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Ordonnances du Bureau de la gestion et de l'administration de la pharmacie, en dix juan

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Ordonnances du Bureau de la gestion et de l'administration de la pharmacie, en dix juan
Tai ping hui min he ji ju fang (Ordonnances du Bureau de la gestion et de l'administration de la pharmacie) est le premier livre de médicaments brevetés de Chine et du monde. Il répertorie les ordonnances de médicaments brevetés compilés par la pharmacie officielle du Bureau impérial de médecine sous la dynastie des Song du Nord (960−1127). L'ouvrage compte 788 prescriptions réparties en 14 catégories, et il fournit, sous chaque prescription, des informations sur le remède prévu et les composants du médicament. Le livre, qui sert de manuel aux médecins et aux patients, facilite la sélection, l'acquisition et la composition des médicaments. Parmi les premiers ouvrages chinois sur les ordonnances, outre Shang han za bing lun (Traité sur les pathogènes froids et diverses maladies) de Zhang Zhongjing, celui-ci fut le plus utile et le plus influent auprès des médecins. Selon la médecine chinoise traditionnelle moderne, bon nombre de ses ordonnances auraient les mêmes vertus curatives que certaines prescriptions actuelles. Des éditions encore existantes aujourd'hui, cet ancien exemplaire, imprimé à l'atelier de Rixintang à Jianyang, possède le contenu complet.

Édition Zhenghe révisée de pharmacopée pratique de base et classée reposant sur les classiques historiques

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Édition Zhenghe révisée de pharmacopée pratique de base et classée reposant sur les classiques historiques
Chong xiu Zhenghe jing shi zheng lei bei yong ben cao (Édition Zhenghe révisée de Pharmacopée pratique de base et classée reposant sur les classiques historiques) est un ouvrage encyclopédique sur la pharmacopée par le médecin Song Tang Shenwei. Il puise notamment ses origines dans Shennong ben cao jing (Pharmacopée de Shennong) des dynasties Qin et Han, et dans une autre œuvre de Tang, Zheng lei ben cao (Plantes médicinales classées), publiée avant l'édition présentée ici. Le livre répertorie 1 746 plantes médicinales. Ouvrage très connu, il fut recommandé dans les cercles médicaux pour son contenu riche et ses applications pratiques. Cet exemplaire est basé sur Zhenghe ben cao (Pharmacopée pratique de base et classée reposant sur les classiques historiques : version révisée et étendue sous le règne de Zhenghe), qui fut imprimé et diffusé par Zhang Cunhui de Pingyang, dans la province du Shanxi, en 1249, approximativement à l'époque de Güyük Khan, également appelé Dingzong. En outre, il inclut des éléments de Ben cao yan yi (Pharmacopée développée) par Kou Zongshi. La mise en page est très raffinée, avec des illustrations insérées dans le texte, caractéristiques de la gravure au bloc de bois du style du Nord. Cet exemplaire appartint à de nombreux grands collectionneurs de livres, dont Zhu Dashao, Xiang Dushou et Qian Qianyi de la dynastie Ming, ainsi que Mao Jin, Ji Zhenyi, Xu Qianxue, Yuan Tingtao, Wang Shizhong, Jiang Guangyu, et bien d'autres encore de la dynastie Qing, permettant de retracer facilement sa provenance. Il s'agit d'une œuvre très précieuse.

Pharmacopée classée à partir des classiques historiques pour les cas urgents

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Pharmacopée classée à partir des classiques historiques pour les cas urgents
Jing shi zheng lei bei ji ben cao (Pharmacopée classée à partir des classiques historiques pour les cas urgents), souvent appelé par le titre abrégé Zheng lei ben cao, est un ouvrage encyclopédique sur la pharmacopée. Le compilateur, le médecin Song Tang Shenwei, réunit systématiquement toutes les 365 plantes répertoriées dans Shennong ben cao jin (Pharmacopée de Shennong) des dynasties Qin et Han. Il étudia également les classiques des Liang et des Tang, tels que Ben cao jing ji zhu (Variorum du classique de la pharmacopée) par Tao Hongjing (452−536) et Xin xiu ben cao (Nouvelle pharmacopée révisée) par Su Jing (publié en 659 env.). Une fois son ouvrage terminé, à la fin du XIe siècle ou au début du XIIe, Tang avait rassemblé 1 746 plantes médicinales. Son contenu très riche est d'une grande utilité pratique. Les médecins de l'époque recommandèrent le livre, qui fut très populaire. L'ouvrage de Tang offre un résumé systématique des accomplissements majeurs dans la pharmacopée aux époques antérieures. Il reçut une grande attention sous la dynastie Song. Il fut révisé, puis republié en 1108 et proclamé pharmacopée officielle. Au début de l'ouvrage, une préface de l'édition de 1211, écrite par Liu Jia, préfet militaire de Tongchuan, indique que le livre fut d'abord révisé dans la province du Jiangxi, réimprimé à Nanlong, puis vérifié à Dongzi. L'exemplaire présenté ici est une réimpression de l'édition de 1185 (12e année du règne de Chunxi), imprimée par la Division des transports des routes du Jiangxi. Il possède également le titre de l'édition de 1185. Le livre fit partie de la collection de Haiyuange, bibliothèque privée de Yang Shaohe à Liaocheng, dans la province du Shandong, au milieu du XIXe siècle, comme en témoignent l'impression du sceau de Haiyuange et celles des sceaux personnels de Yang Shaohe. Il est aujourd'hui conservé dans les collections de la Bibliothèque nationale de Chine.

