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Les exploits héroïques de la division du général G. sur le front caucasien

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Les exploits héroïques de la division du général G. sur le front caucasien

Cette estampe, représentant une bataille sur une montagne, dans un épais brouillard, est extraite de la collection d'affiches de style loubok de la Première Guerre mondiale, conservée à la British Library. La légende indique : « Durant les fameuses batailles de Sarikamish et de Karaurg, la division du général G. parvint à traverser à une allure étonnante des passages périlleux. Le général G., suivant les lignes internes d'opération, quitta rapidement Kars et vainquit les Turcs dans une bataille décisive la nuit du 16 décembre. En une seule zone de la bataille, l'ennemi perdit 1 000 hommes environ. Ayant défait l'ennemi, le général G. et sa division retournèrent à Kars et à Novo–Olim, puis attaquèrent de nouveau les Turcs à un autre endroit. Durant un violent blizzard, les Russes saisirent les positions de montagne fortifiées des Turcs, combattant dans un épais brouillard, la neige à hauteur de la taille. Enfin, la nuit du 28 décembre, sans tirer un seul coup de feu en descendant de la montagne de 2 400 mètres, les troupes du général G. attaquèrent l'ennemi avec leurs baïonnettes et firent de nombreux prisonniers ». Le « général G. » mentionné dans cette légende fait peut–être référence à Arshak Gafavian, commandant d'une unité de volontaires arméniens dans l'armée russe, qui combattit dans la campagne du Caucase. Le loubok, mot d'origine russe, est une estampe populaire créée à partir de gravures sur bois ou à l'eau-forte, ou plus tard à l'aide du procédé lithographique. Les estampes, qui pouvaient s'accompagner d'un texte, étaient souvent caractérisées par des images simples, colorées et narratives. Les loubki devinrent populaires en Russie à partir de la fin du XVIIe siècle. Les estampes, venant souvent illustrer le récit d'un événement historique, d'un conte littéraire ou religieux, permettaient de diffuser ces histoires auprès de la population analphabète. Le ton de ces images expressives était très varié, allant de l'humour à l'enseignement, en passant par le commentaire social et politique sévère. Clairs et faciles à comprendre, certains dessins étaient produits en série, ouvrant la voie à la bande dessinée moderne. Leur reproduction, peu coûteuse, fit entrer l'art dans les foyers des masses. Initialement, les classes supérieures n'accordèrent aucun crédit à ce style artistique, mais à la fin du XIXe siècle, la notoriété du loubok était telle que les artistes professionnels s'en inspirèrent. Pendant la Première Guerre mondiale, les loubki informaient les Russes des événements sur le front, remontaient le moral et servaient de propagande contre les combattants ennemis.

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