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Louanges à Hussein

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Louanges à Hussein
Ce fragment de calligraphie contient les al-salam 'alayka (bénédictions chiites) répétées en arabe, adressées à Hussein, petit-fils du prophète Mahomet par son gendre 'Ali. Hussein est appelé par ses nombreux noms et épithètes, comme 'Abd Allah (serviteur de Dieu), Ibn rasul (fils du Prophète), Khayrat Allah (bonté de Dieu), Ibn amir al-mu'minin (fils du chef des fidèles) et Ibn Fatimah al-zahra' (fils de Fatima, la radieuse). Le texte est rédigé dans une variante indienne de l'écriture thoulouth, à l'encre noire sur un fond rouge. Complètement vocalisés, les mots sont également accompagnés de signes diacritiques noirs pour permettre une prononciation correcte. Le panneau de texte, encadré par des bordures brunes et crème, est collé sur une feuille plus grande de papier brun avec un carton au dos. Ce panneau de calligraphie fut probablement réalisé en Inde au XVIIIe ou au XIXe siècle, après le renouveau de la tradition du naskhi, insufflé notamment par Mirza Aḥmad‏ Nayrīzī (mort en 1739) en Iran. Le fond rouge de cet ouvrage suggère également qu'il fut exécuté au Deccan (centre et sud de l'Inde), car les fonds dans ces mêmes tons furent souvent utilisés pour les calligraphies et les manuscrits produits dans cette région.

Insha' (lettre ou composition littéraire)

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Insha' (lettre ou composition littéraire)
Ce fragment de calligraphie fait partie d'une série de 22 insha' (lettres ou compositions littéraires), écrites par les calligraphes Mir Kalan, Khan Zaman (fils de Khan Khanan), Qa'im Khan, Lutfallah Khan et Mahabat Khan. L'écriture (nasta'liq indienne), l'impression de sceau portant la date 1113 après l'Hégire (1701−1702), ainsi qu'une lettre mentionnant la ville indienne de Jawnpur, suggèrent que ces écrits furent réalisés en Inde au XVIIIe siècle. Le calligraphe de ce fragment est identifié par l'inscription « raqamahu Mir Kalan » (écrit par Mir Kalan), qui est visible dans la partie supérieure au recto et au verso. S'il s'agit du même Mir Kalan que le célèbre peintre actif à Lucknow au milieu du XVIIIe siècle, cette identification appuie davantage la thèse selon laquelle cette série calligraphique, conservée dans les collections de la Bibliothèque du Congrès, est un corpus de documents produit par différents auteurs actifs en Inde au XVIIIe siècle. Les calligraphies sont typiquement exécutées en écriture nasta'liq de façon précipitée, sur du papier blanc encadré de bleu et collé sur un carton rose ou saumon. Souvent sévèrement endommagées par les vers (trous) ou l'eau (taches), elles se caractérisent par leur mauvais état. Certaines comportent des gribouillis dans les marges, tandis que d'autres portent des impressions de sceau découpées et collées sur le carton. Dans la plupart des cas, une attribution à un calligraphe est écrite en haut, précédée par l'expression raqamahu ou khatt-i (écriture de). Le texte du fragment est composé à la fois de nazm (poésie) et de naskh (prose), combinaison typique de l'art de la composition. L'auteur commence par deux bayts (vers) de poésie, puis il se plaint de la rudesse de la séparation, et évoque les shawq et ishtiyaq (passion) de l'amitié. Il termine sa maktub (lettre) en affirmant qu'il l'offre à sa bien-aimée comme une fleur. Au centre de la partie inférieure du verso de cette lettre calligraphique, le nom de Sayyid 'Ali Taqi Khan est inscrit dans une autre impression de sceau. L'angle inférieur gauche contient également un motif de gribouillis. Le texte proprement dit débute par une louange de Dieu huwa al-'aziz (le glorifié) et un extrait de poésie sur la douleur causée à la séparation avec un ami, suivis du contenu de cette lettre 'irfani (profondément spirituelle). L'auteur souligne qu'il n'a pas oublié son ami et que son amour est, comme une inscription sur une pierre, ineffaçable. Il assure qu'il le voit où qu'il regarde (même sur les murs) et qu'il entretient constamment son dhikr (souvenir). Enfin, il présente ses excuses pour ne pas lui avoir rendu visite parce qu'il était faible et fatigué. Il promet toutefois, qu'une fois sa santé rétablie, il accourra avec passion pour le voir.

