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Versets coraniques

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Versets coraniques
Ce fragment de calligraphie inclut les versets 62 à 64 du 24e chapitre du Coran, intitulé al-Nur (La lumière). Le texte de cette sourate se termine au verso de ce fragment, qui contient également l'en-tête enluminé et les trois premiers versets du chapitre suivant (le 25e) du Coran, intitulé al-Furqan (Le discernement). La sourate al-Nur traite de thèmes privés et publics, et elle aborde comment la vie communautaire contribue aux vertus de l'homme et à son voyage spirituel vers Dieu, comme l'on peut le lire dans le verset 24:62 : « Les vrais croyants sont ceux qui croient en Allah et en Son messager. / Et qui, lorsqu'ils sont en sa compagnie pour une affaire d'intérêt général, / Ne s'en vont pas avant de lui avoir demandé la permission ». La sourate al-Furqan, qui date du début de la période de la Mecque, contient 77 versets. Elle utilise le contraste entre la lumière et l'obscurité comme métaphore du savoir et de l'ignorance, et de la vertu et du péché. Dieu a envoyé dans Sa révélation certains principes permettant à l'homme de distinguer le bien du mal, comme ici dans le verset 25:1 : « Que l'on exalte la bénédiction de Celui qui a fait descendre le Livre de discernement sur Son serviteur, / Afin qu'il soit un avertisseur à l'univers ». La vocalisation du texte, rédigé en écriture coufique (Nouveau style I), est indiquée par des points rouges. Seules quelques marques orthoépiques (de prononciation) à l'encre noire, telles que la tashdid (doublement de consonne) et le tanwin (nunnation, ou prononciation de la lettre « N »), semblent avoir été ajoutées ultérieurement. L'écriture, le manque de signes diacritiques et le format vertical sont caractéristiques des corans produits au Xe siècle. Les marqueurs de verset sont constitués de fleurs décorées d'un centre doré. Malheureusement, une petite partie du texte fut perdue en raison d'un trou dans le parchemin, visible au centre à droite.

Panneau enluminé, versets coraniques

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Panneau enluminé, versets coraniques
Ce panneau enluminé marque le début de la 20e juz' (partie) du Coran, au verset 56 du 27e chapitre, intitulé al-Naml (Les fourmis). Les versets 56 à 60 de la sourate apparaissent au verso de ce feuillet et sur un autre fragment du même coran, conservé dans les collections de la Bibliothèque du Congrès. Sur cet autre fragment, le texte continue avec les versets 57 à 60. Ensemble, ces deux feuillets forment le début de la 20e juz' (partie) du Coran, marquée par un panneau enluminé au recto de ce feuillet. La sourate al-Naml décrit les merveilles du monde spirituel. Les histoires de plusieurs prophètes, tels que Moïse, Salomon, Salih et Loth (Lût), sont racontées pour distinguer le véritable du faux culte et mettre en évidence les miracles de la révélation et de la grâce de Dieu. Dans le récit de Loth, ceux qui sont avides, tels que la femme de Loth, subiront le châtiment de Dieu, comme l'on peut le lire au verset 27:57 : « Nous le (Loth) sauvâmes ainsi que sa famille, / Sauf sa femme, pour qui Nous avions déterminé qu'elle serait du nombre des exterminés ». Ce panneau enluminé suit le type standard des corans de format horizontal produits sur parchemin au IXe siècle. Il est divisé en trois registres horizontaux. Le registre extérieur inclut des motifs de vignes entrelacées et décorées de points, le registre médian est composé de panneaux carrés et rectangulaires striés de lignes dorées, et le registre intérieur est moucheté de petits points dorés et bleus formant un quadrillage oblique. Le fleuron décoratif doré qui s'étend dans la marge de gauche sert de repère visuel marquant le début de la juz'.

