
En préparation à la conférence de paix qui devait suivre la Première Guerre mondiale, au printemps 1917, le ministère des Affaires étrangères britannique établit une section spéciale chargée de préparer les informations de synthèse utiles aux délégués britanniques. Les Açores et Madère est le numéro 116 d'une série de plus de 160 études produites par cette section, dont la plupart furent publiées après la conclusion de la conférence de paix de Paris en 1919. Les Açores et Madère sont deux archipels de l'Atlantique. Le Portugal découvrit Madère entre 1418 et 1420 et les Açores entre 1432 et 1450. Les Açores comptent trois groupes d'îles, situés entre 1 200 et 1 600 kilomètres à l'ouest des côtes du Portugal, sur la même latitude. Madère, au sud–est des Açores, au large du Maroc, comporte une île principale, du nom de l'archipel, et plusieurs îles plus petites. Le livre contient des parties consacrées à la géographie physique et politique, à l'histoire politique et aux conditions sociales, politiques et économiques. L'atout le plus important de ces îles, et des Açores en particulier, est leur emplacement stratégique au milieu de l'Atlantique. Deux des trois ports majeurs des Açores, Ponta Delgada sur l'île de San Miguel et Horta sur l'île de Fayal (ou Faial), étaient des stations charbonnières qui, selon l'étude, allaient connaître « un essor en raison de l'ouverture du canal de Panama ». Les îles constituaient également des chaînons clés du réseau télégraphique transatlantique, connectés par câbles sous–marins à l'Angleterre, l'Irlande, la Nouvelle–Écosse et New York. Le Portugal participa à la Première guerre mondiale aux côtés de la Grande–Bretagne et de la France, faisant des Açores un dépôt d'approvisionnement et une station charbonnière pour les flottes alliées.