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La fontaine d'or

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La fontaine d'or
L'ouvrage présenté ici est le manuscrit autographe original de La Fontana de Oro (La fontaine d'or), premier roman de l'éminent écrivain espagnol Benito Pérez Galdós (1843−1920). Le manuscrit date de 1868, mais le roman fut publié en 1870. Galdós, figure littéraire espagnole majeure du XIXe siècle, peut être comparé de par la portée et la qualité de son œuvre à Charles Dickens en Grande-Bretagne et à Honoré de Balzac en France. Né à Las Palmas de Gran Canaria, dans l'archipel espagnol des Canaries, il vécut la majeure partie de sa vie à Madrid. La Fontana de Oro témoigne de la capacité de Galdós à observer et à saisir dans sa fiction sa vision du réel, qu'il développa par la suite en Episodios Nacionales (Épisodes nationaux), série de 46 romans historiques se déroulant durant la période entre la bataille de Trafalgar (1805) et l'époque de Galdós. La Fontana de Oro aborde le personnage de Ferdinand VII (1784−1833), roi d'Espagne en 1808 et de 1814 à 1833. Ce manuscrit est conservé dans les collections de la Maison-musée de Pérez Galdós de Las Palmas, à Grande Canarie.

Portrait du poète Tomás Morales

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Portrait du poète Tomás Morales
La photographie présentée ici est un portrait de Tomás Morales (1884−1921), un des grands poètes du mouvement moderniste hispanique. L'image fut réalisée par le peintre et photographe Tomás Gómez Bosch (1887−1980), ami du poète. Le portrait ressemble davantage à un dessin au fusain qu'à une photographie traditionnelle, car Gómez Bosch modifia le cliché à l'aide du procédé de gomme bichromatée. Ce procédé, développé au cours de la seconde moitié du XIXe siècle, fut utilisé par Gómez Bosch entre 1912 et 1919. Gómez Bosch dessina sur le film sensible à la lumière, ajoutant des traits expressifs et des effets d'ombre et de lumière impossibles à obtenir avec une photographie normale. Le portrait est collé sur du papier gris, et le sceau de l'auteur dans l'angle inférieur droit indique son nom et la dédicace : « À Tomás, avec toute l'affection de la fraternité éternelle. Las Palmas, le 24 février 1919 ». Cette même année, Morales dédia à Gómez Bosch le poème « Elegía a las ciudades bombardeadas » (Élégie aux villes bombardées), inclus dans le volume II de son œuvre majeure Las rosas de Hércules (Les roses d'Hercule). Cette photographie est conservée dans les collections de la Maison-musée de Tomás Morales, à Grande Canarie.

Compte-rendu de la première séance plénière du Cabildo de Gran Canaria

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Compte-rendu de la première séance plénière du Cabildo de Gran Canaria
Le Cabildo de Gran Canaria (Conseil de Grande Canarie), corps administratif et législatif, fut initialement formé en 1913 en vertu de la Ley de Cabildos (loi des Conseils) promulguée l'année précédente au royaume d'Espagne. Ce type de conseil était un instrument de gouvernance utilisé par l'ancien régime à la fois aux Canaries et aux Amériques. Sous la dictature de Francisco Franco, les membres du Cabildo étaient nommés par le gouvernement, et leurs fonctions étaient strictement administratives, se concentrant notamment sur des questions relatives à la santé publique, au bien-être social et au réseau routier. Au rétablissement de la démocratie dans les années 1970, les membres du Cabildo étaient élus au suffrage universel direct, et le chef du parti recevant le plus de votes devenait président du Cabildo. Les pouvoirs du Cabildo furent également étendus de façon à inclure le tourisme, l'environnement, la culture, le sport, l'industrie, les transports, l'irrigation et l'approvisionnement en eau, la planification urbaine et rurale, et bien d'autres encore. Cette décentralisation des pouvoirs fut renforcée dans les années 1990 lorsque les Canaries acquirent une plus grande autonomie régionale. Le livret présenté ici contient le compte-rendu de la première séance plénière du Cabildo de Gran Canaria, daté du 16 mars 1913. Il s'agit d'un document public officiel, enregistré dans le premier numéro du registre de procès-verbaux tenu par le secrétaire du Cabildo. Ce document est conservé dans les collections des Archives générales du Cabildo.

