
Ce manuscrit, assemblé à Frisingue, en Bavière, sur ordre de l'évêque Abraham (mort en 994), est célèbre pour trois de ses textes : les manuscrits de Frisingue (également appelés monuments, fragments ou feuillets de Frisingue). Ceux-ci sont les premiers textes continus slavons écrits avec des caractères latins et les documents les plus anciens en slovène. Ils contiennent une formule de confession (recto du feuillet 78), un sermon sur le péché et la repentance (verso du feuillet 158−recto du feuillet 161), des formules d'abjuration et de confession, ainsi qu'une prière pénitentielle (verso du feuillet 160−recto du feuillet 161). Le second texte littéraire, le plus important, est considéré comme une paraphrase d'un texte en slavon d'église. De nature religieuse et juridique, les textes slavons et les autres parties du manuscrit rédigés en écriture latine furent probablement réunis pour servir de manuel (pastoral ou pontifical), utile dans un contexte missionnaire, à l'évêque. Les documents juridiques inclus dans le codex concernent un échange de terres en Carinthie, suggérant que le manuscrit fut écrit pendant l'exil d'Abraham dans les Alpes orientales (974−983). Le manuscrit demeura dans la bibliothèque de la cathédrale de Frisingue jusqu'en 1803.