
En préparation à la conférence de paix qui devait suivre la Première Guerre mondiale, au printemps 1917, le ministère des Affaires étrangères britannique établit une section spéciale chargée de préparer les informations de synthèse utiles aux délégués britanniques. Gisements miniers de la Lorraine et de la Sarre est le numéro 31 d'une série de plus de 160 études produites par cette section, dont la plupart furent publiées après la conclusion de la conférence de paix de Paris en 1919. L'étude présentée ici est consacrée à la production de charbon et de minerai de fer dans une région de 6 475 kilomètres carrés (2 500 miles carrés), aujourd'hui en France, en Allemagne, au Luxembourg et en Belgique, contenant le gisement de minerai de fer appelé minette et le bassin houiller de la Sarre. La puissance industrielle et la prospérité économique de l'Europe de l'Ouest reposaient considérablement sur ces gisements, et la conférence de paix devait aborder la question des ajustements aux frontières pour remédier aux pénuries de charbon de la France et à sa dépendance envers l'Allemagne pour s'approvisionner en charbon et en coke métallurgique. L'étude indique, qu'en 1913, la France produisit 41 millions de tonnes (37,19 millions de tonnes métriques) de charbon, et l'Allemagne 278 millions de tonnes (252,2 millions de tonnes métriques). La même année, la France produisit 21,7 millions de tonnes (19,69 millions de tonnes métriques) de minerai de fer, tandis que l'Allemagne en produisit 28,7 millions de tonnes (26,04 millions de tonnes métriques) et eut accès à 7,3 millions de tonnes en plus (6,62 millions de tonnes métriques) exploités au Luxembourg, qui faisait partie de l'union douanière allemande. L'étude fournit des informations sur la qualité et la quantité des réserves de charbon et de minerai de fer, sur les réseaux de communication et de transport, et sur la propriété et l'organisation des mines.