Versets coraniques

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Versets coraniques
Ce fragment de calligraphie inclut les versets 25 à 33 du 35e chapitre du Coran, intitulé al-Fatir (Le créateur). Le texte continue au verso du feuillet avec les versets 33 à 40. L'on retrouve ces mêmes versets sur un autre fragment de coran, également en écriture coufique, conservé dans les collections de la Bibliothèque du Congrès. La sourate al-Fatir aborde les mystères et les forces d'al-khalq (la Création), ainsi que les forces angéliques qui maintiennent la Création. Le paradis est promis aux croyants, et l'enfer aux infidèles. L'espoir est promis à ceux qui font de bonnes actions, comme ici au verset 35:29 : « Ceux qui récitent le Livre de Dieu, / Accomplissent la salât, / Et dépensent, en secret et en public, / De ce que nous leur avons accordé, / Espèrent ainsi faire un commerce aux profits intarissables ». Le texte est rédigé dans une écriture coufique semblable au style D.IV, qui fut utilisé dans les corans de format horizontal produits au IXe siècle. Il est écrit à l'encre brune, sur 13 lignes par page. Aucun signe diacritique ou de vocalisation n'est présent. Le seul marqueur de verset est formé d'un cercle rouge au verset 40, au verso du fragment, et il fut ajouté ultérieurement pour délimiter un 10e verset. L'écriture, la disposition du texte et le marqueur de verset rouge sur ce fragment en rappellent un autre qui est conservé à la Bibliothèque du Congrès.

Bahram Gur dans le pavillon jaune

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Bahram Gur dans le pavillon jaune
Ce texte relate un épisode de Haft Paykar (Sept trônes) par Niẓāmī Ganjavī (mort en 1202 ou 1203), quatrième livre de son œuvre Khamseh (Quintet). Dans cette allégorie romantique de l'amour et de la frustration, le souverain sassanide Bahram Gur (mort en 438) visite sept pavillons, un chaque jour de la semaine. Ici, Niẓāmī décrit la visite du régent au gunbad-i zar (pavillon jaune), un ruz-i yakshamba (dimanche), anecdote représentée au verso du feuillet. Dans ce conte, Bahram Gur est déçu par ses concubines, et il persuade une femme de l'épouser, laquelle avait préalablement refusé ses avances. Il est représenté assis en haut à gauche, entouré de femmes lui offrant des victuailles et jouant des instruments de musique. Le dôme jaune du pavillon s'étend jusque dans la marge supérieure, et plusieurs vers décrivant les événements bordent la peinture en haut et au bas. Les vers sont écrits en caractères nasta'liq noirs dans quatre colonnes séparées par des rigoles dorées. Au centre du papier, quatre vers obliques indiquent la fin d'une partie et le début du conte suivant, celui du pavillon jaune (dont le titre apparaît dans l'en-tête de chapitre enluminé au bas au centre). Cette page de texte et la peinture au verso du feuillet sont caractéristiques des manuscrits persans illustrés de l'œuvre de Niẓāmī Khamsah, produits pendant la période safavide. De nombreux ouvrages tels que ceux-ci furent réalisés au XVIe siècle à Shiraz, ville du sud-ouest de la Perse (en actuel Iran), pour les distribuer en Turquie ottomane et en Inde moghole.

Sur la passion des amants

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Sur la passion des amants
Ce fragment de calligraphie contient une anecdote sur l'ishtiyaq-i muhibb va mahbub (la passion des amants), comme le révèle une note à l'encre rouge dans l'angle supérieur droit. L'auteur indique ensuite que l'histoire aurait été initialement écrite par le prosateur arabe prolifique al-Jahiz (mort en 869, 255 après l'Hégire). Le texte qui suit raconte le récit tragique de la noyade en mer de deux amants. Il est rédigé en écriture nasta'liq shikasta minuscule sur des lignes obliques réparties en deux colonnes. L'histoire est écrite sur du papier beige, dans des rubans de nuage sur un fond doré. Le panneau de texte, encadré par une bordure bleue décorée de fleurs rouges et roses, est collé sur une feuille de papier plus grande avec un carton au dos. Le fragment semble être signé dans l'angle supérieur gauche, mais la signature est trop petite pour être lue. La disposition de la composition et l'utilisation de l'écriture nasta'liq shikasta suggèrent que l'ouvrage fut réalisé en Iran au XVIIe ou au XVIIIe siècle.

