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Plan de la ville de Québec

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Plan de la ville de Québec
Ce Plan de la ville de Québec fut réalisé par le cartographe, auteur et illustrateur Georges-Louis Le Rouge (né en 1712), géographe du roi Louis XV. Il montre la Haute-ville et la Basse-ville de Québec au confluent du fleuve Saint-Laurent et de la rivière Saint-Charles. Le document comporte un index répertoriant l'emplacement des églises, des hôpitaux, des redoutes, des jardins et des batteries à l'intérieur et autour de la ville. Située sur le fleuve Saint-Laurent, Québec fut un centre administratif, militaire et commercial, mais aussi un centre religieux comprenant une cathédrale, un palais épiscopal, un séminaire et une mission jésuite. Fondée à l'origine en 1608 par l'explorateur français Samuel de Champlain sur le même site qu'un fort construit par Jacques Cartier en 1535, Québec devint la capitale de la Nouvelle-France. Au cours de la première bataille de Québec (de juin à septembre 1759), l'un des principaux combats de la guerre de Sept Ans (1756-1763), les Français menés par le marquis de Montcalm furent contraints d'abandonner la ville à une force d'invasion britannique dirigée par le général James Wolfe. Quatre ans plus tard, la France finit par céder la plupart de ses possessions canadiennes en Amérique du Nord à la Grande-Bretagne. La ville de Québec est l'une des plus anciennes villes au Canada et même dans l'ensemble de l'Amérique du Nord. Orienté avec le nord à droite, ce plan comporte des reliefs représentés par des hachures. L'échelle y figure en toises, ancienne unité de mesure égale à 1,95 mètre environ. Cette carte est extraite de la collection Rochambeau, conservée à la Bibliothèque du Congrès, comptant 40 cartes manuscrites, 26 cartes imprimées et un atlas manuscrit qui appartint à Jean-Baptiste-Donatien de Vimeur, comte de Rochambeau (1725-1807), commandant en chef de l'armée expéditionnaire française (1780-1782) durant la guerre d'indépendance américaine. Certaines de ces cartes furent utilisées par Rochambeau durant le conflit. Datant d'entre 1717 et 1795, elles couvrent la majeure partie de l'est de l'Amérique du Nord, de Terre-Neuve-et-Labrador, au nord, à Haïti, au sud. La collection inclut des plans urbains, des cartes de batailles de la guerre d'indépendance et de campagnes militaires, ainsi que d'anciennes cartes d'État des années 1790.

Plan du canton de Plymouth et d'une partie des Baradères

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Plan du canton de Plymouth et d'une partie des Baradères
Cette carte manuscrite, dessinée à la plume et à l'encre et peinte à l'aquarelle, représente le canton de Plymouth au sud-ouest de la colonie française de Saint-Domingue (aujourd'hui Haïti). Orientée avec le nord en bas, la carte comporte des reliefs restitués par des hachures. Elle montre les limites orientales de Baradères en 1781 et les limites révisées de 1790, ainsi que des parcelles de terre avec les noms de leurs propriétaires. Située sur la partie occidentale de l'île d'Hispaniola, Saint-Domingue fut l'une des colonies les plus importantes de la France. Son économie reposait presque exclusivement sur les plantations de canne à sucre exploitées par des esclaves. Au moment de la réalisation de la carte, l'économie des plantations prédominait toujours sur l'île. Toussaint Louverture, ancien esclave et plus tard premier général noir de l'armée française, joua un rôle essentiel dans la révolte des esclaves en 1791. Inspiré par la révolution française de 1789, ce soulèvement mena à la création, en 1804, de la République d'Haïti comme première nation indépendante d'Amérique latine. Cette carte est extraite de la collection Rochambeau, conservée à la Bibliothèque du Congrès, comptant 40 cartes manuscrites, 26 cartes imprimées et un atlas manuscrit qui appartint à Jean-Baptiste-Donatien de Vimeur, comte de Rochambeau (1725-1807), commandant en chef de l'armée expéditionnaire française (1780-1782) durant la guerre d'indépendance américaine. Certaines de ces cartes furent utilisées par Rochambeau durant le conflit. Datant d'entre 1717 et 1795, elles couvrent la majeure partie de l'est de l'Amérique du Nord, de Terre-Neuve-et-Labrador, au nord, à Haïti, au sud. La collection inclut des plans urbains, des cartes de batailles de la guerre d'indépendance et de campagnes militaires, ainsi que d'anciennes cartes d'État des années 1790.

