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Jardin de l'unitarisme

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Jardin de l'unitarisme
Le tawhid (croyance en l'unité de Dieu), principe fondamental en Islam, fut une des principales influences de Masnavi (Les couplets spirituels), par Maulana Jalal al–Din Muhammad Rumi (1207–1273). Ce principe apparaît également dans le titre du livre d'Ibrahim Shahidi Dadah, Gulshan–i Tauḥīd (Jardin de l'unitarisme), qui inspira Rumi pour son Masnavi tant apprécié. Né à Mughlah (Muğla, aujourd'hui en Turquie), Shahidi Dadah (mort en 1550 ou 1551) fut un musulman soufi de l'ordre Mevlevi, ou Mawlawi. Dans Gulshan–i Tauḥīd, Dadah choisit 600 vers dans Masnavi, qui en comptait 25 000, et ajouta à chacun cinq de ses propres vers, inspirés par les originaux tout en les amplifiant. Il acheva cet ouvrage en 937 après l'Hégire (1530–1531). Le livre fit l'objet d'au moins une impression moderne (Istanbul, 1881). L'exemplaire manuscrit présenté ici fut exécuté en 1233 après l'Hégire (1817–1818), probablement en Afghanistan. Les vers d'origine de Rumi sont écrits en rouge, suivis des vers de Shahidi Dadah en noir. Le copiste, Mir 'Azim ibn Mulla Muhammad Rajab Balkhi, a signé le volume de son nom. Le manuscrit est écrit en caractères nasta'liq sur du papier de couleur crème clair.

La mesure de la médecine

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La mesure de la médecine
Mīzān al–ṭibb (La mesure de la médecine) est un ouvrage populaire de Muhammad Akbar Arzani (mort en 1772). Si les érudits divergent quant à savoir si Arzani naquit en Perse ou en Inde, il est généralement considéré comme le premier médecin de l'Empire moghol à traduire systématiquement les ouvrages médicaux arabes en persan. Ses textes médicaux, très appréciés en Inde et en Perse, furent un outil pédagogique pour les étudiants en médecine de cette région du monde. On sait également qu'Arzani, musulman soufi, appartint à la confrérie de Qaadir. Dans l'introduction de Mīzān al–ṭibb, Arzani affirme que l'ouvrage était destiné à servir les étudiants démunis désireux d'apprendre la médecine tout comme les autres issus d'un milieu favorisé. Vraisemblablement grâce à sa clarté et à sa nature abrégée, mais exhaustive, le texte d'Arzani devint l'œuvre principale à maîtriser pour les élèves débutants en médecine à partir du XVIIIe siècle. L'ouvrage comprend trois parties. La première aborde les kayfiyat–i chahar ganah (les quatre qualités, à savoir la chaleur, le froid, l'humidité et la sécheresse), tandis que la seconde est consacrée aux dar bayān adwīyah mufrada wa murakabba wa aghzīya (les remèdes simples et composés, et la nourriture). La troisième partie, sur les dar bayan amraz wa 'alaj-i an (les maladies et leur traitements), constitue la majeure partie du livre. Elle est divisée en chapitres ayant trait principalement au traitement des maladies de chaque organe. Cette partie aborde également les affections propres aux femmes et aux hommes, avec des chapitres sur les fièvres et les gonflements. Le volume présenté ici se conclut par des traités plus courts écrits par d'autres auteurs sur le pouls et l'urine. Le livre fut publié en 1884 par la Newal Kishore Press, célèbre maison d'édition de Lucknow, en Inde.

Épître sur la sagesse princière

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Épître sur la sagesse princière
Risālah–'i Khirad'nāmah–'i Amīrī (Épître sur la sagesse princière) est un court ouvrage écrit comme un commentaire sur, apparemment, les pensées du souverain afghan 'Abdur Rahman Khan (règne : 1880–1901) concernant l'intellect, ou 'aql. Les observations d'Abdur Rahman Khan portent non seulement sur la variabilité de l'attribution de la raison et de l'intellect dans l'humanité, mais également sur les raisons divines de cette répartition inégale. Le souverain termine son court traité en déclarant que, quelles que soient les capacités intellectuelles d'un individu, chaque époque connaît de véritables sages dont l'autorité doit être admise par tous. L'auteur de l'ouvrage, 'Abd al–Ra'uf (mort en 1915), a inclus dans son long commentaire quelque peu obséquieux les hadiths et d'autres sources arabes, ainsi que des poèmes en persan. Le texte d'origine d'Abdur Rahman Khan, qui n'occupe pas plus de deux pages, est mis en évidence à l'encre rouge, tandis que le commentaire d'Abd al–Ra'uf est écrit en noir. Le livre, achevé au mois de mouharram en l'an 1304 après l'Hégire (octobre–novembre 1886), est présenté sous forme manuscrite. Le texte est rédigé sur du papier de couleur crème clair, avec des caractères nasta'liq noirs. Certains des poèmes sont écrits à l'encre rouge.

