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Poème sur l'Aïd (jour de fête)

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Poème sur l'Aïd (jour de fête)
Ce panneau de calligraphie comporte un ruba'i (quatrain en pentamètre iambique), signé et daté dans l'angle inférieur gauche par le calligraphe Mir Muhammad Salih avec l'inscription : « écrit par Mir Muhammad Salih, 1225 » (1810 apr. J.-C.). Bien que l'on sache peu de choses sur le calligraphe, la date révèle que cet ouvrage remonte au début du XIXe siècle. Le texte est rédigé à l'encre noire en caractères naskhi (indiens) sur une feuille de papier beige, encadrée d'une bordure bleue décorée de motifs de vignes et de feuilles dorées. Précédant le quatrain, l'angle supérieur droit contient la courte invocation à Dieu : « Il est Celui qui pardonne ». Le quatrain : « C'est l'Aïd, que le vin du bonheur remplisse ta coupe / Que le cirque de la lune de l'Aïd éclaire ton toit / Que toutes les robes de fortune cousues par le firmament / Oh, Minéral généreux, soient taillées pour toi ! » Ce poème souhaite à un souverain (appelé « Minéral généreux ») la bonne fortune et le bonheur à l'occasion de l'Aïd (jour de fête). Il s'agit vraisemblablement de la fête de Norouz(Nouvel An), c'est-à-dire l'équinoxe de printemps (le 21 mars) marquant le début du calendrier solaire tel que célébré en Iran et dans certaines régions de l'Inde. Il semble que ce panneau de calligraphie ait été réalisé à l'occasion d'une fête du Nouvel An pour souhaiter à un mécène la prospérité au cours des années à venir. Cette pratique consistant à offrir ses meilleurs vœux par écrit pendant les célébrations du Nouvel An est attestée dans plusieurs autres ouvrages de calligraphie conservés à la Bibliothèque du Congrès.

« Hikmah » (dicton sur la sagesse)

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« Hikmah » (dicton sur la sagesse)
Ce fragment de calligraphie, un hikmah (proverbe ou dicton sur la sagesse) aborde les vertus de l'aide apportée aux al-fuqara' (pauvres) et de la persévérance dans les épreuves. Ces qualités accroissent la foi dans le cœur du fi qalb al-mu'min (croyant). Le proverbe commence sur l'avant-dernière ligne du panneau de texte, continue sur la dernière, puis passe à la première ligne et se poursuit normalement sur les lignes suivantes. Plusieurs mots ont été perdus, remplacés et mal orthographiés, suggérant que le fragment fut découpé (ou récupéré) et collé sur ce panneau. Le texte, en caractères naskhi noirs sur du papier beige, est rédigé dans des rubans de nuage sur un fond doré. Le panneau de texte est encadré par deux bordures ornementales : la première est verte avec des vignes entrelacées dorées, tandis que la seconde est blanche et décorée de motifs de feuilles et de fleurs roses et violettes. Ce panneau est collé sur une feuille plus grande de couleur orange saumon, embellie de motifs de fleurs peints d'or et renforcée par un carton au dos. Le fragment n'est ni daté ni signé. Cependant, des panneaux de texte comme celui-ci, contenant divers proverbes et prières en arabe, en écriture naskhi, furent réalisés par les célèbres calligraphes persans du renouveau du naskhi Mirza Ahmad Nayrizi (mort en 1739), Vassal-i Shirazi (mort en 1846) et leurs disciples. Ces éléments indiquent que ce fragment de calligraphie fut vraisemblablement exécuté en Iran au XVIIIe ou au XIXe siècle.

Prière sur l'Aïd (jour de fête)

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Prière sur l'Aïd (jour de fête)
Ce fragment de calligraphie comporte une prière poétique souhaitant à son propriétaire prospérité et bonheur à l'occasion de l'id (également Aïd ou Eïd), fête de Norouz (Nouvel An). Commençant par une invocation (aujourd'hui à peine lisible) à huwa al-muizz (Dieu, le glorifié), les vers indiquent ensuite : « Oh, ton visage est l'Aïd et ton sourcil est la lune de l'Aïd / Que ton mois et ton année soient de bon augure et heureux / Que mon œil ne soit ébloui que par toi / L'arc de ton sourcil est la direction de la prière pour (tous) les hommes ». Le texte, en caractères nasta'liq noirs sur du papier beige, est rédigé dans des rubans de nuage sur un fond doré. Le panneau de texte est encadré par des bordures bleues et vertes, et il est collé sur une feuille plus grande de papier rose avec un carton au dos. L'angle inférieur gauche du panneau de texte contenait vraisemblablement la signature du calligraphe. Toutefois, elle est désormais illisible en raison de dommages causés par l'eau. Comme le suggère le thème du fragment, ce dernier fut probablement réalisé en Inde au XVIIIe ou au XIXe siècle afin d'être offert à un éminent mécène comme présent pour le Nouvel An.

