zoubre (1851). Le manuscrit contient également l'estampille de la Bibliothèque nationale (Révolution), 1792–1802. La dynastie franque des Mérovingiens régna en France de 476 à 750, après le déclin de la domination romaine en Gaule.

Grandes chroniques de France

$
0
0
Grandes chroniques de France
Les Grandes chroniques de France sont une compilation de l'histoire de France, initiée sous le règne de Saint Louis (ou Louis IX, roi de 1226 à 1270) et achevée entre le XIIIe et le XVe siècles. Les manuscrits compris dans ce volume furent terminés vers 1375 ou 1377. Les chroniques sont réparties en deux sections portant sur deux périodes distinctes : des origines de la France à la mort de Philippe VI de Valois (1293–1350, roi de 1328 à 1350), écrite à l'origine à l'abbaye de Saint–Denis (feuillets 1–389), et les règnes de Jean le Bon (1319–1364, roi de 1350 à 1364) et de Charles V (1338–1380, roi de 1364 à 1380), des feuillets 389 à 492. Henri du Trévou copia la première partie et Raoulet d'Orléans la deuxième. Le manuscrit présente un récit sans précédent de l’histoire de la royauté française. Le texte et les illustrations contribuent à renforcer l'idée de la légitimité et de la puissance des Valois durant le dernier quart du XIVe siècle et offrent une rare occasion d’appréhender la genèse et l'évolution de la pensée politique royale. La décoration du manuscrit reflète les trois phases qui présidèrent à son exécution. La copie des chroniques par Henri de Trévou, qui formaient à l'origine le manuscrit, est antérieure à 1375. Le cycle iconographique, composé dans sa plus grande partie de petites peintures placées en tête des divisions majeures, met en valeur les thèmes inhérents à la légitimité du jeune Philippe de Valois : l'héritage des ducs de Normandie, la dévotion envers Charlemagne et Saint Louis, modèles pour leurs successeurs représentés par les Valois, et l'indépendance du roi de France vis–à–vis de l'empereur du Saint Empire romain. Quelques images, de plus grandes dimensions (double colonne), illustrent les règnes de Charlemagne (verso du feuillet 85 et feuillet 124), de Louis le Pieux (roi Louis Ier, feuillet 128), de Philippe Auguste (feuillet 223) et de Saint Louis (recto du feuillet 265 et verso du feuillet 266). Une seconde phase dans la composition de l'ouvrage se situe avant 1377, lorsque Raoulet d'Orléans transcrivit, sous la direction de Pierre d'Orgemont, la chronique des règnes de Jean le Bon et de Charles V, introduisant les titres courants et des modifications dans les derniers feuillets sur la vie de Philippe de Valois. Un cycle de 26 peintures orne cette partie du texte. Un premier groupe illustre les batailles de Charles V contre Étienne Marcel ou Charles de Navarre. Une seconde série illustre les cérémonies célébrant les évènements positifs du règne. Deux thèmes y sont mis en évidence : la suprématie française sur les Anglais (cf. la fête de l'Ordre de l’Étoile, feuillet 394) et la continuité de la descendance des Valois en la personne du jeune Charles VI (cf. le baptême de Charles VI, verso du feuillet 446). De même que dans la première partie, l'importance de certains évènements est soulignée par la largeur d'une double colonne des images correspondantes : l'entrée du roi Jean le Bon à Londres (feuillet 438), le couronnement de Charles V et de la reine Jeanne de Bourbon (feuillet 439), ainsi que les funérailles de la reine (verso du feuillet 480). Cette affirmation de la reconnaissance dynastique et la consolidation du pouvoir trouvent leur pleine expression dans la seconde continuation de Raoulet d'Orléans, dans son récit des évènements qui se déroulèrent entre 1378 et 1379. Les quatorze feuillets relatant la visite de l'empereur Charles IV à Paris en 1378, ajoutés entre les feuillets 466 et 481, contribuent notamment à renforcer l'idée de la suprématie française. Dix–neuf peintures illustrent l'évènement.