Gouvernement indépendant de l'Afghanistan et devoirs de ses citoyens

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Gouvernement indépendant de l'Afghanistan et devoirs de ses citoyens
Dawlat–i mustaqilah–'i Afghānistān va vaẓāyif–i millat–i Afghān (Gouvernement indépendant de l'Afghanistan et devoirs de ses citoyens) est un ouvrage du début du XXe siècle sur les droits et les devoirs de citoyenneté des peuples afghans. L'auteur, Ghulam Muhyi al–Din, commence par aborder le rôle de la société dans la conduite des citoyens, puis il énumère les devoirs de ces derniers envers l'État. Le livre décrit les différentes parties de l'appareil d'État, dont les tribunaux et les ministères gouvernementaux. Il contient également des parties sur l'égalité des citoyens devant la loi et l'importance de la loyauté envers l'État. La partie consacrée à l'utilisation appropriée des parcs et des lieux publics inclut un dialogue imaginaire entre étudiants, laissant penser que Ghulam voulut toucher les jeunes lecteurs. Le livre fut vraisemblablement un outil pédagogique utile d'éducation civique pour les citoyens afghans de tous âges et de tous horizons dans un pays connaissant une modernisation rapide. Il parut à titre posthume en l'an 1307 du calendrier Jalâli (solaire), c'est–à–dire en 1928–1929, période coïncidant avec l'abdication du souverain afghan Amanullah Khan (règne : 1919–1929). Dans une partie sur l'importance du patriotisme, le nom d'Amanullah Khan a été effacé, suggérant qu'il fut encore utilisé même après l'abdication du souverain.

Le livre des soixante sciences

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Le livre des soixante sciences
Kitāb al–Sittinī (Le livre des soixante sciences) est une encyclopédie de sciences écrite par un des grands intellectuels du XIIe siècle, le philosophe persan Fakhr al–Din Razi (1149 ou 1150–1210). Razi dédia son ouvrage, qui est également appelé Jāmi' al–'ulūm (L'encyclopédie des sciences), à 'Ala' ad–Din Tekish, shah du Khwarezm (règne : 1172–1200), vers le début de sa régence. Comme le titre le suggère, Razi aborde 60 branches distinctes du savoir, de l'al–kalam (la théologie) à l'adab al–muluk (la conduite des rois). Malheureusement, seules des parties de cet ouvrage majeur firent l'objet d'études critiques modernes. L'édition présentée ici est une impression lithographique, publiée par la Muzaffari Press, à Bombay (ou Mumbai, en Inde), durant le mois de ramadan en l'an 1323 après l'Hégire (mars–avril 1905).

L'attirance des cœurs vers la demeure du bien–aimé

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L'attirance des cœurs vers la demeure du bien–aimé
Jazb al–qulūb ilá diyār al–maḥbūb (L'attirance des cœurs vers la demeure du bien–aimé) par 'Abd al–Haqq ibn Sayf al–Din Dihlavi (1551–1642) est un ouvrage, en 17 chapitres, sur l'histoire et les coutumes de la ville de Médine. Deuxième cité la plus importante pour les musulmans, après La Mecque, Médine abrite les tombeaux du prophète Mahomet et de quelques–uns de ses proches compagnons. L'Hégire (désigne le départ de Mahomet et de ses disciples de La Mecque vers Médine, appelée Yathrib à l'époque) en 622, moment charnière de l'histoire islamique, marque le début du calendrier musulman. Dans son introduction, Sayf al–Din indique que Wafā' al–wafā' bi akhbār dār al–muṣṭafa (Histoire complète de la demeure de l'Élu), de Nur al–Din Abu al–Hasan al–Samhudi (1440–1506), fut sa principale source. Il raconte également qu'il commença son ouvrage lors d'une visite à Médine en 998 après l'Hégire (1589–1590 apr. J.–C.) et qu'il l'acheva à Delhi en 1001 après l'Hégire (1592–1593 apr. J.–C.). Bien que Sayf al–Din aborde les coutumes du pèlerinage à Médine, la majeure partie de l'ouvrage est consacrée à la structure de la ville et à l'architecture de ses espaces religieux et séculaires (dont la plupart étaient tombés en décrépitude ou avaient été démontés de façon délibérée au cours des derniers siècles). Le volume présenté ici est la troisième édition de l'œuvre, imprimée et publiée en 1914 à la Newal Kishore Press, célèbre maison d'édition de Lucknow, en Inde.

