
En préparation à la conférence de paix qui devait suivre la Première Guerre mondiale, au printemps 1917, le ministère des Affaires étrangères britannique établit une section spéciale chargée de préparer les informations de synthèse utiles aux délégués britanniques. Îles Galápagos et archipel Juan Fernández est le numéro 140 d'une série de plus de 160 études produites par cette section, dont la plupart furent publiées après la conclusion de la conférence de paix de Paris en 1919. Ce livre est composé de différentes études, avec des pages de titre et des tables des matières distinctes, des Îles Galápagos et de l'archipel Juan Fernández, contenues dans un seul volume. Chaque étude contient des parties sur la géographie physique et politique, l'histoire politique, les conditions sociales et politiques, et les conditions économiques. Les îles Galápagos, également appelées archipel de Colón, sont situées dans l'océan Pacifique, à près de 1 000 kilomètres à l'ouest de l'Équateur, dont elles constituent une province. Célèbres pour leur faune unique, elles furent visitées en 1835 par le naturaliste anglais Charles Darwin, qui basa sa théorie de la sélection naturelle en partie sur ses recherches aux Galápagos. L'archipel Juan Fernández, formé de petites îles, est situé dans le Pacifique à environ 650 kilomètres à l'ouest du Chili, pays auquel il appartient. Sous l'Empire espagnol, les scélérats et les opposants politiques bannis étaient envoyés dans ces îles. Par la suite, la République du Chili les utilisa à nouveau comme colonie pénitentiaire de 1829 à 1854 et de 1909 à 1913. C'est sur l'une des îles de l'archipel, Isla Más a Tierra (île la plus proche, également île Robinson Crusoé), qu'Alexandre Selkirk, marin écossais dont l'aventure aurait inspiré le roman de Daniel Defoe Robinson Crusoé, vécut seul de 1704 à 1709. La partie sur l'archipel Juan Fernández contient le récit d'une bataille navale dans le mouillage principal des îles, Bahía Cumberland (baie de Cumberland), au début de la Première Guerre mondiale, qui aboutit au sabordage du croiseur allemand Dresden par son équipage, le 14 mars 1915, après avoir essuyé une attaque de la marine britannique. Le Dresdenétait le dernier navire d'une escadre allemande à avoir survécu au combat avec la marine royale britannique au large des îles Malouines le 8 décembre 1914.