Atlas nautique du monde, recto du feuillet 6, océan Atlantique Nord

$
0
0
Atlas nautique du monde, recto du feuillet 6, océan Atlantique Nord
La carte présentée ici est extraite de l'Atlas Miller, qui appartient aux collections de la Bibliothèque nationale de France. Produit pour le roi du Portugal Manuel Ier en 1519 par les cartographes Pedro Reinel, son fils Jorge Reinel, Lopo Homem et le miniaturiste António de Holanda, l'atlas contient huit cartes sur six feuillets volants, peints des deux côtés. Cette carte (au recto du feuillet 6 de l'atlas) montre la côte européenne de la Hollande à Malaga et la côte africaine de Melilla (enclave espagnole située dans le nord du Maroc) au cap des Palmes (sud–est de l'actuel Liberia), ainsi que les îles Britanniques, les Açores, les îles Canaries et les îles du Cap–Vert. Les côtes des Amériques sont représentées en trois parties : du Labrador à l'Acadie (actuel sud–est du Maine), avec une nomenclature pour Terre–Neuve seulement (Terra Corte Regalis), de la Virginie au golfe du Mexique (Terra Bimenes, nom indigène de l'époque désignant la Floride), sans nomenclature, et du Yucatan et Cuba (Ante Ylläs) au Nouveau Monde (Mundus Novus), l'Amérique du Sud. La carte ne possède pas de loxodromies, mais seulement un quadrillage correspondant aux rhumbs nord–sud et est–ouest. Elle n'inclut pas non plus de rose des vents. La carte constitue une riche nomenclature pour la côte de la Guyane et des Antilles. La nomenclature est en cursives noires et rouges le long des côtes et en capitales noires dans les mers. En haut, un large cartouche en forme de banderole est vide, tandis que celui à sa droite contient un texte. Près de la Floride, un autre cartouche entouré d'un cadre brun à filets d'or est accompagné d'une légende. Dans l'Amérique centrale, un cartouche semblable contient la légende Antilliarz ista In Castelle Regis parte / auri Mineralia inveniuntur (Cet [endroit appelé] Antilliarz fait partie du royaume de Castille / Des minerais d'or y furent découverts). La carte est richement décorée. Les montagnes sont représentées en vue perspective. Des paysages avec animaux sont dessinés en Afrique, en Acadie et en Floride. En Amérique centrale, des Amérindiens à la peau foncée tirent de l'arc ou travaillent la terre. Les écus et pavillons espagnols sont visibles à l'ouest du pli central, séparant Terre–Neuve de la Floride et de l'Amérique centrale. Des pavillons portugais sont plantés sur Terre–Neuve, le long de la côte de l'Afrique et au Portugal. Des pavillons espagnols marquent les Canaries. Neuf des treize navires traversant l'océan portent la croix portugaise de l'ordre du Christ. La carte est bordée sur trois côtés d'un cadre rouge cerné de noir. L'atlas fut nommé d'après Emmanuel Miller, qui l'acheta en 1855 chez un libraire de Santarém, au Portugal. La veuve de Miller le vendit à la Bibliothèque nationale de France en 1897.

Atlas nautique du monde, recto du feuillet 2, océan Atlantique Nord–Est et Europe du Nord, et verso du feuillet 2, océan Atlantique central avec les Açores

$
0
0
Atlas nautique du monde, recto du feuillet 2, océan Atlantique Nord–Est et Europe du Nord, et verso du feuillet 2, océan Atlantique central avec les Açores
La carte présentée ici est extraite de l'Atlas Miller, qui appartient aux collections de la Bibliothèque nationale de France. Produit pour le roi du Portugal Manuel Ier en 1519 par les cartographes Pedro Reinel, son fils Jorge Reinel, Lopo Homem et le miniaturiste António de Holanda, l'atlas contient huit cartes sur six feuillets volants, peints des deux côtés. Un côté de cette carte (recto du feuillet 2 de l'atlas) montre l'Europe du Nord, dont les îles Britanniques, la Scandinavie et l'Islande, ainsi que l'océan Atlantique Nord–Est, appelé Mare Congelatu (mer gelée) sur la carte. Quatre navires naviguant sur l'océan portent la croix portugaise de l'ordre du Christ. La carte inclut de nombreux boucliers héraldiques, noirs avec des motifs rouges ou décorés à la feuille d'or, qui est également utilisée pour marquer certaines îles. Plusieurs bannières rouges contenant des inscriptions en lettres dorées identifient des lieux par leur nom latin, par exemple Cenabum (Orléans), Lugdunum (Lyon) et Borbetomagus (Worms, en Allemagne). L'autre côté (verso du feuillet 2) montre l'océan Atlantique central avec les Açores. La partie droite du feuillet est vierge. Insula Viridis correspond à l'actuel Groenland. L'atlas fut nommé d'après Emmanuel Miller, qui l'acheta en 1855 chez un libraire de Santarém, au Portugal. La veuve de Miller le vendit à la Bibliothèque nationale de France en 1897.