Bureaux des compagnies maritimes et transitaires d'Elder

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Bureaux des compagnies maritimes et transitaires d'Elder
Cette photographie, prise en 1907, montre l'intérieur des bureaux d'une compagnie britannique maritime et transitaire au port de La Luz, à proximité de la pointe nord-est de Grande Canarie (île de l'archipel espagnol des Canaries). La Luz, également désigné comme le port de Las Palmas, fut construit entre 1883 et 1903 par la société britannique Swanston and Company. Grâce à son emplacement stratégique à près de 100 kilomètres à l'ouest du Maroc, dans l'océan Atlantique, entre les continents européen et africain, et les Amériques, les Canaries devinrent un poste important de ravitaillement en charbon pour les navires au long cours. Le charbon était principalement extrait au Royaume-Uni, puis transporté aux Canaries pour y être vendu, surtout par des entreprises britanniques, aux bateaux à vapeur faisant escale au port pour se ravitailler en combustible. La plupart des compagnies maritimes et transitaires à La Luz étaient également britanniques. Les bureaux montrés sur cette photographie sont probablement ceux d'Elder Dempster & Company et de ses affiliés. L'entreprise, dont le siège se trouvait à Liverpool, avait une filiale aux Canaries, qui introduisit notamment la banane en Angleterre en 1884. Les activités commerciales associées au port contribuèrent de façon décisive à la transformation sociale de Grande Canarie à la fin du XIXe siècle. La photographie est conservée dans les collections de la Fondation pour l'ethnographie et le développement de l'artisanat canarien (FEDAC).

Plan du port protégé de La Luz et des travaux projetés

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Plan du port protégé de La Luz et des travaux projetés
Ce document est un plan original du port de La Luz, situé dans la baie de Las Isletas à Las Palmas de Gran Canaria (archipel espagnol des Canaries). Il fut dessiné par l'ingénieur Juan de León y Castillo (1834-1912), qui eut l'idée de construire un quai extérieur de 1 240 mètres de long, prolongeant une jetée antérieure et offrant une protection sur un axe nord-sud. Un quai transversal d'une longueur de 600 mètres environ, d'est en ouest, complèterait la digue du port et séparerait le port de l'avant-port. Tel qu'il est construit, le port commence à l'isthme de Guanarteme, près du château de Sainte-Catherine, avec des jetées côtières intermédiaires. Durant les cinq derniers siècles, la baie de La Luz et le port de Las Palmas de Gran Canaria servaient de bases d'approvisionnement aux navires sur le point de traverser l'Atlantique. À la fin du XIXe siècle, le port devint un poste important de ravitaillement en charbon pour les bateaux en route vers les Amériques, l'Afrique et l'Europe. Le port de La Luz, construit entre 1883 et 1903, est sans aucun doute le projet le plus connu entrepris par Juan de León y Castillo, qui fut chargé de sa planification, de sa supervision et de sa mise en œuvre. Sa renommée repose sur sa taille, son utilisation avancée de l'ingénierie hydraulique, et son succès comme moteur de la croissance et de la transformation de l'économie insulaire. Aujourd'hui, La Luz est le quatrième port le plus actif d'Espagne, et il occupe le 100e rang mondial en matière de trafic de conteneurs. Chaque année, il voit passer plus d'un million de passagers voyageant entre les îles et la péninsule Ibérique. Le plan est conservé dans les collections de la Maison-musée de León y Castillo, à Grande Canarie.

Réception en plein air au British Club de Las Palmas de Gran Canaria

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Réception en plein air au British Club de Las Palmas de Gran Canaria
Au début du XXe siècle, le British Club était le centre de la vie sociale de la communauté d'expatriés britanniques à Grande Canarie, une des îles de l'archipel des Canaries. Situé à proximité de l'hôtel Métropole à Las Palmas, à Grande Canarie, et de l'église (protestante) anglaise, le club était non seulement un lieu de loisirs et de détente, mais il accueillait également des réunions d'affaires pour ses membres. Sur cette photographie datant des années 1890, des hommes et des femmes élégamment vêtus dansent pendant une réception en plein air au club. L'océan Atlantique est visible en arrière-plan à gauche. La romancière et auteur d'ouvrages policiers Agatha Christie, qui séjourna plusieurs semaines au Métropole en 1927, compte parmi les visiteurs britanniques célèbres des Canaries. Dans deux de ses recueils de nouvelles, Le mystérieux Mr Quinn (1930) et Miss Marple au Club du Mardi (1932), les intrigues se déroulent en partie dans l'archipel. La photographie est conservée dans les collections de la Fondation pour l'ethnographie et le développement de l'artisanat canarien (FEDAC).