Fragment des Mémoires du commandant Alfred Dreyfus

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Fragment des Mémoires du commandant Alfred Dreyfus
Alfred Dreyfus (1859−1935), officier d'artillerie français d'origine juive faussement accusé d'espionnage et condamné pour trahison en 1894, fut l'acteur de l'une des plus célèbres affaires politiques du début du XXe siècle. Dans ce fragment d'enregistrement sonore de ses mémoires, réalisé à la Sorbonne en 1912 par les Archives de la parole, Dreyfus évoque les événements de la journée du 20 juillet 1906. Huit jours après le verdict de la Cour de cassation reconnaissant son innocence et stipulant sa réintégration dans l'armée avec le grade de chef de bataillon, sa nomination au rang de chevalier de la Légion d'honneur est publiée au Journal officiel. Il rend hommage au soutien du lieutenant-colonel Piquard, qui fut lui aussi réhabilité. Dreyfus souligne également l'importance politique et sociale de sa réhabilitation et appelle à des réformes. Créées à la Sorbonne, avec l'aide de l'industriel Émile Pathé en 1911, par Ferdinand Brunot, linguiste et professeur d'histoire de la langue française à la Faculté des lettres de Paris, les Archives de la parole constituent la première pierre d'un Institut de phonétique voulu par l'Université de Paris, et se situent dans la perspective de l'histoire de la langue. De nombreux locuteurs célèbres, « anonymes » ou étrangers laissèrent le témoignage de leur voix dans plus de trois cents entretiens enregistrés entre 1911 et 1914, auxquels s'ajoutent trois cents enregistrements de dialectes, de langues régionales et de chants traditionnels, réalisés sur le terrain (dans les Ardennes, le Berry et le Limousin) pendant la même période.

Pièce du jeu d'échecs de Charlemagne : le pion

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Pièce du jeu d'échecs de Charlemagne : le pion
Ce célèbre jeu d'échecs dit « de Charlemagne » fit jadis partie du trésor de la basilique de Saint-Denis. Il fut fabriqué près de Salerne, en Italie, à la fin du XIe siècle. Selon une vieille légende, il aurait appartenu à Charlemagne qui l'aurait reçu de la part du calife Haroun al-Rachid. Ce ne fut en réalité pas le cas, car les Arabes introduisirent le jeu d'échecs en Occident deux siècles après le règne de Charlemagne (762−814). De dimensions inhabituelles, ces pièces ont une fonction symbolique et non ludique. Les cavaliers mesurent 12,3 centimètres, et les pions 8 centimètres. Le fou y est représenté comme un archer prêt à décocher une flèche. Le jeu lui-même constitue un système symbolique exemplaire, permettant d'appréhender la place de chacun dans la société médiévale. En 1793, à la suite des confiscations révolutionnaires, l'échiquier « de Charlemagne » entra dans les collections de la Bibliothèque nationale de France. Il est désormais conservé au département des Monnaies, médailles et antiques de la Bibliothèque. Le jeu est incomplet. Alors que l'inventaire de 1534 comptait trente pièces, il n'en restait plus que 16 à la Révolution.