Planisphère nautique

$
0
0
Planisphère nautique
Cette carte nautique du monde fut produite par le cartographe génois Nicolo di Caverio à partir de documents portugais. Elle peut être datée de 1506, puisqu'elle ne fait état d'aucune découverte postérieure à cette date. Trois échelles des longueurs sont présentes dans la partie supérieure de la carte. Sur le bord gauche, l'échelle des latitudes est graduée de 55° sud à 70° nord. Un système de rhumbs de 90 centimètres (cm) de diamètre est centré en Afrique, avec seize centres secondaires. Il est complété par un autre système concentrique de 180 cm de diamètre dont n'apparaissent de chaque côté que trois centres. La carte inclut 18 roses des vents, à seize branches, portant une croix pour indiquer l'Orient. Les deux centres de rhumbs du système complémentaire situés à l'extrême droite et à l'extrême gauche comportent à la place d'une rose des vents, à l'est, un soleil, et à l'ouest, un croissant de lune. Les côtes sont cernées de vert, tandis que les îles sont représentées en aplats souvent dorés, parfois rouges ou bleus. La mer Rouge est striée de rouge. Le cours de quelques fleuves est représenté en bleu de façon schématique. En Afrique, une petite mappemonde circulaire entourée des sept cieux, rappelant celle de la carte attribuée à Christophe Colomb, et dont le tracé des côtes est plus archaïque que celui du planisphère, marque le centre du système de rhumbs. La décoration soignée de la carte inclut dix vignettes de villes, trois tentes, y compris une accompagnée de l'inscription Magnus Tartarus, ainsi que 53 pavillons, dont 21 portugais, 20 arborant le croissant de lune de l'Empire ottoman et huit espagnols. Des animaux (une girafe, un lion et un éléphant en Afrique, et des oiseaux en Amérique), des personnages, des forêts et des ébauches de paysages sont également dessinés. Les échelles sont indiquées dans des cartouches rectangulaires à motifs géométriques. L'encadrement, dont la décoration formée d'un ruban s'enroulant sur une baguette, ne figure que sur trois côtés (à gauche, elle est remplacée par l'échelle des latitudes). La signature est visible sur une banderole en bas dans le coin gauche. Les noms des mers et des pays en latin sont inscrits en lettres capitales, également sur des banderoles. La nomenclature est essentiellement en portugais, mais de nombreuses légendes sont en espagnol, dont deux sur des banderoles.

Atlas nautique du monde, carte du monde circulaire de l'hémisphère portugais et page de titre

$
0
0
Atlas nautique du monde, carte du monde circulaire de l'hémisphère portugais et page de titre
La carte présentée ici est extraite de l'Atlas Miller, qui appartient aux collections de la Bibliothèque nationale de France. Produit pour le roi du Portugal Manuel Ier en 1519 par les cartographes Pedro Reinel, son fils Jorge Reinel, Lopo Homem et le miniaturiste António de Holanda, l'atlas contient huit cartes sur six feuillets volants, peints des deux côtés. Cette carte (recto du feuillet 1 de l'atlas) montre l'hémisphère portugais. Le verso du feuillet est une page de titre avec les armoiries de Catherine de Médicis. Le texte au–dessus des armoiries indique : Hec est universi orbis ad hanc usqz diem cogniti tabula quam ego Lupus homo Cosmographus in clarissima Ulisipone civitate Anno domini nostri Millessimo quigentessimo decimo nono jussu Emanuelis incliti lusitanie Regis collatis pluribs aliis tam vetustorum qz recentiorum tabulis mag na industria et dilligenti labore depinxi (Il s'agit ici de la carte de la totalité du monde tel qu'il est connu aujourd'hui. Je l'ai moi–même, Lopo Homem, cartographe, dressée avec grande maîtrise et minutie dans la célèbre cité de Lisbonne, en l'an de grâce 1519, sous le règne de l'honorable Manuel roi de Lusitanie, après avoir collecté de nombreuses autres cartes anciennes et récentes). En 1494, le traité de Tordesillas résolut les conflits entre l'Espagne et le Portugal concernant les terres du Nouveau Monde nouvellement découvertes et restant à découvrir. La carte montre seulement le territoire tombant sous la souveraineté portugaise. L'atlas fut nommé d'après Emmanuel Miller, qui l'acheta en 1855 chez un libraire de Santarém, au Portugal. La veuve de Miller le vendit à la Bibliothèque nationale de France en 1897.