Épître sur la science de la musique

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Épître sur la science de la musique
Risālah dar 'ilm–i mūsīqī (Épître sur la science de la musique) est un court traité sur la musique indienne et persane, publié en 1906. Dans son introduction, l'auteur, Muhammad 'Usman Qays, cite des sources antérieures sur le sujet, telles que Tuḥfat al–Hind (Le présent de l'Inde) de Mirza Khan (actif au XVIIe siècle). Après avoir abordé les concepts de base, dont le lahn (mélodie) et l'iqâ' (rythme), l'auteur remonte au foisonnement historique des maqâmât (modes) de la musique persane. Ce passage est particulièrement intéressant notamment pour la façon dont il met en évidence les affinités et les différences au sein du système modal actuellement canonisé, appelé dastgâh. La deuxième partie du livre offre une analyse courte, mais dense, des ragâs de la musique indienne. Les six principaux ragâs de la musique classique indienne sont présentés, ainsi que leurs ragini (épouses) et putras (fils) associés. L'ouvrage répertorie également les correspondances entre les systèmes modaux indien et persan. Un poème de Badr–i Chach (mort en 1346) énumère les moments du jour appropriés pour l'utilisation de chacun des modes persans, rappelant le système indien où chaque ragâ est associé à une saison ou un moment particuliers. Ce livre lithographique est la seconde édition de l'ouvrage de Qays. Il fut publié à la Newal Kishore Press, célèbre maison d'édition de Lucknow, en Inde, sous la direction de Prag Narayan, fils et successeur du fondateur de l'imprimerie Munshi Newal Kishore (1836–1895).

« Une petite géographie » et « Abrégé de l'histoire des prophètes »

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« Une petite géographie » et « Abrégé de l'histoire des prophètes »
Jughrāfīyah–'i kūchak (Une petite géographie) est un texte de géographie pour étudiants. Il commence par une définition de la géographie (« science qui nous révèle les villes, les montagnes et les rivières sur terre ») et une étude des points cardinaux. Les caractéristiques de base de la surface de la Terre sont ensuite définies et dans certains cas clarifiées (comme pour les continents et les océans) à l'aide d'exemples. L'ouvrage continue en abordant les frontières de l'Afghanistan, ses chaînes de montagnes et ses rivières. Il inclut également de courtes entrées sur sa population, sa capitale, son gouvernement et ses divisions politiques, ainsi que sur les villes majeures afghanes et sur les établissements d'enseignement secondaire connus. La partie sur l'Afghanistan est suivie d'une présentation des continents, accompagnée d'une liste de leurs principales rivières, montagnes, pays et villes célèbres. Un court guide destiné aux professeurs, visant à leur faciliter l'enseignement des points cardinaux aux élèves, constitue un des intérêts notables de l'ouvrage. Ce dernier est relié avec un autre manuel intitulé Khulāṣah–'i tarīkh–i anbiyā (Abrégé de l'histoire des prophètes). Cet ouvrage débute par une définition de l'histoire, « science qui nous enseigne la vie des grands personnages, tels que les prophètes […], ainsi que les circonstances des peuples et des nations passés, et les raisons de leur progrès et de leur déclin ». Il s'ensuit une série de courtes biographies de plus de 20 prophètes et figures religieuses vénérés dans la religion musulmane, dont les prophètes Adam, Hoûd, Abraham et Moïse. La dernière partie est consacrée à la Vierge Marie et à ce qui est considéré comme la prédiction par son fils Jésus de la venue du prophète Mahomet. Les deux ouvrages furent publiés en 1922 sous les auspices du ministre de l'Éducation, Hayatullah Khan (1888–1929), frère du roi afghan Amanullah Khan (1892–1960, règne : 1919–1929) et plus tard ministre de la Justice (1925). Celui–ci fut ensuite tué lors de l'insurrection qui fit tomber son frère du trône en 1929. Les deux livres parurent dans des éditions tirées à 10 000 exemplaires.

