
En préparation à la conférence de paix qui devait suivre la Première Guerre mondiale, au printemps 1917, le ministère des Affaires étrangères britannique établit une section spéciale chargée de préparer les informations de synthèse utiles aux délégués britanniques. Indemnités de guerre : subventions et prêts est le numéro 158 d'une série de plus de 160 études produites par cette section, dont la plupart furent publiées après la conclusion de la conférence de paix de Paris en 1919. La partie sur les indemnités comporte deux chapitres. Le premier commence en expliquant qu'aux yeux du droit international, à la conclusion d'une guerre, « un État victorieux est en droit d'exiger une indemnité de la part de son adversaire vaincu… Une telle indemnité doit prendre la forme non pas d'une exaction punitive, mais d'une compensation ou d'un remboursement des dépenses et des pertes réelles inhérentes à la conduite des hostilités ». Le chapitre résume ensuite les plus de 20 cas survenus entre 1814 et 1913, impliquant un versement d'indemnités après une guerre. Pour chaque cas, le traité pertinent, le montant des réparations, la méthode et/ou période de paiement, ainsi que la garantie sont généralement répertoriés. Une occupation militaire par la puissance victorieuse, jusqu'au paiement total ou partiel des réparations, était souvent utilisée comme garantie. Le deuxième chapitre, intitulé « Les effets économiques d'une indemnité sur la nation bénéficiaire », aborde principalement la guerre franco-allemande de 1870–1871, après laquelle la France dut verser à l'Allemagne une somme conséquente pour le coût de la guerre. La seconde partie de l'étude est une liste des subventions et des prêts issus par la Grande-Bretagne à ses alliés entre 1795 et 1855. En vertu du traité de Versailles conclu au lendemain de la Première Guerre mondiale, l'Allemagne devait verser d'importantes réparations aux Alliés vainqueurs, mais elle n'en paya qu'une petite partie.