Atlas nautique du monde, recto du feuillet 5, océan Atlantique Sud–Ouest avec le Brésil

$
0
0
Atlas nautique du monde, recto du feuillet 5, océan Atlantique Sud–Ouest avec le Brésil
La carte présentée ici est extraite de l'Atlas Miller, qui appartient aux collections de la Bibliothèque nationale de France. Produit pour le roi du Portugal Manuel Ier en 1519 par les cartographes Pedro Reinel, son fils Jorge Reinel, Lopo Homem et le miniaturiste António de Holanda, l'atlas contient huit cartes sur six feuillets volants, peints des deux côtés. Les cartes furent richement décorées et enluminées par António de Holanda, Néerlandais qui passa près de dix ans au Portugal. Les illustrations incluent des images embellies de châteaux, de villes et de merveilles architecturales, des vues de forêts et d'autres végétations, ainsi que des représentations d'animaux et de peuples indigènes. Les contours de certaines villes et côtes sont très précis. Pour les détails géographiques des autres régions du monde que les Européens connaissaient encore peu, le cartographe utilisa son imagination ou les vues émanant de Ptolémée. Cette carte (recto du feuillet 5 de l'atlas) montre l'océan Atlantique Sud–Ouest avec le Brésil. Le verso du feuillet est vierge. Les indigènes du Brésil sont représentés nus, ou presque, ramassant du bois ou se préparant pour la chasse, sous le regard de bêtes ou d'oiseaux exotiques. Un cartouche indique que les Brésiliens sont « sauvages et très violents ». L'atlas fut nommé d'après Emmanuel Miller, qui l'acheta en 1855 chez un libraire de Santarém, au Portugal. La veuve de Miller le vendit à la Bibliothèque nationale de France en 1897.

Atlas nautique du monde, recto du feuillet 4, Magnus Sinus, et verso du feuillet 4, mer de Chine avec les Moluques

$
0
0
Atlas nautique du monde, recto du feuillet 4, Magnus Sinus, et verso du feuillet 4, mer de Chine avec les Moluques
La carte présentée ici est extraite de l'Atlas Miller, qui appartient aux collections de la Bibliothèque nationale de France. Produit pour le roi du Portugal Manuel Ier en 1519 par les cartographes Pedro Reinel, son fils Jorge Reinel, Lopo Homem et le miniaturiste António de Holanda, l'atlas contient huit cartes sur six feuillets volants, peints des deux côtés. Les cartes furent richement décorées et enluminées par António de Holanda, Néerlandais qui passa près de dix ans au Portugal. Les illustrations incluent des images embellies de châteaux, de villes et de merveilles architecturales, des vues de forêts et d'autres végétations, des représentations d'animaux et de peuples indigènes, ainsi qu'un magnifique griffon. Les contours de certaines villes et côtes sont très précis. Pour les détails géographiques des autres régions du monde que les Européens connaissaient encore peu, le cartographe utilisa son imagination ou les vues émanant de Ptolémée. Un côté de la carte (recto du feuillet 4 de l'atlas) montre le Magnus Sinus (« grand golfe », aujourd'hui le golfe de Thaïlande et la mer de Chine méridionale). L'autre côté (verso du feuillet 4) montre la mer de Chine avec les Moluques, sur la moitié droite, et lignes de rhumbs uniquement, sur la moitié gauche. L'atlas fut nommé d'après Emmanuel Miller, qui l'acheta en 1855 chez un libraire de Santarém, au Portugal. La veuve de Miller le vendit à la Bibliothèque nationale de France en 1897.

