
Le journaliste britannique Angus Hamilton collabora avec un certain nombre de quotidiens et de revues entre 1894 et 1912. Parmi les événements qu'il couvrit figure la guerre des Boers en Afrique du Sud, la révolte des Boxers en Chine et la guerre russo-japonaise de 1904–1905. Comme la plupart des livres de cette période, le sujet d'Afghanistan est abordé à travers le prisme de la lutte d'influence, appelée le « grand jeu », opposant la Grande-Bretagne à la Russie en Asie centrale. Le premier chapitre est consacré au chemin de fer d'Orenbourg-Tachkent (aujourd'hui en Russie, au Kazakhstan et en Ouzbékistan), récemment achevé par les Russes. Il est suivi de chapitres ayant trait aux khanats, aux provinces et aux districts du nord de l'Afghanistan, notamment Boukhara, Tachkent, Samarcande et Merv, territoires situés dans les actuels Ouzbékistan et Turkménistan. Les autres chapitres portent sur Hérat, Kandahar, Sistân et Kaboul. Dans des chapitres distincts, Hamilton traite des provinces et des groupes ethniques du pays, de l'administration, du droit et des revenus, du commerce et de l'industrie, ainsi que de l'armée. L'auteur fait l'éloge d'Abdur Rahman Khân, souverain d'Afghanistan de 1880 à 1901, pour avoir créé une armée moderne. Il conclut toutefois en déclarant : « Il est regrettable que le défunt émir, bien qu'il ait transformé un ensemble hétérogène de tribus belligérantes en un pays indépendant et établi, ne soit parvenu à transmettre à son fils aucun de ses talents singuliers ». Son fils Habibullah Khan (1872–1919, règne : 1901–1919) lui succéda. Il s'agit ici d'une seconde édition publiée à Boston et à Tokyo dans le cadre de la « Série orientale ». La première édition parut à Londres en 1906.