
Cet exemplaire manuscrit est un ouvrage datant du XVe siècle par l'auteur yéménite Ibrāhīm ibn 'Abd al-Raḥmān ibn Abū Bakr al-Azraq, ou Azraqī. Il s'agit d'un livre de remèdes abordant les usages médicinaux des graines, des céréales et d'autres aliments, ainsi que leur valeur nutritionnelle. Le contenu est basé en partie sur deux œuvres antérieures : Shifā' al-ajsām (Guérison des corps) de Muḥammad ibn Abū al-Ghayth al-Kamarānī, et Kitāb al-raḥmah (Livre de la miséricorde) de Ṣubunrī. Un autre ouvrage fut ajouté à la fin du volume, Bur' al-sā'ah (Prompt rétablissement), court traité du célèbre polymathe persan Abū Bakr Muḥammad ibn Zakarīyā al-Rāzī (également connu sous les versions latinisées de son nom, Rhazès ou Rasis, 865−925 env.). Dans l'introduction, al-Azraq écrit : « Selon les paroles du Prophète, [...] deux classes [de personnes] seront toujours indispensables aux hommes, les docteurs pour le corps et les oulémas pour la religion ». Al-Azraq s'inspira également d'autres ouvrages, à savoir Laqṭ al-manāfi' (Le cueilleur de bienfaits) d'al-Jawzī (1116−1201 env.) et Al-tadhkirah (Le rappel) d'al-Suwaydī (1203−1291 env.). Il organisa son livre de façon à d'abord citer Ṣubunrī, suivi d'al-Kamarānī, puis de son propre commentaire. Le manuscrit se termine par un addenda qui fournit un glossaire définissant les graines, les aliments et les autres substances mentionnés dans le livre. Al-Azraq indique qu'il inclut dans son ouvrage uniquement des aliments médicinaux à l'époque connus et disponibles auprès de ses concitoyens yéménites ; si elle s'avérait véridique, cette affirmation pourrait avoir des implications intéressantes sur le plan de la recherche. Selon une note à la fin de l'ouvrage principal, ce manuscrit fut copié pour un ami érudit appelé Abdullāh ibn Muḥammad ibn Jumu'a al-Būsa'īdī, le 20 rabia al-akhar de l'an 1200 après l'Hégire (19 février 1786). Bien que Le facilitateur utile soit répertorié dans l'encyclopédie bibliographique de Kātip Çelebi (1609−1657), et que plusieurs impressions modernes aient paru, on sait peu de choses sur al-Azraq.