
L'Aikoku Kōtō (Parti public des patriotes), premier parti politique du Japon, fut fondé en janvier 1874 par Itagaki Taisuke, Gotō Shōjirō, Soejima Taneoi et Etō Shinpei (également Eto Shimpei), un an après leur entrée dans l'opposition suite au soulèvement politique de 1873, lorsque la proposition d'une expédition militaire contre la Corée entraîna la scission de l'alliance des hauts fonctionnaires du gouvernement. Gotō et Itagaki firent parti des chefs de la faction défaite, dont la plupart avaient soutenu l'expédition. Furusawa Shigeru, de retour d'Angleterre où il étudiait, rejoignit les dissidents. Le 17 janvier, ils remirent la « Pétition pour la création d'une assemblée élue par le peuple » au Saïn (Conseil de gauche). La pétition critiquait la politique dictatoriale de certains hauts fonctionnaires et prônait l'institution d'une assemblée élue par le peuple pour revigorer le débat public. Également parue dans le Nisshin Shinjishi (Le quotidien fiable), journal publié par John Reddie Black, la pétition donna lieu au Mouvement pour la liberté et les droits du peuple au Japon. L'Aikoku Kōtō fut dissolu plusieurs mois plus tard. La version finale de la « Pétition pour la création d'une assemblée élue par le peuple » est conservée dans les Archives nationales du Japon. Il s'agit ici de trois ébauches du document, appartenant aux collections de la Bibliothèque nationale de la Diète.