La géographie biblique d'Asie Mineure, de Phénicie et d'Arabie

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La géographie biblique d'Asie Mineure, de Phénicie et d'Arabie
Orientaliste et théologien allemand, Ernst Friedrich Karl Rosenmüller (1768‒1835) naquit à Hesselberg, en Bavière, et étudia à Erlangen, à Giessen et à Leipzig sous la direction de son père, également théologien. Le jeune Rosenmüller devint professeur de langues arabes et orientales à Leipzig, où il consacra de nombreuses années à l'écriture de sa collection gigantesque en 24 parties Scholia in Vetus Testamentum, ouvrage exégétique majeur portant sur l'Ancien Testament. La géographie biblique d'Asie Mineure, de Phénicie et d'Arabie est une traduction de l'allemand du volume 34 du Coffret biblique de Rosenmüller, collection extraite de son œuvre. Le livretraite de la géographie scripturale d'Asie Mineure, de Phénicie et d'Arabie. Ce dernier est également divisé en trois parties, l'Arabie pétrée, l'Arabie déserte et l'Arabie heureuse, sur le modèle de la division traditionnelle grecque et romaine de la péninsule. Le livre fut traduit par le révérend Nathaniel Morren (1798–1847), pasteur et auteur écossais. L'ouvrage commence par une liste des lieux bibliques dans chacune de ces régions, puis il fournit, à l'aide de références tirées de la Bible, un compte-rendu du lieu en question, détaillant sa situation géographique, son étymologie et sa signification biblique. Des lieux supplémentaires, énumérés dans une annexe, sont extraits des recherches bibliques en Palestine menées par l'érudit biblique américain Edward Robinson (1794–1863) et par l'érudit missionnaire protestant américain Eli Smith (1801–1857). Smith est connu pour avoir apporté en Syrie la première presse en caractères arabes. Il dirigea également une équipe chargée de traduire la Bible en arabe. Il mourut avant la fin de sa mission, qui fut achevée sous la direction d'un compagnon missionnaire américain Cornelius Van Dyck (1818‒1895).

Récit personnel d'un pèlerinage à Médine et à La Mecque

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Récit personnel d'un pèlerinage à Médine et à La Mecque
Orientaliste britannique, Richard Francis Burton (1821‒1890) fut aussi soldat, espion, diplomate et explorateur, plus connu pour ses voyages en Arabie, en Afrique et en Inde. Né à Torquay, sur la côte sud de l'Angleterre, il grandit en France et en Italie. Il y développa un don exceptionnel pour les langues en apprenant le latin, le grec, l'italien et le français avant l'âge de 20 ans. Il fut renvoyé d'Oxford au terme de deux années pour des motifs disciplinaires. Il s'engagea alors dans l'armée britannique en Inde, où il servit comme officier des services de renseignement. En 1853, déguisé en musulman pachtoune et soutenu par la Société royale de géographie, Burton entreprit un hadj vers les deux villes saintes musulmanes de La Mecque et de Médine. Il raconte l'histoire de ce voyage dans son ouvrage en deux volumes Récit personnel d'un pèlerinage à Médine et à La Mecque. Burton mit des années à préparer ce voyage, principalement lors de son séjour en Inde. Pour commencer, il partit d'Angleterre pour rejoindre Alexandrie en Égypte, et poursuivit son voyage jusqu'au Caire, puis Suez et Yanbou, qu'il quitta pour atteindre Médine et La Mecque. Bien que Burton ne fût pas le premier non-musulman à accomplir le hadj, l'exactitude de son récit bien étayé, comprenant les mesures de la Kaaba à La Mecque, ainsi que ses observations d'époque victorienne concernant les musulmans (en particulier ses nombreuses notes sur les mœurs), lui apportèrent une notoriété immédiate. Le premier volume de son ouvrage commence avec un vers célèbre concernant le cavaliérisme du poète arabe al-Mutanabbi (915‒965  après J.-C.) : « Je suis bien connu de la nuit, des coursiers et du désert / de l'épée et [de l'invité], du papier et de la plume ». Personnage controversé durant sa vie, ainsi que traducteur et écrivain prolifique, Burton laissa derrière lui 43 volumes de récits de voyages et 30 volumes de traductions, incluant des traductions de livres érotiques comme le Kamasutra de Vatsyayana, La prairie parfumée de Cheikh Nefzaoui et Mille et une nuits. Il mourut à Trieste, située à l'époque en Autriche-Hongrie.

Histoire de la ville de Médine

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Histoire de la ville de Médine
Orientaliste allemand, Heinrich Ferdinand Wüstenfeld (1808–1899) était spécialisé en histoire et en littérature arabes. Il étudia aux universités de Göttingen et de Berlin, puis il enseigna à Göttingen de 1842 à 1890. Son ouvrage intitulé Geschichte der Stadt Medina (Histoire de la ville de Médine) est l'histoire de Médine (aujourd'hui en Arabie saoudite), lieu de sépulture du prophète Mahomet. Il repose sur l'ouvrage Khulāṣat al-Wafā (Résumé de l'accomplissement), version abrégée de Wafa al-Wafa bi akhbar Dar al-Mustafa (Accomplissement de la promesse concernant l'histoire de la maison de l'Élu). La version courte et la version longue de son ouvrage furent rédigées par ʻAlī ibn ʻAbd Allāh al-Samhūdī (1440‒1506), érudit né à Samhud en Haute-Égypte, qui fut élevé et formé au Caire. Dans les années 1460, al-Samhūdī s'installa à Médine, où il enseigna à al-Masjid al-Nabawi (mosquée du Prophète) et où il vécut jusqu'à sa mort. Il est surtout connu pour ses histoires sur la ville sainte, qui lui valurent le surnom de « cheikh des historiens de Médine ». Wüstenfeld divisa son livre en huit chapitres de longueurs variables, chacun d'eux organisé en plusieurs sections. Les chapitres abordent de grand thèmes, comme les nombreux noms donnés à la ville au cours de l'histoire, son importance dans la vie musulmane, ses habitants avant et après l'apparition de l'islam, l'histoire de la mosquée du Prophète et de ses alentours, d'autres monuments religieux, les puits et les sources, ainsi que la topographie de la ville et de ses environs. Deux croquis illustrent certaines des rénovations et des extensions apportées autour de la tombe du prophète Mahomet et de celles de ses deux successeurs immédiats, les califes Abu Bakr et Umar ibn al-Kattab. Le livre se termine par un index arabe-allemand des noms de lieux dans la ville de Médine.