Atlas nautique du monde, verso du feuillet 6, mer Méditerranée

$
0
0
Atlas nautique du monde, verso du feuillet 6, mer Méditerranée
La carte présentée ici est extraite de l'Atlas Miller, qui appartient aux collections de la Bibliothèque nationale de France. Produit pour le roi du Portugal Manuel Ier en 1519 par les cartographes Pedro Reinel, son fils Jorge Reinel, Lopo Homem et le miniaturiste António de Holanda, l'atlas contient huit cartes sur six feuillets volants, peints des deux côtés. Cette carte (verso du feuillet 6 de l'atlas) montre la mer Méditerranée, avec les côtes d'Europe, du Jutland au Caucase. La nomenclature s'étend de la Frise (Friesland) aux côtes du sud de l'Angleterre et de l'Irlande. Les côtes méditerranéennes et atlantiques sont représentées à l'ouest jusqu'au cap Boujdour (Ansulim). En outre, la carte inclut la mer Caspienne et les parties septentrionales de la mer Rouge et du golfe Persique. Des cursives noires et rouges sont utilisées pour la nomenclature le long des côtes orientales, tandis que les noms des régions sont écrits en lettres capitales noires. Les noms des provinces apparaissent en lettres dorées sur des banderoles rouges et bleues. La carte est richement décorée, à l'instar des autres cartes de l'atlas : la mer Rouge est représentée en rouge, et la mer Caspienne et le golfe Persique en bleu. Les côtes sont cernées de couleurs. Les îles sont dorées et colorées en aplats. Les cours d'eau sont en bleu et en vert. Les chaînes de montagnes sont dessinées en couleurs et en vue cavalière. La carte contient une cinquantaine de vignettes de villes en vue cavalière, mais sans souci apparent d'exactitude. La croix du Golgotha dominant Jérusalem, les tables de la Loi sur le mont Sinaï et la tour de Babel entre le Tigre et l'Euphrate comptent parmi les autres éléments illustrés. En Afrique, huit tentes arborent des pavillons et quatre personnages sont représentés, dont un à cheval. Huit navires, dont cinq portant la croix portugaise de l'ordre du Christ, naviguent sur les océans. La carte possède une bordure rouge et or sur trois côtés. Une échelle des longueurs verticale figure à l'est des Açores. Sur le bord gauche de la carte, une échelle des latitudes est graduée de 28° nord à 59° nord. Chaque degré est divisé en quatre parties par des points noirs et en trois parties par des points rouges. Le milieu de chaque degré est indiqué par un cercle rouge. Le cartographe tenta d'établir une graduation en longitudes le long des parallèles 33° 40', 43° 30' et 50° 50', où les degrés équivalent à 18 millimètres (mm), 16,3 mm, 14,7 mm et 12 mm, respectivement. L'origine des longitudes se trouve en dehors de la carte du bassin méditerranéen, sur la carte des Açores à 2° 16' de l'échelle des latitudes, qui est à 2° du méridien du cap Saint–Vincent. L'atlas fut nommé d'après Emmanuel Miller, qui l'acheta en 1855 chez un libraire de Santarém, au Portugal. La veuve de Miller le vendit à la Bibliothèque nationale de France en 1897.