Deux bayts (vers) de poésie

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Deux bayts (vers) de poésie
Ce fragment de calligraphie comprend deux bayts (vers) de poésie en persan, sans rapport entre eux. Les deux premières lignes indiquent : « Pourquoi voudrait-on se battre contre quelqu'un comme moi ? / Qu'y a-t-il à gagner si je meurs et si mon sang coule ? ». L'on peut lire sur les deux dernières : « Durant la nuit et le jour du printemps / Le nuage, chagrin, pleurait ». Le texte est rédigé à l'encre noire en écriture nasta'liq oblique sur une feuille de papier beige. Les bordures or et bleues ont été collées sur la feuille à la hâte. La date sanah (an) 1006 (1597−1598) est visible dans l'angle inférieur droit du panneau de texte. Bien que ce fragment de calligraphie ne soit pas signé, une note au verso l'attribue à un certain Sultan Hafiz Muhammad 'Ali, frère d'Hafiz Nur Allah. Il pourrait s'agir du calligraphe Mawlana Sultan Muhammad, fils (et non frère) de Mawlana Nur Allah et élève de l'éminent calligraphe persan Sultan 'Ali Mashhadi (mort en 1514). Toutefois, l'année indiquée sur le fragment est plus de 80 ans ultérieure à la mort de Sultan 'Ali Mashhadi, date trop tardive pour soutenir une telle attribution. Même si Sultan Hafiz Muhammad n'est pas clairement identifiable, le calligraphe qui exécuta ce fragment fut certainement un maître safavide de l'écriture nasta'liq.

Quatrain sur la liberté

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Quatrain sur la liberté
Ce fragment de calligraphie comprend un ruba'i (quatrain en pentamètre iambique) promouvant l'indépendance personnelle et la khatir (renonciation à l'attachement aux personnes et aux lieux). Commençant par une invocation à huwa al-mu'izz (Dieu, le glorifié), les vers indiquent : « Ne vous liez à personne ni à aucun lieu / Car la terre et la mer sont vastes et les hommes sont nombreux / Si un millier de belles personnes se dirigent vers vous / Regardez-les et poursuivez votre chemin, ne vous attachez à personne ». Rédigés en caractères nasta'liq noirs sur papier beige, les vers sont mis en évidence dans des motifs de nuages formés par le fond peint d'or. Le texte, orné de bordures saumon et bleues embellies de motifs dorés, est collé sur une feuille plus grande de papier brun avec un carton au dos. L'ouvrage de calligraphie est signé dans l'angle inférieur gauche par un certain Muhammad Riza « Kitabdar » (le libraire). Une note attribuant également l'œuvre à « Muhammad Muhsin Lahori » fut ajoutée à une date ultérieure au verso de ce fragment. Comme le suggèrent ces deux notes, Muhammad Riza fut libraire et calligraphe à Lahore. Il appartint vraisemblablement à un groupe de calligraphes actifs à Lahore au XVIIIe siècle, dont 'Abdallah Lahuri, Muhammad Zahir Lahuri et Muhammad Muhsin Lahuri firent également partie.