Les rois d'Arabie. Ascension et déclin de la souveraineté turque dans la péninsule arabique

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Les rois d'Arabie. Ascension et déclin de la souveraineté turque dans la péninsule arabique
Officier de l'armée britannique, le lieutenant–colonel Harold Fenton Jacob (1866‒1936) résida principalement au Yémen au tournant du XXe siècle. Il servit comme agent politique britannique à Dhala et comme chef du bureau des affaires politiques au sein de la Force de campagne d'Aden. De 1917 à 1920, il fut conseiller pour les affaires arabes du sud-ouest auprès du haut-commissaire britannique d'Égypte. L'ouvrage présenté ici, Les rois d'Arabie, examine l'histoire de la présence turque ottomane dans la région du Hedjaz d'Arabie, mais il se concentre avant tout sur les petits royaumes arabes du Yémen, dont la plupart firent ensuite partie du protectorat d'Aden contrôlé par les Britanniques. En arrière-plan figurent des détails concernant l'histoire du Yémen depuis le XVIIe siècle jusqu'au lendemain de la Première Guerre mondiale, notamment des informations sur les dirigeants du chérifat de La Mecque, ainsi que sur l'imamat zaydite de Sanaa. Le livre raconte également les tentatives turques et britanniques visant à dominer la région, en particulier la route maritime vers l'Asie par le détroit de Bab-el-Mandeb. La présence turque ottomane au Yémen commença au début du XVIe siècle avec la prise d'Aden et de la côte de la mer Rouge durant le règne de Soliman le Magnifique. Cependant, après une période d'instabilité persistante à l'intérieur des terres, les Turcs quittèrent la région en 1630, la laissant aux mains des imams zaydites chiites de Sanaa. Muhammad Ali, vice-roi d'Égypte, établit une présence dans la région après avoir vaincu les Wahhabites au Hedjaz au début du XIXe siècle. Les Turcs y retournèrent en 1849, s'installant dans plusieurs villes et ports, où ils demeurèrent jusqu'à leur reddition aux Britanniques en 1918. Aden fut conquise par les Britanniques en 1839. Le protectorat d'Aden fut instauré à cette époque, incluant les royaumes tribaux de l'hinterland autour de la ville qui signèrent des accords de protection avec les Britanniques. Le protectorat cessa d'exister en 1963, et en 1967, la région déclara son indépendance. Elle devint la République démocratique populaire du Yémen (Yémen du Sud) et s'unit avec le Nord en 1990 afin de former le Yémen actuel.

Des chrétiens à La Mecque

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Des chrétiens à La Mecque
Des chrétiens à La Mecque est une collection de récits résumant les périples entrepris par 16 voyageurs européens vers la ville sainte musulmane. Ludovico di Varthema fut le premier à la visiter en 1503, et le dernier, Jules Gervais-Courtellemont, s'y rendit en 1894. La liste inclut également Vincent Le Blanc (1568), Johann Wild (1607), Joseph Pitts (1680), Domingo Badia y Leblich (aussi appelé Ali Bey, 1807), Ulrich Jasper Seetzen (1809‒1810), Johann Ludwig Burckhardt (1814‒1815), Giovanni Finati (1814), Léon Roches (1841‒1842), Georg August Wallin (1845), sir Richard Burton (1853), Heinrich, Freiherr von Maltzan (1860), Herman Bicknell (1862), John Fryer Keane (1877‒1878) et Christiaan Snouck Hurgronje (1885). Les récits d'exploration d'Arabie et des « villes interdites » de l'Islam devinrent un genre éveillant un intérêt considérable en Europe, surtout au XIXe siècle. Des chrétiens à La Mecque est un volume particulièrement utile, car il résume et rassemble presque tous ces récits en un seul ouvrage. L'auteur, Augustus Ralli, précisa dans la courte préface qu'il visait à « fournir le récit des aventures de chacun des pèlerins, ainsi qu'un résumé de leurs observations concernant les habitants de La Mecque et l'état de la ville ». On sait peu de choses concernant Ralli. Sa relation avec les frères Ralli, de Londres, issus d'une famille de marchands de l'époque victorienne et d'origine grecque, est notamment confuse. Un érudit du même nom, né à Londres en 1875 et mort à Bath, dans le sud-ouest de l'Angleterre, en 1954, aurait écrit quelques livres dont le Guide de Carlyle et l'Histoire de la critique shakespearienne.