Mer du Sud. Océan Pacifique

$
0
0
Mer du Sud. Océan Pacifique
Cette carte de la mer du Sud, ou océan Pacifique, fut réalisée en 1622 par le Néerlandais Hessel Gerritsz, cartographe officiel de la Compagnie néerlandaise des Indes orientales, également éminent éditeur et graveur. Ne visant pas à servir à la navigation, il s'agissait d'un ouvrage luxueux destiné aux directeurs de la compagnie. Les régions représentées incluent la côte d'Asie (« Sina » et « Tartaria »), de Canton au nord de la Corée, l'Insulinde, à l'est de Bornéo, les Philippines, le Japon et les îles Salomon. La carte montre également la côte pacifique des Amériques, du cap Mendocino (aujourd'hui en Californie) à l'extrême sud de l'Amérique du Sud, et la côte atlantique, des îles Tortugas à l'est de la Floride, ainsi que « Buttons Bay » (baie d'Hudson). Sur les bords de la carte, à droite et à gauche, les échelles des latitudes sont graduées de 60° sud à 60° nord. L'équateur et les tropiques du Cancer et du Capricorne sont indiqués. La carte utilise un système de rhumbs de 932 millimètres de diamètre à 16 centres secondaires. Elle comporte sept roses des vents. Les côtes sont cernées de couleurs et les petites îles sont colorées en aplats. Trois longues légendes en hollandais, deux au sud de Timor et la troisième au sud–est des Marquises, fournissent des informations supplémentaires sur la carte. Des cartouches sont dessinés dans la partie supérieure de la carte. Celui de gauche indique les échelles en miles hollandais, en lieues espagnoles et en lieues anglaises, tandis que celui de droite est décoré de trois portraits en buste des explorateurs Balboa, Magellan et Lemaire. Un petit planisphère (120 mm x 80 mm) est visible au centre, entre ces deux cartouches. Sa construction (latitudes croissantes) et ses tracés géographiques diffèrent de ceux de la carte. La Californie, presqu'île sur la carte, est ici une île, conception qui apparaît dans la cartographie en 1510. Les décorations somptueuses incluent des illustrations de bateaux. Dans le Pacifique Nord, quatre navires portant le pavillon hollandais font route vers l'Amérique, tandis qu'un autre se dirige vers l'Asie. Au large du Pérou, trois navires hollandais voguent vers l'ouest. Le titre « Mar del Sur, Mar Pacifico », en lettres d'or, les encadre. Dans la partie inférieure de la carte, cinq navires sont en proie à la tempête. Des baleines et de petites barques indigènes sont également dessinées. Les points cardinaux sont inscrits sur le cadre doré qui constitue la bordure. Dans l'angle gauche, un cartouche orné de rubans et de volutes contient la signature du cartographe. La date fut retouchée, probablement par le successeur de Gerritsz. Le premier des trois X et les deux derniers chiffres furent rajoutés, ce qui donne 1634 au lieu de 1622, date originelle.

Atlas nautique du monde, recto du feuillet 3, océan Indien Nord avec l'Arabie et l'Inde, et verso du feuillet 3, océan Indien Sud avec l'Insulinde à gauche et Madagascar à droite

$
0
0
Atlas nautique du monde, recto du feuillet 3, océan Indien Nord avec l'Arabie et l'Inde, et verso du feuillet 3, océan Indien Sud avec l'Insulinde à gauche et Madagascar à droite
La carte présentée ici est extraite de l'Atlas Miller, qui appartient aux collections de la Bibliothèque nationale de France. Produit pour le roi du Portugal Manuel Ier en 1519 par les cartographes Pedro Reinel, son fils Jorge Reinel, Lopo Homem et le miniaturiste António de Holanda, l'atlas contient huit cartes sur six feuillets volants, peints des deux côtés. Les cartes furent richement décorées et enluminées par António de Holanda, Néerlandais qui passa près de dix ans au Portugal. Les illustrations incluent des images embellies de châteaux, de villes et de merveilles architecturales, des vues de forêts et d'autres végétations, ainsi que des représentations d'animaux et de peuples indigènes. Les contours de certaines villes et côtes sont très précis. Pour les détails géographiques des autres régions du monde que les Européens connaissaient encore peu, le cartographe utilisa son imagination ou les vues émanant de Ptolémée. Un côté de la carte (recto du feuillet 3 de l'atlas) montre l'océan Indien Nord avec l'Arabie et l'Inde. L'équateur, la mer Rouge, le golfe d'Aden, le golfe Persique, le delta du Gange et les îles Nicobar sont indiqués. L'autre côté (verso du feuillet 3) représente l'océan Indien Sud avec l'Insulinde (Asie du Sud–Est insulaire) à gauche et Madagascar à droite. Les deux côtés de la carte sont ornés de feuilles dorées, de bannières rouges contenant des inscriptions en lettres dorées identifiant les lieux, de pavillons et de boucliers héraldiques, et de navires portant la croix portugaise de l'ordre du Christ ou le croissant ottoman. L'atlas fut nommé d'après Emmanuel Miller, qui l'acheta en 1855 chez un libraire de Santarém, au Portugal. La veuve de Miller le vendit à la Bibliothèque nationale de France en 1897.