Arrêtés réglementant les transactions concernant le canal de Razzāq, dans la zone nord

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Arrêtés réglementant les transactions concernant le canal de Razzāq, dans la zone nord
Niẓāmnāmah–'i mu'āmilāt–i nahr–i razzāq–i samt–i shumālī (Arrêtés réglementant les transactions concernant le canal de Razzāq, dans la zone nord) est un recueil d'ordonnances relatives à la construction d'un canal au nord–est de Kaboul, dans l'actuelle province du Kâpîssâ, en Afghanistan. L'ouvrage fut publié en 500 exemplaires par le Majlis–i 'ali–yi vuzara (Bureau des publications du Cabinet) le 14 février 1924. Les associations religieuses avec le terme razzāq (pourvoyeur) sont mises en évidence par l'invocation à Dieu le Pourvoyeur au début de ce document. L'introduction indique que l'objectif de la construction du canal consistait à détourner les eaux du Pandjchir, du Shutul, du Salang et du Ghorband à des fins agricoles, ajoutant que les dépenses pour l'ensemble du projet s'élevaient à 1,1 million de roupies de Kaboul. La zone irriguée alimentée par le canal était estimée à 1000 jarīb (202 hectares) et des terres devaient être allouées à coût nul ou très bas aux résidents nécessiteux de la région et à d'autres citoyens pauvres afghans.

Guide des visites de condoléances en Afghanistan

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Guide des visites de condoléances en Afghanistan
Uṣūlnāmah–'i ta'ziyah'dāri dar Afghānistān (Guide des visites de condoléances en Afghanistan) est un court essai comportant 13 injonctions sur le deuil public en Afghanistan, particulièrement concernant les visites de condoléances. Le texte, dont le ton est très prescriptif, interdit les visites répétées aux survivants du défunt. Il requiert que ces visites soient rendues au cours d'une période de trois jours suivant le décès de la personne à pleurer. Le livre inclut également des injonctions contre les manifestations excessives de chagrin et les visites de condoléances par les jeunes femmes si le défunt n'est pas une femme ou un proche parent masculin. Le texte est présenté en deux colonnes, chacune consacrée à l'une des deux principales langues parlées en Afghanistan, le pachto et le dari. Le livre fut publié en 300 exemplaires le 9 avril 1939, au début du règne de Mohammad Zaher Shah (règne : 1933–1973). Uṣūlnāmah–'i ta'ziyah'dāri dar Afghānistān est important, car il offre un rare aperçu de l'intrusion de l'État afghan, en voie de modernisation rapide, dans des domaines qui auparavant auraient exclusivement relevés de la religion et des systèmes de croyance traditionnels.

Garder Kandahar

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Garder Kandahar
Garder Kandahar, publié à Londres en 1881, est caractéristique des nombreux pamphlets produits en Grande–Bretagne en plein débat au Parlement britannique et parmi le public sur la politique envers l'Afghanistan au lendemain de la seconde guerre anglo–afghane (1878–1880). Le conflit débuta en novembre 1878 lorsque les Britanniques envoyèrent une force anglo–indienne en Afghanistan afin de remplacer l'émir afghan, Shir Ali Khan, considéré plus favorable aux Russes, par un souverain probritannique. Après plusieurs combats remportés par les deux camps, la victoire décisive des Britanniques à la bataille de Kandahar mit finalement un terme à la guerre en septembre 1880. William Ewart Gladstone, qui fut Premier ministre une deuxième fois en avril 1880, prit ses fonctions fermement déterminé à mettre en œuvre une politique de retrait de l'Afghanistan. De nombreux officiers actifs et retraités en Grande–Bretagne et en Inde britannique, pour qui les troupes indiennes britanniques devaient occuper de façon permanente Kandahar pour surveiller l'éventuelle expansion russe vers l'Inde, s'opposèrent à cette politique. Le comte de Lytton fut un de ces anciens officiels qui, en qualité de vice–roi des Indes, avait été un fervent partisan de la guerre. Ce pamphlet contient le texte d'un discours prononcé à la Chambre des lords par le comte de Derby (Edward Henry Stanley, 1826–1893), homme d'État britannique et intellectuel influent aux convictions libérales à l'époque victorienne et postérieurement, réfutant l'argument de Lytton pour le maintien de l'occupation. Le pamphlet prône le retrait des troupes et présente les raisons militaires, politiques et financières le justifiant. Pour résumer son opinion, lord Derby affirme à la fin de son discours : « Je voterai contre le maintien de l'occupation de Kandahar, car je suis convaincu qu'il s'agit d'un fardeau et pas d'un gain, d'une source de faiblesse et pas de fermeté ». Cet argument l'ayant emporté, les gouvernements britannique et indien finirent par respecter l'engagement de Gladstone pour le retrait total. Les dernières troupes indiennes britanniques quittèrent l'Afghanistan au printemps 1881. Le nouveau souverain afghan, 'Abdur Rahman Khan, céda aux Britanniques le contrôle des affaires étrangères du pays, en contrepartie duquel la Grande–Bretagne promit une subvention, ainsi que son aide dans la défense d'une agression non provoquée par une puissance extérieure. En vertu de cet accord, l'Afghanistan put conserver son indépendance et éviter toute occupation étrangère.