Chansonnier de la Bibliothèque nationale

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Chansonnier de la Bibliothèque nationale
Cancioneiro da Biblioteca Nacional (Chansonnier de la Bibliothèque nationale) est un recueil de 1 560 poèmes de troubadour en galaïco-portugais, composés du XIIe au XIVe siècle. Les poèmes sont précédés d'un texte incomplet, Arte de trovar (L'art de la poésie), qui fournit des conseils pratiques sur la composition de ce type de poésie, avec un aperçu général des règles des genres développés par les ménestrels et les troubadours pour leurs poèmes. Également appelé Chansonnier de Colocci-Brancuti, le codex fut réalisé en Italie en 1525−1526 environ sur ordre d'Angelo Colocci (1474−1549), prêtre jésuite et humaniste italien féru d'ancienne poésie italienne, provençale et plus particulièrement portugaise. Attribués à près de 150 ménestrels et troubadours portugais distincts, les poèmes appartiennent à trois genres : cantigas de amor (poèmes d'un troubadour dédiés à son amour), cantigas de amigo (poèmes d'une femme adressés à un troubadour qu'elle aime) et cantigas de escárnio e maldizer (chansons railleuses et satiriques). Colocci transcrivit Arte de trovar, numérota les chansons, constitua un index et annota presque tout le codex. Ce dernier fut copié par six mains différentes, principalement en écriture italique chancelière, mais également en écriture gothique cursive et bâtarde. Il inclut des annotations de Colocci. Le codex contient des œuvres des poètes dom Denis, roi de Portugal (règne : 1279−1325), Sanche Ier, roi de Portugal (règne : 1185−1211), et Pedro, comte de Barcelos (1289−1354), ainsi que des troubadours du XIIIe siècle Pay Soarez de Taveirós, Johan Garcia de Guilhade, Airas Nunes et Martin Codax. Le manuscrit appartint à la bibliothèque du comte Paolo Brancuti di Cagli, où il fut découvert en 1875. En 1880, il passa entre les mains du philologue italien Ernesto Monaci. Acquis ensuite par le gouvernement portugais, il entra dans les collections de la Bibliothèque nationale du Portugal le 26 février 1924.

Bible de Cervera

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Bible de Cervera
La Bible de Cervera est l'une des bibles séfarades les plus anciennes et les plus importantes à avoir échappé non seulement à la destruction de la plupart des communautés juives dans les royaumes d'Aragon et de Castille dès 1391, mais également à l'expulsion des juifs hors d'Espagne en 1492, puis hors du Portugal en 1498. Ce manuscrit sur parchemin, exemple extrêmement rare de la paléographie hébraïque ibérienne de cette époque, compte 451 feuillets, où le texte apparaît en deux colonnes de 31 lignes chacune. Abondamment enluminé de motifs mozarabes et juifs dorés et colorés, il inclut les livres de l'Ancien Testament, la Massorah (le corps de la critique du texte des Écritures hébraïques avec des notes sur l'écriture, le vocabulaire, les différentes sources, la prononciation et d'autres commentaires), ainsi qu'un traité de grammaire, Sefer Ha-Nikud (Le livre de la vocalisation, mieux connu sous le titre Et Sofer, littéralement « La plume du scribe »), écrit par le rabbin David Kimhi (1160−1235 env.). Le scribe qui copia le texte principal, Samuel Ben Abraham ibn Nathan, est identifié dans le colophon au recto du feuillet 434. En outre, cette page indique que l'ouvrage fut exécuté à Cervera (aujourd'hui dans la province de Lérida, en Catalogne, en Espagne), et qu'il fut commencé le 30 juillet 1299 et terminé le 19 mai 1300. À l'origine, ce colophon donnait également le nom du mécène, mais il fut par la suite effacé, probablement en raison d'un changement de propriétaire. L'identité de l'enlumineur, Josef Asarfati, juif d'origine française qui s'établit en Castille, est révélée au dernier feuillet du codex, colophon en lettres zoomorphes, faisant de cet ouvrage l'un des rares manuscrits hébreux contenant la signature explicite de l'artiste. Le nom du scribe de la Massorah (Josue ben Abraham ibn Gaon) est également connu, car il est répété à 20 reprises dans le texte massorétique. Les enluminures, qui décorent de nombreux cadres, sont constituées de couleurs et de formes d'une diversité remarquable. Elles incluent des bordures de page ornementales, des enluminures pleine page de la tradition de l'iconographie juive et des enluminures plus petites illustrant des parties de l'Ancien Testament ou symbolisant ses différents livres, ou représentant des objets du Tabernacle utilisés pour le culte. Certaines enluminures sont essentiellement décoratives (par exemple, les scènes de chasse et les drôleries). Bon nombre des enluminures pleine page apparaissent dans le traité sur la grammaire, où elles encadrent le texte avec des motifs architecturaux, zoomorphes et anthropomorphes. Le texte massorétique est rédigé en écriture minuscule, formant des figures géométriques et des motifs stylisés de légumes, d'animaux et d'animaux mythiques. La reliure, constituée de chemises cartonnées recouvertes de cuir rouge, de gravures dorées et de pages de garde marbrées, date du XVIIIe siècle. Le manuscrit fut acquis en 1804 à La Haye, à l'initiative d'António Ribeiro dos Santos (1745−1818), bibliothécaire en chef de la Bibliothèque publique royale de la cour de Lisbonne, pour la somme de 240 000 reis.