Voyages en Arabie du Sud, au Mahra et en Hadramaout

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Voyages en Arabie du Sud, au Mahra et en Hadramaout
Reisen in Süd-Arabien, Mahra-Land Und Hadramut (Voyage en Arabie du Sud, au Mahra et en Hadramaout) relate le voyage de Leo Hirsch, arabiste allemand et érudit de l'Arabie du Sud, dans ce qui était à l'époque les sultanats de Qu'aiti (1858–1967 env.), de Kathiri (1400-1967 env.) et de Mahra (1549–1967) dans la région de l'Hadramaout (Yémen actuel). Hirsch arriva dans le protectorat d'Aden, administré par le gouvernement britannique, dès 1888. Ce livre gravite autour d'un voyage ultérieur qui l'emmena de Berlin à Aden en décembre 1892. Au cours des années suivantes, il fit différents voyages vers les villes côtières d'Ash Shihr, de Qishn et d'al-Mukalla, et vers des villes de la vallée de l'Hadramaout, telles que Shibam, Say'un et Tarim. Il est connu pour avoir été le premier Européen à pénétrer dans la vallée de l'Hadramaout, en 1893. Hirsch écrivit des chapitres distincts pour chaque voyage. Il y commente l'histoire et la politique locales, l'ethnographie, les lieux où il séjourna et les dialectes arabes indigènes. Pour assurer sa sécurité lors de son passage, il portait une tenue autochtone et demandait l'aide des souverains locaux, comme le prouve une lettre arabe qu'il reçut du jemadar (chef) Salah ibn Muhammad ibn Umar ibn Awad al-Qu'aiti pour « s'enquérir de votre situation ». La lettre constitue l'une des trois annexes du livre. Les deux autres annexes sont des « lignes d'écriture » du poète local Umar ibn Muhammad ibn Said Baatwa « pour notre ami Leo Hirsch, dirigeant des Allemands » et une liste de plantes qu'Hirsch recueillit lors de ses périples. Les sultanats de Qu'aiti, de Kathiri et de Mahra devinrent des protectorats britanniques au cours des XIXe et XXe siècles. En 1967, ils furent absorbés dans ce qui devint le Yémen du Sud communiste. Hirsch est aussi le traducteur de l'ouvrage Al-nahr al-fāʼiḍ fī ʻilm al-farāʼiḍ (Le fleuve en crue de la science de l'héritage et du patrimoine) de l'auteur yéménite ʻAbd al-Qadir ibn Muhammad al-Naqshbandi, également présenté sur le site de la Bibliothèque numérique mondiale.

Un pèlerin moderne à La Mecque

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Un pèlerin moderne à La Mecque
Le commandant Arthur John Byng Wavell (1882-1916) fut officier militaire britannique, arabiste et membre de la Société royale de géographie. Né à Londres, il fit ses études au Winchester College et à Sandhurst. En 1900, il rejoignit le régiment gallois de la British Army et partit pour la colonie britannique d'Afrique du Sud, où il combattit dans la guerre des Boers. Il fut ensuite affecté au ministère britannique de la Guerre pour cartographier et étudier des possessions britanniques moins connues dans la région. Pour cela, il voyagea à travers le désert du Kalahari jusqu'aux chutes Victoria. En 1906, il quitta le service militaire, puis partit pour l'Afrique orientale britannique, où il acheta des terres à Nyali, maintenant devenue une banlieue de Mombasa, au Kenya. Il y exploita une plantation de sisal, apprit l'arabe et « eut l'idée de visiter la cité mahométane interdite de La Mecque déguisé ». Un pèlerin moderne à La Mecque relate le pèlerinage de Wavell vers des lieux saints musulmans dans l'actuelle Arabie saoudite, en 1908-1909. Voyageant avec un passeport turc et déguisé en Zanzibari sous le nom d'Ali bin Mohammed, Wavell quitta d'abord Londres pour Marseille, où il rencontra ses deux compagnons musulmans, un Zanzibari de Mombasa et un Syrien de Berlin. De Gênes, ils montèrent sur un navire à destination d'Alexandrie et de Beyrouth par la suite. De là, ils prirent le train vers Damas où ils séjournèrent durant un mois avant d'emprunter le chemin de fer du Hedjaz vers Médine. Une caravane de Médine les emmena vers la ville portuaire de Yanbou sur la mer Rouge, avant de prendre la direction de Djedda par voie maritime et de La Mecque par voie terrestre. Le livre commence par un prélude sur les antécédents de Wavell, rédigé par le commandant Leonard Darwin, président de la Société royale de géographie à cette époque. Une préface et une longue introduction viennent ensuite, toutes deux de Wavell, sur l'histoire et la géographie de l'Arabie et de l'islam. Le reste de l'ouvrage contient différentes parties qui abordent chaque étape du voyage, y compris des descriptions des villes visitées et des personnes rencontrées. Le livre se termine par une description des rituels du hadj (pèlerinage) et de la ville de La Mecque. Après ce hadj, Wavell voyagea beaucoup au Moyen-Orient. En 1914, il souleva, à Mombasa, une force d'environ 150 porteurs d'eau de rue arabes, dits les Fusiliers arabes ou « les Arabes de Wavell » pour défendre la ville contre les Allemands. Grâce à lui, la ville ne tomba pas entre les mains de l'ennemi. Toutefois, il fut gravement blessé durant la bataille. Deux ans plus tard, il tomba dans une embuscade et fut tué près du poste de Mwele lors d'une escarmouche avec les Allemands, alors que lui et ses hommes gardaient le chemin de fer de l'Ouganda. La deuxième édition du livre de Wavell est présentée ici, publiée à titre posthume en 1918.