Notre politique afghane et l'occupation de Kandahar

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Notre politique afghane et l'occupation de Kandahar
Le pamphlet Notre politique afghane et l'occupation de Kandahar parut à Londres en 1880, au plus fort du débat en Grande–Bretagne sur la seconde guerre anglo–afghane de 1878–1880. L'auteur, identifié uniquement par les initiales « D.B. », sir David Miller Barbour (1841–1928), fut haut responsable dans l'administration britannique en Inde et expert sur les questions monétaires indiennes. Selon lui, aucune raison morale ne justifiait l'invasion anglo–indienne de l'Afghanistan. Il ajoute que tout argument en faveur de l'invasion ou de la poursuite de l'occupation britannique d'une région du pays, quelle qu'elle soit, reposait sur « l'opportunisme » et le besoin de conserver le contrôle total ou partiel de l'Afghanistan au nom de la défense de l'Inde. L'auteur analyse ensuite deux types de dangers potentiels pour l'Inde, « les dangers résultant de l'action des Afghans » et « les dangers résultant de l'action de la Russie à l'encontre des Afghans, par leur biais ou conjointement avec eux ». Il continue en établissant qu'aucun de ces dangers n'est très réel et que les « arguments concluants semblent condamner l'occupation de Kandahar ou de toute zone du territoire afghan ». L'ouvrage examine principalement l'éventuelle interaction entre une menace militaire émanant de l'Afghanistan et initiée par les Russes, seuls ou de concert avec les Afghans, et une mutinerie au sein de l'armée indienne, particulièrement parmi ses soldats musulmans. Un des arguments clés avancés contre l'occupation permanente de Kandahar est qu'elle priverait le gouvernement indien de soldats dignes de confiance dont les services pourraient être nécessaires en Inde pour réprimer une rébellion. Le libéral William Gladstone succéda au Premier ministre conservateur Benjamin Disraeli en avril 1880, prenant ses fonctions déterminé à mettre en œuvre une politique de retrait total. Les dernières troupes anglo–indiennes quittèrent l'Afghanistan au printemps 1881.

L'Islam et les races

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L'Islam et les races
Pierre Jean Daniel André, officier militaire français, étudia les langues orientales à Paris, puis servit dans l'infanterie coloniale dans différentes régions de l'Empire français, dont l'Algérie et le Maroc. Il occupa également plusieurs postes sur les côtes africaines et arabes de l'océan Indien. En 1919 et 1920, André fut gouverneur du sandjak (district administratif) de Djebel Bereket, en Cilicie, région du sud–est de la Turquie, administrée par la France suite à la défaite de l'Empire ottoman durant la Première Guerre mondiale. Basé sur ses expériences en Turquie, André publia en 1921, sous le pseudonyme de Pierre André Redan, La Cilicie et le problème ottoman. Le livre présenté ici, L'Islam et les races, parut l'année suivante sous le nom d'André. Dans cet ouvrage ambitieux, en deux volumes, André propose sa théorie personnelle sur l'Islam. Dans le premier volume, il décrit les principales doctrines et institutions de l'Islam, qui trouve ses origines en Arabie, son expansion au–delà de la péninsule arabique en Afrique du Nord et au Moyen–Orient, ainsi que sa conquête de la région appelée turco–mongole par André et sa propagation. Selon la thèse d'André, la métaphore d'un arbre permet de mieux comprendre l'Islam : tel un tronc arabe sur lequel un long rameau turco–mongol a été greffé. Le deuxième volume aborde les sectes et schismes majeurs au sein de l'Islam. Il traite également des différentes formes locales que la foi revêt en Égypte et en Tripolitaine (aujourd'hui en Libye), ailleurs en Afrique du Nord, en Afrique subsaharienne, dans les sultanats le long de la côte de l'océan Indien, en Extrême–Orient, en Russie et dans le Caucase, en Inde, en Asie du Sud–Est (Indonésie), ainsi qu'en Perse, en Afghanistan et au Baloutchistan. Au début du premier volume, une table fournit une estimation du nombre total de musulmans dans le monde en 1917, quasiment 247 millions, et indique la répartition géographique de cette population.