Exercice de calligraphie

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Exercice de calligraphie
Ce fragment de calligraphie comporte un exercice d'écriture nasta'liq de mufradat (combinaison de lettres) dans différentes formes. Les albums d'exercices de mufradat comprennent en séquence les al-huruf al-mufradah ou, dans la tradition ottomane, les huruf-i muqatta'a (lettres individuelles) de l'alphabet arabe, suivies par les lettres dans leur forme composée. Les livres d'exercices apparurent au moins au XVIe siècle. Ils étaient utilisés comme livres de modèles de calligraphie pour initier les étudiants à la pratique de l'écriture et assurer la transmission du savoir calligraphique au fil des siècles. Le fragment présenté ici témoigne de la pratique d'exercices de mufradat en écriture nasta'liq, qui semble avoir existé chez les calligraphes actifs en Inde au XVIIIe siècle. L'écriture et les motifs décoratifs, notamment les papiers abri ou ebru (marbrés) utilisés pour le panneau de texte et la bordure extérieure, renforcés avec un carton au dos, appuient cette provenance. Bien que ce panneau de calligraphie ne soit pas signé, une note au verso du fragment indique : « bi-khatt-i [De la main de] Muhammad Sa'd al-Din ». Cette note est vraisemblablement une attribution ultérieure du panneau à Muhammad Sa'd (ou Sa'id) al-Din, dont on sait peu de choses.

Versets coraniques

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Versets coraniques
Ce fragment de calligraphie inclut les versets 57 à 59 du 27e chapitre du Coran, intitulé al-Naml (Les fourmis). Le texte continue au verso du feuillet avec les versets 59 et 60. Les versets précédents, 56 et 57, sont inclus sur un autre fragment du même coran, conservé dans les collections de la Bibliothèque du Congrès. Ensemble, ces deux feuillets forment le début de la 20e juz' (partie) du Coran, marquée par un panneau enluminé. La sourate al-Naml décrit les merveilles du monde spirituel. Les histoires de plusieurs prophètes, tels que Moïse, Salomon, Salih et Loth (Lût), sont racontées pour distinguer le véritable du faux culte et mettre en évidence les miracles de la révélation et de la grâce de Dieu. Dans le récit de Loth, ici au verset 27:58, ceux qui sont avides subiront le châtiment de Dieu : « Et Nous fîmes pleuvoir sur eux une pluie (de pierres). / Et quelle mauvaise pluie que celle des gens prévenus ». Les versets 27:59 indiquent : « Dis : " Louange à Allah et paix sur Ses serviteurs / Qu'Il a élus " (pour Son message). / Lequel est meilleur ? Allah ou bien ce qu'ils Lui associent ? ». Le texte fut exécuté en une écriture coufique semblable au style D des corans produits au IXe 
siècle. Avec cinq lignes par page écrites à l'encre noire, ce fragment suit le format horizontal des anciens corans produits sur parchemin. Rédigé sur le côté chair du parchemin, le texte au verso s'est estompé. La vocalisation est indiquée par des points rouges, et les signes diacritiques, formés de lignes obliques à l'encre noire, furent probablement ajoutés à une date ultérieure. Sur les seconde et quatrième lignes de ce fragment, deux marqueurs d'ayah séparent les versets 57 et 58, ainsi que les versets 58 et 59. Ces marqueurs sont composés de petits cercles dorés, et mouchetés de points bleus et or.

Recueil de textes sur l'astronomie mathématique et les sciences naturelles

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Recueil de textes sur l'astronomie mathématique et les sciences naturelles
Ce manuscrit contient un recueil de textes sur l'astronomie mathématique et les sciences naturelles, datant du début du IXe siècle. Les enluminures, ayant pour thème principal l'astronomie, reposent sur des modèles de la fin de l'Antiquité. Elles représentent les travaux agricoles des 12 mois, les plus anciennes images de ce type encore existantes aujourd'hui (verso du feuillet 91), une carte du ciel (verso du feuillet 113), les constellations (verso du feuillet 115−recto du feuillet 121) et les 12 vents (recto du feuillet 139). Le manuscrit, copié à Salzbourg apparemment à partir d'un exemplaire du nord de la France, appartint sans doute au monastère bénédictin de Saint-Emmeran à Ratisbonne, en Bavière, à l'époque médiévale.

