
Sur ce fragment de calligraphie, plusieurs vers font l'éloge de la pratique de la calligraphie. Commençant par une invocation à Allahu Akbar (Dieu, le grand), les vers indiquent ensuite : « J'ai apporté un petit vœu souhaitant que votre pouvoir égale celui d'Asaf et de Jamshid / J'ai utilisé des grenats, des rubis et des émeraudes / L'on dit qu'une belle écriture vaut mieux que les grenats et les gemmes / J'ai apporté (pour vous) une multitude de gemmes en offrande ». Selon le poète, une partie de vœu est semblable à un qit'a (fragment) de khatt-i khush (calligraphie) et, par conséquent, ce panneau constitue une nisar (offrande) aussi précieuse que tous les gemmes du monde. La bordure bleue décorée de mouchetures or est un écho visuel du contenu du poème. Près de la bordure du panneau de texte, le calligraphe, Muhammad Riza al-Din, précise qu'il katabahu (a écrit) les vers en 1243 après l'Hégire (1828−1829). Il ajoute qu'il l'a réalisé pour ses 'izz et sharaf (gloire et dignité), s'il est gar qabul aftad (accepté). Bien que Muhammad Riza al-Din demeure inconnu, il semble qu'il ait été calligraphe en nasta'liq, actif en Iran au XIXe siècle.