
Ce fragment de calligraphie inclut les versets 57 à 59 du 27e chapitre du Coran, intitulé al-Naml (Les fourmis). Le texte continue au verso du feuillet avec les versets 59 et 60. Les versets précédents, 56 et 57, sont inclus sur un autre fragment du même coran, conservé dans les collections de la Bibliothèque du Congrès. Ensemble, ces deux feuillets forment le début de la 20e juz' (partie) du Coran, marquée par un panneau enluminé. La sourate al-Naml décrit les merveilles du monde spirituel. Les histoires de plusieurs prophètes, tels que Moïse, Salomon, Salih et Loth (Lût), sont racontées pour distinguer le véritable du faux culte et mettre en évidence les miracles de la révélation et de la grâce de Dieu. Dans le récit de Loth, ici au verset 27:58, ceux qui sont avides subiront le châtiment de Dieu : « Et Nous fîmes pleuvoir sur eux une pluie (de pierres). / Et quelle mauvaise pluie que celle des gens prévenus ». Les versets 27:59 indiquent : « Dis : " Louange à Allah et paix sur Ses serviteurs / Qu'Il a élus " (pour Son message). / Lequel est meilleur ? Allah ou bien ce qu'ils Lui associent ? ». Le texte fut exécuté en une écriture coufique semblable au style D des corans produits au IXe siècle. Avec cinq lignes par page écrites à l'encre noire, ce fragment suit le format horizontal des anciens corans produits sur parchemin. Rédigé sur le côté chair du parchemin, le texte au verso s'est estompé. La vocalisation est indiquée par des points rouges, et les signes diacritiques, formés de lignes obliques à l'encre noire, furent probablement ajoutés à une date ultérieure. Sur les seconde et quatrième lignes de ce fragment, deux marqueurs d'ayah séparent les versets 57 et 58, ainsi que les versets 58 et 59. Ces marqueurs sont composés de petits cercles dorés, et mouchetés de points bleus et or.