Dessins pour la réponse à l'appel d'offre concernant l'ameublement et la décoration intérieure des nouveaux bureaux du Conseil de l'île de Grande Canarie

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Dessins pour la réponse à l'appel d'offre concernant l'ameublement et la décoration intérieure des nouveaux bureaux du Conseil de l'île de Grande Canarie
Ces dessins font partie de la documentation que le sculpteur Juan Márquez (1903−1980) présenta dans le cadre de sa réponse à l'appel d'offres pour l'ameublement et la décoration intérieure des nouveaux bureaux du Cabildo de Gran Canaria (Conseil de Grande Canarie), situés rue Bravo Murillo, à Las Palmas de Gran Canaria. Ces copies, les seules existant encore aujourd'hui, offrent un aperçu des propositions de Márquez. Le concours de sélection du designer de ces espaces intérieurs était régi par les documents techniques de l'appel d'offres, publiés le 15 octobre 1938. Ceux-ci définissaient quatre zones : la salle principale des séances, la salle de réunion et la salle des conseillers, l'entrée, le hall, les écrans et les escaliers principaux, et le bureau du président, la salle d'attente et le bureau du secrétaire à la présidence. Deux sculpteurs, Marquéz et Plácido Fleitas, deux peintres, Cirilo Suárez et Sergio Calvo, ainsi qu'un architecte, Fermín Suárez Valido, déposèrent des offres. Le 28 novembre 1938, les esquisses furent exposées auprès du public dans la salle des séances du Cabildo. Le 23 février 1939, le jury du concours choisit comme vainqueurs Juan Márquez pour les trois premières zones et Fleitas pour la zone de la présidence. L'appel d'offres des matériaux fut publié en octobre 1939. La production des meubles, des reliefs et des sculptures commença entre novembre 1940 et février 1941. Les bureaux du Cabildo, à la fois extérieurs et intérieurs, constituent un exemple majeur de l'architecture moderniste européenne aux îles Canaries. Ces dessins sont conservés dans les collections de la Maison-musée de Christophe Colomb, à Grande Canarie.

Plans du bâtiment du Cabildo de Gran Canaria

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Plans du bâtiment du Cabildo de Gran Canaria
Ces documents sont l'ensemble des plans et des élévations du siège du Cabildo de Gran Canaria (Conseil de Grande Canarie), situé rue Bravo Murillo, à Las Palmas de Gran Canaria. Les plans sont conservés aux Archives générales du Cabildo. Ces dessins architecturaux ont une valeur documentaire exceptionnelle. Plusieurs ensembles de plans utilisés à l'atelier de l'architecte Miguel Martín-Fernández de la Torre, qui travailla sur le projet entre 1929 et 1932, existent encore aujourd'hui, mais celui-ci est le seul qui soit complet. Les plans sont datés de septembre 1932, à Las Palmas de Gran Canaria, et signés par Miguel Martín-Fernández de la Torre. La construction commença en 1937, et le nouveau bâtiment du Cabildo ouvrit officiellement ses portes le 29 avril 1941. Fruit de cinq conceptions successives, il constitue un élément essentiel pour la compréhension de la modernité dans l'archipel. Miguel Martín voulut concevoir une structure associant la société civile, l'institution politique et le modèle architectural, créant ainsi un bâtiment considéré comme un exemple important du style architectural européen appelé rationalisme.

