
En préparation à la conférence de paix qui devait suivre la Première Guerre mondiale, au printemps 1917, le ministère des Affaires étrangères britannique établit une section spéciale chargée de préparer les informations de synthèse utiles aux délégués britanniques. Somalie italienne est le numéro 128 d'une série de plus de 160 études produites par cette section, dont la plupart furent publiées après la conclusion de la conférence de paix de Paris en 1919. La Somalie italienne (qui fait partie de l'actuelle République de Somalie) passa sous contrôle italien au début de 1889, quand le sultan d'Obbia (aujourd'hui Hobyo) conclut un traité avec l'Italie plaçant ses dominions le long de la côte de l'océan Indien sous protection italienne. Le sud de la Somalie devint une colonie de la couronne italienne en 1910, tandis que le nord du pays demeura un protectorat italien, « gouverné par des sultans locaux, le gouvernement italien n'exerçant qu'un contrôle politique indirect sur leurs actions ». Les différentes parties du livre sont consacrées à la géographie physique et politique, à l'histoire politique, et aux conditions sociales, politiques et économiques. Elles relatent la mise en place du contrôle italien et la démarcation de la frontière entre la Somalie italienne et l'Afrique-Orientale britannique et Abyssinie (Éthiopie). La partie sur les conditions sociales et politiques est brève et insiste sur la foi islamique stricte des tribus somaliennes. L'étude traite de l'engagement des Italiens à transformer la Somalie italienne en une colonie économiquement rentable, mais elle fait valoir les nombreux obstacles à surmonter, notamment le climat sec et les pénuries d'eau, le manque de main d'œuvre qualifiée pour les travaux agricoles et le réseau de transport rudimentaire. Elle signale aussi la prévalence de l'esclavage dans le sud de la colonie.