Bordures décoratives

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Bordures décoratives
Le recto de ce fragment de calligraphie inclut des vers composés par l'éminent poète persan Ḥāfiẓ (mort en 1388−1389, 791 après l'Hégire), ainsi que plusieurs autres vers dans des bandeaux rectangulaires le long de la bordure intérieure du panneau central. Chaque ligne de calligraphie a été individuellement découpée, puis collée sur le fond enluminé du fragment. Les vers sont encadrés de bordures blanches et bleues embellies de motifs de fleurs et de feuilles or. Ces bordures ont été collées sur un papier orange peint d'or, avec des médaillons ornementaux contenant des fleurs roses et blanches. Cette décoration, à l'instar des motifs au verso du fragment, est typique de l'art du livre moghol du XVIIe siècle. Les cinq vers écrits horizontalement sur le panneau enluminé indiquent : « Je vous donne un conseil, apprenez-le et appliquez-le / Car je me rappelle qu'il me vient du chef de mon ordre spirituel. / Ne vous attendez pas à une quelconque fidélité de ce monde précaire / Car cette vieille sorcière fut la mariée d'un millier d'hommes. / Allez, soyez pieux, et ne blâmez pas les buveurs ». Ḥāfiẓ met en garde contre la nature éphémère et l'inconstance de ce monde (littéralement, une 'ajuza, ou vieille sorcière). En outre, il déclare que ceux qui absorbent la durd (lie ou essence) du vin ont une compréhension spirituelle de ce qui est réel et permanent. Le verso de ce fragment contient une bordure décorative semblable à celle au recto, mais sans texte. Le cadre enluminé est collé sur un papier orné de fleurs jaunes représentant vraisemblablement des fleurs de safran en floraison (bien que les pétales des fleurs de safran tendent plutôt vers le violet clair). Ces motifs de fleurs jaunes et oranges sont également présents sur un fragment de calligraphie, autrement sans rapport avec celui présenté ici et conservé à la Bibliothèque du Congrès, suggérant que les deux ouvrages proviennent du même atelier. Le second fragment, composé des premières pages d'un exemplaire de Bustan de Sa'di, aurait été réalisé en Inde au XVIIe siècle.

Calligraphie

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Calligraphie
Ce fragment de calligraphie inclut un poème en persan, décrivant le devoir d'un souverain de partager sa richesse. Les vers indiquent : « Majesté et affection des poètes / Si vous apportez une variété de pêches mûres / À vos serviteurs ou s'ils se les procurent / Il n'est pas permis de manger seul. / […Sachez qu'ils sont justes (?)] ». Les vers, écrits en caractères nasta'liq noirs, sont mis en évidence dans des bandes de nuage sur un fond peint d'or et décoré de motifs à fleurs. Dans l'angle supérieur droit, un triangle enluminé (ou onglet) est formé entre les lignes obliques du texte et le cadre rectangulaire. Le panneau de texte, encadré par des bordures dorées, bleues et vertes, est collé sur une feuille plus grande de papier rose avec un carton au dos. Bien que ce fragment ne soit ni daté ni signé, certains éléments suggèrent qu'il fut exécuté en Iran ou en Inde au XVIIIe ou au XIXe siècle.

Versets coraniques

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Versets coraniques
Ce fragment de calligraphie inclut les versets 17 à 22 du 18e chapitre du Coran, intitulé al-Kahf (La caverne). Le texte continue au verso du fragment avec les versets 22 à 31. La sourate al-Kahf raconte l'histoire des Compagnons de la caverne, également appelés les Dormants d'Éphèse. Ces martyrs chrétiens furent emmurés dans une caverne près d'Éphèse durant les persécutions de Dèce en l'an 250 environ. Ils sortirent de leur sommeil au Ve siècle, pendant le règne de Théodose II, lorsque la chrétienté était fermement établie. Selon la légende, ils se rendormirent et ne se réveillèrent que le jour du Jugement dernier. Cette sourate utilise la parabole des Compagnons de la caverne pour mettre en évidence nos notions trompeuses du temps et pour démontrer que la foi l'emporte toujours sur l'incrédulité. Ce texte est rédigé en écriture coufique (Nouveau style I), qui est typique des corans produits au format vertical aux XIe et XIIe siècles. La forme simple des caractères était populaire et souvent utilisée. Le texte principal, les points diacritiques et les traits sont exécutés à l'encre noire, tandis que les marques de vocalisation sont indiquées en rouge. Les marques orthoépiques (de prononciation), telles que le doublement d'une tashdid (voyelle) et le sukun (silence), furent ajoutées à l'encre verte. Il manque de nombreux marqueurs de verset. Les quelques marqueurs visibles sont formés de trois lignes obliques parallèles noires. Dans la marge de gauche, le médaillon décoratif jaune et rouge sert à indiquer un 10e verset. La partie inférieure du feuillet fut perdue du fait de dommages, et des mots sur la première ligne du texte semblent avoir été réécrits.

