
En préparation à la conférence de paix qui devait suivre la Première Guerre mondiale, au printemps 1917, le ministère des Affaires étrangères britannique établit une section spéciale chargée de préparer les informations de synthèse utiles aux délégués britanniques. Côte-de-l'Or est le numéro 93 d'une série de plus de 160 études produites par cette section, dont la plupart furent publiées après la conclusion de la conférence de paix de Paris en 1919. La Côte-de-l'Or (aujourd'hui le Ghana) était constituée de la Colonie de la Côte-de-l'Or, bordant le golfe de Guinée, et de deux territoires intérieurs, l'Ashanti et le protectorat des Territoires du Nord. Le livre inclut des parties consacrées à la géographie physique et politique, à l'histoire politique, et aux conditions sociales, politiques et économiques. L'étude souligne que « la Côte-de-l'Or et la Gambie forment la région de l'Afrique occidentale entretenant les relations les plus anciennes avec les Britanniques ». Elle retrace brièvement l'histoire de l'engagement britannique sur le territoire, remontant à la Compagnie royale d'Afrique, fondée en 1660, et à la Compagnie africaine des marchands, organisation qui lui succéda, établie en 1750. Le rôle majeur des forts de la Côte-de-l'Or dans la traite transatlantique des esclaves n'est que très brièvement mentionné. Selon un recensement effectué en 1911, la population totale de la Côte-de-l'Or s'élevait à plus de 1,5 million d'habitants, nombre considéré trop faible en raison des difficultés d'ordre pratique pour compter l'ensemble de la population. La partie sur l'économie met l'accent sur la richesse potentielle de la colonie, reposant essentiellement sur l'agriculture, avec le cacao comme principale culture commerciale. L'annexe contient un résumé des passages pertinents des traités relatifs à la Côte-de-l'Or, passés entre la Grande–Bretagne et le Danemark, les Pays–Bas, l'Allemagne et la France, ainsi que des tables de statistiques sur le transport maritime et le commerce extérieur.