Histoire d'un pèlerinage au Hedjaz

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Histoire d'un pèlerinage au Hedjaz
Sultan Jahan Begum (1858-1930), également connue sous le nom de Sultan Kaikhusrau Jahan Begum, fut la dernière des quatre femmes nawabs (gouverneurs) à avoir dirigé l'État princier de Bhopal au cours du Raj britannique. Initialement établi dans le centre de l'Inde en 1724, le Bhopal fut un État indépendant avant de devenir un protectorat britannique en 1818. L'État fusionna avec l'Inde indépendante en 1949 et fait désormais partie de Madhya Pradesh. La gouvernance des bégums, de ce que l'on sait de cette époque de femmes souveraines au Bhopal, commença avec Qudsia Begum en 1819, et inaugura une période de paix et de coexistence entre les musulmans et les sikhs. Sultan Jahan Begum fut une souveraine réformatrice connue pour son travail en vue de promouvoir la santé publique et l'éducation des femmes. Musulmane pieuse, elle entama en 1903-1904 un hadj (pèlerinage) pour visiter les villes saintes de La Mecque et de Médine au Hedjaz, région située en Arabie occidentale sous la domination ottomane. Ce récit, intitulé Histoire d'un pèlerinage au Hedjaz, relate les événements de ce voyage, qui mena d'abord la bégum et son entourage par voie terrestre jusqu'à Bombay (aujourd'hui Mumbai), avant de monter à bord d'un bateau à vapeur qui les emmena au port de Yanbou sur la mer Rouge, en passant par Aden et Djeddah. De là, le groupe se rendit à dos de chameau, sous protection militaire turque, à Médine et par la suite à La Mecque. Bien que l'ascète Sultan Jahan ne fusse pas la première bégum de la famille royale de Bhopal à accomplir le hadj (sa grand-mère Sikander Jahan Begum le fit avant elle), de somptueuses célébrations l'accueillir à son retour dans sa capitale, où les reliques qu'elle rapporta des villes saintes furent exposées au public et les minarets décorés et éclairés en son honneur. Rédigé dans un style simple, son mémoire est divisé en « deux livres ». Le premier contient des descriptions géographiques de l'Arabie, avec des textes sur la fondation des mosquées sacrées de La Mecque et de Médine, tandis que le second traite de la correspondance officielle, des événements et des incidents liés au voyage. Sultan Jahan Begum tint un registre détaillé des noms des personnes qu'elle rencontrait, de la valeur des monnaies qu'elle utilisait, et des mausolées et autres monuments historiques qu'elle visitait dans le berceau de l'islam, donnant à son livre une valeur historique. Plusieurs monuments qu'elle y mentionna furent détruits en raison de l'agrandissement des deux mosquées sacrées et de la politique étatique contre la vénération des sanctuaires.

Arabie du Sud-Ouest (le Yémen et le protectorat d'Aden). Translittération des noms

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Arabie du Sud-Ouest (le Yémen et le protectorat d'Aden). Translittération des noms
La troisième édition (octobre 1941) de l'ouvrage Arabie du Sud-Ouest (le Yémen et le protectorat d'Aden), livret publié par le Bureau colonial britannique, est présentée ici. Publiée pour la première fois en 1933, cette brochure avait pour objet de standardiser l'orthographe des noms arabes pour les différents départements et bureaux du protectorat d'Aden. Il comporte deux parties, la première consacrée aux « noms propres et tribaux » et la deuxième aux « noms de lieux ». Un tableau inséré en début d'ouvrage contient une légende des translittérations de l'alphabet arabe en caractères latins, d'après un système développé par le Comité permanent des noms géographiques et par la Société royale de géographie. Publiée en 1941, cette édition fut révisée par le lieutenant–colonel M.C. (Morice Challoner) Lake, issu de l'Armée indienne britannique, qui servit dans différents organes de pouvoir militaires et politiques de 1913 à 1940, à Aden, dont il fut secrétaire politique à cette époque. Lake fut également le premier commandant des Troupes du protectorat d'Aden (APL), force militaire qu'il créa et organisa pour la défense locale. La présence britannique dans les territoires qui forment aujourd'hui le Yémen débuta en 1839, lorsque la Grande-Bretagne occupa cette région stratégique pour sécuriser les routes commerciales vers l'Inde. À l'instar des États de la Trêve du golfe Persique et des territoires tribaux de la Frontière-du-Nord-Ouest de l'Inde, le protectorat d'Aden était régi par des traités entre les autorités britanniques et les tribus locales, le premier d'entre eux ayant été conclu en 1886. Jusqu'en 1917, le protectorat fut administré par le gouvernement de l'Inde britannique, avant le transfert de son contrôle au ministère britannique des Affaires étrangères. Le protectorat prit fin dans les années 1960, lorsque la région obtint son indépendance et fut baptisée Yémen du Sud. En 1990, le territoire fut unifié avec la partie nord du pays pour former l'État du Yémen tel que nous le connaissons aujourd'hui.

Le golfe Persique. Esquisse historique depuis les époques reculées jusqu'au début du XXe siècle

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Le golfe Persique. Esquisse historique depuis les époques reculées jusqu'au début du XXe siècle
Sir Arnold Talbot Wilson (1884-1940) fut administrateur colonial, soldat et politicien britannique. Diplômé de l'Académie royale militaire de Sandhurst en 1903, il servit comme officier de l'armée britannique en Inde. Il fut ensuite transféré au département des Affaires indiennes et envoyé par la suite dans le golfe Persique. Wilson fut commissaire civil britannique à Bagdad de 1918 à 1920. Bien que l'amélioration de l'administration du pays soit à mettre à son crédit, il fut critiqué pour la violente répression de la révolte des Irakiens contre les Britanniques en 1920. Lors de la Conférence de paix de Paris en 1919 qui suivit la Première Guerre mondiale, il recommanda avec succès le changement de la dénomination grecque « Mésopotamie » par son équivalent arabe « Irak ». Cependant, le gouvernement britannique rejeta finalement son avis de ne pas accorder l'indépendance à l'Irak, et il fut démis de son poste. Wilson devint plus tard membre du Parlement. Au déclenchement de la Seconde Guerre mondiale, il fut affecté à la réserve de volontaires de la Royal Air Force. Il servit comme sous-lieutenant d'aviation et fut abattu au cours d'une intervention dans le nord de la France. Le golfe Persique. Esquisse historique depuis les époques reculées jusqu'au début du XXe siècle est une histoire abrégée de la région. Les premiers chapitres concernent les écrits des géographes grecs, romains et musulmans, les autres étant consacrés à l'arrivée des puissances européennes, au premier rang desquelles les Portugais, les Britanniques et les Néerlandais. Un autre chapitre décrit ensuite la montée de l'influence britannique à partir du XVIIIe siècle. Parmi les autres sujets abordés dans cet ouvrage, figurent la piraterie, le commerce des esclaves et la croissance des principautés arabes.