Voyage de l'ambassade russe en Afghanistan et au khanat de Boukhara en 1878 et 1879

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Voyage de l'ambassade russe en Afghanistan et au khanat de Boukhara en 1878 et 1879
Ivan Lavrovich Iavorskii (1853–1920 env.), médecin russe, accompagna en 1878–1879 une ambassade impériale russe en Afghanistan. L'objectif du voyage consistait à établir un ambassadeur russe à la cour du souverain afghan Shir Ali Khan (1825–1879, règnes : 1863–1866 et 1868–1879) afin d'étendre le contrôle russe sur la politique étrangère de l'Afghanistan. Le succès de la mission marqua le début de la seconde guerre anglo–afghane de 1878–1880. Dirigée par le général Nikolaï Stoletov (1834–1912), la mission quitta Tachkent le 13 juin 1878. Iavorskii la rejoignit ensuite à Samarcande. Shir Ali, qui souhaitait demeurer neutre dans la lutte d'influence en Asie centrale entre les Britanniques et les Russes, tenta d'abord d'empêcher que la mission ne continuât jusqu'à Kaboul. Pour faire pression sur Shir Ali, les Russes utilisèrent 'Abdur Rahman Khan, le neveu du souverain et rival qui vivait à l'époque en exil à Samarcande, alors sous leur contrôle. Forcé d'attendre plusieurs semaines à Mazâr–e Charîf, Stoletov fut finalement autorisé à poursuivre vers la capitale afghane, où il arriva le 9 juillet. L'admission par Shir Ali de l'ambassade russe à Kaboul, même à regret, fut perçue par lord Lytton, vice–roi britannique des Indes, comme un affront intolérable. Lorsque Shir Ali refusa d'admettre une mission britannique similaire, Lytton ordonna l'invasion qui déclencha la seconde guerre anglo–afghane. Les Britanniques envoyèrent des troupes sur Kaboul, destituèrent Shir Ali et installèrent 'Abdur Rahman Khan sur le trône. Ce livre contient le récit d'Iavorskii de la mission écrit en russe, traduit en allemand par Eduard Iul'evich Petri, professeur à l'université de Berne.

L'Afghanistan : les Russes aux portes de l'Inde

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L'Afghanistan : les Russes aux portes de l'Inde
L'Afghanistan : les Russes aux portes de l'Inde est une analyse complète de la rivalité anglo–russe en Asie centrale au XIXe siècle. Le livre visait à faciliter l'explication de cette lutte au public français. Charles Simond, alias de Paul Adolphe van Cleemputte (1837–1916), publiciste, journaliste et romancier franco–belge, écrivit l'ouvrage. Le livre fut publié à Paris en mai 1885, deux mois après l'incident du Panjdeh, qui est mentionné dans l'introduction. Lors de cet incident, les forces russes s'emparèrent de territoires afghans au sud de l'Oxus (aujourd'hui l'Amou–Daria), provoquant une échauffourée avec les troupes afghanes et une crise diplomatique avec la Grande–Bretagne. L'ouvrage est divisé en trois livres, chacun organisé en chapitres. Dans le premier livre, Les clefs de l'Inde, Van Cleemputte indique que, si la Russie devait envahir l'Inde, elle le ferait vraisemblablement par l'Afghanistan. Il aborde différents aspects de la position stratégique de l'Afghanistan, dont sa géographie, ses cols et ses routes tactiques, sa population, sa puissance militaire et son histoire. Le second livre, L'intrigue russe, porte sur l'expansion des Russes en Asie centrale, notamment la récente annexion de Merv (aujourd'hui Mary, au Turkménistan) en 1884 et leurs plans pour la région développés par le général Mikhaïl Skobelev, architecte de l'expansion. Dans le troisième livre, L'intrigue anglaise, Van Cleemputte traite de l'Inde impériale britannique et de l'implication de la Grande–Bretagne en Afghanistan, à savoir la politique afghane de William Gladstone, Premier ministre à cette époque. Le livre contient une carte colorée de l'Afghanistan, indiquant la situation géographique du pays entre l'Empire russe et l'Empire indo–britannique. Dans l'introduction, Van Cleemputte suggère que la guerre entre les deux puissances est inévitable. En outre, il recommande que la France reste strictement et sincèrement neutre durant tout conflit les opposant.