Poème sur le Norouz (Nouvel An)

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Poème sur le Norouz (Nouvel An)
Ce panneau de calligraphie comporte un ruba'i (quatrain en pentamètre iambique), que le calligraphe Agha'i a signé avec l'inscription « écrit par le pauvre Agha'i ». Malheureusement, l'on ne sait rien sur ce calligraphe, et la date approximative de cet ouvrage (XVIIe−XVIIIe siècle) reste du domaine de la conjecture. Le quatrain est écrit en caractères nasta'liq noirs sur une feuille de papier encadrée de bordures bleues, collée sur un papier brun renforcé par du carton. Les vers du poème, « Pour toi, fierté du gouvernement et de la religion / Que le bonheur t'aide et que la fortune demeure à tes côtés. / Félicitations pour la fête du Nouvel An / Que tu sois toujours assis [entre le bonheur et la fortune] », souhaitent à un souverain bonne fortune et bonheur éternels à l'occasion du Nouvel An. Ce Norouz (Nouvel An) correspond vraisemblablement à l'équinoxe de printemps (le 21 mars), marquant le début du calendrier solaire tel que célébré en Iran et dans certaines régions de l'Inde. Il semble que ce panneau de calligraphie ait été réalisé à l'occasion d'une fête du Nouvel An pour souhaiter à un mécène la prospérité au cours des années à venir. Cette pratique consistant à offrir ses meilleurs vœux par écrit pendant les célébrations du Nouvel An est attestée dans plusieurs autres ouvrages de calligraphie conservés à la Bibliothèque du Congrès.

Prière pour la miséricorde de Dieu

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Prière pour la miséricorde de Dieu
Sur ce fragment de calligraphie, un poème persan appelle à la miséricorde et à l'aide de Dieu avec les vers : « Oh soleil des cieux fiers, / Oh gemme marine libérée des besoins, / J'ai espéré (recevoir) ta faveur, / Ta bonté, ta générosité et ton soutien ». Ces vers sont rédigés à l'encre noire en écriture nasta'liq sur une feuille de papier beige. Un petit cadre peu soigné a été collé sur le panneau de texte et sur une feuille de papier plus grande avec un carton au dos. Bien que ce fragment ne soit ni daté ni signé, certains éléments suggèrent qu'il fut exécuté en Iran ou en Inde au XVIIIe ou au XIXe siècle.

Bénédiction de l'Aïd (jour de fête)

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Bénédiction de l'Aïd (jour de fête)
Ce panneau de calligraphie, exécuté en écriture nasta'liq sur un papier beige décoré de mouchetures or, est encadré d'une bordure (endommagée par l'eau) et collé sur un papier brun renforcé par du carton. À droite, entre les deux lignes de calligraphie, offrant une prière à un souverain pour l'id (également Aïd ou Eïd), l'on peut lire sur un autre petit fragment collé : « Au nom de Mahomet et de sa famille [adressons-leur nos prières] ». Les principales lignes de calligraphie indiquent : « Que lors de cette Aïd, Dieu le glorifié apporte à la haute essence de Sa Majesté, / Nawab Sahib, bonne fortune et bénédiction éternelles ». Ce poème souhaite à un régent, appelé ici dhat 'ali (haute essence), bonne fortune et bonheur éternels à l'occasion de l'Aïd. Cette dernière correspond vraisemblablement à la fête de Norouz (Nouvel An), c'est-à-dire l'équinoxe de printemps (le 21 mars), marquant le début du calendrier solaire tel que célébré en Iran et dans certaines régions de l'Inde. Le titre « Nawab Sahib », utilisé notamment par les souverains de la province de Junagadh dans le nord-est de l'Inde du XVIIIe au XXe siècle, appuie la provenance indienne de ce panneau de calligraphie. Il semble que ce dernier ait été réalisé pour célébrer le Nouvel An et souhaiter à un mécène princier la prospérité éternelle. Cette pratique consistant à offrir ses meilleurs vœux par écrit pendant les célébrations du Nouvel An est attestée dans plusieurs autres ouvrages de calligraphie conservés à la Bibliothèque du Congrès.

Quatrain sur l'Aïd (jour de fête)