Atlas

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Atlas
Cet atlas fut attribué à l'éminent cartographe navigateur et enlumineur portugais Fernão Vaz Dourado (1520−1580 env.), en raison des similitudes entre d'autres cartes de Vaz et des illustrations de ce manuscrit. Vaz passa les dernières années de sa vie au Goa portugais (en Inde actuelle). Il est célèbre pour avoir produit entre 1568 et 1580 sept atlas marins brillamment enluminés. Ses cartes-portulans appartiennent à une classe de chefs-d'œuvre cartographiques de la fin du XVIe siècle, reflétant la demande croissante d'ouvrages cartographiques de l'époque non seulement visuellement impressionnants, mais également suffisamment précis pour la navigation. L'atlas présenté ici, de 1576 environ, contient 17 cartes enluminées, des tables de déclinaison et des règles cosmographiques. Il inclut des cartes de la pointe sud de l'Amérique du Sud et du détroit de Magellan, des Caraïbes et des régions voisines de l'Amérique du Nord et du Sud, de la côte atlantique des actuels Canada (Labrador) et États-Unis, de la Scandinavie, des îles britanniques et de la mer Baltique, de l'Europe, de l'est de la Méditerranée, de l'Afrique de l'Ouest, de l'Afrique du Sud, du Brésil, de l'île de Madagascar et du Mozambique voisin, de l'Afrique de l'Est, de la péninsule arabique et de l'Inde, de la Chine et de l'Asie du Sud-Est, ainsi que de la Basse-Californie et de la côte pacifique du Mexique. Les noms de lieux sont indiqués en latin. L'atlas fut autrefois conservé dans les collections royales du Palácio das Necessidades à Lisbonne. Les rois dom Luís et dom Carlos commandèrent tous deux des esquisses et des reproductions des cartes. L'atlas entra dans les collections de la Bibliothèque nationale du Portugal après 1910. Il appartint autrefois à un certain « Cavalheiro Ferron » (1843 env.), membre de la Société de géographie, puis à João Martens Ferrão de Castelo Branco (après 1847).

Les Lusiades

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Les Lusiades
Cet ouvrage est la première édition imprimée de Os Lusiadas (Les Lusiades), épopée nationale du Portugal, publiée à Lisbonne en 1572. Écrit par le poète, soldat et marin Luís de Camões (1524–1580 env.), le poème célèbre l'explorateur portugais Vasco de Gama (1469–1524), et les accomplissements du Portugal et de son peuple, se lançant à l'aventure sur l'Atlantique, contournant la pointe de l'Afrique et ouvrant la voie vers les Indes orientales. Il compte dix cantos, chacun formé d'un nombre variable de strophes. Ces dernières sont composées de vers de dix syllabes, qui suivent le schéma rythmique ottava rima (AB AB AB CC). La première édition de l'ouvrage fut produite par Antonio Gonçalves, actif à Lisbonne entre 1566 et 1576 environ surtout en tant qu'imprimeur de livres religieux. Cette copie est l'un des quatre exemplaires de l'édition de 1572 conservés à la Bibliothèque nationale du Portugal. Elle est désignée comme « l'édition E », tandis que les trois autres sont appelées « édition Ee ». Les érudits se penchent sur certains mystères entourant la première édition de Os Lusiadas depuis au moins le XVIIe siècle, après une découverte du grand commentateur de l'œuvre de Camões, Manuel de Faria e Sousa (1590–1649). Celui-ci remarqua que dans certaines copies de l'édition de 1572, y compris celle présentée ici, le pélican sur l'image de la page de titre est tourné vers la gauche du lecteur, tandis que dans d'autres, le pélican est tourné vers la droite. Cette divergence, d'autres différences typographiques, et des variations d'orthographe et de ponctuation mineures, existent dans les copies de la première édition. Les différences entre les textes suscitèrent des spéculations sur les deux impressions de la première édition, l'une vraisemblablement corrigée, et sur l'éventualité d'éditions piratées, ainsi que de nouvelles théories sur les motifs de telles différences. Que Camões ait personnellement apporté des corrections à une ancienne impression a également longtemps donné matière à débat.