Versets coraniques

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Versets coraniques
Ce fragment de calligraphie inclut les versets 20 et 21 du 46e chapitre du Coran, intitulé al-Ahqaf (Les étendues de sable sinueuses). Le texte continue au verso du feuillet avec les versets 21 à 24. La sourate al-Ahqaf est le septième et dernier chapitre d'une série de sourates commençant par les mystérieuses lettres abrégées ha−mim (h−m). Elle aborde la Création, sa finalité et sa justification. Ceux qui ne croient pas en Dieu et en Sa Création connaîtront la tourmente le jour du Jugement dernier. Le titre de cette sourate vient des longues lignes sinueuses des dunes de sable caractéristiques du pays du peuple 'Ad, près de l'Hadramaout, dans le sud du Yémen. Le verset 20 proclame : « Le jour viendra où ceux qui ont mécru seront présentés au feu de l'enfer, / On leur dira : " Vous avez gâché les bonnes chances / Qui vous ont été données durant votre vie terrestre, / Et vous vous en êtes réjouis. / En conséquence, aujourd'hui vous encourez un châtiment humiliant " ». Le verset 21 met en garde : « Rappelle-toi que le frère des 'Ad / Avertit son peuple aux dunes. / De nombreux avertissements ont également été délivrés avant lui et après lui. / Vous n'adorerez que Dieu. / Je crains pour vous le châtiment d'un grand jour ». Le texte au recto fut rédigé sur le côté chair du parchemin, expliquant l'atténuation considérable de l'encre brune. Ce Coran, comptant sept lignes par page, fut rédigé en caractères coufiques, écriture typique des IXe et Xe siècles. Cette écriture se caractérise par l'extension verticale des barres horizontales des lettres. La vocalisation est indiquée par des points rouges, mais le texte ne contient aucun signe diacritique ou marqueur de verset.

Versets coraniques

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Versets coraniques
Ce panneau de calligraphie contient dans la partie supérieure le bismillah (au nom de Dieu), suivi de la 111e sourate du Coran, intitulée al-Masad (Les fibres) ou al-Lahab (La flamme). Ce chapitre contient cinq versets, qui sont tous inclus sur ce panneau. Cette très ancienne sourate datant de la période de La Mecque souligne le fait que la cruauté est en définitive autodestructrice, car les hommes en colère et leurs femmes périssent dans leur propre rage : « Que périssent les deux mains du Père des flammes, et que lui-même périsse. / Sa fortune ne lui sert à rien, ni ce qu'il a acquis. / Il sera brûlé dans un feu plein de flammes, / Sa femme, la porteuse de bois, le suivra / Avec à son cou, une corde de fibres ». L'artiste a apposé sa signature à la fin de la sourate dans l'angle inférieur gauche. Son nom, Muḥammad Rizā Ṭabāṭabā'ī, suggère fortement qu'il s'agissait d'un calligraphe persan chiite, dont les origines remontaient à Tabataba, arrière-arrière-petit-fils d'Ali. Bien qu'il n'ait pas daté son ouvrage, l'on sait que ce type de feuilles de calligraphie collées sur des panneaux de carton étaient produites, en écriture naskh persane, en Iran au cours de la première moitié du XIXe siècle. Ces panneaux servaient de décorations murales dans les maisons ou d'exercices de calligraphie. La feuille de calligraphie présentée ici comporte des rubans de nuage peints au lavis brun clair, et décorés de motifs de vignes noirs et de fleurs rouges. Collée sur un carton, elle fut ensuite encadrée de bordures en papier vert et rose.

