
En préparation à la conférence de paix qui devait suivre la Première Guerre mondiale, au printemps 1917, le ministère des Affaires étrangères britannique établit une section spéciale chargée de préparer les informations de synthèse utiles aux délégués britanniques. Chine est le numéro 67 d'une série de plus de 160 études produites par cette section, dont la plupart furent publiées après la conclusion de la conférence de paix de Paris en 1919. Cette étude, écrite par Charles William Campbell (1861−1927), ancien secrétaire chinois de la légation britannique à Pékin, fait partie des quelques volumes de la série publiés sous le nom d'un auteur individuel. Elle comporte deux chapitres : « Histoire politique » et « Conditions politiques et sociales ». Le chapitre sur l'histoire politique est divisé en deux parties. La première présente l'histoire chinoise de la fin du XVIIIe siècle à l'établissement de la République de Chine en 1912, et la deuxième fournit un traitement plus en détail de la république de 1912 à 1917. La majeure partie de l'ouvrage porte sur le climat d'agitation qui conduisit à la chute de la dynastie mandchoue et sur la question de savoir si le républicanisme était une forme de gouvernement appropriée pour la Chine. Si l'étude est essentiellement écrite d'un point de vue occidental et britannique, l'auteur exprime également son admiration pour le peuple chinois, qu'il décrit comme sobre, industrieux, « empreint de discernement, de bon sens et de ténacité », et habitué à mener « ses affaires privées et locales avec tact et considération ». L'auteur met toutefois l'accent sur les échecs passés des hauts gouvernements et administrations, attribuant ces manques à l'éducation des souverains et à leur tolérance de la corruption. L'annexe contient la liste de tous les principaux traités en vigueur relatifs à la Chine, dont les plus anciens étaient les traités de Nertchinsk (1689) et de Kiakhta (1727), conclus avec la Russie, ainsi que le traité de Nankin, passé avec la Grande–Bretagne (1842).