Tribus bédouines de l'Euphrate

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Tribus bédouines de l'Euphrate
Lady Anne Blunt (1837–1917), fille du comte de Lovelace et petite–fille de Lord Byron, est non seulement connue en tant que voyageuse aventurière du Moyen–Orient, mais également comme la cavalière et l'éleveuse de chevaux arabes la plus accomplie de son temps. Elle fut l'épouse de Wilfrid Scawen Blunt (1840‒1922), poète et diplomate. Après avoir hérité en 1872 d'un domaine familial situé dans le Sussex, le couple put créer un haras dans sa propriété de Crabbet Park. Ils voyagèrent ensuite au Moyen-Orient pour acheter des chevaux arabes auprès de tribus bédouines et les ramener en Angleterre. En 1878, Lady Anne partit de Beyrouth, traversa le nord de la Syrie puis se dirigea vers le sud via la Mésopotamie pour atteindre Bagdad. De là, elle voyagea vers le nord le long du fleuve Tigre et vers l'ouest à travers le désert jusqu'au port méditerranéen d'Alexandrette (aujourd'hui İskenderun, en Turquie). En 1879, elle repartit de Beyrouth, mais voyagea vers le sud à travers l'émirat du Djebel Chammar, atteignit Hā’il, sa capitale, traversa la péninsule arabique et continua jusqu'au port de Bouchehr (aujourd'hui en Iran). L'ouvrage présenté ici est la première édition de Tribus bédouines de l'Euphrate. Il s'agit de l'un des deux livres écrits par Lady Anne d'après les journaux de voyage rédigés au cours de ses périples (l'autre est intitulé Un pèlerinage au Nejd). Édité par Wilfrid Scawen Blunt, l'ouvrage se conclut par plusieurs chapitres concernant « les Arabes et leurs chevaux ». En 1882, le couple créa un deuxième haras, baptisé Shaykh ‘Ubayd, à la périphérie du Caire. Après la séparation du couple en 1906, Lady Anne quitta l'Angleterre en 1913 pour s'installer définitivement à Shaykh ‘Ubayd. Elle mourut en 1917 au Caire. Connue pour avoir contribué à protéger le cheval arabe pur-sang, ses amis l'avaient baptisée la « noble dame des chevaux ».

Livre des costumes de Rålamb

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Livre des costumes de Rålamb
Rålambska dräktboken (Le Livre des costumes de Rålamb) fait partie de la collection Rålamb parmi les manuscrits conservés à la Bibliothèque nationale de Suède. Le fondateur de cette collection est le baron Gustaf Rålamb (1675‒1750), un des collectionneurs de manuscrits les plus connus du XVIIIe siècle. Le livre des costumes fut acheté par le père de Gustaf Rålamb, Claes Rålamb (1622‒1698), à Constantinople en 1657‒1658. La collection Rålamb fut donnée à la Bibliothèque nationale en 1886. Le livre des costumes est une muraqqaʻ, type d'album d'images généralement rassemblées à partir de différentes sources. Ce type d'album était populaire parmi les collectionneurs. Le manuscrit contient 121 miniatures colorées représentant des fonctionnaires turcs, des personnes de différentes professions, différents groupes ethniques, etc. Les dessins ont été réalisés à l'encre indienne, avec de la gouache et des dorures. La plupart des feuillets comportent des notes en suédois, en français, en italien ou en latin, décrivant la miniature ainsi que des notes prises par Claes Rålamb lui-même. Les miniatures sont suivies d'une page comportant des portraits dans six médaillons. Quatre des portraits représentent des dirigeants sassanides dont l'un est probablement un souverain byzantin (bien que le nom ait été effacé, il s'agit probablement d'Héraclius, qui était l'empereur romain d'Orient lorsque l'islam apparut en Arabie). Le dernier dessin représente ‘Abd Manaf, ancêtre du prophète Mahomet.

