
En préparation à la conférence de paix qui devait suivre la Première Guerre mondiale, au printemps 1917, le ministère des Affaires étrangères britannique établit une section spéciale chargée de préparer les informations de synthèse utiles aux délégués britanniques. Silésie autrichienne est le numéro 4 d'une série de plus de 160 études produites par cette section, dont la plupart furent publiées après la conclusion de la conférence de paix de Paris en 1919. La Silésie autrichienne était un duché composé des deux districts silésiens, Troppau et Teschen, qui demeurèrent sous la souveraineté autrichienne après la conquête de la Silésie par Frédéric le Grand de Prusse en 1742. Le reste de la Silésie avait été cédé à la Prusse par l'impératrice Marie-Thérèse d'Autriche en vertu du traité de Breslau de juin 1742. Le livre contient des parties sur la géographie physique et politique, l'histoire politique, et les conditions sociales, politiques et économiques. Selon le recensement de 1910, la population du duché était constituée de trois groupes ethniques majeurs : les Allemands (43,90 %), les « Tchécoslovaques », ou Tchèques (24,33 %), et les Polonais (31,72 %). Ces groupes vivaient essentiellement dans des districts géographiques distincts et entretenaient des relations complexes. Avec l'effondrement de l'Autriche-Hongrie à la fin de la Première Guerre mondiale, la majeure partie de la Silésie autrichienne fut rattachée à l'État récemment créé de Tchécoslovaquie.