
En préparation à la conférence de paix qui devait suivre la Première Guerre mondiale, au printemps 1917, le ministère des Affaires étrangères britannique établit une section spéciale chargée de préparer les informations de synthèse utiles aux délégués britanniques. Japon est le numéro 73 d'une série de plus de 160 études produites par cette section, dont la plupart furent publiées après la conclusion de la conférence de paix de Paris en 1919. Ce livre, écrit par John Harington Gubbins (1852-1929), un ancien fonctionnaire du ministère britannique des Affaires étrangères et secrétaire de la légation britannique à Tokyo, fait partie des quelques volumes de la série publiés sous le nom d'un auteur individuel. Il traite principalement de l'histoire politique du Japon, avec une brève partie sur les conditions sociales et politiques contemporaines. L'étude porte sur l'ensemble de l'histoire documentée du Japon, depuis le VIe siècle et l'introduction du bouddhisme venu de Chine, jusqu'au début de la Première Guerre mondiale et la déclaration de guerre du Japon à l'Allemagne, le 23 août 1914. Les thèmes abordés comprennent l'histoire du Japon, le système féodal et la mise en place de la dynastie Tokugawa, les premières relations avec les puissances européennes et la fermeture du Japon, et l'ère moderne. Les sujets examinés dans cette dernière partie comprennent la visite du Commodore Matthew Perry en 1853 et l'ouverture du Japon au commerce extérieur, la restauration de Meiji de 1868-1869, la guerre avec la Chine en 1894-1895, l'alliance anglo-japonaise de 1902 et la guerre russo-japonaise de 1904-1905. La partie sur les conditions sociales et politiques traite des deux principales religions du Japon, le shintoïsme et le bouddhisme, et met l'accent sur le rôle de la première en tant que religion reconnue de la cour et de l'État, et source importante du pouvoir impérial et de légitimité.