Voyage aux Indes orientales pendant les années 1748 et 1749

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Voyage aux Indes orientales pendant les années 1748 et 1749
Ost-Indisk Resa 1748 och 1749 (Voyage aux Indes orientales pendant les années 1748 et 1749) est un journal écrit par Gustaf Fredrik Hjortberg (1724‒1776). Il s'agit de l'un des seuls journaux et registres d'expédition de la Svenska Ostindiska Companiet (SOIC - Compagnie suédoise des Indes orientales) qui nous soit parvenu. La compagnie a existé de 1731 à 1813. Les Néerlandais, les Britanniques et les Portugais furent les premières puissances navales à faire du commerce rentable avec les Indes orientales et, dès son établissement, la SOIC connut également le succès. Elle fut la plus grande société marchande de son époque en Suède, principalement dans le commerce du thé, mais aussi de la porcelaine, de la soie, des épices et autres marchandises. Hjortberg fut médecin sur un navire de l'entreprise durant trois voyages, entre 1748 et 1753. Il laissa les récits de ses voyages à l'Académie royale des sciences de Suède, parmi lesquels on trouve des observations zoologiques. À son retour en Suède, il fut nommé vicaire à Vallda, une paroisse située au sud de la Suède. Le manuscrit est relié sur un papier rouge moucheté, au format in-quarto. Il se compose de 179 pages, parmi lesquelles on retrouve trois cartes. Il appartint, avant cela, à la bibliothèque du château de Drottningholm (numéro de catalogue 50), résidence privée de la famille royale suédoise. Il fut ensuite transféré à la bibliothèque de l'Académie royale des sciences de Suède. Il fait partie de la collection de manuscrits de la Bibliothèque nationale de Suède depuis 1942.

Légendes des saints

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Légendes des saints
Le codex Helgonlegender (Légendes des saints) se compose de fragments de 26 légendes différentes en vieil islandais, écrits par deux scribes différents. Le genre des légendes de saints joua un rôle important au début de la littérature nordique, en particulier au XIVe siècle. La reliure du codex est réalisée en planches de bois robustes. L'ouvrage est assez endommagé par la suie et la fumée. Il fut acheté en Islande, en 1682, par Jón Eggertsson (1643‒1689), au nom du Collège des antiquités de Suède (Kollegium Antikvitets), et fut apporté à Stockholm en 1683. Depuis 1780, il fait partie de la collection de manuscrits de la Bibliothèque nationale de Suède. Le codex contient les textes suivants : 1. 1. La saga de l'archevêque Thomas ; 2. La saga de l'évêque Martin ; 3. La saga de l'archevêque Nicolas ; 4. La saga de l'évêque Ambroise ; 5. La Saga de Dionysos ; 6. La saga de Sylvestre ; 7.La saga de Grégoire ; 8. La saga d'Augustin ; 9. La saga de Blaise ; 10. La saga d'Étienne ; 11. La saga de Laurent ; 12. La saga de Vincent le diacre ; 13. La saga de Benoît ; 14. La saga de Paul l'ermite ; 15. La saga de Maure ; 16. La saga de Marie d'Égypte ; 17. La saga de Marthe et de Marie-Madeleine ; 18. La saga de Catherine ; 19. La saga de Barbara ; 20. La saga de Lucie ; 21. La saga de Cécile ; 22. La saga d'Agathe la vierge ; 23. La saga d'Agnès la vierge ; 24. La foi, l'espérance et la charité ; 25. Flagellation de la croix ; et 26. La saga de Maurice.

« Hortus Regius » ou Arbre généalogique de la reine Christine avec emblèmes politiques

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« Hortus Regius » ou Arbre généalogique de la reine Christine avec emblèmes politiques
Hortus Regius (Le jardin royal) fut donné à la reine Christine de Suède en 1645 environ par son auteur, le diplomate Shering Rosenhane (1609‒1663). Avec cet élégant manuscrit, Rosenhane voulut célébrer la première année de règne de la reine. Le volume présente, en introduction, un portrait en pied de la reine Christine. Hortus Regius est un livre d'emblèmes où chaque emblème est composé d'éléments textuels et graphiques. Des éléments issus de la littérature classique, médiévale et contemporaine à caractère sentencieux, utiles à une reine, sont combinés à des illustrations du peintre hollandais Pieter Holsteyn le Jeune (1614–1673 env.). L'Hortus Regius est conçu comme une sorte de miroir pour les princes, un livre d'instruction pour souverain, dans lequel le ton est donné par la vertu et où les principes essentiels sont la patience et la prudence. Alors que le manuscrit est en grande partie fondé sur d'autres livres d'emblèmes internationaux, les illustrations sont, dans une certaine mesure, adaptées à un contexte suédois. Le sous-titre de l'ouvrage, « Arbre généalogique de la reine Christine avec emblèmes politiques », indique l'importance de la généalogie dans le genre emblématique. Le manuscrit est relié en maroquin rouge et se compose de deux parties principales, dont la première contient de nombreuses illustrations comportant une alternance d'arbres généalogiques et d'emblèmes. Les emblèmes sont accompagnés de citations en latin, en italien, en français et en espagnol. La seconde partie du volume consiste en une liste de maisons princières contemporaines en Europe. Le manuscrit fut plus tard détenu par J. Alströmer qui, en 1769, en fit présent au futur roi Gustave III de Suède. Il fut acquis par la Bibliothèque nationale de Suède à la fin du XVIIIe siècle, avec le reste de la bibliothèque du roi.