Évangiles de Luc et de Jean

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Évangiles de Luc et de Jean
Ce manuscrit, qui contient les Évangiles de Luc et de Jean, était à l'origine associé au sein d'un même ouvrage à un autre fragment d'évangéliaire aujourd'hui conservé à Weimar. Le manuscrit de Weimar comporte les prologues, les tables de canons, les Évangiles de Matthieu et de Marc, et à la fin l'argumentum (introduction) et le breviarium (bréviaire) de l'Évangile de Luc. Chaque évangile commence par un portrait de l'évangéliste et une lettrine de la taille d'une page. Ce manuscrit de grande qualité, peut-être écrit à Mayence, est clairement l'œuvre d'un scriptorium important influencé par un autre atelier de Saint-Gall.

Sacramentaire d'Henri II

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Sacramentaire d'Henri II
Ce sacramentaire fut réalisé pour Henri II (973–1024) avant son couronnement en tant qu'empereur du Saint Empire romain en 1014. Il fut exécuté par un atelier de Ratisbonne, où le modèle carolingien du Codex aureus, évangile du IXe siècle écrit pour l'empereur Charles le Chauve et conservé au monastère de Saint-Emmeran, influença de façon déterminante l'école ottonienne de l'enluminure 100 ans plus tard. L'image de l'empereur est très semblable à celle de l'exemplaire antérieur, mais elle fut adaptée à la situation politique de l'époque afin d'inclure les provinces supplémentaires de l'empire. Elle est précédée d'une représentation du couronnement de l'empereur par le Christ. Un portrait de saint Grégoire est suivi du texte du sacramentaire, et d'autres miniatures encadrent le Canon missae. Avant le Te igitur (première prière de la messe, qui débute par Te igitur clementissime Pater [Toi donc, Père très clément]), le manuscrit contient une enluminure inhabituelle représentant des femmes au Saint-Sépulcre, après la Crucifixion. La reliure de la première de couverture est décorée d'une gravure d'ivoire illustrant la Crucifixion, qui rappelle celle d'un évangéliaire de Bamberg. Sur la quatrième de couverture, le portrait de saint Grégoire en argent fait partie de la reliure d'origine. Henri, dernier membre de la dynastie ottonienne, devint roi de Germanie en 1002. Canonisé en 1146, il fut également appelé saint Henri.

Évangiles

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Évangiles
Cet évangéliaire de l'époque carolingienne est un ouvrage de l'école de calligraphie et d'enluminure de Mayence, qui succéda à l'école du palais (ou de la cour) de Charlemagne. Dans ses tables de canons et ses portraits des évangélistes, il mêle le style ottonien du Xe siècle aux traditions de l'ancien groupe carolingien dit Ada (fin du VIIIe siècle). La splendide reliure du manuscrit date de la période ottonienne. Ces deux gravures d'ivoire sont ses atouts les plus remarquables, avec notamment le baptême du Christ sur la première de couverture, et l'Annonciation et la naissance du Christ sur la quatrième de couverture. L'on ne sait pas si la gravure d'ivoire sur la quatrième de couverture faisait à l'origine partie du codex. L'évangéliaire appartint initialement à la cathédrale de Bamberg, qui le reçut probablement comme présent de la part de l'empereur Henri II (règne : 1014−1024). Le groupe Ada désigne un ensemble de gravures d'ivoire et de près de 10 manuscrits enluminés, nommé d'après un évangéliaire de 750 environ commandé par Ada, demi-sœur de Charlemagne. Ces ouvrages constituent les exemples les plus anciens de l'école de la cour de Charlemagne.