Vers sur la permanence des bonnes actions

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Vers sur la permanence des bonnes actions
Ce fragment de calligraphie inclut des vers composés par l'éminent poète persan Ḥāfiẓ (mort en 1388−1389, 791 après l'Hégire), sur la futilité des biens matériels. Commençant par une louange de Dieu, huwa al-fard (l'unique), dans l'angle supérieur gauche, les vers indiquent : « Oh toi, le fortuné, apaise le cœur des indigents / Car les trésors faits d'or, d'objets précieux et de pièces de monnaie ne resteront pas / Sur ce toit bleu topaze (le ciel), ils ont inscrit en or / Que rien ne restera, si ce n'est que les bonnes actions des âmes généreuses ». Les vers, écrits en caractères nasta'liq à l'encre noire sur un papier bleu, sont mis en évidence dans des rubans de nuage sur un fond richement enluminé. Séparant les deux bayts (vers) de poésie, des triangles enluminés (ou onglets) occupent l'espace formé entre les lignes obliques du texte et le cadre rectangulaire. Le nom du calligraphe, Muhammad Husayn al-Kashmiri, est visible dans l'angle inférieur droit. Originaire du Cachemire, il fut l'élève de Mir 'Ali Heravi, puis il rejoignit l'atelier de livre impérial de l'empereur moghol Akbar (règne : 1556−1605), à Agra. Durant cette période, Muhammad Husayn al-Kashmiri fut responsable, de 1595 à 1598, de la transcription d'un exemplaire royal de Khamseh (Quintet) d'Amir Khusraw Dihlavī (aujourd'hui conservé au Walters Art Museum de Baltimore). D'autres ouvrages de calligraphie, dont un datant de 1580 conservé dans le sanctuaire de l'imam Reza à Mashhad, en Iran, suggèrent que ce fragment, appartenant aux collections de la Bibliothèque du Congrès, fut réalisé en Inde entre 1575 et 1600 environ.

Al-Fatihah

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Al-Fatihah
Ce fragment contient le premier chapitre du Coran, intitulé al-Fatihah (L'ouverture). Récitée au tout début du Coran, cette sourate proclame Dieu comme le Bienveillant, le Miséricordieux et le Maître du jour du Jugement dernier, et elle l'implore de guider ses disciples sur le droit chemin. Les panneaux enluminés dans les parties supérieure et inférieure contiennent un texte mis en évidence à l'encre dorée, laissant apparaître le feuillet vierge à l'intérieur des caractères. Ce texte indique que cette sourate s'intitule Fatihat al-Kitab al-'Aziz (L'ouverture du Livre saint), et qu'elle contient sept ayat (versets ; au singulier ayah) révélés à La Mecque. Ces cartouches enluminés sont ornés de motifs de vignes et de fleurs or entrelacées sur un fond bleu. La marge de droite contient deux médaillons décoratifs dorés et bleus, ainsi qu'un demi-médaillon au centre. Chaque verset du texte, rédigé en écriture cursive naskhi, est séparé par un marqueur d'ayah formé d'une rosette à six pétales dorés, avec des points bleus et rouges sur le pourtour. L'écriture et l'enluminure sont typiques des corans mamelouks produits en Égypte aux XIVe
et XVe 
siècles. Au-dessus des deux marqueurs d'ayah sur la première ligne du texte, immédiatement après le bismillah (au nom de Dieu), le mot la (non) apparaît en rouge, indiquant les endroits où le récitant ne doit pas s'arrêter. Pour finir, les quatre marqueurs de verset supplémentaires à la fin de la sourate confèrent à ce fragment un intérêt particulier. Cette erreur fut en partie rectifiée par l'ajout de la formule de conclusion exclamative des prières amin (Amen), entre le dernier marqueur de verset correct et le premier marqueur en trop. Les espaces entre les trois derniers marqueurs de verset sur la ligne finale restent vides.

Introduction (muqaddima)

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Introduction (muqaddima)
Ce fragment en arabe contient une muqaddima (introduction) d'un ouvrage non identifié, probablement une khutba (un sermon). Commençant par le bismillah (au nom de Dieu), le texte continue avec une prière dédiée à ceux qui ont été choisis par Dieu. La dernière ligne comporte la signature d'un certain Muhammad Ja'far, qui indique mashaqahu (signifiant qu'il a écrit cet ouvrage). Rédigé en écriture naskhi noire, le texte du fragment est entièrement vocalisé, suggérant qu'il était destiné à être lu à voix haute. Il est écrit sur papier brun, et deux pyramides formées de trois points noirs délimitent la marge de droite.

