
En préparation à la conférence de paix qui devait suivre la Première Guerre mondiale, au printemps 1917, le ministère des Affaires étrangères britannique établit une section spéciale chargée de préparer les informations de synthèse utiles aux délégués britanniques. Palatinat bavarois est le numéro 37 d'une série de plus de 160 études produites par cette section, dont la plupart furent publiées après la conclusion de la conférence de paix de Paris en 1919. Les parties de l'étude présentée ici abordent la géographie physique et politique, l'histoire politique, et les conditions sociales, politiques et économiques. La partie sur l'histoire politique présente un intérêt particulier. Le Palatinat bavarois désigne une région (située dans la partie de l'actuelle Rhénanie-Palatinat, en Allemagne) dont l'histoire remonte à Hermann, comte palatin du Rhin de 945 à 996. Provenant d'un titre donné aux fonctionnaires de l'ancien Empire romain (et lié au mot anglais « paladin »), le comte palatin était un haut fonctionnaire qui exerçait son pouvoir au nom du souverain. Après la dissolution du Saint Empire romain en 1806 et l'accord de paix qui mit fin aux guerres napoléoniennes, le Palatinat bavarois fut gouverné à partir de 1816 comme une province de la Bavière. L'étude se termine en indiquant, qu'après une opposition initiale, « le Palatinat, bien qu'il conservât en mémoire son histoire indépendante d'État allemand, accepta de bon gré son intégration au royaume de Bavière ». En 1910, le Palatinat avait une population de 937 085 habitants, et Ludwigshafen, Spire (la capitale) et Kaiserslautern comptaient parmi ses villes majeures.