Évangile pourpre

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Évangile pourpre
Ce manuscrit somptueux, appelé l'Évangile pourpre, est écrit presque entièrement à l'encre or et argent sur des feuilles de parchemin colorées en pourpre. Datant du premier quart du IXe siècle, il contient des tables de canons architecturales, ainsi que des initiales décorées à l'encre dorée et argentée au début des textes des quatre Évangiles et du prologue de Marc. Quatre miniatures de la taille d'une page représentant des scènes du Nouveau Testament, sur les feuillets 24 et 197, furent d'abord considérées comme des copies ottoniennes (du début du Xe au début du XIe siècle) réalisées à partir de modèles de la fin de l'Antiquité. Cependant, la plupart des universitaires soutiennent désormais qu'elles sont contemporaines au reste du manuscrit et inspirées d'un exemplaire du VIe siècle. À la fin du manuscrit, le codex présente des monogrammes qui furent précédemment attribués à Heito (806−823), abbé de Reichenau et évêque de Bâle. L'érudit B. Bischoff les interpréta toutefois comme « HANTω EPISCOBVS », et il les associa au titulaire, du même nom, du siège épiscopal d'Augsbourg (807−816), interprétation aujourd'hui généralement admise. Le manuscrit, offert au duc Guillaume V de Bavière par Johann Georg Werdenstein en 1587, fit partie des plus anciennes collections de la bibliothèque de la cour de Munich, la Bibliothèque d'État de Bavière actuelle.

Sacramentaire de l'évêque Abraham

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Sacramentaire de l'évêque Abraham
De nombreux monastères de Bavière furent détruits lors des invasions hongroises qui dévastèrent l'Europe aux IXe et Xe siècles. Au cours de la période suivant les guerres hongroises, l'évêque Abraham de Frisingue (957−994) parvint, malgré un exil temporaire, à étendre son siège, poursuivre la mission auprès des Slaves, et soutenir l'achèvement de l'école et de la bibliothèque de la cathédrale à Frisingue. Bien qu'il soit en mauvais état, ce sacramentaire est l'unique manuscrit liturgique de grande qualité et de cette époque, encore existant aujourd'hui. L'importance particulière accordée à saint Corbinien révèle que l'ouvrage fut réalisé à Frisingue. Des entrées nécrologiques dans le calendrier indiquent qu'il date des dernières années de la vie d'Abraham. Les premières lignes sont mises en évidence en écriture onciale, et le titre apparaît sur des bandes violettes (feuillet 32). L'introduction à la préface et le Te igitur (Toi donc [les premiers mots du canon de la messe]) sont somptueusement exécutés en doré, et de l'encre or et argent est également utilisée sur des fonds colorés pour les initiales partiellement figurées.

Règle de saint Benoît

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Règle de saint Benoît
Ora et labora (prie et travaille) est la célèbre expression énonçant l'idée à la base de la règle de la vie monastique. À l'origine formulée par saint Benoît de Nursie (480−547 env.), elle visait initialement à servir de règle interne aux moines du monastère de Benoît du Mont-Cassin, en Italie. Largement répandue dès le début du VIIe siècle, la Règle de saint Benoît ne devint en France l'unique norme régissant l'Ordre qu'à la fin du VIIIe siècle et au début du IXe. Son adoption fut essentiellement le résultat des efforts de réforme de Benoît d'Aniane (750−821 env.), favorisés par le soutien politique de l'empereur Charlemagne (742−814) et de son fils et successeur Louis le Pieux (778−840). Le manuscrit présenté ici repose sur une copie commandée par Charlemagne quelques années après 787, afin d'établir une version authentique de la Règle. Il s'agit du plus ancien manuscrit encore existant aujourd'hui de la Règle de saint Benoît en Bavière. Le texte commence sur une page enluminée, représentant une croix latine avec des ornements circulaires, sous un arceau. La décoration des initiales révèle des influences du nord de l'Italie. Le manuscrit est attribué à un scribe nommé Dominicus. L'on retrouve son écriture dans un autre codex de l'abbaye bénédictine de Tegernsee, située au bord du lac Tegern, dans le sud de la Bavière, suggérant que le monastère fut très probablement le destinataire et le propriétaire du manuscrit. Suite à la sécularisation des monastères, le manuscrit arriva à Munich en 1803.