Abeilles mérovingiennes

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Abeilles mérovingiennes
La tombe de Childéric, roi des Francs saliens de 457 à 481 et père de Clovis, fut découverte par hasard en 1653 par des ouvriers travaillant aux abords de l'église Saint-Brice de Tournai, aujourd'hui en Belgique. Le mobilier funéraire découvert fut remis à l'archiduc Léopold-Guillaume de Habsbourg (1614−1662), gouverneur des Pays-Bas méridionaux (à l'époque sous l'autorité espagnole). Celui-ci en confia l'étude au médecin et antiquaire Jean-Jacques Chifflet, qui la publia à Anvers en 1655 sous le titre Anastasis Childerici I (La résurrection de Childéric Ier). Transféré à Vienne avec les collections de l'archiduc, le trésor fut offert en 1665 comme cadeau diplomatique au roi Louis XIV par l'empereur Léopold Ier. Il comprend encore notamment des monnaies byzantines, des éléments d'orfèvrerie de l'épée et du scramasaxe (coutelas utilisé pour la guerre et la chasse) de Childéric, un fer de hache francisque, la fibule qui retenait son paludamentum (manteau ou cape des généraux romains), une boule de cristal de roche, et des abeilles, ou des cigales, en or aux ailes cloisonnées de grenats, qui ornaient le manteau du roi ou le harnais de son cheval. Ces abeilles mérovingiennes, dont deux sont présentées ici, inspirèrent Napoléon dans la création d'une emblématique impériale se démarquant des fleurs de lys capétiennes du Xe siècle. L'anneau sigillaire portant l'inscription CHILDIRICI REGIS et l'effigie du roi aux cheveux longs, qui permirent d'identifier la tombe, furent dérobés du Cabinet des médailles de la Bibliothèque nationale de France en 1831. Bien que le célèbre criminel devenu détective Eugène-François Vidocq menât l'enquête, l'affaire ne fut jamais élucidée, et les objets volés ne furent jamais retrouvés.

Insurgé des journées de février 1848

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Insurgé des journées de février 1848
Ce daguerréotype est un portrait d'insurgé, réalisé à l'issue des journées d'émeutes de février 1848 à Paris. L'auteur resté anonyme du daguerréotype était sans doute peu expérimenté, car l'inscription « République Liberté Égalité Fraternité 22, 23 et 24 février » sur le drapeau se lit à l'envers. Un photographe professionnel aurait usé du système de miroir inventé plus tôt pour corriger l'image dans la chambre noire. Toutefois, au-delà de cette maladresse, ce portrait manifeste l'impérieuse nécessité de conserver le visage même de la révolte sous les traits de ce garçon qui rappelle le Gavroche imaginé par Victor Hugo pour son roman de 1862 Les Misérables. Le procédé du daguerréotype, inventé par Louis-Jacques-Mandé Daguerre (1787–1851) et utilisé dès 1839, fut rapidement concurrencé par une technique alternative conçue par l'inventeur britannique William Henry Fox Talbot. Les daguerréotypes permettaient dans les années 1840 de fixer des scènes historiques, dont les révoltes de 1848. Le règne du roi Louis-Philippe Ier fut marqué par une forte agitation sociale, particulièrement à Paris, dont la population franchit le million d'habitants avec la révolution industrielle. L'autoritarisme du chef du gouvernement, François Guizot, fit office de détonateur. L'abdication de Louis-Philippe en février 1848 fut suivie par l'établissement de la Seconde République, que Napoléon III remplaça rapidement en instaurant le Second Empire en 1852. Cette instabilité politique témoigne de la vivacité des idéaux de 1789 parmi la population, consacrant Paris comme ville révolutionnaire, comme le prouva, une fois encore, la Commune en 1871.

Carte de l'Ancien Monde, 1752

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Carte de l'Ancien Monde, 1752
Didier Robert de Vaugondy (1723−1786) était issu d'une lignée de géographes et cartographes célèbres. Il était l'arrière-petit-fils de Nicolas Sanson (1600−1667) et le fils de Gilles Robert de Vaugondy (1688−1766) avec lequel il composa un atlas universel de 108 cartes. Cet atlas, dont une première édition fut publiée à Paris en 1757, reprenait la mappemonde de 1752 présentée ici. Malgré les efforts des grands explorateurs, le monde dessiné par les cartographes de cette époque reste très lacunaire, particulièrement en ce qui concerne les continents américain et australien. Par exemple sur cette carte, on note l'absence de l'Alaska, alors que cette région du monde avaient été découverte lors des explorations russes menées par le Danois Vitus Béring en 1728 et en 1740. De même, l'Australie figure comme sur les cartes de Johannes Blaeu datant du siècle précédent, bien que l'explorateur néerlandais Abel Janszoon Tasman eût déjà reconnu le contour de l'ensemble du continent. En outre, le fleuve Niger en Afrique est représenté se jettant dans le lac Tchad, selon l'idée fausse qui perdura jusqu'au début du XIXe siècle. Cette mappemonde appartient à la Collection d'Anville de la Bibliothèque nationale de France. Géographe officiel du roi, Jean-Baptiste Bourguignon d'Anville (1697−1782), produisit 211 cartes qui révolutionnèrent la cartographie par leur précision. Parallèlement, d'Anville constitua l'une des plus remarquables collections de documents cartographiques existant encore aujourd'hui, incluant à la fois des gravures et des manuscrits. Cédée au roi en 1779, la collection passa ensuite au ministère des Affaires étrangères, avant d'être léguée au département des Cartes et plans de la Bibliothèque nationale de France en 1924. Cet extraordinaire ensemble de plus de 8 500 documents fut numérisé, et il est désormais accessible sur Gallica, bibliothèque numérique de la Bibliothèque nationale de France.