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Quatrain sur l'Aïd (jour de fête)
Ce fragment de calligraphie comporte un ruba'i (quatrain en pentamètre iambique) en caractères nasta'liq, composé par le calligraphe Muhammad Qamar al-Din. Ce dernier l'a signé dans l'angle inférieur gauche avec l'expression « katabahu [écrit par] Muhammad Qamar al-Din ». Bien que l'on ne sache rien sur ce calligraphe, l'écriture nasta'liq régulière suggère que l'ouvrage fut réalisé en Perse (Iran) au XVIe ou au XVIIe siècle. Le texte, qui apparaît dans des rubans de nuage aux contours mis en évidence à l'encre noire et peints d'or, est encadré d'une bordure bleue décorée de motifs de vignes entrelacées dorées, collée avec peu de soin. Le poème indique : « Pour autant que l'Aïd soit le mois des bénédictions / Et (du voyage) des pèlerins à 'Arafat / Comme le mouton sacrificiel, / Que tous tes ennemis soient dans la " direction des pèlerins " ». Il utilise une imagerie qui repose sur les activités liées aux célébrations de l'Aïd al-Adha (ou Aïd el-Kebir, signifiant fête du sacrifice), qui marque la fin des rites du pèlerinage le onzième jour du mois islamique de dhou al hijja. En s'inspirant du symbolisme de la qibla (direction de la prière), le poète décrit son souverain comme la « direction des pèlerins », et lui souhaite de vaincre ses ennemis. Ces vers furent probablement écrits à l'occasion de l'Aïd al-Adha pour faire l'éloge d'un mécène, car ils utilisent le potentiel métaphorique des activités religieuses se déroulant pendant cette fête. D'autres poèmes composés pour des régents lors des célébrations du pèlerinage ou pour marquer le Nouvel An sont conservés dans les collections de la Bibliothèque du Congrès.

Trois ghazals de Tabib Isfahani

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Trois ghazals de Tabib Isfahani
Ce fragment de calligraphie comporte trois ghazals (poèmes lyriques) composés par 'Abd al-Baqi, également appelé Tabib Isfahani. Tabib (médecin à la cour) auprès du souverain persan Nâdir Châh (règne : 1736−1747), 'Abd al-Baqi fut un auteur prolifique dont les nombreux vers font partie de son divan (recueil de poèmes). Sa takhallus (signature), « Tabib », apparaît dans les vers. Le premier ghazal rime avec payda (trouvé), le second avec ra (le marqueur de l'accusatif) et le troisième avec aftada ast (s'est produit, est advenu). Les trois ghazals abordent la fidélité d'un amant et la tristesse ressentie lors de la séparation de l'être aimé. L'amant décrit sa douleur, tout en se disant de ne pas se plaindre et d'être patient face à l'adversité. Le texte, rédigé en écriture nasta'liq shikasta minuscule oblique, est réparti dans deux colonnes séparées par deux lignes vides verticales peintes d'or. La page de texte est composée de papier crème encadré de bordures peintes en violet, vert clair et or. Le texte et son cadre sont collés sur une feuille plus grande de papier rose renforcée par du carton. Tabib Isfahani ayant été poète au XVIIIe siècle, ce fragment fut selon toute probabilité réalisé durant le règne de Nâdir Châh, c'est-à-dire approximativement au milieu du XVIIIe siècle. Nâdir Châh est célèbre pour ses invasions de l'Inde moghole (mettant à sac Delhi et Lahore, et ramenant le fameux Trône du Paon en Iran), ce qui suggère que cet ouvrage fut exécuté lorsque le régent était basé en Inde (1738−1739). Le fragment fut par la suite recollé et peut-être inclus dans un album de calligraphies.

Appels à 'Ali

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Appels à 'Ali
Sur ce fragment de calligraphie, deux bayts (vers) invoquent le gendre du prophète Mahomet, 'Ali, à l'aide de ses différents épithètes. Commençant par une invocation à ya 'Ali al-a'ala (à 'Ali, le plus grand), les vers indiquent ensuite : « Oh, lion de Dieu, chef d'Haydar, victoire ! / Oh, gardien suprême de la porte du château de Khaybar, victoire ! / Les portes de l'espoir se sont refermées devant moi. / Oh, détenteur de Zulfikar (l'épée) et maître de Qanbar (le serviteur), victoire ! ». 'Ali est appelé par ses nombreux noms, attributs et exploits historiques pour apporter l'espoir et la victoire. Les vers sont écrits en caractères nasta'liq noirs sur du papier bleu et blanc abri ou ebru (marbré). Le panneau de texte, encadré d'une bordure peu soignée avec des mouchetures or, est collé sur une feuille plus grande de papier brun avec un carton au dos. Dans l'angle inférieur gauche du panneau de texte, le calligraphe, Hafiz Muhammad Sa'd al-Din, indique qu'il est l'auteur de ce mashaqahu (texte), et il demande à Dieu de lui pardonner ses péchés. Le nombre 205 est également visible, ce qui permet de déterminer que l'ouvrage fut réalisé en 1205 après l'Hégire (1790−1791). Bien qu'aucune source historique n'identifie Hafiz Muhammad Sa'd al-Din, il semble que celui-ci ait été calligraphe en nasta'liq, actif en Iran ou en Inde au XVIIIe siècle.

