
En préparation à la conférence de paix qui devait suivre la Première Guerre mondiale, au printemps 1917, le ministère des Affaires étrangères britannique établit une section spéciale chargée de préparer les informations de synthèse utiles aux délégués britanniques. La Transylvanie et le Banat est le numéro 6 d'une série de plus de 160 études produites par cette section, dont la plupart furent publiées après la conclusion de la conférence de paix de Paris en 1919. La Transylvanie se composait de 15 comtés dans la partie sud-est du Royaume de Hongrie, lequel faisait partie de l'Empire austro-hongrois. Le Banat était composé de trois comtés en Hongrie au sud-ouest de la Transylvanie. Les deux régions avaient des populations très hétérogènes. Selon le recensement de 1910, la population de la Transylvanie (2 678 367 habitants) se composait à 55 % de Roumains, 34 % de Hongrois, 9 % d'Allemands, le reste étant principalement constitué de Slovaques, Ruthéniens, Croates et Serbes. La population du Banat (2 141 769 habitants) était à 39 % roumaine, 22 % hongroise, 20 % allemande et 14 % serbe. L'étude note que « les questions politiques en Transylvanie sont principalement raciales » (c'est-à-dire, ethniques) et fait la même remarque en ce qui concerne le Banat. Pour chaque région, les parties du livre sont notamment consacrées à la géographie physique et politique, à l'histoire politique, et aux conditions sociales, politiques et économiques. Avec la défaite des Empires centraux au cours de la Première Guerre mondiale et la dissolution de l'Empire austro-hongrois qui s'ensuivit, la Transylvanie fut rattachée à une Roumanie élargie, alors que la majeure partie du Banat fut divisée entre la Roumanie et le Royaume des Serbes, Croates et Slovènes (la Yougoslavie à partir de 1929) récemment créé.