
Ce daguerréotype de l'actrice et auteur Johanne Luise Heiberg (1812–1890) fut réalisé par Carl Gustav Oehme (1817–1881), probablement en 1854 ou 1855, alors qu'elle visitait les stations thermales en Allemagne. Oehme dirigea le studio de photographie le plus grand de Berlin et apprit le procédé du daguerréotype à Paris auprès de son inventeur, Louis-Jacques-Mandé Daguerre (1787–1851). Après des années d'expérimentation, à la fin des années 1830, Daguerre parvint à capturer des images en exposant une plaque de cuivre recouverte d'une couche d'argent à la vapeur qui se dégageait de cristaux d'iode. Les premiers daguerréotypes étaient souvent des portraits et, contrairement aux photographies ultérieures qui pouvaient être reproduites à partir de négatifs, chacun d'entre eux était unique. Les Danois adoptèrent rapidement la nouvelle technique et, dès les années 1840, plusieurs daguerréotypes danois furent réalisés. La Bibliothèque royale possède l'une des plus vastes collections de daguerréotypes de Scandinavie. Connue pour les nombreux rôles qu'elle incarna au Théâtre royal de Copenhague, Heiberg compte parmi les actrices danoises marquantes du XIXe siècle.