
Parzatumar (Calendrier liturgique arménien) fut le second livre imprimé en arménien, après Urbatagirk (Le livre des vendredis). Ces deux livres furent publiés par Hakob Meghapart (Jacob le Pécheur), qui rejoignit la communauté arménienne de Venise où il établit la première imprimerie arménienne en 1512. Ils sont tous les deux reliés dans cet exemplaire conservé à la Bibliothèque nationale d'Arménie. On sait peu de choses sur Hakob Meghapart, ou la raison pour laquelle il se fit appeler « le Pécheur » (ou « le Misérable »). À l'époque, l'Arménie était sous la domination des Turcs ottomans, et la communauté diasporique joua un rôle essentiel pour la préservation de la tradition littéraire et de la langue arméniennes. Écrit en grabar (arménien classique), le livre est un synaxaire, recueil de courtes biographies des saints lues sous forme de leçons lorsque le jour du saint est célébré à l'église. Les pages comportent des titres qui apparaissent tous dans des cartouches. L'ouvrage contient seize cartouches, huit en deux styles différents. Ces cartouches furent utilisés de façon originale dans Pataragatetr (Missel), également publié par Hakob Meghapart. Il y a deux lettres décoratives, une rouge et une noire. Le symbole de l'imprimeur figure à la fin de l'ouvrage.