Fables de La Fontaine

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Fables de La Fontaine
Jean de La Fontaine (1621−1695) écrivit 12 livres, comprenant au total 243 fables en vers, publiés entre 1668 et 1694. S'inspirant essentiellement des fabulistes de l'Antiquité gréco-latine, et plus particulièrement des Fables d'Ésope, le poète met en scène des animaux anthropomorphes. Chaque texte raconte dans un style éblouissant une histoire qui fait l'objet d'une morale, notamment « La raison du plus fort est toujours la meilleure. » (Le loup et l'agneau), « On a souvent besoin d'un plus petit que soi. » (Le lion et le rat), « Rien ne sert de courir ; il faut partir à point. » (Le lièvre et la tortue) et « Aide-toi, le Ciel t'aidera. » (Le chartier embourbé). La Fontaine décrivit la portée éducative des fables en ces termes : « Je me sers d'animaux pour instruire les hommes », utilisant tous les tons du langage, toutes les situations, pour faire « de cet ouvrage / Une ample comédie à cent actes divers / Et dont la scène est l'Univers ». Dès leurs publications, les Fables remportèrent un succès considérable qui perdure encore. Elles font aujourd'hui partie des plus grands classiques de la littérature française. Elles inspirèrent également plusieurs artistes, tels que Gustave Doré, Daumier ou Chagall, qui en réalisèrent des illustrations. Cette édition de 1875 est illustrée dans la tradition des images d'Épinal, consistant à représenter des sujets populaires dans le style aux couleurs vives cher à Jean-Charles Pellerin, qui nomma en 1796 son imprimerie d'après sa ville natale, Épinal.

Alphabet des cinq parties du monde

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Alphabet des cinq parties du monde
Cet abécédaire constitué de planches lithographiées en couleurs, publié à Paris en 1863, propose une approche anthropologique. Chaque lettre est associée à un pays représenté par des personnages en costume folklorique, le plus souvent un couple, censés incarner un lieu et ses habitants. Ces représentations empreintes d'un certain romantisme tiennent plus du costume de théâtre que de l'anthropologie, et sont très approximatives voire fantaisistes. Ainsi, à la lettre Q, le Québec est représenté par une femme en costume oriental, et l'on aperçoit un minaret et des coupoles en arrière-plan. Le style des illustrations est caractéristique de la production de Jean-Charles Pellerin, un des principaux éditeurs des « images d'Épinal ». Cette représentation de l'autre s'inscrit dans une tradition ancienne en Occident, remontant aux voyages des grandes découvertes. La colonisation, les grandes expéditions d'exploration, ainsi que le développement des moyens de communication tels que le chemin de fer, attisèrent la curiosité pour le vaste monde, besoin que ce livre tenta de satisfaire.

Famille royale russe à Borodino, 1912

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Famille royale russe à Borodino, 1912
Sur cette photographie, le tsar Nicolas II (1868−1918) et la tsarine Alexandra Fedorovna (1872−1918), accompagnés de leurs filles et d'autres notables, marchent sur le quai de la gare après leur arrivée à Borodino, à l'occasion du 100e anniversaire de la célèbre bataille du même nom. La deuxième personne en partant de la droite est le baron Vladimir Borissovitch Fredericks (1838−1927), ministre de la cour impériale et proche de Nicolas II. Au cours de l'invasion de la Russie par Napoléon en 1812, les armées russes et françaises s'opposèrent sur le champ de bataille de Borodino, à l'ouest de Moscou. La bataille de Borodino (mieux connue sous le nom de bataille de la Moskova), qui eut lieu le 7 septembre 1812 aux portes de l'ancienne capitale russe, est considérée comme l'affrontement le plus sanglant des guerres napoléoniennes, y compris Waterloo. Les Français remportèrent une victoire tactique qui leur permit d'entrer dans Moscou, mais ils ne parvinrent pas à briser les forces russes sous le commandement du prince Mikhaïl Koutouzov. La photographie est conservée aux Archives des documents photos et films de l'État de Russie.