Éloge de la calligraphie

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Éloge de la calligraphie
Sur ce fragment de calligraphie, plusieurs vers font l'éloge de la pratique de la calligraphie. Commençant par une invocation à Allahu Akbar (Dieu, le grand), les vers indiquent ensuite : « J'ai apporté un petit vœu souhaitant que votre pouvoir égale celui d'Asaf et de Jamshid / J'ai utilisé des grenats, des rubis et des émeraudes / L'on dit qu'une belle écriture vaut mieux que les grenats et les gemmes / J'ai apporté (pour vous) une multitude de gemmes en offrande ». Selon le poète, une partie de vœu est semblable à un qit'a (fragment) de khatt-i khush (calligraphie) et, par conséquent, ce panneau constitue une nisar (offrande) aussi précieuse que tous les gemmes du monde. La bordure bleue décorée de mouchetures or est un écho visuel du contenu du poème. Près de la bordure du panneau de texte, le calligraphe, Muhammad Riza al-Din, précise qu'il katabahu (a écrit) les vers en 1243 après l'Hégire (1828−1829). Il ajoute qu'il l'a réalisé pour ses 'izz et sharaf (gloire et dignité), s'il est gar qabul aftad (accepté). Bien que Muhammad Riza al-Din demeure inconnu, il semble qu'il ait été calligraphe en nasta'liq, actif en Iran au XIXe siècle.

Vers sur l'être cher

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Vers sur l'être cher
Sur ce fragment de calligraphie, quatre vers de poésie, en persan, décrivent le parfum merveilleux de l'être cher et son pouvoir d'insuffler la vie : « Bien que le musc soit odorant / Il n'insuffle pas la vie comme ton parfum / Le paradis est un lieu merveilleux et aimé / Pourtant il n'est pas aussi splendide que ta demeure ». Le texte est rédigé en écriture nasta'liq à l'encre blanche sur un fond rouge. Des panneaux bleus, décorés de motifs de fleurs et de feuilles d'or, séparent et encadrent les lignes du texte. D'autres bordures monochromatiques sont également visibles sur la feuille plus grande de papier beige avec un carton au dos, sur laquelle le panneau de texte a été collé. Bien que ce fragment de calligraphie ne soit ni daté ni signé, une note ultérieure au verso attribue l'ouvrage à un certain Munshi Ram. Ce calligraphe identifié comme Munshi Ram (1737−1790), auteur spécialisé en arabe et en persan, fut actif à Rādhānagar, dans l'ouest du Bengale, en Inde. Une autre œuvre signée par Munshi Ram est conservée dans les collections de la Bibliothèque du Congrès. Comme en témoignent ces deux ouvrages, ce calligraphe indien préférait composer des vers en écriture nasta'liq, à l'encre blanche sur des fonds rouges.

Page d'un texte non identifié

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Page d'un texte non identifié
Les recto et verso de ce fragment de calligraphie comportent des parties d'un texte persan non identifié sur la futilité du monde. Le texte continue au verso du fragment, qui inclut un chapitre. Au centre du panneau de texte, un en-tête est écrit à l'encre rouge, fournissant une sifat (description) d'artisans d'un pays particulier. Le texte est rédigé de façon quelque peu précipitée en écriture nasta'liq, horizontalement dans deux colonnes et en oblique dans la troisième. Certaines lignes sont effacées en raison de dommages causés par l'eau. Les cadres du texte et du feuillet sont formés de plusieurs bordures dorées, rouges et bleues, tandis que les marges du texte sont décorées de différentes gerbes de fleurs et de feuilles peintes d'or. L'écriture et la mise en page suggèrent que ce fragment fut exécuté en Iran ou en Inde au XVIIe ou au XVIIIe siècle.