Khosro tue un lion

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Khosro tue un lion
Cette peinture représente un épisode du second livre de Khamseh (Quintet), par Niẓāmī Ganjavī, intitulé Khosro va Shirin. Ce livre raconte les aventures et les batailles du roi persan Khosro, et son histoire d'amour avec la princesse arménienne Shirin. Un jour de fête, Khosro et Shirin étaient assis et buvaient ensemble (verso du feuillet) lorsqu'un lion surgit soudainement près du pavillon royal. Sur ce, le roi, bien que saoul, serra les poings et frappa le lion sur l'oreille, le tuant sur le coup. L'illustration, fidèle au texte, représente Shirin et ses serviteurs dans le pavillon, avec le roi Khosro tuant le lion à mains nues. Le style de la peinture et la disposition du texte rappellent les manuscrits produits pour le marché iranien aux XVIe et XVIIe 
siècles. Au verso de cette page, le récit décrit comment Khosro tua le lion. Au-dessus et au-dessous de la composition, les vers qui l'accompagnent sont écrits en caractères nasta'liq noirs dans quatre colonnes. Le texte apparaît dans des rubans de nuage sur un fond doré décoré de fleurs bleues et rouges. Le panneau contenant le texte et la peinture est encadré par plusieurs bordures colorées, et il est collé sur une feuille plus grande de papier crème. Au verso, le texte est rédigé en écriture nasta'liq noire dans quatre colonnes séparées par des interstices dorés ornés de points noirs. Un en-tête de chapitre enluminé au centre du panneau de texte inclut le titre de la partie où Khosro et Shirin s'assoient ensemble. Comme l'autre, ce panneau de texte est encadré par plusieurs bordures colorées, et il est collé sur une feuille plus grande de papier crème. Une autre peinture provenant d'un manuscrit différent de Khosro va Shirin de Niẓāmī est également conservée dans les collections de la Bibliothèque du Congrès. Elle représente le roi Khosro au combat.

Vers d'Ḥāfiẓ

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Vers d'Ḥāfiẓ
Ce fragment de calligraphie inclut un ruba'i (quatrain en pentamètre iambique) composé par le célèbre poète persan Ḥāfiẓ (mort en 1388−1389, 791 après l'Hégire). Les vers utilisent des termes 'irfani (mystiques) pour exhorter à l'excuse des fautes des bien-aimés : « Si du bout de votre chevelure parfumée, une faute est commise, commise / Et si contre nous, par leur tache foncée, un acte de tyrannie est commis, commis / S'il n'existe aucune secte (mystique) pour l'indignation de la mémoire, apportez le vin / Chaque défaut que vous voyez comme pureté est transmis, transmis ». Le texte est rédigé en caractères nasta'liq noirs, écriture typique des ouvrages de calligraphie produits en Inde au XIXe 
siècle. S'appuyant sur le potentiel créatif de l'écriture, le calligraphe a superposé certaines lettres dans chaque ligne, formant ainsi trois colonnes de lettres les unes au-dessus des autres, de façon répétitive sur les quatre lignes de texte. Cette technique confère un effet visuel équilibré et artistique. Bien que ce fragment de calligraphie ne soit pas signé, une note ultérieure au verso attribue l'ouvrage à un certain Hafiz Ibrahim. Si cette attribution est acceptée, on peut présumer qu'Hafiz Ibrahim fut vraisemblablement un calligraphe en écriture nasta'liq, actif en Inde au XIXe 
siècle.