L'Afghanistan et les pays voisins

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L'Afghanistan et les pays voisins
Afghanistan und seine Nachbarländer (L'Afghanistan et les pays voisins) par Hermann Roskoschny (1845–1898) fut l'ouvrage de référence standard en allemand sur l'Afghanistan à la fin du XIXe siècle. Roskoschny, auteur et éditeur, étudia à Prague et à Munich, puis enseigna brièvement à Saint–Pétersbourg. Il écrivit des livres sur la Russie et sur les colonies européennes en Afrique subsaharienne. Afghanistan und seine Nachbarländer fut publié en deux volumes en 1885, cinq ans après la fin de la seconde guerre anglo–afghane, conflit qui occupe une place importante dans l'ouvrage. Roskoschny aborde la lutte d'influence en Asie centrale entre la Russie et l'Empire britannique, qui fournit le contexte de la guerre, la crainte britannique de voir les Russes utiliser l'Afghanistan comme base arrière pour se livrer à des attaques contre l'Inde britannique, ainsi que la guerre proprement dite, qui opposa l'Inde britannique à la dynastie barakzai de l'Afghanistan sous Shir Ali Khan (règnes : 1863–1866 et 1868–1879). Roskoschny traite également d'autres thèmes, notamment les origines du peuple afghan, l'histoire antique du pays et les disputes frontalières avec l'Inde britannique. Un chapitre distinct dans le premier volume est consacré au « très intéressant » Kafiristan, ou « Terre des infidèles », région de l'est de l'Afghanistan où les habitants avaient conservé leur religion et leur culture traditionnelles, et refusé de se convertir à l'islam. Les volumes contiennent quatre cartes explicatives et 103 dessins de lieux, de personnages et de scènes de la vie quotidienne en Afghanistan à cette époque.

Étude militaire géographique, historique et politique sur l'Afghanistan

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Étude militaire géographique, historique et politique sur l'Afghanistan
Étude militaire géographique, historique et politique sur l'Afghanistan est une analyse de la situation stratégique et militaire en Afghanistan. Écrite par un officier français au début de la seconde guerre anglo–afghane de 1878–1880, l'ouvrage visait à fournir une explication simple du conflit au public français. Le livre comporte huit parties, abordant respectivement 1. les faits préliminaires, 2. les informations générales sur le pays et sa population, 3. les frontières, 4. l'orographie et l'hydrographie, 5. les routes et les grandes voies de communication, dont les cols, les canyons, les villes et les points stratégiques, 6. l'infrastructure domestique (politique, sociale et militaire), 7. l'histoire et 8. « les relations politiques entre l'Angleterre et l'Afghanistan, du début du XIXe siècle aux événements précédant le conflit ». La partie sur les voies de communication et le transport est particulièrement détaillée. L'auteur offre une analyse des routes permettant de pénétrer en Afghanistan ou traversant le pays, et les classifie de la façon suivante : « les routes de l'est » (de Peshawar à Kaboul par le col de Khyber, de l'Indus à Kaboul par la vallée du Kourram, et de l'Indus à Ghazni par la vallée du Gomal), « les routes du sud » (de Jacobabad à Kandahar, par Dadar, la passe de Bolan, Quetta, et les défilés du Khodjak et de Ghwaja), « les routes du centre » (de Kandahar à Kaboul par Ghazni), « les routes de l'ouest et du nord–ouest » (de Kandahar à Hérat, et d'Hérat vers la Perse et le Turkestan), et « les routes du nord et du nord–est » (du Murghab à Kaboul par Balkh, et du Nord–Est vers le Turkestan oriental et la Chine). Trois cartes d'importantes routes militaires illustrent le texte. L'ouvrage contient une courte liste de termes en français accompagnés de leurs équivalents afghans ou persans, visant à faciliter la compréhension de l'étymologie et des éléments des noms géographiques. Il inclut également des extraits des numéros des mois de février, de mars et d'avril 1879 du Journal des Sciences militaires.

Guide de conduite des véhicules à moteur et des charrettes en Afghanistan

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Guide de conduite des véhicules à moteur et des charrettes en Afghanistan
Uṣūlnāmah–'i mūtur rānī va gādī rānī (Guide de conduite des véhicules à moteur et des charrettes en Afghanistan) est un manuel destiné aux conducteurs en Afghanistan. Le livre fut publié en 1000 exemplaires le 26 décembre 1939, au début du règne de Mohammad Zaher Shah (règne : 1933–1973). Le texte est présenté en deux colonnes, chacune consacrée à l'une des deux principales langues parlées en Afghanistan, le pachto et le dari. Certaines stipulations portent sur l'utilisation de véhicules par les citoyens afghans et les ressortissants étrangers (non diplomates ou faisant partie d'un corps diplomatique étranger), tandis que d'autres ont trait aux plaques d'immatriculation, aux limites d'âge et à diverses qualifications pour les conducteurs, ainsi qu'aux animaux de trait utilisés pour les charrettes. L'ouvrage est semblable à Uṣūlnāmah–'i ta'ziyah'dāri dar Afghānistān (Guide des visites de condoléances en Afghanistan), également publié en 1939, car ils reflètent tous deux la modernisation et l'expansion de l'État afghan durant cette période.