Évangile de Lorsch (évangéliaire d'Udalrich)

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Évangile de Lorsch (évangéliaire d'Udalrich)
Ce lectionnaire des Évangiles somptueusement embelli appartient à un groupe de manuscrits mentionnant un certain Oudalricus peccator (Udalrich le pécheur), qui n'est autre qu'Udalrich, abbé du monastère de Lorsch, mort en 1075. Le lectionnaire arbore une écriture ornementale dorée en lettres capitales, et des initiales à l'encre or et argent. Les principales fêtes (Noël, Pâques, Pentecôte et la Saint-Michel) sont mises en évidence à l'aide de miniatures de la taille d'une page. Le manuscrit contient également quatre miniatures encadrées de la taille d'une page, représentant les apôtres dans un ordre inhabituel : Matthieu, Luc, Jean et Marc. La précieuse reliure du manuscrit est décorée de tablettes d'ivoire sur les première et quatrième de couvertures. La tablette sur la première de couverture, représentant la Crucifixion, les trois femmes sur la tombe et l'Ascension, fut probablement réalisée en Franconie au XIe siècle. Son cadre fait de gravures ornementales d'ivoire remonte au XIIe ou au XIIIe siècle. Des plaques d'ivoire similaires à celles de la quatrième de couverture encadrent les panneaux latéraux d'un diptyque consulaire de Ravenne ou de Rome, datant de 450 environ. Le manuscrit est attribué au monastère dédié à saint Michel, bâti sur le Heiligenberg, près d'Heidelberg, et qui était affilié à celui de Lorsch.

Évangéliaire de Michaelbeuern, quatre évangiles avec enluminures des évangélistes

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Évangéliaire de Michaelbeuern, quatre évangiles avec enluminures des évangélistes
Cet évangéliaire du monastère bénédictin de Michaelbeuern est un ouvrage de l'école de Salzbourg, comme en témoigne sa similitude avec d'autres manuscrits salzbourgeois. L'on ne sait pas s'il arriva à Michaelbeuern durant la première moitié du XIe siècle (lorsque ce monastère fut rétabli avec l'aide du monastère Saint-Pierre de Salzbourg) ou ultérieurement. Outre les tables de canons et des initiales plus petites, l'évangéliaire contient, sur des doubles feuillets intercalés mais qui firent toujours partie du manuscrit, quatre illustrations des évangélistes, dont le feuillet opposé présente des lettrines ornementales pleine page. Les évangélistes, accompagnés de leur symbole ailé respectif descendant au-dessus d'eux, sont représentés dans des couleurs vives sur un fond or pur. Seuls des pupitres et des instruments complètent les compositions de façon à attirer exclusivement l'attention sur la relation entre les évangélistes et leur symbole.

Sacramentaire d'Augsbourg

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Sacramentaire d'Augsbourg
Ce manuscrit ottonien, qui date du début du XIe siècle, fut réalisé pour la cathédrale d'Augsbourg. Il présente tous les signes d'un projet ambitieux mais, pour une raison quelconque, il ne fut jamais terminé. Le texte à lui seul, ponctué de lettres dorées sur chaque page, confère une impression de luxe. Les initiales des prières pour les domaines ecclésiastiques spéciaux sont décorées de vrilles dorées, et se détachent sur le fond coloré. Pour les fêtes majeures de Noël, de Pâques et de Pentecôte, des initiales ornementales pleine page furent dessinées, mais pas terminées. De même, la décoration picturale du manuscrit fut commencée, puis interrompue à différentes étapes de la réalisation, avec notamment une composition partiellement dessinée (l'adoration des mages) ou un dessin achevé sur un fond or (une Crucifixion). Les espaces vides laissés dans le texte témoignent de l'ampleur du programme pictural initialement prévu. Le manuscrit appartint d'abord à la cathédrale de Constance, puis il entra dans les collections de la bibliothèque de la cour de Donaueschingen. La Bibliothèque d'État de Bavière l'acquit en 1982.

