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Encyclopédie du XIVe siècle après l'Hégire, ou XXe siècle après Jésus–Christ : une référence pour la langue arabe et les sciences universelles

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Encyclopédie du XIVe siècle après l'Hégire, ou XXe siècle après Jésus–Christ : une référence pour la langue arabe et les sciences universelles
Cette encyclopédie en dix volumes s'efforce de réconcilier la croyance islamique avec les courants scientifiques et intellectuels de l'Occident au début du XXe siècle. Produit par un seul homme, Muhammad Farid Wajdi, ou Wadjdi (1875−1954)‏, l'ouvrage est organisé à la manière des ouvrages de référence européens, c'est–à–dire par ordre alphabétique, avec de longs essais sur des thèmes importants. Dans chacun des essais, l'auteur soutient que le Coran et les traditions prophétiques de l'islam sont révélatrices ou compatibles avec la science moderne et les philosophies rationnelles (mais pas matérialistes). La diffusion de l'encyclopédie, qui devait servir aux élèves de référence complète sur l'ensemble des connaissances humaines, fut approuvée dans toutes les écoles égyptiennes. Apologiste prolifique et prolixe de l'islam, également rédacteur en chef du journal d'al–Azhar, Wajdi compta parmi les éminents penseurs réformistes musulmans de son temps. Ces réformistes remirent en cause non seulement les méthodologies analytiques traditionnelles, mais également les approches orientalistes européennes. Sur le plan politique, ils étaient nationalistes, opposés à la fois au colonialisme européen et à la suzeraineté ottomane. Il existait des différends entre eux. Par exemple, sur les questions relatives aux femmes, Wajdi prit une position plus traditionaliste que celle de Qasim Amin (1863−1908), qui était davantage libéral. Wajdi reçut le titre de « cheikh », bien qu'il n'obtînt pas de diplôme académique ou qu'il n'eût pas été formé dans les académies islamiques. Le fait qu'un homme laïque accédât à la direction du journal influent d'al–Azhar marqua un changement important dans l'administration religieuse en Égypte. Cette transformation se manifesta également dans son amitié avec le clergé érudit d'al–Azhar, dont un de ses membres, 'Abd al-Halim Mahmud, devint recteur d'al–Azhar, la plus haute autorité religieuse du pays. Muhammad Farid Wajdi ne doit pas être confondu avec le chef nationaliste Muhammad Farid (1868−1919) d'une génération précédente.

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