
Ce manuscrit biblique contient des parties des livres historiques de Josué, des Juges, de Samuel et des Rois de l'Ancien Testament. Le début et la fin du volume sont incomplets. Le scribe, dont le nom était peut-être écrit dans le colophon désormais disparu, n'est pas connu. L'ouvrage fut copié en 1748 (Josué) et en 1749 (second livre des Rois). Il contient des mots repères, mais les pages ne sont pas numérotées, et le marquage des chapitres n'est pas cohérent. L'ouvrage, d'une écriture soignée, semble avoir été peu utilisé, comme l'indique l'absence de salissures dans les marges extérieures, observées dans certains autres manuscrits de la collection de livres et de manuscrits coptes Iryan Moftah, conservée à l'Université américaine du Caire. La reliure est particulièrement sophistiquée. Elle présente un rabat en enveloppe sur la tranche, typique de la région et l'époque. La première et la quatrième de couverture, en cuir, arborent des médaillons estampés à froid, des pendants et des coins avec des dorures considérablement endommagées. Les traductions arabes de l'Ancien et du Nouveau Testament dont disposaient les Coptes aux XVIIIe et XIXe siècles reposaient sur plusieurs traditions, notamment copte ancienne, syriaque, grecque et même latine. Les scribes ne fournissaient généralement pas les sources de leurs traductions arabes, et les érudits n'ont pas encore réalisé d'analyse critique des textes bibliques utilisés par les chrétiens égyptiens lors de la période immédiatement antérieure à l'ouverture de l'Égypte sur l'Europe.