
En préparation à la conférence de paix qui devait suivre la Première Guerre mondiale, au printemps 1917, le ministère des Affaires étrangères britannique établit une section spéciale chargée de préparer les informations de synthèse utiles aux délégués britanniques. Libéria est le numéro 130 d'une série de plus de 160 études produites par cette section, dont la plupart furent publiées après la conclusion de la conférence de paix de Paris en 1919. Le Libéria fut initialement fondé par l'American Colonization Society (société américaine de colonisation) pour accueillir les esclaves émancipés issus des États–Unis. Le pays devint une république indépendante en 1847. Outre l'Abyssinie (Éthiopie), il s'agissait à cette époque du seul État indépendant en Afrique. Le livre contient des parties consacrées à la géographie physique et politique, à l'histoire politique et aux conditions sociales, politiques et économiques. La partie sur les conditions sociales et politiques traite de l'importance de l'influence des États–Unis, y compris le poids des Églises protestantes et des écoles religieuses. Elle aborde également la relation complexe entre la « minorité américano-libérienne » et la grande masse de la population indigène. La partie économique souligne la richesse potentielle du Libéria, reposant sur l'agriculture, la sylviculture, la pêche et les nombreux artisanats autochtones, notamment la fabrication de panier et de tapis, le filage, le tissage et la teinture du coton, la ferronnerie, la poterie et la menuiserie. Le café, le cacao, l'huile de palme et les palmistes et le piassava (fibre de palmier) comptaient parmi les cultures commerciales majeures.