Emblèmes : avec de nombreuses images d'anciens ouvrages, par Johannes Sambucus de Trnava, en Pannonie

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Emblèmes : avec de nombreuses images d'anciens ouvrages, par Johannes Sambucus de Trnava, en Pannonie
Emblemata: Cvm Aliqvot Nvmmis Antiqvi Operis (Emblèmes : avec de nombreuses images d'anciens ouvrages) est une œuvre de Johannes Sambucus (également appelé János Zsámboki, 1531−1584), éminent poète, polymathe, éditeur, collectionneur et universitaire slovaque. Né à Trnava (ou Tyrnavia) dans l'ouest de la Slovaquie, Sambucus fut considéré comme la figure humaniste la plus remarquable d'Europe centrale. Il entretint des liens avec de nombreux érudits européens, qui collaborèrent à ses activités de publication et de collecte, et ses recherches historiques. Il passa une grande partie de sa vie à la cour impériale de Vienne, où il reçut les titres de médecin et d'historiographe de la cour, et de conseiller royal. Il se consacra à la traduction des classiques grecs. Avec le concours de l'éditeur de littérature humaniste le plus important de l'époque, l'imprimeur anversois Christophe Plantin (1520–1589), il prépara des éditions d'ouvrages d'auteurs européens, anciens et contemporains, accompagnées de commentaires. Sambucus publia un grand nombre de ses écrits avec Plantin. Il possédait également une vaste bibliothèque, qui incluait des manuscrits et des ouvrages imprimés rares. Emblemata contient des images allégoriques, avec des commentaires narratifs versifiés en distiques élégiaques. Les livres d'emblèmes furent l'un des genres littéraires favoris en Europe du XVIe au XVIIIe siècle. La Pannonie, mentionnée dans le titre, correspond à la région englobant aujourd'hui l'ouest de la Hongrie, l'est de l'Autriche, le nord de la Croatie, le nord-ouest de la Serbie, la Slovénie, l'ouest de la Slovaquie et le nord de la Bosnie-Herzégovine.

Atlas manuel du royaume de Hongrie : nouvelle représentation complète du royaume de Hongrie, en 60 planches au format de poche

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Atlas manuel du royaume de Hongrie : nouvelle représentation complète du royaume de Hongrie, en 60 planches au format de poche
Atlas Regni Hungariae Portatilis: Neue und vollständige Darstellung des Königreichs Ungarn (Atlas manuel du royaume de Hongrie : nouvelle représentation complète du royaume de Hongrie) est le premier atlas au format de poche du royaume de Hongrie. Son créateur, le Slovaque Ján Matej Korabinský, naquit à Prešov en 1740 et mourut à Bratislava en 1811. Korabinský, professeur dans plusieurs institutions universitaires, enseigna la théologie, la philosophie et les mathématiques. L'atlas contient des cartes sur plaque de cuivre de 58 comtés, dont ceux qui font aujour'hui partie de l'actuelle Slovaquie. Les cartes comportent également les armoiries des comtés. L'échelle est fournie en miles. Chaque carte indique les cités royales libres, les évêchés, les villages, les places de marché, les châteaux, les ruines, les domaines, les bureaux de poste, les églises (catholiques, protestantes, réformées et orthodoxes grecques), ainsi que les nationalités, qui sont représentées par des symboles différents. Ce fut l'une des premières fois qu'un tel marquage spécifique des nationalités, notamment les Allemands, les Hongrois, les Slovaques, les Ruthéniens et les Valaques, était utilisé dans un ouvrage de géographie publié dans l'Empire autrichien. L'atlas est écrit en allemand, mais lorsque cela était pertinent, les noms de lieux en allemand étaient accompagnés de leurs équivalents en hongrois, en slovaque ou dans d'autres langues. La dernière page de l'atlas contient un registre des noms de lieux de l'atlas et une légende des symboles géographiques utilisés sur les cartes.

Feuillets en glagolitique de Hlohovec

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Feuillets en glagolitique de Hlohovec
Ces deux fragments comptent parmi les artefacts les plus anciens des collections de manuscrits de la Bibliothèque nationale de Slovaquie. Les feuillets en parchemin, écrits des deux côtés, sont d'origine croate. Ils auraient été introduits sur le territoire slovaque par les franciscains, ou par le biais d'un échange de codex et de livres imprimés entre des archives ou des bibliothèques franciscaines. Les feuillets, découverts en 1936 dans la bibliothèque de l'ancien monastère franciscain de Hlohovec, dans le sud-ouest de la Slovaquie, incluent des parties du livre de service en glagolitique de la fin du XIIIe siècle ou du début du XIVe. Ils étaient préservés dans la reliure d'un livre italien, une copie de Trattato dell'amore di Dio (Traité de l'amour de Dieu, Venise, 1642) de saint François de Sales. Le texte en slavon d'église est écrit en glagolitique croate de type ancien. Les feuilles contiennent les messes De communi apostolorum (De la communauté des apôtres) et De communi martyrum (De la communauté des martyrs). Bien qu'il n'existe plus de manuscrits originaux de la période de l'Empire de la Grande-Moravie (800−900 env.), ces textes proviennent vraisemblablement du IXe siècle, avec des transcriptions en glagolitique et en cyrillique du XIe siècle et ultérieures. Le manuscrit est uniquement décoré des initiales de scribe. L'alphabet glagolitique fut inventé au IXe siècle par les saints Cyrille et Méthode pour traduire la Bible et d'autres œuvres religieuses en slavon, langue parlée dans la région de l'Empire de la Grande-Moravie.

