
Ce panneau de calligraphie contient dans la partie supérieure le bismillah (au nom de Dieu), suivi de la 111e sourate du Coran, intitulée al-Masad (Les fibres) ou al-Lahab (La flamme). Ce chapitre contient cinq versets, qui sont tous inclus sur ce panneau. Cette très ancienne sourate datant de la période de La Mecque souligne le fait que la cruauté est en définitive autodestructrice, car les hommes en colère et leurs femmes périssent dans leur propre rage : « Que périssent les deux mains du Père des flammes, et que lui-même périsse. / Sa fortune ne lui sert à rien, ni ce qu'il a acquis. / Il sera brûlé dans un feu plein de flammes, / Sa femme, la porteuse de bois, le suivra / Avec à son cou, une corde de fibres ». L'artiste a apposé sa signature à la fin de la sourate dans l'angle inférieur gauche. Son nom, Muḥammad Rizā Ṭabāṭabā'ī, suggère fortement qu'il s'agissait d'un calligraphe persan chiite, dont les origines remontaient à Tabataba, arrière-arrière-petit-fils d'Ali. Bien qu'il n'ait pas daté son ouvrage, l'on sait que ce type de feuilles de calligraphie collées sur des panneaux de carton étaient produites, en écriture naskh persane, en Iran au cours de la première moitié du XIXe siècle. Ces panneaux servaient de décorations murales dans les maisons ou d'exercices de calligraphie. La feuille de calligraphie présentée ici comporte des rubans de nuage peints au lavis brun clair, et décorés de motifs de vignes noirs et de fleurs rouges. Collée sur un carton, elle fut ensuite encadrée de bordures en papier vert et rose.