Évangile

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Évangile
Cet évangéliaire contient des tables de canons décorées, sur 16 pages, ainsi que des portraits des évangélistes, placés au début des Évangiles respectifs. Le manuscrit est embelli de miniatures pleine page, encadrées sur un fond doré. La première représente le Christ intronisé, tenant un livre dans la main gauche et esquissant un geste de bénédiction de la main droite. Huit initiales dessinées à la plume marquent le début des argumenta (versions courtes de la vie des évangélistes) dans les Évangiles de Marc, de Luc et de Jean, ainsi que les passages dans les quatre Évangiles sur la Passion du Christ. Le premier prologue et chaque Évangile débutent par une initiale dorée. Selon les érudits, cet évangéliaire appartient à un groupe spécifique de manuscrits liturgiques luxueusement enluminés, créés à l'époque de l'abbé Isengrin d'Ottobeuren (1145−1180) au scriptorium de l'abbaye d'Ottobeuren, en Bavière. Ces précieux codex sont aujourd'hui dispersés dans différentes bibliothèques ou collections privées. Pour des raisons stylistiques, les érudits datent le livre liturgique présenté ici de 1165 environ.

Péricope (parties) de Sainte-Érentrude. Évangiles pour la messe selon le rite habituel, précédant les Évangiles capitulaires

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Péricope (parties) de Sainte-Érentrude. Évangiles pour la messe selon le rite habituel, précédant les Évangiles capitulaires
Ce livre, qui contient les « leçons », ou parties des écritures devant être lues dans le cadre de la liturgie des Heures, fut écrit en l'an 1150 environ, probablement à Salzbourg, diocèse situé près de l'actuelle frontière entre la Bavière et l'Autriche. Le manuscrit appartint au couvent bénédictin de Sainte-Érentrude (Saint Erentrud auf dem Nonnberg), fondé à Salzbourg en 711−712 par saint Rupert, dont la nièce, Érentrude, fut la première abbesse. Avec ses 56 miniatures représentant des scènes du Nouveau Testament et de la vie des saints, le manuscrit possède le cycle d'enluminures le plus complet de l'éminente école de peinture romane de Salzbourg. Ses illustrations semblent être inspirées par l'ouvrage appelé le lectionnaire de Custos Perhtolt (actif de 1070 à 1090), qui est aujourd'hui conservé à la Pierpont Morgan Library de New York. L'école de Salzbourg développa un nouveau style monumental en combinant les traditions des peintures byzantine et locale.

Évangile

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Évangile
Fondé en 746, le monastère bénédictin de Tegernsee, dans le sud de la Bavière, est considéré comme l'une des abbayes impériales les plus importantes du Saint-Empire romain. Ce manuscrit fut initialement attribué au célèbre abbé de Tegernsee, Ellinger (1017−1026 et 1031−1041), qui fut relevé de ses fonctions deux fois et qui finit ses jours en exil à Niederaltaich. Si le consensus sur l'auteur est aujourd'hui contesté par les spécialistes, le codex occupe encore une position clé dans la série d'évangéliaires magnifiques réalisés à Tegernsee jusqu'au XIIe siècle, époque de transition de la tradition de l'enluminure bavaroise du style ottonien au style roman. Cet évangéliaire présage le type de base des évangéliaires enluminés exécutés par la future école monastique bavaroise. Les portraits des évangélistes dans des cadres architecturaux, avec des initiales sur un fond violet sur la page opposée, ainsi que les tables de canons splendides de ce manuscrit, sont des caractéristiques souvent reprises dans les manuscrits ultérieurs produits en Bavière.