Histoire des califes, par al-Sūyūtī, et Principaux indicateurs des États bien réglementés, par al-Hasan al-'Abbāsī

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Histoire des califes, par al-Sūyūtī, et Principaux indicateurs des États bien réglementés, par al-Hasan al-'Abbāsī
Ce volume contient deux ouvrages : Tarikh al-Khulafa' (Histoire des califes) d'al-Sūyūtī (1445−1505) et Athar al-Uwal fi Tartib al-Duwal (Principaux indicateurs des États bien réglementés) d'al-Hasan ibn 'Abd Allāh al-'Abbāsī (mort en 1310 env.). Al-Sūyūtī est connu pour ses écrits sur les sciences islamiques, et pas nécessairement pour ses œuvres historiques. Histoire des califes reste une publication de référence résumant l'opinion des sunnites sur la règle de succession après la mort du prophète Mahomet. L'ouvrage révèle un talent pour la sélection et la synthèse plutôt que pour l'interprétation originale, caractéristique de la majeure partie des écrits d'al-Sūyūtī. L'auteur de l'œuvre l'accompagnant, al-Hasan al-'Abbāsī, aurait eu un lien de parenté avec le calife abbasside Hārūn al-Rashīd, mais il s'agit vraisemblablement d'une anecdote apocryphe. Son ouvrage doit être considéré comme un « miroir pour les princes » plutôt que comme un livre historique. Il offre des conseils sur le comportement des souverains, dont des remontrances sur le traitement des sujets (par exemple, les négociants et les fermiers) et le choix des conseillés, ainsi que des détails tels que les vêtements, les menus et l'étiquette aux repas. Les principes du comportement sont ancrés dans le Coran et les paroles du Prophète, avec des exemples souvent inspirés de la vie des prophètes et d'anciens souverains comme Moïse et le roi David. Histoire des califes est l'ouvrage principal du volume, et Principaux indicateurs est imprimé dans ses marges. À l'époque des manuscrits, un second ouvrage était fréquemment inclus dans les marges d'un texte principal, et cet usage fut même régulièrement repris au début de l'impression des livres. Bien que cette pratique soit quasiment tombée en désuétude, des livres sont encore aujourd'hui produits avec d'autres ouvrages dans les marges.

Empereur Alexandre II et deux de ses enfants : Serge et Maria

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Empereur Alexandre II et deux de ses enfants : Serge et Maria
Cette photographie, prise en 1860 ou en 1861, montre le tsar Alexandre II (1818−1881, règne : 1855−1881) et deux de ses huit enfants : la grande-duchesse Maria Alexandrovna (née en 1853) et le grand-duc Serge Alexandrovitch (né en 1857). Alexandre est assis sur une chaise, de trois-quarts vers sa gauche, vêtu d'un uniforme militaire. La grande-duchesse, de face, s'appuie contre le genou droit de son père, tandis que le grand-duc est assis sur la jambe gauche de l'empereur. Tenu en haute estime pour avoir aboli le servage en 1861, Alexandre entreprit des réformes intérieures qui incluaient notamment la réorganisation du système judiciaire, l'introduction d'une autonomie locale limitée et le soutien aux universités. Il fut assassiné par les révolutionnaires à Saint-Pétersbourg en 1881. Maria épousa le prince Alfred, duc d'Édimbourg, second fils de la reine Victoria et du prince Albert, qui devint plus tard duc de Saxe-Cobourg-Gotha. Elle mourut à Zurich en 1920. Serge fut une figure influente au cours du règne de son frère le tsar Alexandre III, puis de son neveu le tsar Nicolas II. Peu après avoir quitté sa fonction de gouverneur général de Moscou, qu'il occupa pendant 14 ans, il fut assassiné à Moscou en 1905. La photographie est conservée aux Archives des documents photos et films de l'État de Russie.