Versets coraniques

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Versets coraniques
Ce fragment de calligraphie inclut le début du verset 11 du 49e chapitre du Coran, intitulé al-Hujurat (Les appartements). Ce verset continue au verso du feuillet. Al-Hujurat est la troisième d'un groupe de trois sourates de la période médinoise, commençant par le chapitre 47. Elle aborde la conduite que la communauté musulmane doit adopter, telle que le respect mutuel et l'allégeance à un chef légitime. Le début du verset 11 sur ce fragment met l'accent sur un comportement convenable : « Ô vous qui avez cru, / Qu'un groupe ne se raille pas d'un autre groupe, / Ceux-ci sont peut-être meilleurs qu'eux. / Et que des femmes ne se raillent pas d'autres femmes, / Celles-ci sont peut-être meilleures qu'elles. / Ne vous dénigrez pas et ne vous lancez pas / Mutuellement des sobriquets [...] / Et quiconque ne se repent pas, ceux-là sont les injustes ». Le texte est exécuté en caractères coufiques, écriture typique des corans produits au IXe 
siècle. Au format horizontal, le texte coranique est rédigé à l'encre brune sur cinq lignes par page. Des points rouges indiquent la vocalisation, tandis qu'un point vert au recto et au verso du fragment marque un long alif (A) médian.

Versets coraniques

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Versets coraniques
Ce fragment de calligraphie inclut le début du verset 18 du 5e chapitre du Coran, intitulé al-Ma'idah (La table servie). Le texte continue au verso du feuillet avec la fin du verset 18 et le début du verset 19. La sourate al-Ma'idah aborde la corruption des religions, en particulier le judaïsme et le christianisme, avant l'apparition de l'islam. Selon le verset 5:18 du Coran, les juifs et les chrétiens, bien qu'ils aient été mis en garde, se détournèrent de la vérité et rompirent leurs alliances, comme l'on peut le lire au verso du fragment : « Les juifs et les chrétiens ont dit : / " Nous sommes les fils d'Allah et Ses préférés ". / Dis : " Pourquoi donc vous châtie-t-Il pour vos péchés ? / En fait, vous êtes des êtres humains, / D'entre ceux qu'Il a créés " ». Le texte continue au recto du feuillet avec le début du verset 18 : « Dieu châtie qui Il veut. / Et à Allah seul appartient la royauté des cieux et de la terre, / Et de ce qui se trouve entre les deux. / Et c'est vers Lui que sera la destination finale ». Le texte est écrit en caractères coufiques, sur cinq lignes par page dans un format horizontal. L'écriture du fragment présenté ici se caractérise par les traits supérieurs de la lettre kaf (K), qui sont inclinés vers la droite avant de repartir vers la gauche. Le texte fut rédigé à l'encre noire, et les points rouges indiquant la vocalisation furent vraisemblablement ajoutés à une date ultérieure. Les signes diacritiques semblent également avoir été ajoutés ultérieurement : par exemple, les hamza (arrêts glottaux) sont marqués à l'encre verte, et les tashdid (doublements de consonnes) à l'encre dorée.

Versets coraniques

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Versets coraniques
Sur la page de gauche du bifeuillet, ce fragment de calligraphie inclut le titre enluminé et les versets 1 à 6 du 69e chapitre du Coran, intitulé al-Haqqah (Celle qui montre la vérité). Le texte continue au verso du fragment avec les versets 6 à 14, puis au recto, sur le côté droit, avec les versets 14 à 19 du même chapitre. Dans son intégralité, ce fragment contient le titre et les versets 1 à 19 de la sourate al-Haqqah. Cette dernière, qui date de la période de La Mecque, compte 52 versets. Elle est essentiellement de nature eschatologique, et les versets 1 à 19 en particulier décrivent les événements cataclysmiques du jour du Jugement dernier, lorsque les montagnes seront réduites en poussière et que le ciel sera déchiré. Le texte est rédigé en écriture coufique (Nouveau style III). La vocalisation est indiquée par des points rouges, tandis que les signes vocaliques et les marques orthoépiques (de prononciation) furent ajoutés à l'encre noire à une date ultérieure. Un point sous la lettre ra (R) permet de la différencier du zayn (Z). L'écriture, les marques de vocalisation et le format vertical témoignent de l'évolution de la calligraphie coufique et de la production des corans au Xe siècle. Le titre du chapitre de la sourate al-Haqqah, en haut à gauche du bifeuillet, est exécuté à l'encre dorée, et il indique le titre de la sourate et le nombre de versets. Il se termine dans la marge par une palmette ornementale rouge et dorée, dont une petite partie a disparu lorsque le feuillet fut taillé. Les marqueurs d'ayah (verset) sont formés de fleurs dorées avec des points rouges. D'autres marqueurs d'ayah, qui dénotent tous les cinquièmes versets (par exemple, sur la page de droite, à la quatrième ligne), sont constitués d'une gouttelette dorée ou de la lettre arabe ha (H).