Code pénal afghan de 1924 avec les amendements de 1925. Traduit du persan et accompagné d'une introduction générale à la législation pénale afghane

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Code pénal afghan de 1924 avec les amendements de 1925. Traduit du persan et accompagné d'une introduction générale à la législation pénale afghane
Afghanische Strafgesetzbuch vom Jahre 1924 (Code pénal afghan de 1924) est une traduction du persan du code pénal afghan de cette année–là, avec les amendements de 1925. Elle fut réalisée par l'Allemand Sebastian Beck (1878–1951), érudit du Proche–Orient actif durant la période nazie et auteur de manuels d'apprentissage du persan destinés aux Allemands. Le livret est composé de trois parties : une introduction générale de Beck sur la société afghane et son processus législatif, une annexe abordant 19 questions contestées par la Loya Jirga (grande assemblée) du pays et la traduction allemande du texte juridique. Dans son introduction, Beck souligne que l'utilisation afghane de l'expression nezam–nama (décret) au lieu de qanun (loi) ne fut nullement arbitraire, mais un choix réfléchi visant à dénoter la préférence des Afghans pour le mot canonique charia au mot séculaire loi. Les questions contestées incluent les amendements aux lois et les mesures protégeant la culture et les valeurs traditionnelles afghanes des influences laïques et occidentales. Le code pénal lui–même compte 295 articles. L'ouvrage persan d'origine fut publié par le bureau officiel de l'imprimerie du gouvernement et de la cour en 1000 copies. Ce livre parut à Berlin en 1928. Il s'agit d'une impression de la revue académique Die Welt des Islams, appelée en français Le monde de l'Islam. La revue, établie en 1913, est publiée par Brill. Cet exemplaire est extrait de la bibliothèque juridique de la Bibliothèque du Congrès.

Histoire de la poésie ottomane

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Histoire de la poésie ottomane
Elias John Wilkinson Gibb (1857–1901), orientaliste écossais, naquit et fut formé à Glasgow. Après avoir étudié l'arabe et le persan, il développa un intérêt particulier pour la langue et la littérature turques, spécifiquement la poésie. En 1882, il publia Poèmes ottomans traduits en vers anglais dans les formes d'origine. Il s'agissait d'un ouvrage précurseur du classique en six volumes présenté ici, Histoire de la poésie ottomane, paru à Londres entre 1900 et 1909. Gibb mourut à Londres de la scarlatine à l'âge de 44 ans, après la publication du premier volume de son chef–d'œuvre. Sa famille confia la publication posthume des cinq volumes restants à Edward Granville Browne (1862–1926), ami de Gibb lui–même grand orientaliste, qui avait produit une étude spéciale du babisme. Selon Browne, l'ouvrage était « une des études critiques les plus importantes, sinon la plus importante, de la littérature musulmane en Europe de la seconde moitié du siècle dernier ». Le premier volume contient une longue introduction captivante de Gibb sur l'ensemble du sujet, dans laquelle il affirme que la poésie ottomane connut souvent les mêmes hauts et bas que le pouvoir ottoman. Gibb classe la poésie ottomane en deux grands courants, l'ancienne école, également dite asiatique (1300–1859 env.), généralement caractérisée par sa déférence aux influences persanes, et le nouveau courant, ou européen (à partir de 1859), empreint de poésie occidentale, notamment française. Gibb soutient que l'ancienne école passa par quatre périodes : une période formative (1300–1450), une période (1450–1600) durant laquelle les ouvrages prirent pour modèle les œuvres du poète persan Jāmī, une période (1600–1700) dominée par les influences des poètes persans Urfi Shirazi et Saeb Tabrizi, et une période d'incertitude qui dura jusqu'en 1859. L'école européenne qui suivie fut inaugurée par Ibrahim Sinasi (1826–1871), auteur en 1859 d'un recueil de poésie française bref, mais capital, traduit en vers turcs. L'impact du recueil fut profond et finit par changer l'évolution de la poésie ottomane. Gibb est connu pour ses traductions magistrales qui transcrivaient brillamment en anglais le sens et la forme de la poésie ottomane, persane et arabe. Pendant près d'un siècle après sa mort, une fondation familiale finança la Gibb Memorial Series, consacrée à l'édition et à la traduction en anglais de textes arabes, persans et turcs.
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