
En préparation à la conférence de paix qui devait suivre la Première Guerre mondiale, au printemps 1917, le ministère des Affaires étrangères britannique établit une section spéciale chargée de préparer les informations de synthèse utiles aux délégués britanniques. Luxembourg et Limbourg est le numéro 27 d'une série de plus de 160 études produites par cette section, dont la plupart furent publiées après la conclusion de la conférence de paix de Paris en 1919. La première partie de l'étude présentée ici porte sur l'histoire politique et les conditions sociales et politiques du Grand-Duché de Luxembourg, État européen indépendant dont les origines remontent au XIIIe siècle. En 1814, alors que s'achevaient les guerres napoléoniennes, le Luxembourg fut créé en tant que grand-duché sous la souveraineté de la Maison d'Orange-Nassau (maison régnante des Pays-Bas) et fut intégré à la Confédération germanique. À la conférence de Londres en mai 1867, le lien entre la Confédération germanique et le Luxembourg fut rompu, et ce dernier devint un État neutre sous la garantie collective des grandes puissances. En août 1914, au début de la Première Guerre mondiale, l'armée allemande viola la neutralité du Luxembourg et occupa le grand-duché. La seconde partie, beaucoup plus courte, aborde la province de Limbourg, bande de terre bordée à l'ouest par la Meuse et à l'est par la Prusse, qui fut acquise par les Pays-Bas auprès de la Belgique dans les années 1830. L'annexe contient des extraits de 18 traités et accords distincts signés entre 1783 et 1883 concernant le statut territorial et politique du Luxembourg et de Limbourg.