Coran

$
0
0
Coran
Ce manuscrit remarquable contient la dernière partie d'un précieux coran comportant à l'origine 12 volumes. Selon le colophon dans la dernière partie du coran, il fut produit pour le souverain mérinide marocain Abû Ya'qûb Yûsuf an–Nasr (règne : 1286–1307). Le manuscrit contient les sourates (chapitres) 1 à 3, 14, 62 à 114, ainsi que la première et les cinq dernières hizb (petites parties, ou soixantièmes du coran), respectivement. Le texte est rédigé à l'encre noire en écriture maghrébine, qui émergea en Tunisie et arriva en Espagne, en passant par l'Algérie et le Maroc, au Xe siècle. L'équilibre harmonieux entre la zone de texte, comptant seulement sept lignes par page, et les larges marges confèrent à ce manuscrit son caractère monumental. Le texte est embelli de marques en couleurs indiquant la vocalisation et de cercles dorés contenant le nombre des versets. La lettre ha', stylisée de façon à ressembler à une goutte de pluie, fait référence à cinq versets. L'expression la 'ilaha 'illa Allah (Il n'y a de dieu qu'Allah) est mise en évidence en écriture thoulouth dorée. Les titres de sourate sont écrits en caractères coufiques dorés. Certains sont par ailleurs placés dans des panneaux décorés entourés d'entrelacs ou de cadres avec palmettes. Dans les marges, les médaillons des titres de sourate sont composés d'ornements en arabesque très délicats. Plusieurs enluminures élégantes sur une double–page ouvrent et clôturent le manuscrit. Selon les experts, ce manuscrit compte parmi les exemplaires du Coran les plus remarquables. Des motifs d'étoiles avec des lignes dorées constituent les principaux éléments de décoration de la reliure d'origine. Le manuscrit fut transféré de la collection de Johann Albrecht Widmanstetter à la bibliothèque de la cour de Munich, actuelle Bibliothèque d'État de Bavière.

Wolfram von Eschenbach : Willehalm (fragments)

$
0
0
Wolfram von Eschenbach : Willehalm (fragments)
L'épopée intitulée Willehalm fut composée par Wolfram von Eschenbach peu après qu'il eût terminé Parzival vers 1210 ou 1220. Bien que l'ouvrage compte 13 988 vers distiques, il semble quelque peu inachevé. La source de l'ouvrage de Wolfram fut fournie par le landgrave Hermann Ier de Thuringe (règne : 1190–1217). Il s'agit, dans ses caractéristiques particulières, d'une version inconnue de l'ancien poème français Aliscans, chanson de geste (poème épique sur les légendes de Charlemagne) composée à la fin du XIIe siècle. Ses thèmes principaux sont les guerres de Charlemagne et de ses successeurs. Aliscans appartient au vaste cycle des épopées mettant en scène le personnage légendaire de Guillaume d'Orange. Ce dernier fut inspiré, dans une certaine mesure, par Guillaume de Toulouse, cousin de Charlemagne et guerrier qui combattit les Sarrasins dans les années 800 environ. Il n'existe aujourd'hui que dix fragments d'un manuscrit (appelé « Große Bilderhandschrift »), autrefois long et richement enluminé, d'approximativement 230 feuilles contenant 1 380 scènes et provenant sans doute de Saxe ou de Thuringe. Huit feuilles du codex sont conservées à Munich et les deux fragments restants à Nuremberg. Parallèles au texte et dans des colonnes légèrement plus larges, les dessins au trait colorés, en général trois par page, offrent une interprétation hautement symbolique des vers qu'ils accompagnent. Grâce à l'abondance des enluminures et à leur force expressive, particulièrement notable dans les gestes des personnages, ces images constituent un des ensembles d'illustrations d'une épopée courtoise allemande les plus raffinés et les plus anciens. Le codex d'origine est souvent considéré comme le manuscrit allemand le plus somptueusement enluminé du Moyen Âge. Il aurait été découpé en morceaux au XVIe siècle, puis utilisé comme matériel de couverture. La Bibliothèque d'État de Bavière acheta les deux premiers fragments en 1829. En 1959 et 1968, les dix derniers fragments connus (à ce jour) de feuilles furent acquis auprès d'une collection privée.
Viewing all 6177 articles
Browse latest View live




Latest Images