Le son de la folie

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Le son de la folie
Sur ce fragment de calligraphie, quatre vers de poésie en persan décrivent les simples signe et son de la folie (ici, les chaînes). Les vers indiquent : « Moi et mes chaînes / Marchions et nous plaignions ensemble / (C'est cela qui) sépare la folie / du bonheur et de la sagesse ». Le texte est rédigé en écriture nasta'liq à l'encre blanche sur un fond rouge. Les lignes du texte sont séparées par des bandes vertes ou bleues décorées de motifs de vignes et à fleurs peints d'or. L'angle inférieur droit contient la signature du calligraphe : katabahu al-'abd ahqar al-anam (écrit par le serviteur, le plus humble des mortels), Munshi Ram. Ce calligraphe identifié comme Munshi Ram (1737−1790), auteur spécialisé en arabe et en persan, fut actif à Rādhānagar, dans l'ouest du Bengale, en Inde. Une autre œuvre signée par Munshi Ram est conservée dans les collections de la Bibliothèque du Congrès. Comme en témoignent ces deux ouvrages, ce calligraphe préférait composer des vers en écriture nasta'liq, à l'encre blanche sur des fonds rouges.

Poésie et prose persanes

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Poésie et prose persanes
Ce fragment de calligraphie fut réalisé à l'encre dorée sur du cuir brun. Le texte, rédigé en écriture nasta'liq shikasta, est composé de plusieurs extraits de nazm (poésie) et de naskh (prose) en persan. Ces passages sont rédigés en oblique dans des motifs de rubans de nuage. Le texte est encadré d'une bordure bleue décorée de fleurs et collée sur une feuille rose ornée de motifs de fleurs et de feuilles or. Au-dessous d'un petit trou dans le cuir brun, une note indique que cet ouvrage de calligraphie fut terminé le subh (matin) du shambah 5 du second mois de joumada, en l'an 1156 (samedi 27 juillet 1743). Près de la date, une autre inscription précise qu'il fut commandé par un certain Mawlana [...]. Le nom du calligraphe, apparemment écrit à l'encre rouge au centre de la composition, est malheureusement illisible. L'écriture est typique des ouvrages de calligraphie produits en Iran au XVIIIe siècle, lorsque l'écriture shikasta s'éloigna progressivement de ses origines nasta'liq.

Versets coraniques

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Versets coraniques
Les fragments présentés ici font partie d'une série de feuillets découpés dans un même manuscrit, appartenant aujourd'hui à la Bibliothèque du Congrès. Les deux premiers contiennent des versets des chapitres 78 et 79 du Coran. Les versets 18 à 26 du 79e chapitre, intitulé al-Nazi'at, apparaissent au recto du premier fragment. Au verso, l'on peut lire les versets 27 à 34 de la sourate al-Nazi'at. Cette sourate de la période de La Mecque compte 46 versets sur le jour du Jugement dernier et la toute-puissance de Dieu. Les versets 18 à 26 contiennent la parabole de Moïse et de Pharaon. Le second fragment inclut les versets 18 à 24 du 78e chapitre, al-Naba' (La grande nouvelle). Le texte continue au verso du fragment avec les versets 27 à 35. Les 40 versets de la sourate al-Naba', qui date de la période de La Mecque, portent sur la miséricorde de Dieu et le jour du Jugement dernier. Le troisième fragment comporte au recto les versets 80 à 86 du second chapitre, intitulé al-Baqarah (La vache). Le texte continue au verso du fragment avec les versets 87 à 96. Comptant au total 286 versets, la sourate al-Baqarah est le chapitre le plus long du Coran. Ces versets particuliers abordent les Banu Isra'il (Israélites), leur alliance avec Dieu et la façon dont les principes étaient suivis. Le texte au verso continue avec les versets immédiatement précédents (au recto), et traite de Moïse et de Jésus, et de leur lutte contre les personnes indisciplinées. Ces fragments sont écrits en caractères thoulouth dorés aux contours à l'encre noire. Le texte est totalement vocalisé en doré, avec des sukuns (marques de silence) en bleu, probablement ajoutées à une date ultérieure. Les marqueurs d'ayah (verset) sont formés de rosettes dorées à huit pétales, dont les cercles au centre sont exécutés à l'encre dorée ou bleue. Sur le premier fragment, le marqueur d'ayah au milieu de la seconde ligne entre les versets 20 et 21 se démarque visuellement de par sa forme, qui diffère des autres. Utilisé pour signaler un 10e verset, il est composé d'un disque doré plat avec un pourtour en pointillés bleus. Dans la marge gauche, un médaillon doré indique l'ashrun (20e) juz' (partie) du Coran. L'écriture (thoulouth) dorée avec des contours noirs, la disposition du texte (cinq lignes par page), les marqueurs de verset et les médaillons dans les marges rappellent tous un coran réalisé dans la région de Djézireh (nord de la Mésopotamie) au XIIIe siècle, qui fait aujourd'hui partie de la collection Khalili, conservée à Londres.

