
Cette image d'un ovoo est extraite d'une collection de 50 photographies du Tibet central, acquise auprès de la Société géographique impériale de Russie à Saint-Pétersbourg par la Société américaine de géographie en 1904. Dans son ouvrage La terre des lamas (1891), W.W. Rockhill explique : « Ovoo est une translittération mongole du mot tibétain do bong, " talus de pierres ", ou do bum, " dix myriades de pierres ". On les retrouve partout en Mongolie et au Tibet. Dans de nombreux pays, les bergers amoncellent des tas plus petits pour servir de repères et guider leurs troupeaux vers les cours d'eau ou jusqu'aux camps ». Selon les notes du photographe, Ovché (O.M.) Narzounof, cet ovoo mesurait près de six mètres de hauteur, et il était situé sur la route entre Lhassa et le monastère de Drepung (également De-Pung, De-p'ung, Debang, Drabung, Dabung, Brebung ou Brasbung dans d'autres sources), plus proche de Drepung que de Lhassa. Deux lamas bouddhistes mongols, G.Ts. Tsybikov et O.M. Narzounof, prirent ces photographies lorsqu'ils voyagèrent au Tibet en 1900 et 1901. Les notes accompagnant les images furent écrites en russe pour la Société géographique impériale de Russie par Tsybikov, Narzounof et d'autres Mongols qui connaissaient bien le Tibet central. En avril 1904, Alexander Grigoriev, membre correspondant de la Société américaine de géographie, traduisit les notes russes en anglais.