
Ce fragment de calligraphie inclut les versets 120 et 121 du 9e chapitre du Coran, intitulé al-Tawbah (Le repentir). Le texte continue au verso du feuillet avec les versets 121 et 122. La sourate al-Tawbah aborde les traités rompus avec les païens, ainsi que le combat contre l'impiété. Si une communauté part, certains de ses membres doivent rester afin de poursuivre les enseignements religieux. Les croyants doivent s'associer aux vertueux et aux justes, accomplissant leur devoir activement : « Il n'appartient pas aux habitants de Médine, / ni aux Bédouins qui sont autour d'eux, / De traîner loin derrière le Messager de Dieu, / Ni de préférer leur propre vie à la sienne, / Car ils n'éprouveront ni soif, ni fatigue, ni faim dans le sentier d'Allah, / Dieu, en effet, ne laisse jamais perdre la récompense de ceux qui font le bien » (9:120). Les versets 9:122 indiquent : « Mais il n'est nullement souhaitable que les croyants partent tous en expédition. / Il serait bon que, de chaque groupement, / Un certain nombre d'hommes s'emploient à parfaire leur éducation religieuse, / Afin d'en faire profiter leurs compagnons après leur retour. / Et de les amener ainsi à se tenir sur leur garde ». Le texte est exécuté en caractères coufiques, écriture très répandue dans les corans produits aux IXe et Xe siècles. Avec sept lignes par page rédigées à l'encre noire, cet ouvrage suit le format horizontal des anciens corans. À la sixième ligne au recto, le marqueur d'ayah (verset) sépare les versets 120 et 121. Un marqueur similaire fut ajouté à la fin de la cinquième ligne au verso. Les marqueurs d'ayah sont constitués de trois cercles dorés formant un triangle avec un contour à l'encre noire. Bien que le texte sur ce verso soit quelque peu effacé, car il fut écrit sur le côté chair du parchemin, certains éléments sont encore visibles. Par exemple, des points rouges indiquent la vocalisation, et l'on distingue à peine des points verts. Aucun signe diacritique n'est présent sur ce fragment.