Dessin de la médaille et du jeton commémorant la construction du monument de Nicolas Ier à Kiev, 1895

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Dessin de la médaille et du jeton commémorant la construction du monument de Nicolas Ier à Kiev, 1895
Ce document à l'encre et à l'aquarelle contient les dessins de la médaille et du jeton émis pour commémorer la construction du monument du tsar Nicolas Ier (1796−1855, règne : 1825−1855) à Kiev, dans la province de Kiev. Les dessins furent réalisés par l'architecte académicien Vladimir Nikolaev (1847−1911), qui créa également le piédestal du monument. À l'époque, Nikolaev était l'architecte de l'éparchie (diocèse) et de la ville de Kiev, où il bâtit de nombreuses églises et grandes demeures. La statue de Nicolas est l'œuvre du sculpteur Matvei Afanas'evich Chizhov (1838−1916). Érigé sur la place de l'Université, le monument fut officiellement dévoilé en août 1896, lors de la visite à Kiev du tsar Nicolas II, arrière-petit-fils de Nicolas Ier. Le nom de Nicolas Ier est traditionnellement associé à l'ouverture de l'université et de l'Institut des jeunes filles nobles à Kiev. Le monument fut démoli en 1920. Ce document est conservé aux Archives historiques de l'État de Russie.

Dessin du monument dédié à Alexandre Ier, du sculpteur Martos, 1828

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Dessin du monument dédié à Alexandre Ier, du sculpteur Martos, 1828
Le monument du tsar Alexandre Ier (1777−1825) fut dévoilé le 23 octobre (11 octobre du calendrier julien) 1831, en mémoire du séjour et de la mort d'Alexandre à Taganrog, village du sud de la Russie, situé sur la rive nord de la mer d'Azov. La veuve du tsar, Élisabeth Alexeïevna, choisit le site du monument. La majeure partie des fonds nécessaires à sa construction furent donnés par la Maison impériale des Romanov et le reste fut réuni par les résidents de Taganrog. Le corps en bronze de l'empereur est drapé dans toute sa hauteur d'une cape, couvrant un uniforme de général. Il tient la poignée de son épée de la main gauche, et un rouleau contenant un code de lois de l'Empire russe dans la main droite. L'aigle à ses pieds symbolise la victoire de la Russie sur Napoléon, remportée sous son commandement. Le monument fut détruit dans les années 1920 et la sculpture finit par être fondue. Pour commémorer le tricentenaire de Taganrog, le monument fut reconstruit et officiellement inauguré le 12 septembre 1998 au même endroit qu'en 1831, l'ancien quai de la Banque (actuelle place Alexandre). Ce dessin à l'encre est l'original du monument réalisé par le sculpteur Ivan Petrovitch Martos (1754−1835). Le document est conservé aux Archives historiques de l'État de Russie.

Famille de l'empereur Alexandre III

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Famille de l'empereur Alexandre III
Cette photographie de la famille du tsar Alexandre III (1845−1894) fut prise un an environ avant sa mort des suites d'une néphrite. Elle montre également l'impératrice Marie Fedorovna (1866−1928), le grand-duc Nicolas Alexandrovitch (1868−1918), le grand-duc Georges Alexandrovitch (1871−1899), la grande-duchesse Xenia Alexandrovna (1875−1960), la grande-duchesse Olga Alexandrovna (1882−1918) et le grand-duc Michel Alexandrovitch (1878−1918). L'impératrice Marie Fedorovna, également appelée princesse Dagmar, fuit la Russie en 1919 avec d'autres membres de la famille Romanov à bord du cuirassé britannique HMS Marlborough. Elle s'installa et mourut dans son Danemark natal. Le grand-duc Nicolas Alexandrovitch (debout à gauche derrière l'impératrice), qui succéda à son père sous le nom de tsar Nicolas II, fut le dernier empereur de Russie. Forcé d'abdiquer en 1917, il fut ensuite assassiné par les bolchéviques en 1918. Le grand-duc Georges Alexandrovitch (à côté de Nicolas Alexandrovitch) succomba à la tuberculose alors qu'il était jeune officier de la marine russe. La grande-duchesse Xenia Alexandrovna, fille aînée de la famille, épousa un cousin, et le couple embarqua, parmi d'autres Romanov, sur le Marlborough en 1919. Elle passa la majeure partie du reste de sa vie en Grande-Bretagne. La grande-duchesse Olga Alexandrovna s'échappa de Russie en 1920, avec son second mari, Nicolas Koulikovski, et leurs deux fils. La famille vécut au Danemark jusqu'en 1948, puis elle immigra au Canada. Le grand-duc Michel Alexandrovitch, qui servit avec distinction pendant la Première Guerre mondiale, fut assassiné par les révolutionnaires en juin 1918. La photographie est conservée aux Archives des documents photos et films de l'État de Russie.