Échantillons de calligraphie

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Échantillons de calligraphie
La principale inscription de ce panneau, qui apparaît dans une forme ovale allongée, indique : « Khan Bahadur Sayyid 'Ayn al-Din Sahib Madar al-Mahamm Riyasat Ditya Dama Iqbaluhu ». Le nom du souverain, probablement Ditya, et ses nombreux titres, dont madar al-mahamm (centre des affaires importantes) établissent son haut rang. Le terme bahadur en particulier désigne une provenance indienne moghole, car cette distinction honorifique était le sixième plus haut titre conféré aux officiers moghols et, par la suite, il était également attribué à la seconde classe de l'ordre des Indes britanniques. L'inscription est exécutée dans différentes écritures, identifiées par de petites notes à l'encre noire directement au-dessus ou au-dessous du mot auquel elles correspondent. Le titre Khan Bahadur est écrit en caractères rayhani, 'Ayn al-Din en caractères ghubârî (poussière), Sahib en caractères afshan (sablage d'or), Madar al-Mahamm en caractères gulzar (jardin de fleurs) et Riyasat Ditya Dama Iqbaluhu en caractères mahi (poisson). La grande variété des écritures, dont certaines sont décorées de motifs de fleurs et de poissons, témoigne de la maîtrise du calligraphe de cet art. Le calligraphe, Hakim Sayyid Hamid 'Abbas al-Taqawi al-Bukhari, a ajouté son nom au centre de la marge inférieure, indiquant qu'il était l'auteur de l'ouvrage. Bien que l'on ne sache rien de lui, son nom suggère qu'il était originaire de la ville de Boukhara, en actuel Ouzbékistan. Il émigra probablement en Inde pour trouver un mécénat auprès d'un mécène moghol tel que Ditya, pour qui il produisit ce panneau de ses titres honorifiques. Les panneaux exécutés dans des écritures variées, spécialement celles décorées de fleurs et de poissons, semblent dater du XVIIIe et du XIXe siècle, et furent réalisés en Iran et en Inde. Par exemple, un panneau de calligraphie exécuté par le calligraphe persan Husayn Zarrin Qalam en 1212 après l'Hégire (1797−1798), conservé dans les collections de la Bibliothèque du Congrès, inclut également des motifs et des écritures fantaisistes. La ficelle attachée dans la partie supérieure du panneau laisse supposer que ce type de panneau servait vraisemblablement de décoration murale. Peut-être également utilisés pour leur pouvoir protecteur, ces panneaux pouvaient comporter des versets coraniques spécifiques, tels qu'ayat al-kursi (le verset du trône, 2:255), qui est partiellement visible au centre de la marge horizontale supérieure du fragment.