Antiphonaire

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Antiphonaire
Ce document est un fragment d'un antiphonaire d'origine inconnue, datant du XIIe siècle et écrit en minuscules carolines. La lettrine « S » est un exemple de la peinture de codex romane. Le scribe et l'enlumineur ne sont pas identifiés. L'écriture est stylisée en une bande décorée de palmettes. Il est difficile de déterminer précisément le contexte historique du fragment, qui fut produit en Rhénanie (à Cologne) ou dans la vallée du Danube (à Salzbourg). La notation musicale correspond à la notation en neumes allemands du cercle de Salzbourg. Le fragment fut préservé dans la reliure d'un volume philosophique et médical, du début du XVIIe siècle, appartenant à la bibliothèque piariste de Podolínec, dans le nord de la Slovaquie. Il est aujourd'hui conservé dans les collections de la Bibliothèque nationale de Slovaquie.

Le fragment glagolitique de Krtíš

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Le fragment glagolitique de Krtíš
Ce fragment manuscrit contient une explication partielle d'un évangile inconnu. Il fut autrefois relié dans une copie glagolitique du livre manuscrit Historia Scholastica de Pierre le Mangeur. Le texte du fragment fut écrit en caractères glagolitiques angulaires, qui furent inventés au IXe siècle par les saints Cyrille et Méthode pour traduire la Bible et d'autres œuvres ecclésiastiques dans la langue de la région de la Grande-Moravie. En 1633 environ, le feuillet fut utilisé pour remplir la reliure de livre de la traduction tchèque de Pastorale Lutheri (La pastorale de Luther) de Conrad Porta. Samuel Zoch (1882–1928) le découvrit dans la bibliothèque de la famille Kálmár, à Vel'ký Krtíš, ville du sud de la Slovakie. Le frère de Samuel Zoch, Ivan Branislav Zoch, remis le texte au professeur Vatroslav Jagič (1838–1923), l'un des fondateurs du domaine des études linguistiques croates. Jagič prouva l'authenticité du parchemin et émit l'hypothèse selon laquelle les Tchèques vivant en exil après la bataille de la Montagne Blanche (1620) l'auraient apporté sur le territoire historique de Slovaquie. En 1930, le professeur František Ryšánek (1877–1969) déclara que le manuscrit datait du tournant du XVe siècle et qu'il provenait initialement du monastère d'Emmaüs de Prague (monastère de bénédictins croates à Slovany).

Explication des Évangiles que notre Sainte Mère l'Église lit et proclame tout au long de l'année, les dimanches et les autres jours de fête

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Explication des Évangiles que notre Sainte Mère l'Église lit et proclame tout au long de l'année, les dimanches et les autres jours de fête
Az Evangeliomoknac, Mellyeket Vasarnapokon, Es Egyeb Innepeken Esztendö Altal, Az Anyaszentegyhazban oluasni es Praedicallani szoktanac, Magarazattyanac. Masodic Resze :  Mely Magaban Foglallya, Hvsvettvl Fogva, Adventig Valo Vasarnapi Evangeliomokat (Explication des Évangiles que notre Sainte Mère l'Église lit et proclame tout au long de l'année, les dimanches et les autres jours de fête) est le second des multiples volumes d'un grand ouvrage de sermons en hongrois, écrit par Mikuláš Telegdy (ou Miklós Telegdi, 1535−1586), dignitaire de l'Église et auteur religieux. Ce volume contient également les sermons des dimanches, de Pâques à l'Avent. Mikuláš Telegdy publia lui-même l'ouvrage dans une imprimerie qu'il fonda en 1578 à Trnava (aujourd'hui en Slovaquie). La production de l'imprimerie était orientée vers les demandes de l'Église catholique et l'expansion du mouvement de contre-réforme qui émergea à cette époque. Comptant parmi les centres d'imprimerie les plus importants de Hongrie, la presse fut exploitée jusqu'à la mort de Mikuláš Telegdy, puis elle devint la propriété du chapitre d'Esztergom, communauté de chanoines associée à la cathédrale d'Esztergom. (Le chapitre s'était installé à Trnava en 1543, à la suite de l'occupation turque de la majeure partie de la Hongrie.) Le livre contient des lettrines dans des cadres dont le fond est décoré, une page de titre avec des caractères noirs et rouges, des mots repères et des remarques manuscrites. Les références bibliques dans les sermons apparaissent dans les marges. La reliure de la Renaissance fut restaurée avec de simples estampes ornementales et figuratives, et dotée de deux nouveaux fermoirs.

