
Ce manuscrit en persan est un texte soufi sans titre sur la méditation, contenant tant de la poésie que de la prose. Il fut achevé au début de l'année 1520, sans doute à Hérat (Afghanistan actuel) ou à Mashhad (Iran actuel). Le colophon, qui est en arabe, donne le nom du scribe, Mīr 'Alī Ḥusaynī Haravī (1476-1543 environ). Le manuscrit est sur un papier rigide de couleur crème incrusté sur un papier de marge couleur crème clair (feuillets 1 à 8) ou bleu-verdâtre clair, et l'écriture est encadrée par des bandes alternativement dorées et couleur crème (ou vertes) avec des réglures noires. Le papier de marge est abondamment décoré par des motifs floraux et animaliers. Le texte est en caractères nasta'liq, huit lignes par page. La reliure est en cuir contemporain avec des médaillons. Sur le feuillet 1a figure le sceau d'un ancien propriétaire. Le soufisme, une interprétation introspective et mystique de l'islam qui est apparue après la diffusion initiale de la religion, combine des enseignements de l'islam avec le gnosticisme. La pratique adoptait l'idée de l'illumination par le biais de la connaissance spirituelle, éclairée par les pratiques spirituelles préislamiques grecques, zoroastriennes et indiennes. À la fin du XIIIe siècle, la pensée soufie dans le monde persanophone s'exprimait principalement par le biais de la poésie ou dans des œuvres poétiques en prose, telles que ce traité.