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L'océan des récompenses

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L'océan des récompenses
Kitāb-i baḥr al-favā'id (L'océan des récompenses) est un ouvrage historico-littéraire alliant les styles en prose et en vers, publié en 1906 en une édition lithographique à Mashhad, en Iran. Il raconte en détail les événements sociaux, culturels et politiques de la seconde moitié du XIXe siècle en Afghanistan et en Perse, particulièrement durant les règnes du souverain afghan Abdur Rahman Khân (1880−1901) et de son équivalent persan Mozzafar-al-Din Shah (1896−1907). L'auteur, Muhammad Yusuf Riyazi Haravi, était issu d'une famille de bureaucrates. Son père servit auprès de différents fonctionnaires locaux afghans à Hérat. Les historiens ont généralement utilisé des sources coloniales pour leurs études de l'Iran et de l'Afghanistan de la fin du XIXe siècle. Ce livre constitue une source historique locale utile pour l'examen des relations entre ces deux pays et leur établissement. Muhammad Yusuf reçut le soutien de Mozzafar-al-Din Shah, qui est salué comme étant un souverain juste et érudit. En outre, l'auteur décrit longuement son propre milieu familial, son éducation préscolaire, ses voyages, son installation en Iran, alors sous la dynastie kadjar, et la confiscation de sa propriété familiale à Hérat. Le livre inclut une préface, une table des matières, 12 chapitres et une partie supplémentaire. La préface est composée d'un vers de 48 lignes et d'une partie en prose faisant l'éloge de Dieu, de Mahomet, de la famille d'Ali, des souverains kadjars et de la famille de l'auteur. Le premier chapitre est consacré au milieu familial de l'auteur. Le second chapitre contient des hikayat (histoires) décrivant les villes, les régions politiques et leurs habitants ; il comporte également une partie sur l'Afghanistan. Le troisième chapitre, le plus long, rend compte des événements de la fin du XIXe siècle en Afghanistan et dans d'autres pays, notamment la signature du traité d'amitié entre la Chine et le Japon, la mort d'un Premier ministre de l'Empire ottoman et les guerres gréco-turques. Le quatrième chapitre, intitulé « Livre des connaissances », porte sur les « 12 types de connaissances ». Le cinquième chapitre, « Questions et réponses », décrit dix rencontres avec différentes personnes et leurs conversations sur des thèmes variés, par exemple la rencontre avec un voyageur allemand, abordant le droit religieux dans les pays islamiques, et celle avec un officier anglais, expliquant pourquoi les musulmans n'envoient pas leurs enfants étudier en Europe. Le sixième chapitre contient des ghazals (poèmes lyriques). Le septième chapitre, « La source des pleurs », inclut également des poèmes spirituels. Le huitième chapitre contient des quintets, appelés ici takhmisat. Le neuvième chapitre, d'uniquement une page avec quelques quintets et quatrains, semble incomplet. Le dixième chapitre, « Le livre des regrets », est consacré à 12 thèmes, dont le caractère fini du monde et la nature du culte. Le onzième chapitre, « Emplacements des cités et des pays », est une courte description ethnographique de Pékin, Kaboul, Mashhad, etc. Enfin, le douzième chapitre offre une conclusion et raconte la guerre russo-japonaise récemment terminée (1904−1905). Le livre se termine par une partie, Mulh'qat (Pertinences), qui couvre des sujets en apparence fortuits, dont une campagne de chasse en 1904 de l'émir Habibullah Khān, les activités nationalistes en Grèce et les salaires des poètes à Hérat. Cet ouvrage fut clairement écrit à différents moments, puis publié par l'auteur sous la forme d'une seule et même collection. Chaque chapitre forme une unité, sans lien direct entre eux. Le livre est illustré d'images lithographiques, notamment des souverains kadjars et afghans, et de l'auteur.

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