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Sharḥ Mūjiz ibn al-Nafīs (Commentaire sur l'épitomé d'Ibn Nafis), également appelé al-Mughnī (Ce qui suffit), de Sadid al-Din ibn Mas'ud Kazaruni (mort en 1357), est un texte médical célèbre du XIVe siècle. L'ouvrage témoigne parfaitement de la tradition des commentaires dans le monde islamique : Sharḥ Mūjiz ibn al-Nafīs contient un commentaire de Sadid al-Din sur al-Mūjiz d'Ibn Nafis (1210–1288 env.). Al-Mūjiz lui-même, était l'épitomé ou le résumé écrit par Ibn Nafis sur son propre commentaire d'al-Qānūn fī al-ṭibb (Le Canon de la médecine) d'Ibn Sina (980–1037, ou Avicenne en Occident). L'ouvrage d'Ibn Nafis est composé de quatre parties appelées fann (art). Le premier fann aborde les principes de la théorie et de la pratique de la médecine. Le second est une étude de la pharmacopée et des aliments, suivie d'un traité sur les remèdes composés. Le troisième est consacré aux maladies propres à chaque organe, ainsi qu'à leurs causes, leurs symptômes et leurs traitements. Le dernier fann porte sur les symptômes qui ne sont pas spécifiques à des organes, tels que les fièvres et les gonflements. Le manuscrit présenté ici ne contient que le commentaire de Sadid al-Din sur les fann 3 et 4 de l'ouvrage d'Ibn Nafis. À la fin du livre, Sadid al-Din répertorie certains des auteurs dont il consulta les ouvrages pour référence, notamment Hippocrate, Galien, Hunayn ibn Ishaq al-'Ibadi, Muhammad ibn Zakariya Razi (Rasis, ou Rhazès, en Occident) et Ibn Sina. L'auteur distingue également le commentaire de Qutb al-Shirazi sur al-Qānūn, appelé al-Tuḥfa al-Sa'dīya (L'offrande de Sa'dīya), comme source majeure pour son commentaire. Le nom de Shirazi apparaît dans ce manuscrit sous la forme « al-Razi al-Shirazi », ce qui est clairement une erreur. En effet, certains biographes utilisent Kazaruni pour désigner Shirazi (vraisemblablement en référence au lieu de naissance de son père), ce qui est souvent la même appellation que Sadid al-Din. Le manuscrit, achevé le 21e jour du mois de Rabi'a ath-thani en l'an 1065 après l'Hégire (28 février 1655), fut rédigé en beaux caractères nashki à l'encre noire et rouge.
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Sharḥ Mūjiz ibn al-Nafīs (Commentaire sur l'épitomé d'Ibn Nafis), également appelé al-Mughnī (Ce qui suffit), de Sadid al-Din ibn Mas'ud Kazaruni (mort en 1357), est un texte médical célèbre du XIVe siècle. L'ouvrage témoigne parfaitement de la tradition des commentaires dans le monde islamique : Sharḥ Mūjiz ibn al-Nafīs contient un commentaire de Sadid al-Din sur al-Mūjiz d'Ibn Nafis (1210–1288 env.). Al-Mūjiz lui-même, était l'épitomé ou le résumé écrit par Ibn Nafis sur son propre commentaire d'al-Qānūn fī al-ṭibb (Le Canon de la médecine) d'Ibn Sina (980–1037, ou Avicenne en Occident). L'ouvrage d'Ibn Nafis est composé de quatre parties appelées fann (art). Le premier fann aborde les principes de la théorie et de la pratique de la médecine. Le second est une étude de la pharmacopée et des aliments, suivie d'un traité sur les remèdes composés. Le troisième est consacré aux maladies propres à chaque organe, ainsi qu'à leurs causes, leurs symptômes et leurs traitements. Le dernier fann porte sur les symptômes qui ne sont pas spécifiques à des organes, tels que les fièvres et les gonflements. Le manuscrit présenté ici ne contient que le commentaire de Sadid al-Din sur les fann 3 et 4 de l'ouvrage d'Ibn Nafis. À la fin du livre, Sadid al-Din répertorie certains des auteurs dont il consulta les ouvrages pour référence, notamment Hippocrate, Galien, Hunayn ibn Ishaq al-'Ibadi, Muhammad ibn Zakariya Razi (Rasis, ou Rhazès, en Occident) et Ibn Sina. L'auteur distingue également le commentaire de Qutb al-Shirazi sur al-Qānūn, appelé al-Tuḥfa al-Sa'dīya (L'offrande de Sa'dīya), comme source majeure pour son commentaire. Le nom de Shirazi apparaît dans ce manuscrit sous la forme « al-Razi al-Shirazi », ce qui est clairement une erreur. En effet, certains biographes utilisent Kazaruni pour désigner Shirazi (vraisemblablement en référence au lieu de naissance de son père), ce qui est souvent la même appellation que Sadid al-Din. Le manuscrit, achevé le 21e jour du mois de Rabi'a ath-thani en l'an 1065 après l'Hégire (28 février 1655), fut rédigé en beaux caractères nashki à l'encre noire et rouge.