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Manuel de chirurgie faisant autorité

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Manuel de chirurgie faisant autorité
Chen Shigong (1555−1636), des Ming, compila Wai ke zheng zong (Manuel de chirurgie faisant autorité). Si l'édition d'origine était composée de quatre juan, des versions ultérieures en comptèrent douze. Deux inscriptions figurent sur la page de garde. La première indique : « "Manuel de chirurgie faisant autorité", transmis dans la famille de Chen Ruoxu », et la deuxième, « Blocs de bois de Jinshengju ». L'imprimerie Jinshengju appartint à l'éditeur Ming Yu Yingqiu de Jianyang, dans la province du Fujian. Le juan préliminaire comporte les préfaces de Bai Zhengmeng, écrite en 1615, de Gu Maoxian et de Fan Fengyi, écrites en 1617, et du compilateur. Dans sa préface, Bai Zhengmeng explique la signification des termes zheng zong (faisant autorité) utilisés dans le titre. Gu Maoxian tomba souvent malade lorsqu'il était enfant. Patient de Chen, il put personnellement attester de l'efficacité des traitements de Chen, dont il fait mention dans sa préface. Fan Fengyi loue le « toucher magique [de Chen], où l'esprit et la main sont en parfait accord ». Chen Shigong, de son prénom social Yuren et de son prénom lettré Ruoxu, était originaire de Chongchuan (aujourd'hui à Nantong, dans la province du Jiangsu). Comme Gu Maoxian, son passé d'enfant malade poussa Chen Shigong à étudier la médecine. Il raconte dans sa préface qu'il pouvait traiter les maux externes dont il souffrit durant sa jeunesse, expliquant que la « médecine interne fait battre le cœur du patient, tandis que la chirurgie a trait aux méthodes d'utilisation du scalpel ». Fort de son expérience d'environ 40 ans dans la pratique clinique, il souligne la nécessité de combiner les médecines interne et externe pour traiter les patients, ainsi que l'importance de ne pas reposer uniquement sur les scalpels et les aiguilles. Il affirme : « Je suis uniquement un de ceux qui possèdent les techniques. Bien que j'aie exercé cette profession toute ma vie, mes capacités demeurent limitées. Tous ceux qui accomplissent de bonnes actions sont meilleurs que moi. Alors, pourquoi ne devrais–je pas transmettre mon savoir au plus grand nombre possible au lieu de le cacher ? ». C'est sur ce principe que Chen Shigong collecta des documents sur différentes maladies externes, les classifia en groupes, les associa à ses théories, ajouta des vers et exposa les méthodes dans l'ouvrage. Même les affections relativement mineures, telles que la teigne, sont abordées. Le juan 1 décrit une grande variété de plaies, avec un examen général des causes, des diagnostics et des traitements des maladies externes. Le juan 2 inclut plus de 100 maladies externes courantes, en commençant par la cause, la pathologie et les symptômes cliniques de chacune d'entre elles. Il poursuit avec les traitements détaillés et en décrivant les cas typiques. Il répertorie au total 16 types de lésion associés au cerveau et 24 associés aux poumons. Le juan 3 débute par 25 types d'abcès et se termine par 38 types de plaie associés aux os. Le juan 4 commence par 39 types de plaie vaginale et conclut par les dix fondements essentiels du médecin en 142 entrées. L'ouvrage contient plus de 30 illustrations, montrant différents emplacements et formes des principales lésions. Pour finir, il aborde la fabrication de plusieurs médicaments. Cet ouvrage médical chinois traditionnel sur la chirurgie est d'un grand intérêt pour l'étude et la recherche sur les théories de la chirurgie chinoise, la pratique clinique et la médecine chinoise traditionnelle. Les préfaces, la table des matières et le juan 1 sont présentés ici.

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