Chronique du monde

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Chronique du monde
Weltchronik (Chronique du monde) est une traduction allemande d'un texte original en latin attribué à Joannes de Utino (également appelé Giovanni da Udine, mort en 1366). Cette copie, produite au cours de la seconde moitié du XVe siècle, compte de nombreux dessins ornementaux en couleur d'un peintre non identifié. Elle fut vraisemblablement créée à Bratislava après 1458, à l'époque de l'accession de Matthias Corvin au trône de Hongrie. La chronique était conservée à la bibliothèque des Capucins de Bratislava. Il s'agit d'un ouvrage didactique visant à fournir au lecteur contemporain une explication sommaire de l'histoire du monde telle qu'elle est racontée dans la Bible, accompagnée d'élargissements sur des périodes historiques ultérieures. La chronique est divisée en trois parties. La première raconte l'histoire biblique. La seconde inclut de courts portraits biographiques des empereurs et des papes, jusqu'au pape Pie II (1458–1464). La troisième partie contient les portraits biographiques des souverains de Hongrie, commençant par le règne de Géza (972–997), puis d'Étienne Ier (1000–1038) et de Matthias Corvin (1458–1490). Elle fait également mention de Frédéric III, antiroi hongrois élu en 1459. Joannes de Utino écrivit probablement la première partie de la chronique seulement ; les auteurs des deux autres parties demeurent inconnus. L'ouvrage comporte deux types de dessin décoratif (à la plume et en couleur). Une série de dessins est composée d'arbres généalogiques de personnages bibliques et séculaires. La généalogie de Jésus Christ occupe ici une place importante. Les portraits des empereurs allemands, des rois de Hongrie, des papes et des personnages bibliques sont dessinés dans des médaillons plus ou moins grands. Certains médaillons, qui ne furent pas terminés par l'enlumineur, sont restés vides. Ces images sont reliées les unes aux autres de façon à indiquer les relations entre les personnages, identifiés par leur nom. L'autre type d'enluminure représente des scènes et des thèmes de l'Ancien Testament, notamment David et Goliath, l'arche de Noé, le sacrifice d'Abraham et l'Arche d'alliance. Aujourd'hui, il existe seulement 20 copies de cet ouvrage de Joannes de Utino, dont la plupart datent du XVe siècle. Ce manuscrit, conservé à la Bibliothèque nationale de Slovaquie, est une ressource unique pour l'histoire de l'art et la recherche sur le développement des livres illustrés dans les territoires de l'ancien royaume de Hongrie.

Antiphonarium Bratislaviense

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Antiphonarium Bratislaviense
Ce feuillet enluminé, avec notation musicale gothique messine, provient du codex liturgique du chanoine Jan Han, membre du chapitre de Bratislava et acquéreur de cet antiphonaire. L'initiale « S » (Sanctum), enluminée des deux premiers martyrs de l'Église chrétienne, saint Étienne et saint Laurent, et de saint Guy, est accompagnée de l'inscription Illorum effusus nos in patientia firmet (Leur patience nous a raffermis), qui indique 1487 comme date d'exécution du fragment. Le motif de la martre et le l'oiseau est visible dans la partie inférieure de la décoration en feuilles d'acanthe dans la marge de gauche, et les plantes ornementales typiques sont embellies de ronds dorés caractéristiques, ressemblant à des cibles. Ces éléments permettent d'identifier l'atelier qui réalisa l'ouvrage. À cette époque, le chapitre de Bratislava et certains bourgeois commandèrent des manuscrits enluminés du peintre de Salzbourg Ulrich Schreier, qui travaillait alors à Vienne et à Klosterneuburg. Plusieurs manuscrits illustrés de membres bratislaviens de Schreier indiquent que ce dernier fit peut-être partie d'un atelier de Bratislava. Les codex enluminés de la bibliothèque du chapitre de Bratislava furent inscrits au Registre de la Mémoire du monde de l'UNESCO en 1997.
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