Bible : Nouveau Testament (sans les Évangiles)

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Bible : Nouveau Testament (sans les Évangiles)
Ce manuscrit enluminé, fort probablement écrit durant le troisième quart du XIe siècle au scriptorium du monastère bénédictin de Tegernsee, contient le Nouveau Testament, mais pas les quatre Évangiles. Il inclut les prologues et les arguments sur les Épîtres de Paul, les Épîtres de Paul proprement dits, les Actes des Apôtres, les Épîtres canoniques et l'Apocalypse. Précédant le texte, une miniature (à l'origine reliée entre les feuillets 7 et 8) représente l'apôtre Paul assis sur un trône dans une aedicula (chapelle). À ses côtés, ses disciples Timothée et Tite tiennent chacun l'extrémité d'un parchemin. Les groupes de personnages dans les parties encadrées représentent probablement les Églises auxquelles les Épîtres de Paul étaient adressées, car des légendes marginales postérieures identifient certains d'entre eux comme des Corinthiens, des Philippiens et des Thessaloniciens. Les couleurs, la conception et l'esthétique font de ce manuscrit un exemple typique de la production de livres de Tegernsee au XIe siècle. Les suppléments datant du XIIIe siècle et le remplacement de la plupart des prologues d'origine témoignent de l'utilisation intensive du codex à une époque ultérieure. La miniature de Paul fut partiellement retouchée à la peinture au XVe siècle.

Évangile

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Évangile
Cet évangéliaire de Benediktbeuern, luxueusement décoré d'or, d'argent et de violet, fut créé au scriptorium de l'abbaye de Tegernsee, en Bavière. Pour des raisons stylistiques, notamment les cadres architecturaux plats et le style linéaire des dessins figuratifs, les érudits datent ce manuscrit de l'an 1100 environ. L'abbaye de Tegernsee, initialement fondée au VIIIe siècle, fut l'une des abbayes impériales les plus importantes dès l'an 817. Refondée en 978 sous le règne d'Otton II, sa bibliothèque fut reconstruite, marquant un point culminant dans sa production artistique, spécialement dans le domaine de l'enluminure. Le manuscrit présenté ici est étroitement associé à un autre évangéliaire de Tegernsee créé 60 ans plus tôt et à un manuscrit de 1120. Le texte et plusieurs caractéristiques de ces manuscrits (les miniatures des quatre évangélistes, ainsi que la décoration des initiales et des tables de canons) témoignent de la continuité et de la durabilité de la productivité du scriptorium de Tegernsee qui se consacrait essentiellement à la réalisation d'évangéliaires. Comme les marques de propriété le démontrent souvent, ces livres étaient créés non seulement pour l'usage particulier de l'abbaye, mais également pour d'autres monastères, tels que celui de Frisingue ou, dans ce cas précis, de Benediktbeuern.

Évangile

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Évangile
Créé entre 1170 et 1180 environ, cet évangéliaire de Weihenstephan, en Bavière, est un ancien exemple de l'art de l'enluminure tel qu'il était pratiqué au scriptorium de l'abbaye de Tegernsee au XIe et au début du XIIe siècle. À cette époque, le scriptorium de l'abbaye de Tegernsee jouissait d'un grand prestige, comme le révèle une lettre encore existante de l'empereur du Saint-Empire romain germanique Frédéric Ier (1123−1190 env.). Celui-ci, félicitant le scriptorium pour sa réputation élogieuse, commanda deux manuscrits, malheureusement aujourd'hui disparus. De par ses décorations, le style de ses initiales, les peintures des évangélistes et ses neuf pages de tables de canons, ce manuscrit présente les caractéristiques de l'école de Tegernsee, également appelée école monastique bavaroise. Bon nombre de ces spécificités varient légèrement, leur conférant une richesse supplémentaire. Les peintures des évangélistes, représentés dans un cadre architectural étroit conformément à la tradition de Tegernsee, constituent notamment une distinction remarquable. Contrairement aux versions plutôt classiques, les évangélistes interagissent avec leurs symboles respectifs (ange, lion, taureau et aigle). Ces éléments sont inspirés d'exemples de l'art carolingien, datant de deux siècles auparavant. Selon les érudits, ce style particulier est semblable à celui de certains manuscrits créés dans d'autres scriptoria de Bavière à partir de l'an 1150.
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