
En préparation à la conférence de paix qui devait suivre la Première Guerre mondiale, au printemps 1917, le ministère des Affaires étrangères britannique établit une section spéciale chargée de préparer les informations de synthèse utiles aux délégués britanniques. Découvertes et acquisitions dans le Pacifique est le numéro 139 d'une série de plus de 160 études produites par cette section, dont la plupart furent publiées après la conclusion de la conférence de paix de Paris en 1919. L'étude présentée ici, essentiellement historique, comporte trois parties : « La grande époque des explorations (jusqu'en 1648 environ) », « La transition, 1648−1787 » et « La colonisation et les partitions récentes, de 1787 environ à aujourd'hui ». Une chronologie détaillée précède le texte principal. La première partie aborde les premiers grands explorateurs espagnols, portugais, néerlandais et anglais du Pacifique, notamment Balboa, Magellan, Drake, Cavendish, Lemaire et Schouten. La seconde porte sur les activités russes dans le Pacifique Nord, ainsi que sur les voyages et les découvertes de Byron, Wallis, Carteret, Bougainville, Cook et La Pérouse. La dernière partie contient de courts résumés sur la colonisation et les activités d'implantation des Britanniques, des Français, des Allemands, des Américains et des Japonais. L'étude souligne que, durant la plupart du XIXe siècle, la « Grande–Bretagne, forte de sa possession de l'Australie et bien plus tard de la Nouvelle–Zélande, et de sa domination incontestée des océans et du monde colonial en général qui perdura de nombreuses années après le Congrès de Vienne, participa peu à la partition des îles du Pacifique ». Toutefois, cette approche changea après 1871, lorsque le nouvel Empire allemand commença à établir des colonies dans le Pacifique, poussant la Grande–Bretagne à « définir rapidement les limites de ses territoires revendiqués dans les régions où elles n'avaient pas été encore fixées ».