Bilan du mouvement révolutionnaire en Russie au cours d'une période de 40 ans (1862-1902)

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Bilan du mouvement révolutionnaire en Russie au cours d'une période de 40 ans (1862-1902)
Ce livre, paru à Genève en 1903, est le numéro 24 d'une série de 43 titres, produite de 1902 à 1904 par l'organisation sociale-démocrate Zhizn' (Vie) pour servir de « bibliothèque du prolétariat russe ». Le livre est une compilation de documents, tels que des programmes, des manifestes et des articles relatifs au mouvement révolutionnaire russe entre 1862 et 1902. Il inclut notamment la déclaration de la Molodaia Rossiia (Jeune Russie) publiée en 1862, des articles de Zemlia i Volia (Terre et liberté), organe de la société (populiste) Narodniki, qui parut en 1878−1879, et de Narodnoe delo (Cause du peuple), journal révolutionnaire publié de 1868 à 1870, ainsi que des essais de penseurs révolutionnaires importants comme Mikhaïl Bakounine (1814−1876) et Pierre Kropotkine (1842−1921).Le livre contient également le texte d'une lettre de Narodnaia Volia (Volonté du peuple) adressée au tsar Alexandre III. Cette organisation fut responsable de l'assassinat du père d'Alexandre, le tsar Alexandre II, à Saint Petersburg le 1er mars 1881. Dans cette lettre, datée du 10 mars 1881, le comité exécutif de Narodnaia Volia posait un ultimatum à Alexandre III. Les membres demandaient au tsar de participer à une conversation ouverte sur le futur politique de la Russie et d'entamer des réformes complètes dans le pays, en échange de quoi ils acceptaient d'interrompre leurs activités militantes et de se consacrer au bien-être du peuple. Le volume contient également l'ébauche d'un programme des sociaux-démocrates russes, ainsi qu'un manifeste du Parti ouvrier social-démocrate de Russie (POSDR) et les décisions de son premier congrès, tenu en mars 1898. Par la suite, le POSDR se scinda en deux factions : les bolchéviques (majoritaires), qui formèrent plus tard le Parti communiste de l'Union soviétique, et les mencheviks (minoritaires). Le livre est conservé à la Bibliothèque historique publique de l'État de Russie.

Essais sur l'histoire de la guerre civile de 1917-1920

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Essais sur l'histoire de la guerre civile de 1917-1920
Essais sur l'histoire de la guerre civile de 1917-1920 est une ancienne histoire de la guerre civile qui suivit la révolution bolchévique de 1917. Le livre, publié à Léningrad en 1925, fut écrit par Anatolii Anishev, chercheur à l'Académie politico-militaire Tolmatchev de Léningrad (aujourd'hui Saint-Pétersbourg). Dans son introduction, Anishev note que les sources d'archives relatives à la guerre étaient en mauvais état et qu'il n'existait presque pas de monographie sur le sujet. Dans de telles conditions, il fut forcé de s'appuyer sur des articles de journaux et de revues de Russie blanche, qui étaient biaisés et peu fiables. De nombreux documents produits par le camp révolutionnaire étaient également partiaux et trop optimistes. Limité dans ses recherches, Anishev déclare que son objectif consiste à présenter les grandes lignes utiles à l'écriture d'une histoire plus fidèle dans le futur. Il se focalise sur ce qu'il considère comme les quatre étapes majeures de la révolution et ses conséquences. La première étape, d'octobre 1917 à mars 1918, fut marquée par le renversement du gouvernement par les bolchéviques, la formation de la dictature du prolétariat et la signature du traité de Brest-Litovsk mettant fin à la participation des Russes à la Première Guerre mondiale. La seconde étape, d'avril à mai 1918, vit apparaître la contre-révolution dans le sud et l'offensive de la légion tchécoslovaque qui libéra de grandes régions de la Russie du contrôle bolchévique. Lors de la troisième étape, de juin à novembre 1918, point culminant du communisme de guerre, l'alliance du prolétariat et des paysans affronta la contre-révolution, et la famine se généralisa dans les villages. Durant la quatrième étape, de novembre 1918 au printemps 1920, le prolétariat, avec les serednyaks (paysans moyens) comme alliés, combattirent la contre-révolution menée par les propriétaires. C'est au cours de cette étape finale que trois commandants clés de Russie blanche furent éliminés : l'amiral Alexandre Vassilievitch Koltchak, qui avait établi un gouvernement réactionnaire dictatorial en Sibérie, fut exécuté, et les généraux russes blancs Nikolaï Nikolaïevitch Ioudenitch et Anton Ivanovitch Dénikine, fuirent la Russie et s'exilèrent. Le livre est conservé à la Bibliothèque historique publique de l'État de Russie.