Versets coraniques

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Versets coraniques
Ces fragments de calligraphie incluent des versets tirés du 17e chapitre du Coran, intitulé Bani Isra'il (Les enfants d'Israël) ou al-Isra' (Le voyage nocturne). La sourate Bani Isra'il raconte plusieurs événements, dont l'isra' (voyage nocturne) du prophète Mahomet à Jérusalem et son mi'raj (ascension) à travers les cieux. Les versets (73−84) sur les deux fragments de la Bibliothèque du Congrès abordent la valeur de la prière et du Coran. Sur le premier fragment, l'on peut lire : « Nous faisons descendre du Coran / Ce qui est une guérison et une miséricorde / Pour les croyants. / Cependant, cela ne fait qu'accroître / La perdition des injustes ». (17:82). Le second fragment contient les versets suivants : « Chacun agit selon sa méthode, / Alors que votre Seigneur connaît mieux / Qui suit la meilleure voie » (17:84). Ces fragments coraniques sont écrits en caractères coufiques sur parchemin. Le recto du premier fragment fut exécuté sur le côté poil du parchemin, permettant à l'encre ne de pas trop s'estomper. Le texte principal au centre du feuillet est rédigé à l'encre noire, sur cinq lignes par page. Des points rouges et or indiquent la vocalisation. Les points or étaient assez souvent utilisés dans les corans produits au IXe siècle. D'autres signes diacritiques furent ajoutés, probablement à une époque ultérieure, sur les recto et verso à l'encre noire. Sur la quatrième ligne du recto du premier fragment, une rosette dorée sert de marqueur d'ayah, et sépare les versets 73 et 74. Au verso, à la fin de la première ligne, un marqueur d'ayah, également une rosette dorée, sépare les versets 74 et 75. La dernière ligne en contient un autre séparant les versets 75 et 76. Puisqu'il sépare un cinquième verset, sa forme est différente, ici la lettre arabe dorée ha' (H). L'angle inférieur gauche du parchemin sur le premier fragment a disparu, mais il fut réparé, probablement à la même période où le feuillet fut collé sur un cadre élaboré en papier brun. Ce papier est décoré de vignes entrelacées et d'inscriptions coraniques imitant l'écriture coufique d'origine, comme celle du panneau central. À gauche, verticalement, un sarloh (bandeau enluminé), avec des motifs dorés pointillés, décore le feuillet comme s'il s'agissait de la page d'incipit d'un ouvrage poétique persan. Ce type de combinaison reste très inhabituel, même si la récupération de fragments de calligraphie et leur collage dans des albums étaient des pratiques courantes durant les périodes timuride et safavide.

Versets coraniques

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Versets coraniques
Ces deux fragments de calligraphie comportent des versets tirés du 11e chapitre du Coran, intitulé Hoûd (Le prophète Hoûd). Le verso du premier fragment inclut des versets (116−123) de la sourate Hoûd, ainsi que l'en-tête du chapitre et les quatre premiers versets de la 12e sourate, Yusuf (Joseph). La sourate Hoûd raconte des histoires relatives aux prophètes (par exemple, Noé et Moïse), mettant l'accent sur les leçons de morale inhérentes à ces récits. De nombreux versets ont un caractère eschatologique, et ils avertissent les pécheurs du châtiment qui les attend. On peut lire notamment : « Le jour où cela arrivera, nulle âme ne parlera qu'avec Sa permission ; / Parmi ceux qui sont réunis, il y aura des damnés et des heureux. / Ceux qui sont damnés seront dans le feu, / Où ils ont des soupirs et des sanglots » (11:105-6). Au centre du verso du premier fragment, l'en-tête de la sourate Yusuf est écrit à l'encre dorée avec des contours noirs, et il indique que le chapitre contient 111 ayat (versets). Outre l'en-tête, le fleuron légèrement peint en bleu et or dans la marge de droite sert de repère visuel marquant le chapitre. Malheureusement, une partie du fleuron a disparu lorsque le feuillet fut taillé à une date ultérieure. La sourate Yusuf raconte en détail l'histoire de Joseph (semblable, mais pas identique, aux versets 37 à 50 de la Genèse), qui fut vendu comme esclave par ses frères, puis qui entra à la cour d'Égypte. Transformée en parabole de la quête de la vérité et de l'amour divin, la narration prend une ampleur symbolique. Le premier verset de la sourate Yusuf commence par les trois lettres mystérieuses alif-lam-ra (a-l-r), également au début de quatre autres sourates (10, 11, 14 et 15). Selon certains érudits, ces al-muqatta'at (lettres abrégées) renferment des significations mystiques. Dans ce contexte, la combinaison « a-l-r » désigne peut-être de façon ésotérique Dieu, car son épithète « le miséricordieux » (al-rahman) commence par les lettres A, L et R. Le texte est rédigé en écriture coufique (Nouveau style I), avec des traits épais à l'encre noire, et les voyelles sont marquées par des points rouges. Des lignes obliques représentant les signes diacritiques furent ajoutées ultérieurement. Les repères de verset, très simples, sont composés d'un cercle doté d'un centre doré, mis en évidence par un cercle extérieur fin, également tracé à l'encre dorée. L'écriture est caractéristique des corans produits entre le Xe et le XIIIe siècle. Les marges contiennent des formes décoratives : d'abord une virgule dorée et, au centre du feuillet, un médaillon bleu et or. Dans l'angle inférieur droit du premier fragment, un petit panneau rectangulaire fut utilisé pour réparer une partie disparue du papier et du texte.
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