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Les quatre cris du gibbon

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Les quatre cris du gibbon

Cette pièce fut écrite par Xu Wei (1521–1593), dramaturge, auteur, peintre et calligraphe. Né à Shanyin, dans la province du Zhejiang, Xu Wei utilisa différents pseudonymes, dont Qingteng Jushi (résident de la maison à la vigne verte). Malgré son talent et ses premières réalisations en peinture, poésie et écriture d'essai, il échoua huit fois aux examens de l'administration publique et il n'obtint jamais le diplôme jin shi. Il servit sous le général Hu Zongxian, commandant suprême de la défense côtière de la région Jiangsu–Zhejiang–Fujian contre les pirates japonais, mais il dut quitter ce poste après que le général fut arrêté et démis de ses fonctions. Xu devint malade et désespéré, et il tenta de se suicider à plusieurs reprises. Il perdit la raison, tua son épouse et fut emprisonné. Après sa libération, il vécut dans la pauvreté et demeura dépressif jusqu'à sa mort. Ses peintures, révolutionnaires pour son époque avec un style expressif et de grands coups de pinceau rapides, influencèrent de nombreux peintres des générations ultérieures. Il produisit également plusieurs pièces excellentes. Ce livre est un ouvrage dramatique en prose composé de ses quatre pièces : Kuang gu shi Yuyang san long (L'histoire du percussionniste fou de Yuyang), Yu chan shi Cuixiang yi meng (Le rêve d'un maître zen du pays du jade vert), Ci Mulan ti fu cong jun (Mulan, l'héroïne, remplace son père sous les drapeaux) et Nü zhuang yuan ci huang de feng (La meilleure femme diplômée donne une poule phœnix et obtient un coq phœnix). Si sheng yuan (Les quatre cris du gibbon)fut probablement inspirée d'une ballade folklorique de Badong Sanxia (Les trois gorges de Badong), qui décrit les trois cris du singe qui faisaient fondre les gens en larmes. Il s'agit de l'histoire, tirée du chapitre 23 de San guo yan yi (Histoire des Trois Royaumes), de Mi Heng (173–98), érudit de talent, qui officia dans le monde des ténèbres après sa mort et qui est sur le point de monter aux cieux pour occuper un nouveau poste. Avant son départ, un juge, qui se trouve également dans le monde des ténèbres, lui demande de rejouer sa rencontre avec Cao Cao (155–220), chancelier de la dynastie Han de l'Est et chef de l'État de Wei. Mi Heng raconte alors comment il fut forcé de servir Cao. Comme Mi Heng lui manquait de respect, Cao le nomma percussionniste en chef à la cour impériale pour l'humilier. Vêtu de loques, Mi se déshabilla et joua l'air d'une chanson bouleversante sur son tambour, faisant pleurer les invités. Mi rejoue cette scène et vilipende Cao, énonçant toutes les trahisons de ce dernier. Une illustration gravée au bloc de bois, accompagnée d'une inscription, précède chaque scène de la pièce. Mi Heng est représenté nu battant le tambour. Cao Cao est visible dans la partie supérieure de l'image, observant en hauteur avec un garde fantomatique de chaque côté. Les personnages des illustrations sont délicatement dessinés.

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