
Ce livre, appelé Évangéliaire d'Ingolstadt connut le même sort que de nombreux manuscrits liturgiques qui, au fil du temps, perdirent leur statut d'objets religieux et furent employés à des fins profanes. Seule une partie des 260−280 feuillets initiaux de ce somptueux manuscrit du milieu du IXe siècle existe encore aujourd'hui. La plupart de ses pages furent utilisées dans des reliures de livres de comptes aux XVIIe et XIXe siècles. Un double feuillet de l'évangéliaire appartint au peintre allemand Carl Spitzweg au XIXe siècle. La date et les raisons de la désagrégation de l'évangéliaire, ainsi que les circonstances de son arrivée à Ingolstadt, demeurent incertaines. Le manuscrit fut créé à l'abbaye de Mondsee, en Haute–Autriche. Produit en écriture onciale, il inclut des lettrines décorées quelque peu singulières pour l'école de Mondsee, vraisemblablement influencées par le style insulaire de l'enluminure (notamment au recto du feuillet 18a). Outre les textes des Évangiles, 10 pages des tables de canons ont été préservées.