Versets coraniques

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Versets coraniques
Ce fragment de calligraphie inclut les versets 120 et 121 du 9e chapitre du Coran, intitulé al-Tawbah (Le repentir). Le texte continue au verso du feuillet avec les versets 121 et 122. La sourate al-Tawbah aborde les traités rompus avec les païens, ainsi que le combat contre l'impiété. Si une communauté part, certains de ses membres doivent rester afin de poursuivre les enseignements religieux. Les croyants doivent s'associer aux vertueux et aux justes, accomplissant leur devoir activement : « Il n'appartient pas aux habitants de Médine, / ni aux Bédouins qui sont autour d'eux, / De traîner loin derrière le Messager de Dieu, / Ni de préférer leur propre vie à la sienne, / Car ils n'éprouveront ni soif, ni fatigue, ni faim dans le sentier d'Allah, / Dieu, en effet, ne laisse jamais perdre la récompense de ceux qui font le bien » (9:120). Les versets 9:122 indiquent : « Mais il n'est nullement souhaitable que les croyants partent tous en expédition. / Il serait bon que, de chaque groupement, / Un certain nombre d'hommes s'emploient à parfaire leur éducation religieuse, / Afin d'en faire profiter leurs compagnons après leur retour. / Et de les amener ainsi à se tenir sur leur garde ». Le texte est exécuté en caractères coufiques, écriture très répandue dans les corans produits aux IXe et Xe 
siècles. Avec sept lignes par page rédigées à l'encre noire, cet ouvrage suit le format horizontal des anciens corans. À la sixième ligne au recto, le marqueur d'ayah (verset) sépare les versets 120 et 121. Un marqueur similaire fut ajouté à la fin de la cinquième ligne au verso. Les marqueurs d'ayah sont constitués de trois cercles dorés formant un triangle avec un contour à l'encre noire. Bien que le texte sur ce verso soit quelque peu effacé, car il fut écrit sur le côté chair du parchemin, certains éléments sont encore visibles. Par exemple, des points rouges indiquent la vocalisation, et l'on distingue à peine des points verts. Aucun signe diacritique n'est présent sur ce fragment.

Versets coraniques

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Versets coraniques
Ce fragment contient, à gauche, l'en-tête de la sourate et les deux premiers versets du 14e chapitre du Coran, intitulé Ibrahim (Abraham). Les versets 6 et 7 de la même sourate apparaissent dans la partie de droite. Il s'agit d'une continuation des versets précédents du chapitre (2 à 6), présents au verso du feuillet. Ensemble, les recto et verso du fragment incluent le titre et les sept premiers versets de la sourate d'Ibrahim, qui aborde comment chaque nation reçoit son propre prophète pour diffuser le message de Dieu. Dans les versets 5 et 6, Moïse est proclamé comme un prophète qui apporta le savoir de Dieu à son peuple et qui délivra ce dernier de Pharaon. L'en-tête de la sourate, dans la partie supérieure du côté gauche du fragment, est calligraphié en caractères coufiques, écriture typique de certains des plus anciens manuscrits coraniques encore existants aujourd'hui. L'en-tête, fournissant le titre du chapitre et son nombre de versets (qui n'en contient pas 51 comme indiqué, mais 52), est écrit de telle sorte que la couleur beige du feuillet vierge ressort sur le panneau enluminé et les contours noirs des lettres. Une palmette s'étend dans la marge de gauche depuis le panneau enluminé, qui est décoré de motifs de feuilles bleues et blanches. Ce type de panneau, appelé tabula ansata d'après son prototype romain, est également caractéristique des anciens corans du IXe 
siècle. Le reste du texte formant le sous-titre du chapitre, Nuzilat bi-Makkah (Révélé à La Mecque), est exécuté à l'encre dorée dans deux rectangles situés au centre de la marge de gauche du feuillet. Le texte de la sourate est rédigé en ancienne écriture naskhi (cursive), avec la vocalisation complète en noir et d'autres marqueurs d'orthographe, tels que le tashdid (doublement d'une consonne), en rouge. Les marqueurs de verset sont composés de rosettes or à six pétales, dotées de points rouges sur le pourtour. L'écriture coufique pour les en-têtes de chapitre et l'ancienne écriture naskhi pour le texte proprement dit furent souvent associées dans les corans produits en Irak et en Perse du XIe au XIIIe 
siècle.
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