
En préparation à la conférence de paix qui devait suivre la Première Guerre mondiale, au printemps 1917, le ministère des Affaires étrangères britannique établit une section spéciale chargée de préparer les informations de synthèse utiles aux délégués britanniques. Le Spitzberg est le numéro 36 d'une série de plus de 160 études produites par cette section, dont la plupart furent publiées après la conclusion de la conférence de paix de Paris en 1919. Le Spitzberg (aujourd'hui plus connu sous le nom de Svalbard) est un archipel situé dans l'océan Arctique, au nord de la Norvège et à l'est du Groenland. L'étude présentée ici aborde notamment la géographie physique et politique, les conditions économiques et l'histoire politique, avec une partie contenant des observations d'ordre général à la fin du livre. La partie sur l'histoire politique décrit brièvement la découverte et l'exploration des îles, ainsi que l'implication de la Grande-Bretagne, de la Russie et des pays scandinaves dans la région. Lorsque l'étude fut réalisée, la Grande-Bretagne, la Norvège, la Suède et la Russie revendiquaient toutes la souveraineté sur le territoire ou réclamaient des droits commerciaux spéciaux. La dernière partie résume et analyse ces revendications. Dans le traité concernant le Spitzberg, signé en 1920 à la fin de la conférence de paix de Paris, les États-Unis, la Grande-Bretagne, le Danemark, l'Italie, le Japon, la Norvège, les Pays-Bas et la Suède reconnurent que le Spitzberg faisait partie de la Norvège, mais que les îles devaient être démilitarisées et que les citoyens de tous les pays signataires avaient le droit d'y exercer des activités économiques. Comme indiqué dans la partie sur les conditions économiques, la plus importante de ces activités était l'exploitation du charbon. Par la suite, de nombreux autres pays, dont l'Union soviétique (Russie), adhérèrent au traité concernant le Spitzberg (également appelé traité de Svalbard), encore en vigueur aujourd'hui.