
Le traité contenu dans ce manuscrit est un commentaire portant sur un traité de mathématiques de Šihāb al-Dīn Aḥmad ibn Muḥammad Ibn al-Hā’im (vers 1355-1412). Ibn al-Hā’im enseigna les mathématiques et la jurisprudence islamique, et fut l'auteur de nombreux écrits sur ces thèmes. Le savant Badr al-Dīn Muhammad Sibt al-Māridīnī (vers 1423-1506), qui occupait à cette époque la fonction de muwaqqit (celui qui détermine l'heure des prières) à la mosquée Al-Azhar du Caire, rédigea ce commentaire bref moins de 60 ans après la mort d'Ibn al-Hā’im. Conformément à la tradition répandue dans les pays islamiques, Sibt al-Māridīnī inclut dans le titre de son ouvrage une référence au titre du traité dont il est question dans son livre, Al-Luma‘ al-Yasīra fī ‘ilm al-Hisāb (Les petites étincelles dans la science du calcul). Dans la première section, Sibt al-Māridīnī affirme que son commentaire vise à apporter des indications utiles à la résolution des problèmes liés au calcul des successions (farā'id). Présentant de très fortes implications religieuses et sociales, ce sujet intéressait grandement les mathématiciens des pays islamiques. Sibt al-Māridīnī souligne qu'il est impossible de comprendre le calcul des successions sans une connaissance plus large des mathématiques et des fractions en particulier. Dans cet exemplaire, la rubrication du contenu des paragraphes et des passages les plus importants des explications de Sibt al-Māridīnī permet de fournir un index pratique aux étudiants.