Recueil de lois

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Recueil de lois
Ce manuscrit de Fuero Juzgo, extrait des collections de la Bibliothèque nationale de Suède, date de 1300 environ. Il constitue un des exemplaires les plus anciens encore existants de ce texte en castillan. Le Fuero Juzgo (« Recueil de lois ») était, en principe, une traduction du code juridique wisigothique, Liber Iudiciorum, ou Lex Visigothorum, de 654, qui fut d'abord appliqué, après la Reconquista, comme droit local dans les régions reconquises. Il fut promulgué par le roi Ferdinand III de Castille, en 1241, et utilisé jusqu'à la fin du XIXe siècle, lorsqu'il fut remplacé par le code civil espagnol. Les Wisigoths eurent une longue et importante histoire de législateurs, pour toutes les régions qu'ils influencèrent. Le fondement de leur droit écrit fut le droit romain, mais le droit wisigothique fut également fortement influencé par le droit canonique de l'Église catholique romaine. Même durant les siècles de domination musulmane, les chrétiens furent autorisés à utiliser le droit wisigothique, tant qu'il ne contrevenait pas au droit musulman. Le manuscrit de Stockholm a été exécuté sur papier et contient 169 feuilles. Il est orné de deux miniatures, l'une montrant le roi wisigoth Sisenand (règne : 631‒636) en législateur, et l'autre illustrant un cas de violation du droit d'asile. Le manuscrit fut acheté à Madrid, en 1690, par le philologue, linguiste et diplomate suédois Johan Gabriel Sparwenfeld (1655‒1727). Il appartint avant cela à l'homme d'État espagnol Conde-Duque de Olivares (1587‒1645). Sparwenfeld fut chargé par le roi de Suède d'acquérir, dans des pays étrangers, des vestiges de l'époque des Goths, considérés comme les ancêtres des Suédois. Ses dépenses n'ayant pas été remboursées, Sparwenfeld conserva les livres qu'il avait acquis. En 1705, il en fit don à la Bibliothèque royale (Bibliothèque nationale de Suède) et à la Bibliothèque de l'université d'Uppsala.

Codex Aureus

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Codex Aureus
Le Codex Aureus est l'un des manuscrits médiévaux anglais les plus riches qui subsistent. Il fut exécuté en 750 env., dans le sud de l'Angleterre, probablement à Cantorbéry. Le manuscrit fut écrit sur des feuilles de couleur pourpre alternées avec des feuilles non colorées, en écriture onciale, à l'encre noire, rouge, blanche, dorée et argentée. Deux des portraits pleine page des évangélistes existent toujours. Ils sont exécutés dans un style anglo-saxon avec des éléments byzantins et italiens prononcés. L'écriture onciale disposée sur certaines pages en motifs carmina figurata (calligrammes), les miniatures des évangélistes et l'utilisation de parchemin pourpre sont autant d'éléments qui rappellent la splendeur des manuscrits impériaux de la fin de l'Antiquité. Trois des feuilles sont endommagées ; la moitié ou la majeure partie de ces feuilles a été coupée, mais aucun texte ne manque. À l'origine, le manuscrit comportait au moins cinq feuilles supplémentaires, et probablement plus. L'ouvrage comporte une page de garde à l'avant, ajoutée peut-être après l'époque médiévale, mais à l'arrière, la page est manquante. Selon une inscription anglo-saxonne du IXesiècle, le Codex Aureus fut emporté par des Vikings lors d'un raid, mais environ un siècle plus tard, il fut restitué à la cathédrale Christ Church de Cantorbéry. On suppose que le codex est resté, par la suite, dans la cathédrale de Cantorbéry, durant toute la période du Moyen Âge. Son histoire postmédiévale reste inconnue pratiquement jusqu'à la fin du XVIIe siècle, lorsque Johan Gabriel Sparwenfeld (1655-1727), diplomate, linguiste et philologue distingué, acheta le manuscrit à Madrid, en 1690, à la célèbre bibliothèque de Gaspar de Haro, septième marquis de Carpio (1629-1687). Sparwenfeld fit don du Codex Aureusà la Bibliothèque royale (Bibliothèque nationale de Suède), en 1705.

Bible en vieux suédois avec commentaires

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Bible en vieux suédois avec commentaires
Ce manuscrit contient une version abrégée en vieux suédois du Pentateuque. Il est accompagné de trois courts traités et des livres de Josué, des Juges, de Judith, d'Esther, de Ruth, des Maccabées et de la Révélation. La traduction, ou paraphrase, du Pentateuque (dans le sens moderne du terme, la traduction n'est apparue que de façon marginale au Moyen Âge) remonte au début du XIIIe siècle. L'auteur de la paraphrase est inconnu. Les trois traités historiques et philosophiques accompagnant le manuscrit ont été écrits par saint Augustin et saint Thomas d'Aquin. À l'instar des textes bibliques, il s'agit de paraphrases relativement libres de leurs textes originaux en latin. Les autres livres de l'Ancien Testament contenus dans le manuscrit ont été traduits à la fin du XIVe siècle (vers 1500) : les livres de Josué et des Juges, par Nicolaus Ragvaldi (mort en 1514), confesseur général du monastère de Vadstena, en Suède, les livres d'Esther, de Judith et des Maccabées, par Jöns Budde (entre 1437 et 1491), moine au monastère des Brigittines, à Nådendal, en Finlande. Le traducteur du livre de la Révélation est inconnu. Ce manuscrit constitue la première traduction en suédois de la Bible ou d'une grande partie de la Bible. Selon le colophon, il fut exécuté pour Ingegärd, nonne au monastère de Vadstena et fille de Torsten Bowastason. La mère d'Ingegärd fit don du parchemin et une nonne anonyme de Vadstena en fut le scribe. Elle demanda dans le colophon que les lecteurs du parchemin se souviennent d'elle dans leurs prières. Le manuscrit comporte deux gravures sur bois colorées à la main, dont l'une, attribuée à l'artiste allemand Hans Sebald Beham (1500‒1550) ou à son école, est la seule copie connue de cette estampe. Il resta en la possession du monastère des Brigittines, à Vadstena, et fut acquis par la Bibliothèque royale (Bibliothèque nationale de Suède) en 1780.
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