Charte certifiée confirmant l'élection de Michel Fedorovitch Romanov en tant que tsar de l'État de Moscou

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Charte certifiée confirmant l'élection de Michel Fedorovitch Romanov en tant que tsar de l'État de Moscou
Ce livre, publié à Moscou en 1906, contient une copie de la charte certifiée confirmant l'élection de Michel Fedorovitch Romanov (1596−1645) comme souverain du tsarat de Moscovie en 1613. La reproduction de la charte est incluse après la page 96, à la suite d'une longue introduction de Sergei A. Belokurov. Des copies du document furent réalisées à l'Université de Moscou en 1904 par la Société impériale d'histoire et d'antiquités russes pour célébrer le 100e anniversaire de la société. Belokurov, historien de l'Église orthodoxe russe et membre actif de la société, supervisa le projet. Dans son introduction, Belokurov résume les événements qui précédèrent l'élection du premier tsar Romanov. Une fois que les occupants polonais furent chassés de Moscovie en octobre 1612, le Zemsky Soviet (Conseil national) envoya des documents officiels aux villes du territoire moscovite, déclarant que sans tsar la nation serait vulnérable aux invasions étrangères et mise en péril par la corruption. Les chartes soulignaient la nécessité de protéger le pays contre les ennemis et l'Église orthodoxe contre les hérétiques (c'est-à-dire les catholiques et les luthériens). Les notables des différentes régions du pays furent conviés à Moscou pour élire un tsar. En janvier 1612, ils formèrent le Zemsky Sobor (Congrès de la Terre russe). Le 7 février de l'année suivante, ils choisirent Michel Fedorovitch Romanov, neveu du tsar Fédor Ivanovitch, alors âgé de 16 ans. Lors du Sobor, ils adoptèrent la charte présentée ici. La charte fournit de brèves informations sur les tsars russes, de la dynastie des Rurikides jusqu'au IXe siècle. Elle contient le texte du discours de la délégation envoyée par le Sobor à Kostroma, au nord-est de Moscou, où Michel Fedorovitch vivait avec sa mère, l'informant des résultats de l'élection. Elle inclut également des allocutions que Michel Fedorovitch et sa mère devaient prononcer, au cas où il renonçait à la Couronne. Le livre fournit des détails sur les événements et les personnages majeurs de l'histoire russe. Il est conservé à la Bibliothèque historique publique de l'État de Russie.

Maison impériale des Romanov

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Maison impériale des Romanov
Cette publication fut produite en 1913 pour commémorer le 300e anniversaire de la dynastie des Romanov. Elle contient une introduction, une esquisse généalogique des boyards Romanov et une courte histoire de la famille en 17 chapitres. Le volume inclut également des biographies, des portraits et des photographies des membres de la dynastie. Dans l'introduction, intitulée « Trois siècles sous la Maison des Romanov », Elpidifor Barsov (1836−1917) fournit un aperçu historique du contexte du règne des Romanov. Il décrit « l'époque de troubles » qui précéda l'élection de Michel Fedorovitch, premier tsar de la dynastie Romanov. Il accorde une attention particulière aux accomplissements des premiers Romanov, notamment Pierre le Grand et Catherine la Grande. Ces deux monarques étendirent les territoires de la Russie, renforcèrent son armée et sa flotte, et développèrent le commerce. Barsov fait l'éloge du règne judicieux des Romanov, et il affirme qu'ils ne réprimèrent jamais leur peuple. Alexandre II libéra les paysans, et Nicolas II établit le Conseil d'État et la Douma d'État pour que le peuple puisse élire ses représentants et exprimer sa volonté au tsar. Barsov aborde les relations des Romanov avec l'Europe, ouvrant les portes de la Russie à l'influence des Lumières au XVIIIe siècle. L'Académie des sciences, les universités, les facultés d'art et les écoles techniques furent toutes fondées sous les Romanov. La publication contient de nombreuses illustrations. L'ouvrage inclut également une copie de certaines parties de la charte certifiée confirmant l'élection en 1613 du Michel Fedorovitch Romanov. Le texte est décoré de symboles de la puissance impériale, avec des emblèmes héraldiques russes dans les vignettes et les lettrines. Barsov édita le volume sous la supervision de l'éditeur en chef V.V. Funke. Le livre est conservé à la Bibliothèque historique publique de l'État de Russie.
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